Décès de saint Thomas, évêque de Mar’ach - Décès de saint Takla-Haymanot, l’éthiopien.

1.     Décès de saint Thomas, évêque de Mar’ach.

Nous commémorons en ce jour le décès de saint Thomas (توما), l’évêque de Mar’ach (مرعش) en Syrie. Ce saint était un ascète qui s’adonnait constamment à la prière et au jeûne et il était très miséricordieux envers les pauvres et les nécessiteux. En conséquence, il fut sacré évêque de la ville de Mar’ach et il prit soin des fidèles du Christ de la meilleure des manières.  

Lorsque Dioclétien (دقلديانوس) déclencha la persécution des chrétiens, le gouverneur de cette ville convoqua l’évêque et lui proposa d’adorer les idoles. Mais il refusa de le faire. Saint Thomas fut alors torturé douloureusement avant d’être mis dans une prison abandonnée pendant 22 mois au cours desquelles il le mutilait de temps en temps. Les fidèles crurent qu’il était mort et lui faisaient une commémoration chaque année. Pendant son séjour dans cette prison, une femme pieuse lui apportait des vivres qu’elle faisait passer par une petite lucarne.

Les choses demeurèrent ainsi jusqu’à l’arrivée de l’empereur Constantin au pouvoir. Celui-ci ordonna la relaxe de tous les fidèles qui étaient emprisonnés. La femme informa alors quelques prêtres de l’endroit où se trouvait l’évêque, alors, ils vinrent à lui, le portèrent en procession jusqu’à l’église et les fidèles venaient recevoir sa bénédiction.

Saint Thomas faisait partie des pères qui se sont réunis au concile de Nicée (مجمع نيقية) en 325 après Jésus Christ. A son retour du concile, Saint Thomas réunit tous les prêtres et les fidèles pour leur lire l’Acte de Foi qui avait été établi et le leur expliqua. Il décéda en paix après avoir siégé une quarantaine d’année sur le trône épiscopal.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !

 

2.     Décès de saint Takla-Haymanot, l’éthiopien.

Nous commémorons aussi en ce jour le décès de saint Takla-Haymanot d’Ethiopie (تكلا هيمانوت الحبشي) qui vécut au cours du septième[1] siècle après Jésus Christ. Ce saint naquit en Ethiopie et son père était un prêtre originaire dans un village près de Jérusalem. Ses parents étaient pieux et miséricordieux envers les pauvres et les nécessiteux. Sa mère était stérile et elle priait Dieu intensément pour qu’il lui accorde une descendance. Un jour l’ange Michel lui apparut et lui annonça qu’elle sera enceinte d’un fils et que celui-ci sera aimé de Dieu, des anges et des êtres humains. Lorsqu’il naquit, elle lui donna une bonne éducation chrétienne et, à l’âge de sept ans, il commença à étudier par cœur les saintes Ecritures.

A l’âge de quinze ans, il fut ordonné diacre par l’évêque d’Ethiopie, abba Cyrille (Kyrellos أنبا كيرلس). Plus tard l’évêque l’ordonna prêtre en lui donnant le nom de Takla-Haymanot tandis qu’il vivait dans la chasteté.

Après le décès de ses parents, il distribua ses biens aux pauvres et parcourut son pays, l'Éthiopie, convertissant un grand nombre de ses compatriotes. Ainsi, sa vie d’ascétisme était liée à la prédication de l’Evangile. Il passait la plus grande partie du carême (الصوم الأربعيني) dans les régions désertiques en pratiquant une ascèse rigoureuse puis retournait à son ministère. Pendant une cinquantaine d’années il changeait souvent de lieu de résidence vivant tantôt au milieu des moines pour pratiquer l’adoration et l’ascèse et tantôt au milieu des gens pour le service et la prédication. Dieu lui accorda le don de faire des miracles et de guérir les malades. Les païens lui firent subir beaucoup de souffrances.

A l’approche de son décès, le Christ lui apparut pour lui donner la paix et l’informa de l’approche de son départ. Alors le saint rassembla les frères, leur recommanda de demeurer fermes dans le combat qu’ont mené les pères sur le chemin du monachisme au point qu’ils ressemblèrent aux anges. Puis il les bénit et décéda en paix. Il fut enterré avec beaucoup de respect.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur, éternellement. Amen !

 


 

[1] Nous reproduisons ici ce qui est écrit dans le livre en arabe. Un grand nombre de sources, dont celle de l’église saint Takla à Alexandrie, le situent au 13ème siècle.