Celui qui médite sur la vie du Pape Cyrille VI depuis son ordination comme moine, peut bien se rendre compte combien le Seigneur guidait ses pas sur le chemin du triomphe…

Il partit d'une vie où il se donnait et priait au monastère de Baramous, vers la vie solitaire avec le Christ, dans une cave hors des murs du monastère, puis il y eut son passage éblouissant à la vie dans un moulin à la colline des moulins, (Tal él Tawahine), à la montagne du Moqquattam, jusqu'à ce qu'il finit par aller au Caire Ancien, se déplaçant entre plusieurs églises, jusqu'à ce qu'il trouva une église au nom de son intercesseur, St. Mina, au Caire Ancien… Nous pouvons être sûr de l'oeuvre de Dieu avec ce saint, qui s'échappait vers la solitude rien que parce qu'il s'était préparé à la vie du monasticisme et de la solitude depuis qu'il était un jeune garçon épanoui, à la maison de son père.

La vie de solitude était un but que le moine Mina avait établi et il marcha, peinant avec des prières, pour atteindre ce but, jusqu'à ce que le Seigneur lui donna du succès sur son chemin et il vécut dans la cave hors des murs du monastère. Ensuite, le destin voulut qu'il quitta la cave pour vivre dans le moulin, après être sorti avec les sept moines qui avaient étaient chassés du monastère d'une manière dure, le jour du Vendredi de la Passion du Sauveur, sans que ses supplications au directeur du monastère n'aient de succès.

Oui, le moine solitaire Mina sortit du monastère, encourageant et soutenant ses frères les moines, de peur qu'ils ne perdent leur ésperance, jusqu'à ce qu'ils retournent à leur monastère, pour que lui, il retourne à sa cave où il passait les moments les plus heureux de sa vie.

Mais, il fréquentait - depuis son arrivée à l'église de l'Ange El Kébli, au Caire Ancien, pour plusieurs jours - la colline des moulins, après avoir prié la Messe matinale. Alors, son âme désira la vie dans un des moulins. Ensuite, d'une manière miraculeuse, le bras de Dieu lui donna d'obtenir un permis de demeurer à un moulin. Alors, il demanda la permission de Sa Sainteté le Pape, et le moulin devint une église où des prières et des Messes étaient faites nuit et jour.

En réalité, malgré la ressemblance entre la vie à la cave du monastère de Baramous et celle au moulin, ce dernier était près du Caire Ancien. Alors, quand il devint fameux à cause des miracles qu'il faisait - (car les gens avaient trouvé en lui le don de la guérison et de la transparence que Dieu lui avait donnée) - les gens venaient à lui en grands groupes, malgré la fatigue de la route allant vers le moulin et son éloignement de toute région peuplée.

Sa Sainteté ne pouvait sûrement pas arrêter la grâce d'atteindre les gens… Le miracle est une oeuvre spirituelle qui dépend du principe de l'intercession des saints… Et, il est, en fin de compte, une mission donnée par Dieu à ses saints pour qu'ils fortifient les croyants et pour qu'ils fortifient leur foi. Il est toujours pour la gloire du nom de Dieu et pour le salut des âmes.

Là, nous nous rendons compte combien Dieu le guidait… Il guidait ses pas et lui traçait le chemin… Et telle fut sa vie depuis le début jusqu'à ce qu'il s'assit sur le siège apostolique… La volonté de Dieu travaillait avec lui sans qu'il n'intervienne, lui, en réfléchissant (par exemple), car il avait mis le Seigneur devant lui, alors il ne s'ébranla point.

Ce livre raconte la vie du St. Pape Cyrille VI, pendant qu'il demeurait au moulin, dans la période depuis le 23 Juin 1936 jusqu'à ce que l'intérêt divin voulut qu'il le quitte , au 28 Octobre 1941… Ces cinq années furent pleines de l'oeuvre de Dieu, et elles sont substantielles pour nous, à travers les souvenirs de plusieurs des fils [spirituels] du Pape qui le visitaient au moulin, recevant sa bénédiction et apprenant de sa vie.

Notre génération a de la chance que ceux qui avaient vécu auprès de Sa Sainteté racontent toujours plusieurs de ces souvenirs parfumés… Il y a aussi des miracles qui arrivent, par l'intercession du Pape Saint, à tous ceux qui visitent le moulin, jusqu'à nos jours… Que le Seigneur rende la vie du Saint Pape Cyrille une source de grâce et de changement [dans la vie] pour plusieurs, par les prières que le Pape vénéré, Pape Chénouda III, élève pour nous. Que le Seigneur prolonge sa vie pour plusieurs années et pour des temps paisibles et nombreux.

 

Nabil Adly

Chapitre 1

Abondant en Timidité…
Limité en Paroles

 

 

Le moine Mina El Baramousi vécut au monastère, présentant l'image de la vie pure avec le Christ… Mais sa vie au monastère ne lui suffisait pas. Alors, il lutta jusqu'à ce que Dieu lui accorda le succès, en 1931, de vivre dans une cave à une heure de marche sur les pieds du monastère.

Il occupait son temps à prier, à se prosterner et à faire des manuscrits de livres, à la lumière d'une lampe à gaz, tel que le temps qu'il passait à travailler et à prier atteignit 20 heures par jour.

Il continua ainsi pour 4 ans, jusqu'à ce que l'année 1936 apporta de mauvaises nouvelles de l'intérieur du merveilleux monastère, comme le Pape Youannés l'appelait. Le moine solitaire Mina remarqua, le soir d'un des samedis, alors qu'il était en route vers le monastère, des mouvements incoutumiers en forme de chevaux, de chameaux et de soldats. Quand il en demanda la cause, il apprit qu'une décision avait été prise de chasser certains moines.

Là, nous voyons la vraie image de l'oeuvre de Dieu avec ce moine doux, très timide et très peu bavard. Bien que son apparence indique la simplicité et la faiblesse, il était courageux et il défendait la vérité avec noblesse quand il le fallait. C'est bien ce qui est arrivé, en effet, car le moine Mina mit ses affaires à côté dès qu'il entendit cette nouvelle, et il entra dans la salle de réception pour trouver le directeur du monastère assis au milieu, avec le maire et l'officier près de lui, quelques soldats et un certain nombre de pères moines. Il se prosterna alors devant le directeur du monastère et il salua ceux qui étaient présents. Il commença une conversation calme et sage avec le directeur, débordant de zèle et d'amour pour le merveilleux monastère et ses moines, répétant que le Pape, qui avait pris la décision de chasser ces moines, n'aimerait pas couper l'espérance de ces frères dans le Christ.

Il dit, avec espérance et amour, au directeur du monastère: Je vous prie, au nom de Celui qui nous a donné ces jours bénis, de remettre l'execution de l'ordre de les chasser jusqu'à ce que les pères du monastère envoient une demande au Pape, en le priant que ces moines soient jugés à l'intérieur du monastère. Ne les chassez pas pendant ces jours saints.

Mais le directeur s'indigna et pensa que le moine Mina avait osé se révolter, devant tous, contre ses ordres, alors que personne de ceux qui étaient présents des anciens du monastère n'ouvrit la bouche. Et il lui dit: Ecoutez, mon fils, ne vous révoltez pas contre ce que je fais pour que vous ne soyez pas désobéissant à notre maitre le Pape. Et puis, vous êtes un moine solitaire qui n'a pas de relation avec ce qui arrive à l'intérieur du monastère.

Alors, le père Mina lui dit: Je vous prie, mon père, pour le Christ qui S'est donné pour nous, de patienter pour que nous agissions comme il plait aux esprits de nos pères les saints, car leur enseignements intercèdent en faveur de ceux qui n'obéissent pas à la loi et ils donnent à chacun sa punition sans couper son espérance.

Alors, le directeur s'indigna et il appela les soldats pour faire sortir les moines par force. Il ordonna au moine Mina de rester au monastère et de ne pas retourner à sa cave jusqu'à ce qu'il présente au Pape le crime de sa révolte contre ses ordres.

Le père Mina lui répondit: Mon père, je me donne au service de ces pères qui ont été chassés par force et sans pitié, et je leur serai un esclave jusqu'à ce qu'ils retournent à leur monastère en sécurité, par la force de Dieu.

Chapitre 2

Au Monastère de l'Ange El Kébli

 

Le directeur du monastère exécuta l'ordre de chasser les sept moines. Ils avaient tous un passé glorieux dans le service du monastère. Mais, le père Mina sortit avec eux, en les consolant et les encourageant. Ils se dirigèrent vers le Caire et allèrent au Caire Ancien, au monastère de l'Ange El Kébli, chez l'homme vénérable, feu Hygoumène Daoud Morcos, père d'Hygoumène Mikhaïl Daoud, prêtre de l'Eglise de la St. Vierge Marie à Roude El Farag.

