Magdala est mon nom. Je fus connue par ce nom, moi, Marie de Magdala, de Magdala en Paléstine.

J’avais en moi sept diables. Je ne sais comment ils sont entrés en moi, car ils entrent dans l’homme s’il n’est pas fortifié par la grâce divine. Quant aux travaux de magie et de trucs, et les cercles de préparations des esprits, ils n’étaient point sans les diables.

Sept diables! Certains d’eux prirent possession de mon cerveau, alors je devenait confuse, ne sachant où je suis. Certains possédèrent ma langue, alors je criais une fois et je chantais l’autre. Certains occupèrent mes instincts et les rendirent dans le désir. Certains occupèrent quelques-uns des membres de mon corps et les rendirent malades. Et, certains occupèrent ma maison au point que je risquais devenir totalement folle (Luc 8:2).

Les diables avaient des demandes étranges. Certains demandaient des aliments particuliers que moi je mange, bien que les diables ne mangent pas. Certains me tentaient à porter des habits impurs ou à sortir, rôdant, avec folie, dans des temps et des places inappropriés.

Les médecins échouèrent avec moi. Quelques-uns d’entre eux dirent que c’était une maladie nerveuse, ou bien psychologique. Quelques-uns essayèrent de faire sortir les diables en me faisant soufrir et en me battant.

Je fus prise loin du domicile de la pureté, à cause du diable du désir.

Un jour, le Seigneur Jésus Christ vint à Magdala. J’étais dans un état d’agitation diabolique. Je me déchirais les habits, je grinçais sur mes dents et je laissait tomber ma salive. J’attaquais tous ceux qui s’approchaient de moi. Mes parents me portèrent par force au Seigneur Jésus Christ, qui me regarda avec amour. Quand les diables le virent, ils crièrent: "Qu’avons-nous à faire avec Toi, Jésus Christ le Fils de Dieu Vivant." En ce moment, le Seigneur Jésus leur ordonna de sortir de moi. Alors, ils sortirent et me laissèrent entre vivante et morte, au point que les gens crurent que j’étais morte. Mais le Seigneur me toucha et je fus guérie. Ma vie changea d’un changement complet.

Mes habits devinrent purs, sans débauche.

Mon argent devint au service de mon Sauveur, après avoir été au service du péché.

Mon temps devint pour la gloire de Dieu, après avoir été perdu par les diables.

Je passai les plus beaux de mes jours avec la Sainte Vièrge Marie, Marie la mère de Joseph et Salomé. Et avec Jeanne la femme de Chouza, l'intendant d’Hérode. Et je servait mon Bon Sauveur avec elles.

Quand l’heure de crucifier mon Sauveur vint, j’étais là bas, près de la croix, avec la Sainte Vièrge Marie. Je vis de mes yeux sa mort pour sauver le monde.

A l’aube du dimanche, je pris des aromates et je me hatai au tombeau. Je me demandai qui allait enlever la pierre pour nous. Là bas, je trouvai la pierre enlevée! Je pleurai alors beaucoup et je crus qu’ils avaient pris le corps du Sauveur. Mais, je fus surprise par le Seigneur lui-même, qui était réssuscité d’entre les morts, et qui me disait: "Femme, pourquoi pleures-tu." Et il m’appella de sa voix bien-aimée: "Marie". La joie envahis mon coeur et je courus sur la route pour avertir les disciples que le Seigneur était réssuscité. Notre mère Eve était la première qui avait entendu la voix du serpent ancien, la première qui avait douté le commandement de Dieu, et la première qui avait mangé de l’arbre de la connaissance du bien et du mal et avait donné ses fruits à son homme Adam, alors tous tombèrent.

Moi, Magdala, je fus la première à entendre la voix du Fils de Dieu après sa résurection, et j’avertis ses disciples que j’avais vu le Seigneur. (Jean 20:18)

Je fus avec ses disciples le jour de la Pentecôte. Le Saint Esprit se posa sur nous tous (Actes 2). Et je fus parmi ceux qui avaient incliné leur tête et avaient pris la bénédication du Seigneur Jésus Christ à son ascension au ciel. (Luc 24:50)

Je remercie mon Dieu car il me compta honnête en me rendant au service et à prêcher l’évangile. J’aidai les pères apôtres à baptiser les femmes. Les apôtres aussi me permirent de les servir jusqu’à ma mort que l’église mentionne dans le synaxarium copte le 28 Abib.