Décès du saint prophète Elisée - Consécration de l’église de saint Kloug le prêtre.

1. Décès du saint prophète Elisée.

En ce jour de l’an 847 avant Jésus Christ décéda le prophète Elisée (أليشع), fils de Saphat[1], le disciple du prophète Elie (إيليا) qui l’avait oint comme prophète. Il était originaire de d'Abel-Mehola[2] en Palestine (آبل بفلسطين). Lorsqu’Elie fut élevé au ciel dans un char de feu, Elysée dit : « Que j'aie part à ton double esprit »[3] ce qui lui fut accordé. Lorsque le vêtement d’Elie tomba à terre, Elysée le ramassa et frappa les eaux du Jourdain, qui s'ouvrirent, et Elisée passa[4].

v   Elysée alla à Jéricho (أريحا) et les hommes de la ville lui dirent : « Voilà que la ville est bien située ... ... mais les eaux y sont mauvaises et la terre est stérile. » Alors il demanda une cruche neuve qu’il remplit de sel puis versa le sel dans la source et l’eau devint saine.[5]

v   Un jour, une femme de l’un des fils des prophètes invoqua son secours, disant que le créancier est venu réclamer pour lui ses deux fils, en paiement de la dette de son mari défunt. Elle lui dit n’avoir dans sa maison qu’un peu d’huile. Et il lui dit : « Va, demande à tous tes voisins des vases vides, et ne te contente pas d'un petit nombre. Puis, tu rentreras ; tu fermeras la porte sur toi et sur tes fils ; tu verseras ton huile dans ces vases ; et à mesure que tu les auras remplis, tu les enlèveras. Elle s'éloigna d'Elisée ; et ferma sa porte sur elle et sur ses fils : ceux-ci lui apportèrent les vases, elle y versa l'huile jusqu'à ce qu'ils en fussent pleins. Et elle dit à ses fils : Approchez encore un vase. II n'y en a plus, dirent-ils. Et l'huile cessa de couler. Alors elle alla trouver l'homme de Dieu, et lui raconta ce qui venait d'arriver. Elisée lui dit : Pars, et donne de l’huile en paiement ; tu acquitteras ainsi ta dette ; ensuite, toi et tes deux fils vous vivrez du reste de l’huile. »[6]

v   Elisée ressuscita le fils de la Sunamite[7] (المرأة الشونمية) qui l’avait hébergé.[8]

v   Il sauva les fils des prophètes d’une mort certaine en versant un peu de farine dans le chaudron où ils avaient fait cuire de la courge sauvage toxique (قثاءً برياً ساماً). [9]

v   Il rassasiât un grand nombre avec vingt pains d’orges et il en resta. Ceci ressemble au miracle de la multiplication des cinq pains et des deux poissons par notre Seigneur.

v   Il guérit Naaman le syrien de la lèpre lorsqu’il lui dit : « Pars et baigne-toi sept fois dans le Jourdain, ta chair te reviendra, et tu seras guéri. »[10]   

v   Il institua des écoles pour les fils des prophètes. Lorsqu’ils dirent : « Vois, le lieu où nous demeurons devant toi est étroit pour nous ; Allons donc jusqu’au Jourdain, que chaque homme prenne Ià une solive[11], puis nous y construirons pour nous une maison où nous demeurerons. Et il répondit : Allez. ... ...  Et il partit avec eux ;... . Or, pendant que l'un d'eux coupait un tronc, le fer de sa cognée tomba dans l’eau, ... ... L'homme de Dieu ... Elisée écorça une branche, il l’y jeta, et le fer surnagea. Et le prophète dit : Relève-le pour toi. L'autre étendit la main et le reprit. »[12]

v   Elysée prédit une famine de sept ans qui se réalisa.

Elisée fit de nombreux autres miracles puis décéda après avoir accompli son bon combat et il fut enterré en Samarie. Des bandes de Moabites faisaient incursion dans le pays chaque année. Il arriva que des gens qui portaient un homme en terre virent la bande ; ils jetèrent l'homme dans la tombe d'Elisée et partirent. L'homme toucha les ossements d'Elisée : il reprit vie et se dressa sur ses pieds. [13].