Hygoumène Daoud les prit dans sa maison, à côté de l'église, et leur permit de prier [la Messe], car un d'eux était Hygoumène Chénouda El Baramousi, son cousin.

Hygoumène Mikhaïl Daoud dit, dans ses mémoires qu'il a reçues de son père, feu Hygoumène Daoud Morcos, qu'Abouna (père) Daoud fut touché par le moine solitaire dès le premier moment de leur rencontre. Cette rencontre réunit deux coeurs pleins d'amour, et une forte amitié commença et continua entre eux pour toute leur vie. Elle atteint son plus haut degré quand le moine solitaire Mina fit de feu Hygoumène Daoud son père de confession.

Feu Hygoumène Daoud dit, dans sa cassette de mémoires, à propos de cette première rencontre: Comme je fus touché par ce moine qui m'a attiré par ses vertus et son désir d'être solitaire et de prier la Messe. Je l'aimai dès notre première rencontre… Je fus touché par sa douceur, sa piété et sa simplicité qui était apparente dans ses habits. Il portait une galabéya rouge en soif rugueuse, une takéyya (chapeau rond et plat) noire avec un élastique et il avait un bâton en bois à la main.

Il arriva que le directeur du monastère se hâta de voyager à Alexandire et il présenta au Pape sa plainte contre Père Mina, en le montrant au Pape comme quelqu'un qui s'était écarté de l'ordre et des lois du monasticisme. Il prétendit faussement qu'il s'était précipité sur lui et qu'il avait voulu le frapper avec son gros bâton, mais que les soldats s'étaient empressés d'intervenir pour l'en empêcher.

Le Pape fut très étonné de ce qu'il venait d'entendre sur Père Mina par le directeur du monastère… Il savait que toutes les actions du moine Mina étaient sages. Mais, le directeur du monastère faisait témoignage lui-même contre Père Mina, en critiquant ses actions.

Pape Youannés appela alors le frère de Père Mina, qui était toujours en communication avec Sa Sainteté. Celui-là reçut la nouvel avec un grand étonnement, mais il affirma au Pape que Père Mina était toujours à la hauteur à laquelle le Pape le percevait, et que son coeur lui disait que cette nouvelle n'était pas juste et que la vérité paraîtra quand le Pape examinera cette affaire.

Le frère de Père Mina voyagea au Caire, retrouva son frère et apprit la vérité de lui. Alors, il lui dit qu'il fallait qu'il aille voir le Pape qui était venu au Caire spécialement pour résoudre ce problème. Alors, Père Mina insista de voir le Pape tout seul d'abord, avant ses frères les moines, pour lui expliquer ce qui s'était passé. Quand Pape Youannés sut que les sept moines et le moine Mina étaient chez feu Hygoumène Daoud, il l'appela et lui ordonna de chasser les moines. La conversation se réchauffa et le Pape s'indigna devant l'insistance d'Abouna Daoud de garder ces moines chez lui. […]

Mais, Abouna Daoud répondit à Sa Sainteté le Pape avec douceur et sagesse en disant: Notre maître, vous avez toujours été quelqu'un qui aime la clergé. Vous n'avez jamais fait d'erreur en excluant quelqu'un d'eux de l'église. Pourquoi m'exclure? Je ne peux pas jeter tes fils dans la rue! Tout de suite, le coeur du Pape s'adoucit et il dit, avec la douceur d'un père: Tu es pardonné, mon fils béni. Il ne lui suffit pas de prier pour lui, mais il lui donna aussi une somme d'argent pour en dépenser sur ces moines tant qu'ils restaient chez lui.

Chapitre 3

Conversation avec le Pape

 

Le moine Mina se dirigea vers le patriarcat. Après la Messe, il se présenta devant Sa Sainteté. Le Pape lui dit: Je te recueillerai à la salle de réception.

Là, le Pape commença par lui dire, durement: Vous êtes encore au premier degré de l'ordination. Satan vous a-t-il trompé et vous êtes-vous éloigné du chemin du salut? Il lui répondit: Mon maître Jésus-Christ est honnête et juste. Il n'oublie pas ceux qui Le cherchent et Il les entoure toujours de Ses anges.

Il lui dit: Les enseignements du Christ vous permettent-ils d'intervenir dans des affaires qui ne vous concernent pas ?

Il lui répondit: Dieu nous a appris à lutter pour l'honnêteté jusqu'au sang, et celui qui ne défend pas la vérité est comme Satan. Je suis le fils du monastère. Comment puis-je voir des choses qui sont contre les lois du monastère et qui lui font du mal, et rester les bras croisés? Je n'ai pas résisté à mon père le directeur du monastère et je ne lui ai point fait de mal. Mais, avec tout respect et toute vénération, je l'ai prié, pour le Christ au service duquel il s'était donné comme soldat, de ne pas couper l'espérance de ces pères, de les juger selon la loi du monasticisme et de ne pas les éloigner de l'enclos de l'espérance pendant le temps du souvenir de l'entrée de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ à Jérusalem, triomphant, et où tous sont joyeux. Je l'ai supplié de remettre de les chasser du monastère jusqu'après Vendredi Saint et après avoir demandé la pitié du Pape.

Le Pape dit alors avec dureté: Pourquoi intervenir dans cette affaire, étant un adorateur qui vit loin du monastère et des moines?

Il lui répondit: J'aurais mérité votre colère si j'avais négligé de défendre l'honneur du merveilleux monastère de Baramous, le monastère de votre Sainteté, et si j'avais laissé sept anciens pieux, avec un passé glorieux au monastère, être chassés d'une manière humiliante, faiblir et perdre leur espérance dans la pitié de Dieu, le jour du Vendredi de la Passion du Rédempteur.

Ensuite, le Pape dit: Ne vous êtes-vous pas révolté contre le directeur du monastère et n'avez-vous pas voulu lui casser la tête avec votre gros bâton?

Il lui répondit: Jamais, mon maître, n'aurais-je fait une chose pareille. Je n'ai rien demandé autre qu'il n'examine l'affaire de ces moines avec l'oeil de son amour et de sa direction, prenant comme soutien les lois ecclésiastiques. Il dit ceci en pleurant, ce qui fit pleurer le Pape, qui devint calme après ce discours et qui fut très réconforté. Il lui dit: Père Mina, j'approuve de vous et je vous pardonne. Dîtes-leur de venir pour recevoir la bénédiction et pour retourner au monastère en paix.

Père Mina dit alors: Je vous prie de leur faire sentir votre pitié d'eux en envoyant un de vos fils [spirituels] pour les avertir de votre approbation et de votre pardon.

Ainsi, tout finit bien, comme il était espéré. Le moine solitaire Mina retourna aux pères moines avec quelques besoins qu'il avait achetés avec ce que le Pape lui avait donné comme argent pour eux. Les moines furent étonnés d'entendre ce qui s'était passé.

Les sept moines et le moine Mina allèrent au Pape pour qu'il leur permette de voyager. Il le leur permit et ils s'en allèrent, mais Père Mina le pria de lui parler de quelque chose. Le Pape lui dit: Que voudriez-vous?

Il dit: J'ai décidé, selon la volonté de Dieu, d'habiter à la montagne de l'Est, près du monastère de l'Ange Mikhaïl El Kébli, dans un des moulins de vent qui est éloigné et qui convient à être une cellule. Dieu m'a accordé le succès à obtenir un permis du directeur du Département des Antiquités Arabes, avec un loyer peu cher. Je vous prie de me permettre d'y habiter.

Le Pape lui dit: Cette montagne est l'abri des brigands et y habiter serait dangereux pour votre vie.

Il répondit: Mon coeur me dit que je recevrai la grâce de la consolation en ce lieu. Il est comme la cave de la Vallée de Natroun, car il est loin de la ville. Le Pape accepta alors.

Louer le moulin est une histoire intéressante que nous conterons, mais nous commençons par la lutte du moine solitaire Mina pour la vie solitaire… Dès le premier moment qu'il fut arrivé à l'église du monastère de l'Ange Mikhaïl El Kébli, il fit un tour dans le monastère où il visita tous les coins avec précision, à la recherche d'un lieu retiré. Il trouva une petite chambre au troisième étage, près de l'église du Grand Martyr St. Georges (une des églises du monastère de l'Ange El Kébli). Il y vécut pour une certaine période de temps et il priait ses Messes de tous les jours dans cette église, juste à côté de la chambre où il vivait.

Celui qui visite cette chambre étroite, aux dimensions qui ne dépassent pas 2,5 x 1,5 mètres, peut, dès le premier moment, toucher la vie d'ascéticisme et de pauvreté volontaire que le moine solitaire Mina avait choisie, pendant toute sa vie. Elle est considérée un lieu de pélerinage et même un témoin honnête de la profondeur de l'amour du moine solitaire Mina de la vie solitaire, n'importe où il se trouvait.

