Ce terme veut dire que la famille planifie ou organise la procréation des enfants en fonction de ses conditions économiques, sociales et sa capacité d’accomplir ses responsabilités spirituelles, économiques et sociales envers ses enfants.
Le rôle de la famille n’est pas seulement d’engendrer des enfants, mais surtout de bien élever.
Il est essentiel que la famille soit consciente de sa responsabilité envers ses enfants.
Pour l’église, s’assurer de la conscience de la famille, de son rôle et de bon accomplissement est le cœur du sujet du planning familial.
La famille peut, pour des raisons économiques, sociales ou spirituelles, s’orienter vers des décisions du planning familial.
La présence d’une nécessité qui rend la famille incapable d’assurer une éducation bonne et complète à tous les niveaux est une raison importante pour accepter le principe du planning familial.
Dans notre société Egyptienne, l’église est consciente qu’il y a une nécessité générale du planning familial, afin de faire face au problème de la croissance démographique qui menace l’avenir du pays.
Sa sainteté le pape Chenouda III dit : « La croissance démographique est devenue nocive pour le pays ; le planning familial est donc devenue une nécessite sociale et économique qui influence beaucoup l’avenir de notre pays ; c’est pourquoi nous devons faire face au problème de l’explosion démographique, qui démolit nos projets ainsi que notre économie nationale ».
La présence d’une nécessité d’ordre général nous fait accepter le principe du planning familial.
Mais les conditions des familles ne sont pas les mêmes ; pour ceci, le planning familial est une décision spécifique a chaque famille, qu’elle doit prendre selon ses conditions, tant qu’elle est consciente de sa responsabilité concernant l’éducation de ses enfants et envers la société où elle vit.
Voila certains points qui pourraient aider les familles à prendre conscience de ce sujet :
- Avoir des enfants est un des buts du mariage ; mais il n’en est pas le seul.
Le mariage chrétien dure même si la famille n’a pas d’enfants. La stérilité n’est donc pas un motif de divorce dans la religion chrétienne. - Les enfants sont une bénédiction de dieu. Dieu a béni Noé et ses enfants et leur a dit : "Soyer féconds, multipliez et remplissez la terre"(Genèse 9 : 1).
Et il a béni Abraham en disant : « Je ferai de toi une grande nation et je te bénirai ; je rendrai grand ton nom » (Genèse 12 : 2) et lui a promis que sa descendance serait aussi nombreuse que la poussière de la terre et que les étoiles du ciel (Genèse 15 : 5) et a dit : « on ne t’appellera plus Abram ; mais ton nom sera Abraham, car je te rends père d’une multitude de nation » (Genese 17 : 5)
Les enfants son aussi un héritage de dieu (Psaume 127 : 3) ; mais toute descendance n’est pas une bénédiction de Dieu.
En effet, Dieu – qui a promis a Abraham une descendance bénie – a mis une condition pour cette bénédiction : "toi, tu garderas mon alliance, toi et tes descendants apres toi, selon leur générations " (Genèse 17 : 9).
Il lui a donné la loi de la circoncision en signe de cette alliance ; et dieu n’a pas établi une alliance avec tous les descendants d’Abraham mais il a dit « J’établirai mon alliance avec Isaac » (Genèse 17 : 21) ; et de la descendance d’Isaac, il a choisi Jacob.
La bonne descendance et les enfants qui craignent Dieu sont l’héritage et la bénédiction que la famille obtient de Dieu. La famille d'Elie le prêtre n’a pas eu cette bénédiction à cause de ses méchants enfants (cf.1 Samuel 2 : 22-35).
La « Qualité » de la descendance est plus importante que la « Quantité » :
« N’aie pas l’envie d’avoir beaucoup d’enfants qui ne soient pas remplis du bien, et ne sois content ni d’avoir des enfants hypocrites, ni de leur nombre, si la crainte de Dieu n’est pas en eux. Un seul enfant qui craint Dieu est mieux que mille hypocrites ».
La famille doit donc être fière, non du nombre de ses enfants, mais de combien de bons enfant elle a donné a Dieu, à l’Eglise et au pays. - Le planning familial n’est pas en contradiction avec la nature.
En effet Dieu a instituer un système « Naturel » de planification pour l’être humain : la possibilité de grossesse s’arrête chez les femmes a un certain âge, et d’autre part, pendant le cycle menstruel, il y a une période ou la grossesse peut avoir lieu, ce qui n’est pas possible pendant le reste du cycle.
Le moyen « Naturel » du planning familial consiste à déterminer cette période de fertilité e d’y éviter les relations conjugales. - Le planning familial n’est pas contre la volonté de dieu.
Dieu a institué le système de planification naturelle, comme nous l’avons mentionné ci-dessus. L’homme par la connaissance de cette vérité scientifique, a pu l’utiliser comme moyen naturel du planning familial. D’autre part, la découverte de la composition de l’appareil génétique et de son mode de fonctionnement, a permis de trouver d’autres moyens de planification.
Dieu permet a l’homme d’utiliser ces découvertes, tant que cette utilisation est pour le bien de l’homme et la prospérité de l’humanité ; tout comme la connaissance humaine des règles sanitaires qui l’aident a éviter les maladies, des médicaments chimiques oui a base d’herbes), ainsi que l’utilisation de la chirurgie ou d’autres moyens qui aident l’homme à éviter des maladies, d’en guérir ou de le sauver de certaines d’entre elles pouvant l’entrainer a la mort.
Ce Progrès médical, bien qu’il ait augmenté l’âge moyen de l’homme, n’est pas contre la volonté de Dieu. - La religion chrétienne nous enseigne le fait de se marier à une seule femme (monogamie) et que le divorce ne peut être du a la stérilité.
D’autre part le couple chrétien s’élève au-dessus de la relation corporelle pendant la période du jeune, de la prière et avant la communion… Tous ces éléments, mêmes s’ils n’ont pas pour but le planning familial, y contribuent. - Certains citent l’histoire d’Onân, fils de Juda (Genèse 38 : 6-10) comme preuve de refus du principe de planning familial.
Mais en fait l’histoire nous montre qu’Onân refusait que la descendance soit attribuée à son frère :
« Onân, sachant que cette postérité ne serait pas à lui, se souillait à terre lorsqu’il allait vers la femme de son frère, afin de ne pas donner de postérité à son frère » (Genèse 38 : 9)
Tel n’aurait certainement pas été son comportement si la descendance pouvait porter son nom et non celui de son frère.
L’église accepte le principe du planning familial, tant qu’il y a nécessité. Du coté des moyens à utiliser, ils doivent satisfaire deux conditions :
« L’archevêché des services » s’est particulièrement intéressé à ce sujet et a formé un comité scientifique pour étudier les recherches effectuées sur le mode de fonctionnement du stérilet.
Cette théorie a été démentie par les études et les recherches qui mesurent la « perte de grossesse » ; puisqu’on y trouve un pourcentage de perte de grossesse parmi la femme qui n’utilisaient pas des moyens de contraception ou qui utilisaient d’autres moyens que le stérilet.
Le « Progestasert » est un exemple de ce type de stérilet.
Nous conseillons donc aux femmes de consulter leur médecin (gynécologue) avant d’utiliser le stérilet pour s’assurer de son mode de fonctionnement ; et dans le cas d’incertitude (que le stérilet cause l’avortement ou non), d’utiliser un autre moyen ou utiliser un stérilet tel que le « Progestasert » qui, selon l’avis unanime des scientifiques, empêche la fécondation de l’ovule.