Pourquoi l’évangéliste a-t-il cité dans la généalogie de Jésus les noms de saintes femmes comme Sara, Rebecca et d’autres ; pourquoi a-t-il également cité des femmes adultères comme Thamar, Rahab et la femme d’Urie et Ruth une femme étrangère ?
Réponse :
Il voulait mettre fin à l’orgueil des juifs qui se vantaient de leurs ancêtres. Il leur a montré comment leurs ancêtres ont péché. Il leur a montré comment leurs ancêtres ont péché. Juda a commis l’adultère avec Thamar la veuve de son fils et enfanta Pharès et Zara, David a commis l’adultère avec le femme d’Urie, Salomon engendra Booz l’arrière grand père de David et Rahab la prostituée.
Et même si leurs ancêtres étaient vertueux, la vertu de leurs ancêtres ne leur servira à rien, car les œuvres de l’homme non celles de ses ancêtres sont celles qui déterminent son destin au dernier jour.
Saint Jean Chrysostome explique ceci :
Le Christ n’est pas venu pour fuit nos défauts, mais pour les effacer. Il n’a pas eu honte de nos défauts. Et comme ces hommes ont pris pour eux des femmes adultères ; de même, notre Seigneur et notre Dieu a pris pour Lui comme fiancée notre nature qui a commis l’adultère.
L’église est comme Thamar :
Elle s’est débarrassée en une seule fois de ses œuvres méchantes et elle L’a suivi.
Quant à Ruth, son état est semblable au nôtre :
Sa tribu était étrangère en Israël, elle était très pauvre. Malgré ceci, Booz lorsqu’il l’a vue, n’a attaché aucune importance à sa pauvreté, il n’a pas refusé sa race inférieure. De même le Christ, Lui n’a pas refusé son église qui était étrangère et pauvre en bonnes œuvres.
Et si Ruth n’avait pas quitté son peuple et sa maison, elle n’aurait pas mérité cette gloire ; il en est de même pour l’église, à laquelle le prophète dit : « Oublie ton peuple et ta famille, que le roi s’éprenne de ta beauté » (Ps 45).
C’est ainsi que notre Seigneur les a confondus et leur a démontré qu’il ne faut pas se vanter.
Lorsque l’évangéliste a cité la généalogie du Christ, il a noté le nom de ces femmes adultères, car nul d’entre nous ne peut être saint ou méchant par les vertus ou par le vice de ses ancêtres. Mais encore pour la personne dont les ancêtres n’étaient pas vertueux et qui est devenu bon, le mérite de ses vertus est encore plus grand.
Il ne faut pas se vanter de ses ancêtres, mais s’occuper plutôt de ses propres œuvres, je dirai aussi qu’il ne faut se vanter, même de ses vertus ; l’image de cette vanité est le pharisien, à l’opposé du collecteur d’impôts (Luc 18).
Il ne faut pas gâcher tes œuvres et ta fatigue, car ton Seigneur connaît très bien tes vertus plus que toi, ainsi un verre d’eau que tu offres à un assoiffé, Dieu ne l’oublie jamais (Mt 10:43).