Chapitre 4

L'Histoire du Moulin

 

Nous retournons à l'histoire du louage du moulin, où le moine Mina réussit à vivre par un permis officiel, sans le dire à personne, et où l'intérêt divin parut très claire.

Le père vénérable, Hygoumène Mikhaïl Daoud, dit, dans ses mémoires de cette histoire, que le père solitaire Mina avait fait, par hasard, la connaissance du Dr. Hussein Fouad Rachéd, le directeur par délégation du Département des Antiquités Arabes, en ce temps-là, pendant que ce dernier visitait le monastère d'El Baramous en 1933, avec un visiteur Américain qui était le directeur de la Faculté de Théologie à New York. Ce visiteur collectionnait ce qu'il trouvait comme information pour écrire un livre sur le monasticisme Copte. Quand les deux sortirent du monastère d'El Baramous, un bédouin leur proposa de visiter le moine solitaire Mina dans sa cave, qui est à une heure de marche du monastère.

Quand ils arrivèrent à la cave, le moine Mina les accueillit chaleureusement et les fit entrer. Ils s'asseyèrent sur une couverture qui fut couverte d'un nouveau drap blanc.

Le visiteur dit: Je suis venu en Egypte spécialement parce que je veux écrire un livre sur l'origine du monasticisme et sur son établissement en Egypte. Pour cela, j'essaie de me renseigner sur les enseignements du père de tous les moines, St. Antoine, des pères du désert de Chéhite et des pères de l'Eglise Copte Orthodoxe, à l'histoire très ancienne. J'ai fait de grands efforts en faisant des études dans la bibliothèque du patriarcat et de la Musée Copte. J'ai aussi visité les monastères de la Vallée de Natroun et j'ai pris des informations d'ici et de là. Mais je trouve qu'elles sont insuffisantes. Et voici que par hasard nous nous sommes approchés de votre cave et que nous sommes venus vous visiter quand le bédouin nous l'a proposé.

Là, nous citons la conversation que Dr. Hussein Rachéd raconta lui-même à Hygoumène Mikhaïl Daoud, avec qui il avait une grande amitié depuis que Père Mikhaïl avait été ordonné comme prêtre de l'autel de l'Eglise de la St. Vierge Marie à Roude El Farag.

Dr. Hussein dit, en parlant de ses mémoires de cette rencontre très intéressante dans la cave du solitaire: Dès que le visiteur Américain eut fini l'introduction de son discours et le but de sa visite de l'Egypte et de faire le tour des monastères coptes et des bibliothèques, le moine Mina, notre hôte, commença à raconter la vie des pères du monasticisme, comme St. Antoine, St. Anba Paul le premier ermite, St. Anba Makar le Grand, le père du désert de Chéhite, et St. Pachomious, le père de la vie en communion. Ensuite, il lut certaines parties des livres du très grand en connaissance, St. Isaac El Souryani, en expliquant la philosophie du monasticisme et ses méthodes et comment un moine peut se préparer pour recevoir les dons de Dieu. Le résultat de cette conversation agréable fut que le visiteur Américain dit que tout ce qu'il avait collectionné comme informations dans deux mois était très minuscule à côté de ce qu'il venait d'apprendre par le moine solitaire Mina.

Quand la visite fut terminée, le visiteur Américain fit sortir de sa poche de la monnaie en argent, disant au moine Mina que c'était un très petit cadeau, comme souvenir de cette visite. Mais il refusa d'accepter le cadeau, en disant: Je n'ai point besoin de cet argent, car son amour est à l'origine de tout mal et il est un obstacle sur le chemin de la solitude.

Dr. Hussein Rachéd dit: En ce moment, je ne pus qu'exprimer ma grande gratitude à ce moine pieux. Alors, je lui dis: "Je vous remercie, mon père. Vous nous avez levé la tête haut et vous avez honoré l'homme Egyptien." Je fis sortir ma carte personnelle et je lui dis: J'espère pouvoir vous offrir une preuve pratique de la profondeur de mon appréciation et de mon respect pour vous.

Les jours passèrent… Quand le père solitaire Mina voulut habiter à un des moulins de vent à la Montagne de Moqquattam, il alla d'abord se promener entre les moulins qui étaient à la montagne Est, près du monastère de l'Ange Mikhaïl El Kébli, car c'était son habitude dès qu'il avait mis le pied au Caire Ancien dans le monastère de l'Ange El Kébli. Il montait la montagne après avoir prié la Messe Divine et après avoir servi les sept moines, pour passer un peu de temps à méditer et à prier.

Une fois, il rencontra par hasard un garde des antiquités qui l'avait vu contempler les moulins et aller de l'un à l'autre. Il lui demanda ce qu'il faisait, alors il lui répondit: Je voudrais habiter cette montagne, dans un des moulins. Le garde dit que ce lieu était un lieu d'antiquités, qu'il était défendu à qui que ce soit d'y habiter, à moins qu'il n'obtienne un permis du directeur des Antiquités Arabes, et que personne n'avait jamais obtenu un tel permis.

A ces mots, le moine Mina se réjouit en se rappelant du Dr. Hussein Rachéd, qui lui avait donné sa carte personnelle après la visite de l'homme Américain à la cave de la Vallée de Natroun, et qui lui avait promis de lui offrir une preuve pratique de la profondeur de son appréciation et de son respect pour lui.

Chapitre 5

Au Département des Antiquités

Tout de suite, le moine solitaire Mina alla au Département des Antiquités Arabes le 21 Juin 1936, pour voir Dr. Hussein Rachéd. Il s'approcha de l'ouvrier qui s'occupait du bureau du directeur et lui demanda si ce dernier était là. L'ouvrier crut qu'il demandait l'aumône et lui dit: Mon bonhomme, asseyez-vous près de moi. Quand il sortira, peut-être le Seigneur adoucirat son coeur envers toi [pout qu'il te donne l'aumône]. Il s'asseya alors un peu de temps et parla à l'ouvrier. L'ouvrier l'aima alors et l'assura qu'il l'aidera à voir le directeur à sa sortie de son bureau. Mais, le moine Mina le convaincut d'avertir le directeur que l'adorateur qu'il avait visité avec le chercheur Américain, à la cave à la Vallée de Natroun, voudrait le voir. L'ouvrier alla alors et en avertit le directeur. Ce dernier se leva vite de derrière son bureau et sortit pour l'accueillir. Il le serra dans ses bras, lui prit la main et le fit entrer dans son bureau. Ensuite, il commença à raconter à ses collègues qui étaient avec lui au bureau la merveilleuse histoire du moine. Il lui demanda de rester chez lui comme un visiteur vénéré, mais le moine le remercia et lui dit: Il y a quelque chose que je voudrais vous demander, et j'espère que vous pourrez m'aider. Il lui expliqua alors ce dont il avait besoin. Dès qu'il eut fini de parler, le directeur lui promit d'accepter sa demande, et il lui promit même de lui choisir un moulin moins détruit, près du centre de la garde, car la montagne était le refuge des bandits et de ceux qui avaient désobéi à la loi et qui se réfugiaient à la montagne, loin des regards.

Il se trouve, à ce mont des moulins, presque 50 tours (moulins) en pierre de chaux qui sont des moulins détruits qui avaient été construits pendant l'invasion française qui avait occupé l'Egypte sous la direction de Napoléon Bonaparte, en 1798, mais qu'on obligea à quitter l'Egypte en 1801. Alors, les forces militaires de l'invasion avaient abondonné ces moulins après les avoir utilisés pour quelque temps. Alors, ils s'étaient remplis de pierres avec le temps, après que leurs sommets avaient été détruits quand les soldats avaient arraché les colonnes de bois sur lesquelles leurs toits reposaient quand ils avaient décidé de les abondonner pour toujours. Les portes en bois avaient aussi été arrachées, si bien qu'il ne resta des moulins que des ouvertures marquant leurs entrées.

Le jour suivant, quui etait le 22 Juin 1936 et qui était le jour de la commémoration de la consécration de l'Eglise de St. Mina à Mariout, Mr. Hussein Rachéd accompagna le moine solitaire Mina et un entrepreneur qui était un des bien-aimés d'Abouna Mina et qui s'appelait Zaki Abdou Al Mohandés, au mont rocheux, à la partie Ouest de la région désertique au Sude du Caire, et qui s'étend du tombeau de Khadra Al Charifa aux habitations du Caire Ancien. Cette région était sous la surveillance du Musée des Antiquités Islamiques, étant une région antique. Mr. Hussein Rachéd y choisit le meilleur Moulin de vent. Son motif était son grand amour du moine solitaire, alors il voulut lui rendre service et garder sa promesse qu'il lui avait faite à la porte de la cave à la Vallée de Natroun.

