Décès du pape saint Cyrille 1er, le 24ème patriarche de la prédication de saint Marc - Décès de saint Célestin, le pape de Rome.

1.     Décès du pape saint Cyrille 1er, le 24ème patriarche de la prédication de saint Marc.

En ce jour de l’an 160 des martyrs (444 après Jésus Christ) décéda le pape saint Cyrille 1er, le 24ème patriarche de la prédication de saint Marc. Il est surnommé le pilier de la Foi (عمود الدين) et la lumière de l’orthodoxie (مصباح الكنيسة الارثوذكسية). Ce pape naquit au village de Mahallat-el-Borg (محلة البرج)[1], sa famille était chrétienne depuis plusieurs générations et son oncle était le pape Théophile (ثيؤفيلس), le 23ème patriarche. Il fut attiré par la lecture des livres saints ainsi que la vie des saints. Il était très intéressé par les cantiques de l’Eglise ainsi que ses louanges. Il étudia à l’école théologique où il apprit les sciences, la philosophie et la théologie et il excella dans toutes ses études.

Saint Cyrille se rendit à Scété et devint moine sous la direction d’abba Sérapion (سيرابيون) et il évolua dans la vertu, la connaissance spirituelle, l’adoration et l’ascétisme. Son oncle, le pape, le convoqua et il l’ordonna prêtre à Alexandrie où il servit ses fidèles avec ardeur. Il attira à lui un grand nombre et fut aimé de tous à cause de sa piété et sa chasteté. Après le décès du pape Théophile, il fut choisi pour lui succéder et fut sacré patriarche le 20 Paopi 128 des martyrs (412 après Jésus Christ). Immédiatement il se préoccupa de la conduite de son troupeau et de son enseignement.

Après son intronisation il se consacra à combattre les hérésies et il répliqua aux écrits de Julien l'Apostat (يوليانوس الكافر). Il annula le jugement que son oncle avait émis à l’encontre de saint Jean Chrysostome et ajouta son nom à la litanie des saints.

Saint Cyrille combattit l’hérésie de Nestorius (نسطور), qui fut patriarche de Constantinople, dès que celle-ci fit son apparition. A l’occasion de la fête de Pâques, il adressa une lettre à l’ensemble des églises dans laquelle il compare l’union de la Divinité avec l’humanité à l’union du fer avec le feu. Lorsque le forgeur travail le fer, il déforme le fer et pas le feu alors que le feu est uni au fer sans mélange, sans transformation et sans confusion. Ainsi le feu garde sa nature et le fer garde la sienne. En ce qui concerne l’utilisation de terme Théotokos il a écrit : « Comme toute mère donne à son enfant uniquement son corps et elle est considérée comme la mère de son enfant tout entier, la sainte Vierge est en vérité la Mère de Dieu car le saint Corps a grandi en elle. Le Sauveur l’a rendu UN avec Sa Divinité sans mélange, sans changement et sans confusion. Elle est donc la mère de Dieu le Verbe tout entier.

Il écrivit une lettre à Nestorius lui rappelant la doctrine droite et l’invitant à se ressaisir. Comme Nestorius refusait de faire ce qui lui était demandé saint Cyrille lui en adressa une autre pour lui expliquer la dangerosité de ses enseignements. Simultanément il envoya une délégation pour discuter avec le patriarche de Constantinople au sujet de ses croyances. Mais ce dernier refusa de les recevoir. En conséquence le pape réunit un concile des évêques d’Egypte au sujet de cette hérésie. Ce synode décréta que Nestorius était un hérétique et ajouta une introduction à l’acte de Foi. Cette décision fut envoyée à la totalité des églises dont celle de Constantinople. Nestorius tenta d’amadouer le pape de Rome, Célestin (سلستين). De son côté, saint Cyrille lui envoya une lettre pour expliciter son point de vue. Alors, le pape de Rome réunit un concile local qui excommunia Nestorius et adressa une lettre à Cyrille dans laquelle il lui accordait sa confiance pour toutes ses décisions.