Que la bénédiction des prières du prophète Elisée soit avec nous. Amen !



[1] Orthographe de la traduction de la septante par P.Guiguet. On retrouve Shafath (nouvelle traduction liturgique), Shaphat (Bible de Jérusalem), Shaphath (TOB) et Schaphath (Louis Segond)

[2] Orthographe de la Bible de Jérusalem (1 Roi 19 : 16), nouvelle traduction liturgique, et Louis Segond. On retrouve aussi Avel-Mehola (TOB).

[3] 2 Roi 2 : 9. (Traduction de la septante par P.Guiguet – 4ème livre des Règnes).

[4] 2 Roi 2 : 14.

[5] 2 Roi 2 : 20 – 22. (Traduction de la septante par P.Guiguet – 4ème livre des Règnes).

[6] 2 Roi 4 : 3 – 7. (Traduction de la septante par P.Guiguet – 4ème livre des Règnes).

[7] Orthographe de la traduction de la septante par P.Guiguet (4ème livre des Règnes 4 : 12), ainsi que la nouvelle traduction liturgique et Louis Segond. On retrouve aussi Shunamite (Bible de Jérusalem), Shounamite (TOB).

[8] 2 Roi 4 : 32 – 35.

[9] 2 Roi 4 : 41.

[10] 2 Roi 5 : 10. (Traduction de la septante par P.Guiguet – 4ème livre des Règnes).

[11] Une poutre.

[12] 2 Roi 6 : 1 – 7. (Traduction de la septante par P.Guiguet – 4ème livre des Règnes).

[13] 2 Rois 13 : 21. (Bible de Jérusalem).

 

2. Consécration de l’église de saint Kloug le prêtre.

L'Eglise commémore aussi en ce jour la consécration de l’église du martyr saint Kloug, le prêtre (أباكلوج القس). Après que cette église fut édifiée[1], l’évêque abba Cyrille (Kyrellos أنبا كيرلس) vint pour la consacrer. Le Seigneur ouvrit les yeux d’un enfant qui vit abba Kloug entrer dans l’église dans une grande gloire accompagné d’un être lumineux ; tous deux prirent place sur deux sièges au milieu de l’église. Il raconta ce qu’il voyait au prêtre qui lui demanda d’attendre la fin des prières. A ce moment-là, une personne possédée par le démon entra dans l’église et se mit à hurler : « Je te conjure, saint de Dieu, ne me fait pas de mal. Je vais le quitter rapidement. » Cet homme, qui était muet, se mit immédiatement à parler et tous ceux qui étaient présents se mirent à louer Dieu.

Après la fin de la consécration, l’évêque convoqua l’enfant et lui demanda ce qu’il avait vu. Celui-ci fit une prosternation de respect (ضرب مطانية) pour l’évêque et lui dit qu’il avait vu un vieillard respectable et abba Kloug qui se déplaçaient dans l’église et guérissaient les malades. Lorsque l’hostie (القربان) fut déposée sur l’autel, le vieillard l’encensa avec un encensoir en or et l’odeur qui s’en dégagea était exceptionnelle. Puis il remit l’encensoir à saint Kloug en lui demandant de bénir ceux qui le mérite. Alors, celui-ci bénit ceux qui étaient en adoration en omettant ceux qui étaient envahis par les soucis du monde et ceux qui discutaient à l’intérieur de l’église.

A minuit, l’évêque se leva se demandant toujours qui accompagnait abba Kloug. Alors un vieillard lui apparut et lui dit qu’il s’appelait Wakhious[2] (واخيوس) l’évêque qui t’a précédé dans ce diocèse et lui recommanda d’être fort et attentif. Abba Cyrille se prosterna devant lui. Wakhious lui recommanda à veiller que personne ne discute pendant la prière.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur, éternellement. Amen !



[1] Voir le Synaxaire du 20 Taubi. Cette église serait à al-Fént (الفنت), un village du gouvernorat de Béni-Souef (بني سويف)

[2] Orthographe reprise phonétiquement de l’arabe. Peut-être s’agit-il de Bachus.