Le choix fut d'un moulin qui était à presque 200 mètres du centre de la garde. Le centre était une petite maisonnette en bois où les ouvriers d'excavation mettaient leurs paniers et leurs outils après avoir fini leur travail de chaque jour. On y mettait aussi les antiquités qu'on trouvait pendant les excavations.

Il se trouvait, au centre, deux gardes armés pour la garde du matin. Quant à la nuit, il s'y trouvait quatre gardes.

Le jour suivant, le 23 Juin 1936, au bureau du directeur par délégation des Antiquités Arabes, le moine solitaire Mina signa un contract très étrange, car il établissait que le moine paierait à l'Etat une demie piastre par mois, comme loyer pour ce moulin. L'état garda son droit de possession du moulin, d'après le contract, et son droit de le reprendre n'importe quand elle veut, et la durée du louage était 99 ans.

Mr. Hussein Rachéd paya cette somme lui-même et dit au surveillant des Antiquités de cette région de visiter le moine à la montagne et de donner des ordres au garde des antiquités de s'occuper de lui et de lui approter ce dont il aurait besoin. Père Mina le remercia alors de tout le bien qu'il lui avait fait.

Naturellement, le contract de louage n'était pas de nature légale, mais c'était une déclaration que le moine solitaire Mina écrivit de sa propre écriture. Il y dit:

Moi, qui signe ci-dessous, le Moine Mina El Baramousi, déclare que je prendrai un des moulins de vent qui se trouvent près des Sabaa Banat, du côté de la montagne de Hoch Abou Ali, comme refuge pour y adorer, tout seul. Ceci est après avoir pris la permission de Monsieur le directeur par délégation du Département des Antiquités Arabes, à condition que je paie une demie piastre par mois comme loyer pour cette place, qui restera toujours la propriété du gouvernement. Celui-ci est libre de la reprendre n'importe quand il le voudra, sans me prévenir en avance. Cette déclaration a deux copies qui représentent un contract secondaire entre moi et Monsieur le directeur par délégation du Département des Antiquités Arabes. Ce contract a été signé par moi, le directeur par délégation des Antiquités et deux témoins. Sa date est le 23 Juin 1936 et il a été scellé du sceau du Département des Antiquités Arabes.

Chapitre 6

A La Recherche du Solitaire

 

Le moulin était un bâtiment rond de 6 mètres de hauteur, sans toit ni porte ni fenêtres. Le moine Mina y demeura dans ces conditions pendant des jours et des nuits, dormant par terre, avec le ciel comme couverture, sans avertir personne. Après peu de jours de son installation au moulin, feu Hygoumène Daoud Morcos remarqua sa disparation subite, car il le voyait chaque jour, venant tôt à la Tasbéha (Hymnes) et à la Messe Divine, à l'Eglise de l'Ange El Kébli, puis partant juste après la distribution du Qurban béni, sans que personne ne se soit apperçu de sa présence.

Feu Hygoumène Daoud ne put pas supporter d'être séparé de son bien-aimé, le moine Mina. Alors, il décida, avec certains de ses bien-aimés, de trouver où il demeurait. En fait, Hygoumène Daoud confia à un de ses fils la mission de suivre Père Mina, le solitaire, pour savoir où il vivait. Ce serviteur [de l'Eglise] le suivit alors dans un moulin sans toit ni porte.

Tout de suite, Abouna Daoud, Hygoumène Youhanna Chénouda, Yacoub Bék Makari et Morcos Bék Fahmy y allèrent et y trouvèrent le moine solitaire Mina, assis par terre, dans un moulin de vent. Il furent étonnés et le lui reprochèrent.

Mais le moine saint leur donna une réponse qui déborde de piété et d'ascéticisme. "Je ne suis qu'un petit vers, pas un homme… Et je souhaite que le Seigneur m'aide à immiter les pieux qui se sont perdus dans les déserts et les montagnes par amour du nom du Christ."

Par pitié pour lui, ils emmenèrent des ouvriers qui mirent un toit, une porte et des fenêtres au moulin. Ils le divisèrent en deux étages, celle d'en bas comme cellule et celle d'en haut comme une petite église au nom de la Sainte Vierge Marie.

Une des histoires amusantes qu'on raconte sur la vie du moine solitaire Mina dans le moulin, surtout durant les premiers jours où il vécut à la montagne de Moqquattam est qu'il fut surpris par un loup qui entra dans le moulin, car il n'avait ni porte ni toit. Tout de suite, il fit le signe de la Sainte Croix sur lui et lui demanda en plaisantant: "Que veux-tu, béni?" Et voici que le loup s'asseya tranquillement à ses pieds et passa la nuit avec lui.

Le matin, le moine Mina pria, puis il fit une tasse de café. Alors, le loup commença à sentir la tasse. Le moine solitaire souria et lui prépara une grande tasse [de café]. Le loup la but et s'en alla. Le loup continua à venir chaque nuit, passer la nuit avec le moine solitaire Mina, boire le café et puis s'en aller.

Chapitre 7

Le premier Miracle au Moulin

 

Dieu donna au moine Mina un vieux diacre qui s'appelait Monsieur Méléka. Il priait avec lui les Messes de chaque jour, montant la montagne à l'aube de chaque jour, sans se lasser.

Ce vieux diacre a une histoire émerveillante avec le moine solitaire Mina, qui fit qu'il s'attacha à lui et ne le quitta point et devint son partenaire dans les Messes de chaque jour.

Cette histoire commence par la maladie de Mr. Méléka d'une grippe très forte, avec des débuts d'inflammation pulmonaire. Alors, sa famille appela deux médecins pour le soigner. Mais, sa santé ne s'améliora pas malgré le passage de cinq jours où l'on le soignaient. Au contraire, elle devint pire et il eut une inflammation pulmonaire très forte, accompagnée d'un grand abaissement de la pression et des battements du coeur.

Il arriva que son corps ne répondit pas bien aux médicaments à cause de son âge avancé et de sa faiblesse de résistance. Alors, Mr. Méléka perdit conscience et devint incapable de manger, ce qui poussa les médecins à ne plus lui donner de piqures ni de médicaments. Ses filles apprirent qu'il n'y avait plus d'espoir qu'il s'améliore. Même Dr. Azmi Mouride Guirguis, qui étudiait, en ce temps-là, à l'Ecole de Médecine et qui habitait la même maison que Mr. Méléka et s'occupait de lui avec les médecins, alla tôt à l'université pour pouvoir retourner vite et participer aux funérailles, auxquels tous s'attendaient. Mais, quand il rentra à la maison, il fut surpris de voir Mr. Méléka assis sur le canapé, au salon, pelant une orange. Il ne crut pas ses yeux, car comment sa santé pouvait-elle s'améliorer si vite, après qu'il mourait et qu'il allait presque quitter ce monde.

Tout de suite, Dr. Azmi Mouride demanda à Mr. Méléka ce qui lui avait rendu sa force de cette manière miraculeuse. La réponse que Mr. Méléka donna fut que le moine Mina, qui habitait depuis des jours à un moulin à la montagne de Moqquattam, l'avait visité à l'aube, s'était assis près de lui sur son lit, et qu'il avait prié pour lui et l'avait oint d'huile, puis qu'il lui avait donné une Qurbana à manger. Après cela, il sentit la vie retourner à son corps et sa condition s'améliora vite, et, avant de partir, le moine Mina lui avait demandé de venir le voir au moulin pour prier avec lui les Messes de chaque jour. Ainsi, Dieu donna au moine solitaire Mina un diacre pour prendre part avec lui aux Messes Divines de chaque jour.

Chapitre 8

La Première Messe au Moulin

 

Quand la réparation du moulin fut complète et le deuxième étage fut établi comme église, Archiprêtre Daoud se mit d'accord avec le moine Mina de lui envoyer des Qurbans chaque jour. Archiprêtre Daoud Morcos, Archiprêtre Youhanna Chénouda, Morcos Bék Fahmy, Riad Bék Makari et le béni Mr. Méléka assistèrent à la première Messe à l'église du moulin, avec le moine solitaire Mina. Et Mr. Méléka continua de monter la montagne, que ce soit l'été ou l'hiver, sans se lasser, pour prier tôt avec le moine Mina.

Ainsi, le moine solitaire Mina s'installa au moulin. Mr. Hussein Rachéd ordonna aux gardes de lui fournir sa part d'eau chaque jour et de lui acheter la nourriture dont il aura besoin. Ces gardes devaient aller à la région d'El Emam El Chaféi qui est à deux kilomètres du moulin chaque fois qu'il devaient apporter de l'eau ou de la nourriture. Mais, l'humble adorateur se satisfaisait d'un morceau de pain qu'il mangeait parfois avec un peu de cresson.

