Décès de sainte Marina, la moniale.

Décès de sainte Marina, la moniale. 

L’Eglise commémore aujourd’hui le décès de sainte Marina (مارينا), la moniale. Elle se prénommait Marie et était la fille d’un riche notable chrétien de Bithynie (بيثينية) en Asie mineure. Son père se nommait Oganios (أوجانيوس) et sa mère Sarah (سارة). Ceci eut lieu au cours du huitième siècle après Jésus Christ. Sa mère décéda alors qu’elle était toute jeune. Son père veilla sur elle, l’éduqua et lui enseigna les livres saints. Lorsqu’elle grandit, il voulut la marier et ensuite se retirer dans un monastère pour adorer Dieu. Elle refusa et insista de se rendre avec lui au monastère. Sur-le-champ elle coupa ses cheveux et changea ses vêtements. Lorsqu’Oganios vit sa force de volonté il distribua aux pauvres tout ce qu’il avait ne gardant que très peu de chose et la nomma « frère Marin » (الأخ مارين) puis ils se rendirent à un monastère d’hommes. Tous deux s’adonnèrent au jeûne et à la prière. Comme la voix de Marina ne muait pas, les moines crurent que cela était dû à l’ascétisme. Le moine Oganios décéda sept ans plus tard après avoir recommandé « son fils Marin » à l’abbé du monastère.

Un jour l’abbé du monastère l’envoya avec trois autres moines pour s’occuper des affaires du monastère. Ils descendirent dans un hôtel appartenant à un notable qui faisait partie des amis du monastère. Le moine « Marin » demeura seul à l’hôtel tandis que les autres se rendaient en ville pour acheter les besoins du monastère.

Cette nuit-là, un soldat du roi qui séjournait aussi dans cet hôtel, agressa la fille du propriétaire de l’hôtel puis lui dit de prétendre que c’est le jeune moine Marin qui l’avait violée. Lorsqu’elle fut enceinte, son père l’interrogea et elle lui répondit ce que le soldat lui avait dit. Son père se mit en colère, se rendit au monastère et fit un scandale en insultant les moines. L’abbé le prit à part, le calma et, après son départ, convoqua Marina pour lui faire des reproches. Elle se mit à pleurer et lui dit : « Je suis jeune et j’ai péché, pardonne-moi mon père. » L’abbé se mit en colère et la renvoya du monastère.

En conséquence, Marina s’installa sur un rocher proche du monastère et supporta le climat rude du désert, le froid de l’hiver et la chaleur de l’été. Lorsque la fille du propriétaire de l’hôtel accoucha, son père prit l’enfant, le laissa à Marina en l’agressant verbalement. Elle supporta tout cela, prit l’enfant et s’en occupa en se déplaçant parmi les bergers pour lui donner du lait à boire. Elle demeura ainsi trois ans hors du monastère en rendant grâce à Dieu.

Finalement, les moines demandèrent à l’abbé de pardonner à frère Marin et de la laisser entrer avec l’enfant. Celui-ci accepta mais lui infligea des règles très dures à laquelle elle se conforma avec rigueur. L’enfant fut baptisé et appelé Ephrem. Lorsqu’il grandit il devint moine à son tour.

Sainte Marina vécut ainsi au monastère pendant trente années au cours desquelles elle fatigua son corps à force d’adorations. A l’approche de son décès, l’ange du Seigneur lui apparut et lui apprit qu’elle quittera bientôt ce monde. Ensuite, elle tomba malade pendant trois jours puis rendit l’âme à Dieu. Lorsque l’abbé du monastère apprit son décès, il voulut, avec les moines, laver son corps selon la tradition. Alors, ils découvrirent qu’elle était une femme, ils furent très choqués par cela et implorèrent la pitié de Dieu pour les fausses accusations qu’elle a dues supporter et les punitions quelle a subies. Alors une bonne odeur d’encens émana du corps de la sainte. Ils convoquèrent le propriétaire de l’hôtel et lui apprirent la vérité. Celui-ci pleura amèrement en implorant le pardon de la sainte. Après la prière, ils l’enterrèrent avec beaucoup de respect. Tandis qu’ils portaient son corps, l’un des moines qui était borgne déposa la tête sur sa dépouille et il recouvrit la vue immédiatement. En conséquence, tous glorifièrent Dieu.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur, éternellement. Amen !