Saint Cyrille réunit alors un second concile à Alexandrie. Celui-ci confirma les décisions qui avaient été déjà prises et demanda à Nestorius d’y apposer sa signature mais celui-ci refusa de le faire. Alors, l’empereur Théodose (ثيؤدوسيوس) intervint et convoqua un concile œcuménique à Ephèse mais Nestorius refusa de s’y rendre. On commença par lire l’acte de Foi de Nicée et de Constantinople puis la lettre qu’avait adressé saint Cyrille à Nestorius et les réponses qu’avait faites ce dernier. Par conséquent, le concile décida que Nestorius était un hérétique, il l’excommunia et le destitua de son poste de patriarche de Constantinople et de la prêtrise. Le pape Cyrille subit beaucoup de difficultés à cause de cette décision de la part du patriarche d’Antioche Jean (يوحنا) et quelques évêques orientaux qui étaient adeptes de Nestorius mais ceux-ci finirent par se rallier aux décisions du concile. L’empereur exila Nestorius à Akhmîm (أخميم) en 435 après Jésus Christ.

Le pape Cyrille rédigea des interprétations d’un grand nombre de Livres de la sainte Bible et fit quelques rajouts à la liturgie eucharistique de saint Marc. Il s’agit celle qui porte actuellement son nom. Il établit quelques hymnes en l’honneur de la sainte Vierge Marie, la Théotokos (Mère de Dieu الثيؤطوكوس). Lorsqu’il eut accompli son bon combat, il décéda en paix après avoir demeuré 31 années, 8 mois et 10 jours sur le siège de saint Marc.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !



[1] Un village qui dépend de la ville de Mahallat-el-Koubra (المحلة الكبرى) du gouvernorat de Gharbieh.

 

2.     Décès de saint Célestin, le pape de Rome.

En ce jour de l’an 148 des martyrs (432 après Jésus Christ) décéda saint Célestin (كلستينوس), l’évêque de Rome. Ce saint était le disciple de son prédécesseur saint Boniface (بونيفاسيوس) qui l’avait choisi comme successeur en lui recommandant de se préserver car « les loups voraces devaient s’attaquer à Rome. »

Ce saint était un moine vertueux et savant. Dès le décès de saint Boniface en 422 après Jésus Christ, Célestin fut consacré comme évêque de Rome. Ceci se passait à l’époque de l’empereur Honorius. Ce saint subit de nombreuses difficultés alors il se rendit dans un monastère proche de la Pentapole (المدن الخمس) où il demeura un certain temps. Dieu accomplit de nombreux miracles par son intermédiaire. L’archange Raphaël lui apparut en songe et lui dit : « Lève-toi et rends-toi à Antioche auprès de son patriarche et réside chez lui car l’empereur a décidé de te tuer à son retour de la guerre ». A son réveil, il fit ce qui lui était demandé et s’installa dans un monastère aux alentours d’Antioche. Quelques temps plus tard, saint Ignace et saint Boniface accompagnés d’un personnage redoutable apparurent en songe à l’empereur et lui dirent : « Pourquoi as-tu laissé la ville des deux saints (مدينة القديسين) sans évêque ? Voici que le Seigneur va reprendre ta vie et tu seras tué par ton ennemi. » Il leur répondit : « Que dois-je faire ? » Ils lui dirent : « Envoie un émissaire à notre fils, l’évêque, et ramène le sur son siège avec les honneurs. » A son réveil, il écrivit au patriarche d’Antioche lui demandant de lui indiquer où se trouvait saint Célestin. Celui-ci retourna sur son siège avec beaucoup de respect.

Lorsque Nestorius blasphéma, Célestin ne put se rendre personnellement en 431 au concile d’Ephèse car il était malade alors. Il envoya deux prêtres porteurs d’une lettre dans laquelle il l’excommuniait.

Quand Dieu voulut décharger saint Célestin des ennuis de ce monde, saint Boniface et saint Athanase l’apostolique lui apparurent en songe et lui dirent : « Fais tes recommandations à ton peuple. Bientôt tu nous rejoindras car le Christ t’appelle à Lui. » A son réveil, il dit à ses fidèles : « Des loups voraces entreront dans cette ville. » Puis il poursuivit : « Je dois partir car les saints m’appellent. » puis il décéda en paix.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur, éternellement. Amen !