Chapitre 9

St. Mina et le Garde

 

Parmi les histoires qui montrent l'oeuvre de Dieu et son intérêt de l'adorateur du moulin, il y a que Satan avait mis à l'esprit du garde que le Département des Antiquités avait chargé de surveiller la région et de fournir au moine solitaire l'eau et tout ce dont il a besoin, d'apres les ordres de Mr. Hussein Rachéd, de négliger la mission de fournir l'eau au moine. Alors, il vut, en dormant cette nuit, un homme qui ressemblait au moine solitaire et qui lui disait: Vas apporter l'eau au moine, ou je te punirai sévèrement. L'homme se réveilla alors en sursaut et il alla tout de suite et approta l'eau au moine, vers minuit. Quand il commença à verser l'eau dans le zir (récipient pour l'eau), il vut que l'eau s'était épuisée complètement de chez lui. Quand il raconta ce rêve au père moine, il lui répondit que le moine qu'il avait vu dans le rêve était St. Mina.

Alors, le moine solitaire Mina devint fameux. Les gens venaient à lui, les petits et les grands, de tout lieu et de tout côté, pour demander sa bénédiction et ses prières.

Alors, le Département des Propriétés vut qu'il fallait rendre cette affaire légale. Alors, il fit un contract officiel, comme il fallait. Mais, Mr. Hussein Rachéd intervint pour que le loyer mensuel reste comme il était, cinq millièmes, tel que ce contract, unique dans son genre, devint la source de l'étonnement des employés du département.

Chapitre 10

Les Voleurs du Mont

 

Comme la présence du moine Mina au moulin dérangeait les voleurs qui dérobaient le mont des moulins, tel qu'ils avaient de la difficulté à passer avec ce qu'ils avaient volé et à faire leurs complots, ils décidèrent de l'en chasser d'une manière spéciale.

Un jour, trois voleurs l'attaquèrent, le frappèrent sur la tête d'un objet tranchant, volèrent certaines de ses choses et le quittèrent entre la vie et la mort. Mais il surmonta sa peine et alla vers l'image de son bien aimé, St. Mina, et il mit sa tête là. Alors, l'hémoragie s'arrêta et il sortit et marcha vers l'hopital Hérmel et il fut guéri de cet accident.

Mais, les voleurs ne se satisfaisèrent pas de l'attaquer une deuxième fois, mais ils envoyèrent des plaintes au Musée Islamique et au gouvernement local. Ils envoyèrent six plaintes en 1940, où ils accusèrent le moine Mina d'accusations différentes.

Ils dirent dans leurs fausses plaintes qu'il pratiquait la magie, la contrebande et qu'il faisait des scéances où il appelait les démons. Ils demandèrent aux responsables d'éloigner cet homme de la région.

Chapitre 11

Visite du Gouverneur au Moulin

 

Sûrement, l'intérêt divin ne le quitta pas, car il mit Mr. Hussein Rachéd à son service pour la troisième fois pour qu'il défende le moine solitaire Mina. Il alla à une des personnes importantes au gouvernement du Caire, qui était Yacoub Bék Makari, et il lui expliqua la vérité. Ce dernier alors convainquit Mahmoud Sédqui Pacha, le gouverneur du Caire en ce temps-là, et lui demanda de s'assurer lui-même de la fausseté de ces plaintes. Le gouverneur, pour satisfaire sa conscience, alla alors pour visiter le moine Mina au moulin. Il le trouva priant dans sa tour, après l'avoir nettoyée, peint et après lui avoir fait une porte. Il vut l'étage d'en haut où le moine Mina priait et l'étage d'en bas où il vivait et accueillait ses visiteurs.

Ceci suffit pour convaincre le gouverneur de l'innocence du moine solitaire. Alors, il ordonna que personne ne le dérange ni ne le persécute plus.

Ce qui est vraiement étonnant est que bien que le solitaire s'était échappé de l'honneur, des compliments et de la lumière des projecteurs en allant dans cette région lointaine et déserte, l'honneur, les compliments et la lumière des projecteurs allèrent à lui. Il devint fameux partout et les gens venaient le voir, tel que ce lieu abondonné se transforma en une région peuplée où la vie circulait.

Chapitre 12

L'Ennemi du Bien

L'an 1941 vint avec de mauvaises nouvelles au moine solitaire Mina. Un des surveillants des Antiquités Arabes dans cette région trouva que le moulin était convenable pour être une aire de service. Alors, il demanda aux responsables d'expulser celui qui l'avait loué. Là, nous trouvons Mr. Hussein Rachéd qui, pour la quatrième fois, ne s'attarde pas à défendre la cause du moine Mina, qu'il avait beaucoup aimé et auquel il s'était attaché comme un homme qui adorait Dieu en silence et aux mains duquel Dieu faisait des merveilles et des miracles, pour qu'il demeure au moulin.

Cette fois, Mr. Rachéd appela Morcos Pacha Séméka, le directeur du Musée Copte en ce temps-là, et lui demanda d'intervenir pour défendre le moine Mina de cette décision injuste que l'Ennemi du bien (Satan) avait prise [à travers le surveillant]. Mais, malgré les efforts de ce dernier, la Direction Générale des Antiquités Arabes décida, au 11 Octobre 1941, de faire des excavations en particulier sous le moulin où le moine solitaire Mina habitait.

Ainsi, Séméka Pacha ne put plus rien faire, car il n'était pas capable de discuter contre un tel fort motif.

Mais, puisque St. Mina n'abondonnait pas le saint du moulin et faisait pour lui des merveilles et des miracles, il arriva que le surveillant des antiquités qui avait demandé aux responsables, au début de l'année 1941, d'expulser le moine du moulin et de la transformer en une aire de service, alla lui-même au moulin pour avertir le moine de la décision de l'expulsion et de la résiliation du contract secondaire de louage. Le moine Mina lui demanda de remettre l'exécution de cette décision jusqu'à la fin de l'année. Mais, le surveillant insista d'une manière inconvenable, tel que le moine ferma la porte du moulin en disant: Je ne quitterai pas cette place. Faîtes comme vous voulez. Dieu est là.

Quand le surveillant rentra chez lui, sa femme se réveilla en sursaut, au milieu de la nuit, et lui dit qu'un homme à une longue barbe lui avait reproché que son mari ait expulsé le moine Mina du moulin. Alors, le surveillant et sa femme décidèrent d'aller tout de suite visiter le saint du moulin, en lui apportant beaucoup de cadeaux. Père Mina les accueillit aimablement et leur dit que celui qui était apparu à madame était son intercesseur, St. Mina. Ce qui est étonnant est que le processus de l'expulsion eut lieu, mais elle ne fut réalisée que de la manière qu'avait demandée le moine saint du surveillant, et qui était de remettre l'expulsion jusqu'à la fin de l'année.

Au 28 Octobre 1941, une force de la police vint pour prendre le moulin et expulser le moine solitaire! En ce jour triste, une grande foule des enfants du Père Mina, qui fréquentaient le moulin pour qu'il les console dans leurs difficultés et pour qu'il fortifie leur foi en Dieu et les encourage, l'entoura… Dans une scène pénible à tous, le solitaire rassembla ses habits dans un petit paquet et sortit, quittant le moulin aux hiboux pour qu'ils y crient comme ils veulent. Ses bien aimés le suivirent, lui disant leurs adieux et se bénissant de lui. Quant à lui, il se tint parmi eux et dit: "Ne pleurez pas, mes enfants, car c'est la volonté de Dieu. Son intention est noble, et Il ne m'abondonnera pas. Car Celui qui fournit la nourriture aux plus faibles des oiseaux me donnera une demeure et du pain. Ne vous inquiétez pas alors pour moi."

Ensuite, il bénit ceux qui étaient venu lui dire adieux, il délivra le moulin aux responsables et il descendit à la région du monstère de l'Ange El Kébli, comme visiteur chez Archiprêtre Ikladios.

Chapitre 13

Histoires Amusantes dans le Moulin

 

Le moine solitaire au moulin devint fameux. Les gens venaient le voir chaque jour pour prendre sa bénédiction, pour écouter ses paroles bénéfiques et pour demander l'aide de Dieu dans les difficultés.

Parmi les histoires amusantes qu'on raconte sur le moine solitaire Mina est que certains de ses enfants avaient exprimé leur envie de manger des fèves vertes. Naturellement, il était difficile aux marchands, en ce temps-là, d'atteindre ce mont qui s'élève et ce lieu lointain. Mais, après quelques instants, ils entendirent un marchand qui appelait en disant qu'il vendait des fèves vertes. Sa Sainteté en acheta pour eux et ils mangèrent, étonnés de la force de la foi du père solitaire Mina. Ils apprirent qu'il n'habitait pas tout seul au moulin, mais que les saints l'entouraient et l'exauçaient.

