Martyre de saint abba Noub de Nahissa - Décès du pape Simon 1er, le 42ème patriarche de la prédication de saint Marc.

1.     Martyre de saint abba Noub de Nahissa.

En ce jour de l’an 19 des martyrs (3303 après Jésus Christ) eut lieu le martyre de saint abba Noub (ابانوب). Ce saint naquit de parents chrétiens à Nahissa (نهيسة)[1] et il grandit dans la douceur et l’humilité. Lorsque Dioclétien (دقلديانوس) déclencha la persécution des chrétiens Abba Noub eut le désir de verser son sang pour le nom du Christ.

Une fois, à l’église, il entendit le prêtre affermir les fidèles dans la Foi et les mettre en garde contre l’adoration des idoles. Il fut impressionné par les paroles du prêtre et, de retour chez lui, il amassa tout ce que ses parents lui avaient légué et les distribua aux nécessiteux. A ce moment, il avait douze ans. Il se remémorera l’Ecriture qui dit : « le monde avec ses désirs est en train de disparaître[2] » puis se rendit à Samannoud (سمنود) et confessa sa Foi en Jésus Christ devant Lucien (لوسيانوس) le gouverneur de cette ville. Ce dernier tenta de l’amadouer puis le tortura cruellement mais le Seigneur envoyait son ange pour le fortifier et le guérir. A ce moment quelques fidèles proclamèrent leur Foi et obtinrent la couronne de la vie. Le saint vit l’ange du Seigneur qui déposait les couronnes sur les têtes des martyrs.

Ensuite le gouverneur le fit suspendre au mat de son bateau la tête en bas, puis il s’installa pour manger et boire. A l’instant le contenu de la coupe qu’il avait en main se durcit comme de la pierre. En plus, il ne pouvait plus bouger les pieds et les soldats ne voyaient plus rien. L’ange du Seigneur descendit du ciel, guérit les plaies du saint et le fit descendre du mat.

Arrivés à Atrib (أتريب), le saint fut torturé cruellement par son gouverneur en utilisant toutes les méthodes à sa disposition. Mais l’ange du Seigneur le sauvait et le consolait à chaque fois. Un grand nombre des habitants et des soldats de cette ville et ceux de Samannoud se convertirent. Satan excita un groupe d’idolâtres qui les tuèrent et, ainsi, ils obtinrent la couronne du martyre.

Un haut gradé de l’armée du gouverneur d’Atrib proposa au saint d’adorer Apollon (أبلون) mais celui-ci rejeta cette proposition. Constatant cela, le gouverneur poursuivit ses tortures en lui coupant les membres puis l’envoya à Alexandrie auprès d’Armanius (أرمانيوس) son gouverneur. Comme le saint refusait d’encenser les idoles, Armanius poursuivit sa torture mais le Seigneur le guérissait à chaque fois. Il voulut l’ébouillanté dans l’huile mais le Seigneur le délivra. Finalement il ordonna qu’on le décapite et il obtint la couronne du martyre.

Saint Julius El-Akfahsi (يوليوس ألاقفهصى) recueillit son corps, l’embauma et l’envoya à Nahissa, son village natal. Les habitants de cette ville l’enterrèrent dans leur église avec un grand respect. Plus tard il fut transférer à l’église de l’archange Michel à Gogar (جوجر) du diocese de Samannoud. En 916 après Jésus Christ il fut transféré à l’église sainte Marie de Samannoud où un autel fut édifié en son nom.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !

2.     Décès du pape Simon 1er, le 42ème patriarche de la prédication de saint Marc.

En ce jour de l’an 416 des martyrs (700 après Jésus Christ) décéda le pape Simon 1er (سيماؤن الأول)[1], le 42ème patriarche de la prédication de saint Marc. Ce pape était d’origine Syriaque et ses parents vinrent à Alexandrie alors qu’il était encore jeune. Il fréquentait la cathédrale saint Marc ainsi que le pape Agathon (البابا أغاثون)[2] puis il alla au monastère al-zougag (دير الزجاج) où il progressa rapidement dans la science, la vertu et la piété parfaite puis fut ordonné prêtre par le pape Agathon. Les moines l’élurent comme secrétaire du monastère et il demeura obéissant à abba Jean (الأنبا يوأنس) l’abbé du monastère.

Après le décès d’Abba Isaac (أنبا إسحاق)[3], les évêques, les prêtres et les notables se mirent d’accord pour que le moine Simon lui succède et il fut sacré et intronisé le 23 Koyak 409 des martyrs (692 après Jésus Christ) puis il échangea des lettres avec le patriarche d’Antioche. Ce père était attiré par la solitude et l’ascétisme et faisait des reproches à ceux qui se laissaient aller dans une vie de facilité. Quelques malfaisants le jalousèrent et voulurent l’empoisonné, mais le poison ne l’affecta pas. Ensuite, ils injectèrent un poison plus puissant dans des figues et les lui offrirent. Il en mangea quelques-unes et tomba malade pendant quarante jours. 

Le gouverneur ordonna qu’on exécute sur le bucher ces malfaisants. Mais le patriarche intercéda pour eux et les sauva du bucher sauf le magicien qui fabriqua le poison afin qu’il soit une leçon pour les autres. Ceci se conforma à ce qui est écrit dans l’Evangile : « ils saisiront des serpents, et s'ils boivent quelque poison mortel, il ne leur fera pas de mal »[4]

Ce pape consacra un certain nombre d’évêques expérimentés dans les sciences le jour de la Pentecôte. Parmi ces évêques il y eut : abba Zacharie (أنبا زكريا) l’évêque de Sakha (سخا), ainsi que son frère Atalmôs (أطلموس) l’évêque de Ménouf supérieure (منوف العليا) et d’autres. Après cette consécration il se rendit à Scété pour visiter les moines puis retourna à Alexandrie et décéda quelques jours plus tard après avoir siégé pendant sept ans et sept mois sur le trône de saint Marc.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur, éternellement. Amen !