Martyre de saint Polycarpe, évêque de Smyrne.
Martyre de saint Polycarpe, évêque de Smyrne.
Nous commémorons aujourd'hui le martyre en 167 après Jésus Christ de saint Polycarpe, évêque de Smyrne[1] (بوليكاربوس أسقف سميرنا). Ce saint fut le disciple de saint Jean l'évangéliste. C'est de lui que le Seigneur parle dans l'apocalypse en disant : « À l’ange de l’Église qui est à Smyrne, écris : Ainsi parle celui qui est le Premier et le Dernier, celui qui était mort et qui est entré dans la vie : Je sais ta détresse et ta pauvreté ; pourtant tu es riche ![2] Je connais les propos blasphématoires de ceux qui se disent Juifs et ne le sont pas : ils sont une synagogue de Satan. Sois sans aucune crainte pour ce que tu vas souffrir. Voici que le diable va jeter en prison certains des vôtres pour vous mettre à l’épreuve, et vous serez dans la détresse pendant dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de la vie. »[3]
Sur le chemin de Rome où il devait subir le martyre, saint Ignace, le patriarche d’Antioche, passa par Smyrne. Saint Polycarpe alla à sa rencontre, lui fit une accolade et embrassa ses liens.
Lorsqu’il y eut une tension entre les chrétiens d'Orient et d'Occident au sujet de la date de Pâques, il se rendit à Rome en 157 et se mit d’accord avec le pape de Rome pour résoudre ce problème puis retourna dans son diocèse et poursuivit sa tâche pastorale avec assiduité. Il écrivit de nombreux articles et poèmes au sujet de l’Incarnation, de la mort, l’enfer et des tourments. Il écrivit aussi au sujet de la sainte Vierge Marie ainsi qu’au sujet du Salut. De cette manière il attira un grand nombre d’âmes à la Foi en Jésus Christ.
Lorsqu'éclate la persécution commandée par Marc-Aurèle, saint Polycarpe est arrêté. Malgré toute les tentatives de le faire dévié de sa Foi, le patriarche reste ferme et répond : « Voilà bientôt quatre-vingt-six ans que je sers le Christ, et il ne m'a fait aucun mal. Comment pourrais-je outrager mon roi et mon sauveur ? » L’empereur lui répondit : « Si les bêtes sauvages ne t’effraient pas, alors les flammes te dévoreront sauf si tu renie ta Foi. »
Le vieillard lui rétorqua : « Tu me menaces d'un feu qui brûle une heure et s'éteint parce-que tu ne connais pas le Feu du Jugement futur et du châtiment éternel qui attend les impies. » Alors l’empereur lui fit subir divers tourments puis le fit mettre sur le bucher où il rendit l’âme et obtint la couronne de la Vie.
Les fidèles recueillirent son corps, l’ensevelirent et prièrent pour lui puis l’enterrèrent avec beaucoup d’honneur.
Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur, éternellement. Amen !