Une fois,certains de ses enfants voulurent boire de l'eau. Alors, Sa Sainteté leur donna un verre pour qu'ils le remplissent d'eau du zir. Mais ils retournèrent sans eau, car le zir était vide. Quand Sa Sainteté prit le verre et mit son extrémité à la surface du zir, il fut remplit d'eau. Il furent émerveillés, car le zir se remplit jusqu'au bout d'une manière miraculeuse, incroyable à l'esprit… Oui, Dieu se glorifie dans Ses saints et ne se laisse pas sans témoin.

Aussi, une des histoires très amusantes est ce que Chékh Hassan Soliman, le voisin du moine solitaire Mina à la montagne de Moqquattam a raconté. Ce Chékh, qui était un des habitants de la région Est du mont des moulins, partageait une forte amitié et un amour profond avec le moine solitaire. Le Chékh avait recours à lui pour qu'il prie pour lui quand il avait un problème, et Dieu l'exauçait avec une grande vitesse.

Chékh Hassan dit qu'il n'avait rien payé aux médecins, ni n'avait acheté une seule boîte de médicament pendant tout le temps que Père Mina habitait au moulin, car sa prière fournissait la guérison gratuitement.

Le Chékh disait à tous ceux qui le rencontraient des enfants du moine solitaire Mina que sa tendresse s'étendait à tous les habitants de la région. Il n'avait jamais rejeté la demande de quiconque demandait son secours. Même les voleurs et les criminels, il ne se retenait pas de leur donner, il leur donnait sa tendresse et leur donnait à manger et à boire de tout ce qu'il recevait de ses enfants et de ses bien-aimés qui le visitaient. Pour cela, le Chékh Hassan qualifiait Père Mina du "trésor précieux".

Chapitre 14

Je me suis arrêté de fumer…

 

Par la bénédiction de la visite du moulin.

 

S.A. - Choubra Masr - le Caire:

Premier Miracle :

Mon histoire avec fumer est longue et lourde à la fois… Je fume depuis plus d'un quart de siècle, bien que mon âge n'est que 47 ans. Sûrement, le conseil le plus important de mon père, de ma mère et de tous les grands, depuis longtemps, était que je m'arrête de fumer. Mais, malheureusement, je m'attachait davantage aux cigarettes, jour après jour et année après année, dans une irresponsabilité d'un jeune qui m'engloutissait avec une grande vitesse vers fumer, tel que fumer devint une mauvaise habitude que je pris. La boîte de cigarettes devint, dans la poche de ma chemise, comme une marque qui me distinguait des autres.

Ce qui est étonnant est que, parfois, je m'arrêtais de fumer pour plusieurs mois, mais je retournait aux cigarettes avec plus d'appétit, car, naturellement, je n'étais pas sérieux à arrêter cette mauvaise habitude qui est mauvaise pour la santé et qui ne plaît pas à Dieu aussi.

Je me rappelle qu'il y a cinq ans (en 1991), ma santé avait subit une forte crise, car je fut atteint [d'une maladie] à la poitrine, et à cause d'elle je fus emmené en réanimation à l'Hopital Spécialisé de Nasser. La raison la plus importante de cette maladie était la grande fatigue au travail et fumer sans controle.

Bien sûr, je m'arrêtai de fumer après ma guérison. Mais, comme d'habitude, j'y retournai graduellement, malgré les avertissements des médecins.

Finalement, il y a un seul mois avant la sortie de ce livre, mon frère m'invita à visiter le moulin où Sa Sainteté Pape Kirollos avait vécu pour plusieurs années, et qui fut bénie par ses prières. En réalité, cette visite était imprévue… J'avais un rendez-vous avec mon frère pour qu'il me donne un papier concernant mon travail. Alors, il me dit: Allez, viens avec nous au moulin, au Caire Ancien… Est-ce que tu as quelque chose à faire maintenant? Je me trouvai alors lui disant: Non. J'allai avec lui au moulin et avec un collègue respectable, Mr. Edouard Koudsi.

Au moulin, nous nous tînmes, tous les trois, éblouis… Car c'était la première fois qu'on visitait le moulin béni. Notre pensée s'envola un peu… Comment le Pape saint vivait-il dans ce disque de pierres qui ne dépasse pas deux mètres de diamètre, et comment l'avait-il divisé en deux étages, l'étage supérieure pour y vivre et accueillir ses visiteurs et l'étage inférieure pour prier, ce qui était sa vie et sa nourriture de chaque jour.

Nous entrâmes dans le moulin, nous priâmes et nous prîmes la bénédiction de cet endroit… En vérité, je priai au Seigneur de m'aider, par l'intercession du Pape Kirollos, car ma santé était mauvaise. Je le sentais, mais je ne pouvais pas me passer de la cigarette. J'en prenais seulement deux souffles, puis je la jetais, car je ne pouvais m'arrêter de fumer ni ne pouvais fumer non plus! Il arriva alors quelque chose que je n'aurais jamais imaginée. Nous rencontrâmes un moine à la porte du moulin. Nous le saluâmes et nous lui demandâmes de prier pour nous. Et voici qu'il me demanda: Qu'est-ce que c'est cela que tu as dans la poche? (Il désignait la boîte de cigarettes) Il ne me donna pas la chance de répondre et me dit: Jette-la par terre. J'hésitai et je dis au père saint: Je voudrais bien m'arrêter [de fumer]… Il me dit: Jette-la par terre! Alors, je la jetai par terre. Il ajouta: Mets la main sur le moulin et écrase-la de ton pied. J'hésitai, puis, après quelques moments, je l'écrasai de mon pied en disant, comme il m'avait dit: Je te promets, Seigneur, que je ne fumerai plus.

Je n'oublirai jamais ce moine, qui était positif dans son enseignement… Il aurait été possible qu'on l'aurait salué, qu'il nous aurait oints avec de l'huile, et puis que nous nous serions allés.

Je sens que le Seigneur voulait que je m'arrête de fumer à un certain temps, que je ne connaissait pas. Je me rappelle de ce que ce moine m'avait dit avec amour: Tu souffles au visage du Seigneur quand tu fumes… Comment veux-tu alors que le Seigneur t'accepte et t'aide? Il faut que tu Lui promettes maintenant que tu ne retourneras pas à ce démon, caché dans la cigarette. Il se tient entre toi et le Seigneur.

Chapitre 15

Par la bénédiction de la Visite du moulin,

Il m'aida à changer de site de travail, après deux ans d'efforts

 

Deuxième Miracle:

Pour deux ans, j'essayais de changer de site de travail, au Ministère de l'Agriculture, pour être à Doqqui, car j'avais été engage par le ministère, il y avait 12 ans, pour travailler à la station d'agriculture mécanique à Alioube.

En réalité, depuis que j'avais été engagé, je prenais des congés sans paye pour travailler dans une compagnie privée et pour voyager, chaque fois que j'avais l'occasion… C'est-à-dire que ça m'importait peu de travailler au site centrale du ministère, bien que j'habitais au Caire.

Mon histoire est étrange… J'avais réussi à obtenir des recommandations de directeurs importants, qui avaient contacté le ministère pour changer mon site de travail. En même temps, ceci était considéré très facile, car ma position financière était, en effet, au site central du ministère, bien que je sois un employé engagé pour travailler au stations extérieures.

Pourtant, malgré les recommendations et la facilité de faire ce changement, je vécus une période de temps difficile où j'affrontai tantôt de l'obstination [de la part de certains responsables], tantôt des réponses vagues. J'atteignis un tel désespoir que je pensai à donner ma démission!

La raison que j'insistais à changer de site était que je prenais deux heures dans les moyens de transport pour arriver au travail, et deux heures pour retourner, et, en même temps, je passais par une période de temps où ma santé avait besoin de repos et de pas grands efforts au travail.

Il y a plusieurs mois, j'avais pu obtenir un permis d'un grand directeur au ministère. Pourtant, je ne sentais pas que la situation avançait. Alors, j'allais aux responsables au ministère des dixaines de fois et je retournais avec des dixaines de promesses et de suggestions et aussi avec des dixaines de lettres et de permis.

Chaque fois, j'affrontais de nouvelles complications… Par exemple, la position vide [que j'allais laisser], l'incapacité de la direction pour laquelle je travaillais de se passer de ma position (comme on m'expliquait), et la nécessité de demander à la nouvelle direction de m'accepter,…etc.

Ainsi, je vécus des mois d'abattement psychologique, tel que je fus atteint d'une forte dépression à cause de cela.

