Martyre de sainte Fébronia, l’ascète - Décès des saints Bioukha et Tayâban les prêtres - Consécration de l’église de saint Ménas au mont Abnoub.

1. Martyre de sainte Fébronia, l’ascète.

En ce jour de l’an 21 des martyrs (305 après Jésus Christ) eut lieu le martyre de sainte Fébronia[1] (أفرونيا), l’ascète et la vierge. Cette sainte vécut dans un monastère de Missa[2] (ميصة) en Mésopotamie (ما بين النهرين) où se trouvaient cinq vierges. L’abbesse du monastère, sainte Ouryana[3] (أوريانة), était sa propre tante dont elle était la disciple. Elle l’éduqua dans la crainte de Dieu et lui apprit à lire la sainte Bible. Fébronia pratiquait l’ascèse avec ardeur.

Lorsque Dioclétien déclencha la persécution des chrétiens, il envahit ce monastère et malmena l’abbesse. Fébronia, qui avait alors vingt ans, demanda d’être arrêtée à sa place. Alors, ils la ligotèrent et l’emmenèrent devant le gouverneur tandis que l’abbesse les suivait. A leur arrivée devant le gouverneur, sainte Fébronia confessa sa Foi en Jésus Christ et refusa d’adorer les idoles et dédaignant toutes les promesses qu’il a pu lui faire. Alors il la frappa cruellement puis il lui arracha ses vêtements. Cette dernière action révolta l’abbesse qui ne put supporter que sa fille spirituelle subisse de telles outrages et elle s’écria : « Pourquoi veux-tu humilier ainsi cette jeune orpheline ? »

 Le gouverneur se mit en colère et il poursuivit les tortures et les mutilations mais le Seigneur la guérissait et la consolait. Finalement, il la fit décapiter et elle obtint la couronne du martyre. Un fidèle prit son corps, l’ensevelit et l’enterra.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !



[1] Orthographe reprise de la traduction de René Basset et de la version anglaise.

[2] Nom de la ville repris phonétiquement de la version arabe.

[3] Orthographe reprise de la traduction de René Basset et de la version anglaise.

 

2. Décès des saints Bioukha et Tayâban les prêtres.

Nous commémorons aussi en ce jour le décès des saints Bioukha (بيوخا) et Tayâbân (تيابان). Ces saints étaient prêtres de l’église de Touna (تونة) dans les environs de Tenda (تندا)[1]. Dieu leur avait accordé le don de faire des miracles. Leur père était le régisseur de cette église. Un jour où le prêtre Tayâbân célébrait la divine liturgie eucharistique, quelqu’un lui dit que son père était en train de décéder et qu’il souhaitait le voir. Il lui répondit qu’il ne pouvait pas ôter les vêtements sacerdotaux et quitter l’autel avant que la liturgie ne soit terminée. Il dit aussi : « Si Dieu le veut je le verrai avant son décès. Sinon que Sa volonté soit faite. »

Lorsque la liturgie fut terminée, il se rendit auprès de son père mais trouva qu’il était déjà décédé et il en fut attristé. Or les ustensiles de l’autel étaient déposés dans un endroit que seul le défunt connaissait. Alors, il se rendit à Scété auprès de l’higoumène Daniel pour lui demander conseil. Grâce à l’inspiration divine, celui-ci put lui indiquer le lieu où se trouvaient les ustensiles. Ces deux saints eurent une conduite exemplaire tout le long de leur vie et accomplirent leur tâche pastorale de la meilleure manière. Enfin, après avoir accompli leur bon combat, ils décédèrent en paix.

Que la bénédiction de leurs prières soit avec nous. Amen !



[1] Deux villages dans le district de Mallawi (مركز ملوي) du gouvernorat de Minieh.

 

3. Consécration de l’église de saint Ménas au mont Abnoub. 

En ce jour nous commémorons aussi la consécration de l’église de saint Ménas (مار مينا العجيبي) qui se trouve dans son monastère au mont Abnoub (جبل أبنوب). Cette église fut consacrée par le pape saint Athanase l’apostolique. Ce monastère, qui est connu aujourd’hui sous le nom du monastère suspendu (الدير المعلق بجبل أبنوب), continu à commémorer cet évènement chaque année.

Que la bénédiction des prières de saint Ménas soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur, éternellement. Amen !