Décès de saint Arsène, le précepteur des fils de l'empereur - Martyre d'abba Pigol, le soldat.
1. Décès de saint Arsène, le précepteur des fils de l'empereur.
Nous commémorons en ce jour le décès en l'an 163 des martyrs (447 après Jésus Christ) de saint Arsène, le précepteur des fils de l'empereur. Ce saint naquit à Rome en 350 après Jésus Christ de parents pieux et riches. Ils lui enseignèrent les sciences de l'Eglise puis le présentèrent pour être ordonné diacre. Il apprit aussi le latin et le grec ce qui attira l'attention de l'empereur Théodose le grand qui le choisit pour être le précepteur de ses enfants Arcadius (أركاديوس) et Honorius (أونوريوس - هونوريوس). En conséquence, il acquit l'estime des deux princes.
Saint Arsène pensait souvent à la fin du monde et priait en disant : « Seigneur, apprends-moi comment être sauvé ». Et une voix lui parvint et lui dit : « Fuis les hommes et tu seras sauvé ». Arsène avait une sœur : il l’emmena à Constantinople et l’installa dans un monastère où se trouvaient 120 moniales. Après cela, il se rendit à Alexandrie et de là il alla à Scété où il devint le disciple de saint Jean Colobos (abba Iwannyc pikoloboc – القديس يحنس القصير) puis d’Isaïe de Scété (إشعياء الإسقيطي). Il s’épuisa dans le jeune, l’adoration et la privation. Trois ans plus tard, il entendit une voix qui lui disait : « Sois calme, isole-toi du monde et tais-toi et tu seras sauvé. » Alors, il s’isola dans une caverne.
Un jour il questionnait un ancien au sujet de ces pensées ; alors, un autre ancien lui demanda : « Comment toi, qui a appris le grec et le latin, tu poses des questions à cet égyptien ignorant ? » Arsène lui répondit : « Je connais bien la littérature grecque et latine. Toutefois je ne suis pas encore parvenu à apprendre l’alphabet que cet égyptien maitrise. » Il voulait parler du chemin qui conduit vers la vertu.
Arsène méditait en permanence sur les raisons pour lesquelles il était parti au désert. C’est pourquoi il veillait toutes les nuits et ses larmes étaient si abondantes qu’elles provoquaient la chute de ses cils. Ses vêtements étaient très pauvres et sa nourriture frugale alors qu’au palais de l’empereur nul n’était vêtu de manière plus élégante. Il travaillait de ses mains et, lorsqu’il se rendait à l’église, il se tenait derrière un pilier[1].
Le pape Théophile (ثاؤفيلس), le 23ème patriarche, lui envoya un messager pour annoncer sa venue. Il répondit au messager : « Dis au pape : ‘si tu viens je vais t’ouvrir ma porte mais je ne pourrais plus la refermer pour quiconque ; et si je l’ouvre pour tout le monde, je pourrai plus vivre ici’. » Saint Arsène pratiquait le silence à la perfection et il disait : « Je me suis souvent repenti d'avoir parlé, jamais d'avoir gardé le silence. »
Saint Arsène était contemporain de la première incursion des barbares sur Scété en 407 après Jésus Christ. En 411 il partit pour Canope (كانوب)[2] mais rapidement revint à Scété où il demeura jusqu’en 432. Par la suite il se réfugia dans un monastère à Troë (Toura près du Caire طرة) nommé le monastère du nain (دير القصير). Ce monastère a été aussi surnommé le monastère d’Hercule (دير هرقل) ou le monastère des bœufs (دير البغل). En 442, il quitta Troë à cause de l’attaque des barbare et se rendit à Canope où il demeura trois ans jusqu’en 445 puis il revint à Troë. Il y décéda deux ans plus tard.
Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !
[1] Il existe toujours dans l’église historique du monastère el-Baramous un pilier surnommé « le pilier d’Arsène » (عمود أرسانيوس).
[2] Actuellement Aboukir (أبو قير) à l’est d’Alexandrie.
2. Martyre d'abba Pigol, le soldat.
Nous commémorons aussi le martyre d’abba Pigol le soldat (القديس أبا بيجول الجندي) en l’an 21 des martyrs (305 après Jésus Christ). Ce saint naquit à Télah (تلة) dans le gouvernorat de Minieh (المنيا) de parents pieux et il était attiré par la chasteté dès son plus jeune âge. Lorsqu’il s’enrôlât dans l’armée, il utilisait sa solde pour faire le bien aux pauvres et aux nécessiteux. Cependant il poursuivait sans relâche la vie de veille dans la prière et dans la louange ainsi que le jeune et le service des malades et des prisonniers.
Le saint quitta l’armée pour se rendre dans le désert à l’ouest de son village de Télah pour se consacrer à l’adoration. Tous les samedis, il se rendait à l’église la plus proche où il passait la nuit dans la louange avant de recevoir la communion aux saints sacrements des mains d’abba Pigol, le prêtre[1].
L’ange du Seigneur lui apparut, le fortifia et l’encouragea puis lui annonça qu’il allait devenir martyr. Par conséquent, il se rendit à Alexandrie et proclama sa Foi chrétienne devant Armanius (أرمانيوس), le gouverneur de la ville. Arius ordonna qu’il soit frappé durement au point que ses os apparurent. Alors, le Seigneur envoya son ange qui le guérit. Le gouverneur se mit en colère et le fit mettre sur un lit de fer sous lequel il alluma un feu mais ceci ne l’affecta pas.
Lorsqu’Armanius perdit patience, il l’envoya à Arien (أريانوس) le gouverneur d’Antinoë (أنصنا) qui le tortura cruellement de différentes manières pendant lesquels il le mit au défi en disant : « Je veux bien voir qui pourra te sauver d’entre mes mains. » Mais l’ange du Seigneur le sauvait et un grand nombre d’habitants d’Antinoë crurent au Christ.
Alors Arien l’envoya à l’empereur Dioclétien (دقلديانوس) à Antioche (إنطاكية) où il confessa sa Foi à nouveau. Dans sa prison, Pigol reçut la visite de saint Victor (بقطر) le fils de Romanos (رومانوس) et plusieurs miracles eurent lieu. Ceci mit l’empereur en colère et il ordonna que le saint soit mis dans une fosse sombre sous une pierre lourde pour qu’il meure mais, au matin, les gardes le trouvèrent priant. Alors Dioclétien le fit décapiter et il obtint la couronne du martyre.
Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur éternellement. Amen !
[1] Il s’agit d’un autre saint homonyme et contemporain à saint Pigol le soldat qui est célébré le 15 Méchir.