Finalement, je dis: Oh, Anba Kirollos, tu es capable de faire quelque chose, car je suis fatigué et j'en ai assez… Toi, Seigneur, apporte la solution de chez Toi. J'allai, ensuite, visiter le moulin pour la première fois, avec mon frère… Là bas, je priai chaleureusement que le Seigneur me donne le succès dans cette situation, car c'était devenu comme une énigme sans solution… Car, premièrement, j'avais le droit de faire ce changement de site car ma position financière était au [site central du] ministère. Deuxièmement, j'avais avec moi des permis de grands directeurs.

Mais, après quelques moments seulement, je me dis à moi-même que le Seigneur le voudra au moment propice.

En effet, le responsible qui s'obstinait à ne pas m'aider et, au contraire, à entraver mon projet, et qui refusait ma demande en me donnant des prétextes differents, bien que d'un seul coup de son stylo il permettait à plusieurs de faire de tels changements…, je le trouvai depuis des semaines qui me traitait gentillement et positivement, et qui cherchait la solution avec moi, avec intérêt.

Je remerciai alors le Seigneur et je sus combien la visite du moulin était une grande bénédiction et comment chacun de nous a une grande importance chez le Seigneur…, et que le Seigneur ne nous oublie jamais, mais Il choisit le bon moment pour nous exaucer.

Dieu est capable de nous donner la bénédiction des saints dans notre vie et de nous aider à faire ce qui Lui plaît, par l'intercession du Pape Kirollos, le saint du moulin béni.

Chapitre 16

Je mis la croix et l'image du Pape
Avec la bande de pression

 

Mme N. N. T. Assiout:

Premier Miracle:

Pendant l'année où il avait beaucoup plu, mon genoux droit me faisait beaucoup souffrir, et si je le bougeais, ça me faisait beaucoup de peine, bien que j'allais pour être soigner et bien que je prenais des médicaments. Ma condition atteignit un tel point que le médecin me dit de laisser la seconde étage et d'habiter au rez-de-chaussée pour éviter de monter les escaliers.

Bref, ma condition atteignit un degré très mauvais, au point que mon estomac commença à me faire souffrir aussi à cause du grand nombre de pilules [que je prenais]. Toute ma vie devint difficile et impossible et la maison devint toute en désordre.

Cette fois, je dis au Pape Kirollos: Je t'ai donné trop de peine… Mais, à qui irais-je pour prier pour moi, pour que je sois délivrée de cette souffrance et que je puisse m'occuper de mes enfants.

Quelque chose d'étrange arriva le même jour où il plut. Un des serviteurs de l'église vint et dit qu'il avait trouvé cette croix dans la rue, près de ma maison, et alors qu'il était venu nous la rendre. Je lui dis: Tu aurais dû l'emmener à l'église. Peut-être que ça appartienne à un des prêtres et qu'il ne faille pas que je l'utilise. Il me dit: Garde-la à la maison, comme bénédiction.

En réalité, la croix était en bois et je n'avais jamais vu une croix pareille dans la main d'un prêtre.

Je pensai alors à en prendre la bénédiction, alors je la mis sous l'oreillet. Pendant la nuit, il plut très fort, l'eau remplit les balcons, entra dans les chambres et couvrit les tapis… Alors, je ne sus que faire.

Je commençai à me parler à moi-même… Comment allais-je nettoyer la maison, et qui fera tout ça?!! Je commençai à pleurer et à dire à Anba Kirollos: Que vais-je faire? Fournis-moi la solution. Si j'étais au Caire, j'irais à toi au moulin. Mais tu es toujours proche de nous… Je réfléchis ensuite comment nettoyer l'appartement avec mon genoux qui me faisait de la peine!!

Ensuite, j'apportai une bande de pression que le médecin m'avait prescrite. Je mis avec ça l'image du Pape Kirollos et la croix en bois, et j'en entourai mon genoux. Je confie tout mes soucis au Seigneur et je me dis: Il faut que je commence à sécher et à nettoyer la maison.

Je commençai à tirer les tapis, les laver, et à nettoyer toute la maison. Alors, la peine augmenta et je me mis à pleurer comme une enfant, jusqu'à ce que je m'endormis… Ce qui est étrange est que mon genoux allait bien le jour suivant. Alors, je me dis: Peut-être que je ne sente pas la peine, car quand on est fatigué après avoir fait un grand effort, on peut oublier la souffrance initiale. Le troisième jour, je m'endormis, mais j'oubliai d'entourer mon genoux de la bande de pression et d'y mettre la croix et l'image du Pape, comme je faisais avant cela et alors je me sentais mieux.

Quand je me rappelai, s'étant réveillée pendant la nuit, que je n'avais pas mis la croix et l'image du Pape, je fus trop paresseuse pour me lever de nouveau de mon lit. Alors, je me rendormis. Le matin, je trouvai qu'en effet je n'avais pas mis la croix et l'image du Pape, mais que la peine s'était dissipée de mon genoux, sans retour. Je sentis que le Pape Kirollos était près de moi et je le remerciai beaucoup. Il devint notre intercesseur à tous, dans la famille, car il se hâte de nous écouter, quoique nos demandes soient difficiles, et, au temps propice, il intervient et résoud nos problèmes et il rend le calme et la paix à nos maisons. C'est vrai, les solutions du monde sont vaines quelques fois, ce qui exige l'intervention divine pour qu'elle offre une solution qui n'est pas du monde… une solution où il n'y a aucune intervention des hommes, mais qui est céleste, d'en-haut… Que la bénédiction de l'intercession et des prières du Pape saint soit avec nous. Amen.

Chapitre 17

Acceptes-tu, notre maître, que je sois privée de la prière à l'église?

 

Deuxième miracle:

Depuis trois ans, je m'étais habituée, pendant les jours du Carême, à aller à l'église chaque jour. Pour cela, je finissais tout ce qu'il fallait faire pour mes enfants et tout ce dont ils avaient besoin avant les 40 jours saints… Mais, cette année, j'avais remarqué depuis le début des 40 jours un petit peu d'hémoragie qui m'était arrivée, puis qui s'arrêta. Je ne pus pas aller à l'église à cause de la peine, car mes pieds s'étaient enflés et mon ventre avait commencé à grandir d'une manière évidente.

J'allai alors à un grand médecin […] à Assiout et il me donna des médicaments et me dit de les prendre chaque jour, puis de revenir. Mais, trois semaines passèrent et ma condition resta la même. Le Seigneur seul sait combien j'étais triste parce que je fus privée d'aller à l'église et de prier pendant ces jours saints.

Je me réfugiai alors dans la prière et je demandai l'intercession du Pape Kirollos en pleurant, jour et nuit. Je pris un livre sur ses miracles et je le mis sur mon ventre. Je commençai à lui parler comme s'il était debous devant moi. Je lui dis: Acceptes-tu, notre maître, que je sois privée de la prière à l'église pendant ces jours bénis… Je souffre beaucoup, et le medecin n'a pas pu bien comprendre ma condition à travers la science. Je n'aime pas aller d'un médecin à un autre!!

Je restai comme cela, à parler à notre maître exactement comme si j'étais devant lui… Une fois, je dormis et j'espérai que notre maître me vienne dans un songe et fasse quelque chose pour moi, car je savais bien que son intercession est forte et qu'il ne s'attarde jamais à nous aider… Et, nous avions déjà goûté la douceur de son intercession.

En dormant, je révai que notre maître, le Pape, marchait et se dirigeait vers moi. Dans le rêve, j'étais à l'église. Quand il arriva près de moi, je lui tins la main et avant que je ne commence à parler, il me dit: Tu seras guérie le dimanche du baptême (un des dimanches du Carême ou la lecture de l'Evangile est sur la guérison de l'aveugle-né), et tu communieras. Je lui dis: Est-ce possible, notre maître, que j'attende jusqu'au dimanche du baptême pour aller à l'église?

Je continuai à lui tenir la main, très joyeuse de ces moments, car je sentis que le Seigneur commençait à m'apporter la guérison de chez lui. Au milieu de ma joie, je dis à notre maître: Je souhaite que tu attendes jusqu'à ce que mes frères arrivent, pour qu'ils te saluent. Il me dit: Dis-leur, toi, que je les salue. Puis, au moment même où je lui lachai la main, je me réveillai.

Mais, je ne pus pas décrire combien je me sentais réconfortée apres mon réveil. Je sentais vraiment que j'allais être guérie. En effet, je me levai et je fis tout ce qu'il fallait pour mes enfants. J'attendis le jour indiqué par notre maître, le dimanche du baptême, où j'irai à l'église et où je serai guérie de ma maladie que le médecin n'avait pas pu guérir.

En effet, après presque deux semaines, tout le sang qui était accumulé dans mon ventre sortit… même mon pied fut guéri après avoir été enflé.

Le dimanche du baptême, j'étais complètement guérie, comme notre maître le Pape l'avait dit. Depuis ce jour-là, toutes les souffrances se dissipèrent, par l'intercession des prières du Pape Kirollos, à qui nous allons toujours quand nous ne pouvons plus rien faire, car ses prières sont puissantes dans leur effet, et, à cause de ses prières, le Seigneur rend la paix aux gens et aux maisons et nous vivons dans la tranquillité et l'amour. Que la bénédiction de son intercession soit toujours avec nous. Amen.

Chapitre 18

Il la guérit d'une agglomération de sang dans le cerveau,

a condition qu'elle communie

 

Mme L.I. Assiout:

Premier Miracle:

Pape Kirollos était devenu l'intercesseur de toute la famille depuis qu'il avait béni notre village et les membres de notre famille pendant sa visite de 1963. Si jamais un de nous allait au Caire, il était certain d'aller au patriarcat à Claute Bék, d'assister à la Messe le matin, ou à la prière de l'Encens du soir (Achéya) le soir, puis d'aller prendre la bénédiction du Pape.

Quand Sa Sainteté le Pape mourrut, la bénédiction ne disparut pas de notre vie. Mais, au contraire, nous sentîmes que le Pape saint était plus proche de nous. Nous voyagions au Caire et nous visitions le moulin où le Pape avait vécu et qui était devenu une bénédiction à cause de ses prières, et nous lui demandions d'intercéder pour nous. Vraiment, il ne nous a jamais déçus.

Je me rappelle du jour de Pâques, en 1977. Ce jour coïncidait avec l'anniversaire de ma fille aînée. Nous étions si heureux… Avec la joie de la fête dans nos coeurs et celle de l'anniversaire de ma fille, nous mîmes nos habits de fête et nous allâmes chez mon père pour passer la fête chez lui. Mais, quand nous entrâmes, nous trouvâmes que tout le monde était silencieux et troublé. Quand je regardai maman, je vus qu'elle n'arrivais pas à bouger sa main ni ses pieds et que son visage était tordu, c'est-à-dire qu'elle était paralysée! Elle ne pouvais même pas parler, et ses larmes coulaient sur ses joues continuellement. Alors, je fondis en larmes, moi et mes frères et soeurs et nous commençâmes à crier au Seigneur et à appeler Pape Kirollos et tous les saints.

Nous allâmes vite, le jour même, chez Dr. Mahmoud Raafat, professeur du système nerveux à l'Université d'Assiout. Il diagnostiqua la condition comme étant une agglomération de sang dans le cerveau. Il lui prescrivit beaucoup de médicaments qui firent que sa pression diminua vite en allant de 220 à 120, et maman devint complètement incapable de bouger.

Effrayés, nous envoyâmes un télégramme à notre frère aîné, ingénieur à Kom Ombo, pour qu'il vienne vite, pourvu qu'il arrive avant la fin de ses dernières heures… Tel était notre état d'esprit pendant ce temps difficile. Pourtant, nous ne perdîmes pas notre espoir, et nous demandâmes toujours l'intercession des saints et surtout celle du Pape Kirollos, dont les livres de miracles avaient commencé à être publiés et achetés par les gens qui avaient commencé à savoir combien de miracles le Pape saint faisait après sa mort.

J'avais commencé à dire: Anba Kirollos, nous avons essayé les médecins et la science n'a rien pu faire, mais, au contraire, elle est pire maintenant… Je te supplie de rendre à maman sa santé et d'intercéder pour nous pour que nous jouissions de sa présence parmi nous pour un peu plus de temps. Je te supplie, ne t'attarde pas à nous aider… Nous avons confiance en tes prières.

Tels étaient mes prières et mes appels tout le long du jour de Cham El Nésim, jour qui suit Pâques. La nuit, je dormis. Anba Kirollos me vint dans le rêve et me dit: N'aie pas peur… Maman sera guérie… Mais, il faut qu'elle communie du corps du Seigneur et de son sang trois fois. Je me réveillai alors et je racontai le rêve à maman, et je lui dis: Voilà! Le Pape Kirollos te dit d'être tranquille et que tu seras guérie après avoir communié des mystères sacrés trois fois… Ce qui est étonnant et étrange est que nous demandâmes au père de venir à la maison pour donner la communion à maman trois fois, comme l'avait demandé Pape Kirollos. Et, en effet, maman se leva de sa maladie avec de la bonne santé, complètement guérie de tout symptôme de paralysie, après la communion trois fois.

Ce qui nous étonna aussi est que quand nous avions envoyé un télégramme à notre frère aîné à Kom Ombo pour qu'il vienne vite voir maman après sa paralysie et la dégradation de sa santé d'une manière effrayante, il ne vint pas. Bien sûr, nous fûmes occupés pour une semaine à soigner maman, puis il y eut l'apparition du Pape à moi dans le rêve et ses prières avec elle. Nous lui envoyâmes ensuite un deuxième télégramme pour lui dire d'être tranquille, en nous disant que peut-être son travail l'avait empêché de venir vite. Mais, dès qu'il reçut le deuxième télégramme, il prit le train et vint à Assiout pour voir maman.

Quand il arriva, il nous dit que le premier télégramme dont nous lui avions parlé n'était pas arrivé, et que dès qu'il avait reçu le deuxième télégramme il était venu aussi vite qu'il avait pu. Nous comprîmes vite, alors, que Pape Kirollos avait caché le premier télégramme ou l'avait retardé pour que mon frère ne soit pas troublé, surtout que Sa Sainteté savait que nous allions envoyer un deuxième télégramme où nous allions dire que maman allait bien, par l'intercession du Pape Kirollos et ses prières pour nous… Que la bénédiction des prières de notre saint maître soit toujours avec nous et nous protège de tout mal.

Chapitre 19

Il le guérit de la tumeur

 

Deuxième Miracle:

Le 27 Octobre, 1980, la mère de mon mari mourrut. Il était très attaché à elle, alors il fut très triste après sa mort. Cet évènement affecta son appétit pour la nourriture et le boisson tel que son estomac devint très malade et il devint faible à force de peu manger. Nous allâmes à plusieurs médecins spécialisés, mais ils diagnostiquèrent sa condition différemment. Alors, ils prescrirent des médicaments incorrects qui n'eurent pas de bon résultat. Sa condition continua comme elle était, puis même devint pire.

Finalement, je demandai au Pape Kirollos de tendre sa main et de le guérir. .. Je lui dis: Nous sommes habitués à te visiter, notre maître, au Caire Ancien, au moulin, et au monastère. Alors, je te supplie de nous aider. Au milieu de cela, nous allâmes au Caire, à Dr. Abdel Rahman El Ziadi. Mais il diagnostiqua la condition comme étant psychologique et qu'il n'y avait pas de maladie physique. Nous rendîmes grâce au Seigneur et nous visitâmes Pape Kirollos au Caire Ancien et au moulin. Mais, nous ne pûmes pas visiter le monastère. Cette négligence me causa d'être troublée, car le Pape nous avait exaucés très vite.

En 1990, mon mari sentit un terrible mal de tête continuel. Nous allâmes à Dr. Mahmoud Raafat, spécialiste des nerfs à l'Université d'Assiout. Mais il diagnostiqua la condition comme étant du cancer dans le cerveau. Notre vie se boulversa alors et changea à cause de cette diagnostique.

Nous voyageâmes vite au Caire pour aller voir Dr. Osama Olouan. En route, nous demandions l'intercession du Pape Kirollos, pour qu'il tende la main et nous sauve de cette maladie fatale.

En réalité, en route vers le Caire, je me dis à moi-même que c'était une bonne occasion pour visiter le moulin et le Caire Ancien, et pour recevoir la bénédiction du Pape Kirollos, bien que notre but initial était de voir Dr. Osama. Mais, par les prières du Pape, je sentais qu'il allait nous donner d'être tranquilles et ne nous decevra pas. En effet, Dr. Osama Olouan vut mon mari et l'assura qu'il n'y avait pas de tumeur dans le cerveau comme l'autre docteur l'avait dit.

Bien sûr, notre joie en sortant de la clinique de Dr. Osama ne peut pas être décrite… Nous sentions que Pape Kirollos avait fait quelque chose de très grand avec nous, et qu'il avait sauvé notre maison de la perte. Dès lors, nous visitions le monastère chaque année sans délai, car la dette dont nous sommes endettés au Pape Kirollos est grande et elle nous touche complètement chaque fois que nous nous rappelons des situations difficiles où nous avions été. C'est par ses prières devant le trône de la grâce qu'il n'a pas voulu que nous souffrions ou que nous soyons tentés. Que la bénédiction de ses prières et sa sainte intercession soient toujours avec nous. Amen.