Décès de saint Samuel, le prophète - Martyre de saint Lucilianus et quatre autres personnes avec lui - Martyre de saint Apamôn et saint Serna - Translation des reliques de saint Mercure au Caire.

1. Décès de saint Samuel, le prophète.

Nous commémorons aujourd’hui le décès en l’an 2947 après la création du monde du grand prophète Samuel (صاموئيل). Ce juste naquit à Armathaïm de Sipha[1] de la montagne d'Éphraïm (راماتايم صوفيم من جبل أفرايم)[2]. Son père se prénommait Elkana[3] (القانا) et était lévite tandis que sa mère se prénommait Anne (حنة). Cette dernière était stérile mais ne cessait d’implorer Dieu qui lui accorda un fils qu’elle appela Samuel et l’éleva pendant trois ans puis le porta au temple pour se conformer au vœu qu’elle avait fait avant d’être enceinte. Samuel se mit alors au service d’Eli (عالي) le prêtre jusqu’à ce qu’il grandit. Les enfants d’Eli étaient des vauriens. Le Seigneur appela Samuel dans son sommeil et l’informa qu’Il condamne la maison d'Eli à cause du mal que faisaient ses fils sans qu'il ne les corrige.[4]  « Et Samuel devint grand et le Seigneur était avec lui et aucune de toutes ses paroles ne tomba à terre. Et tout Israël, de Dan (دان) jusqu’à Bêrsabée (بئر سبع), sut que Samuel était digne de foi comme prophète du Seigneur. Ainsi le Seigneur recommença à se manifester à Silo[5] (شيلوه) car le Seigneur s’était révélé à Samuel. »[6]

 Après le décès d’Eli, Samuel incita le peuple d’Israël à être meilleur et ils firent pénitence. Samuel les rassembla à Massêphath[7] (المصفاة) pour qu’ils confessent leurs péchés et qu’ils jeûnent devant le Seigneur pour s’attirer Ses bonnes grâces. Lorsque les Philistins (الفلسطينيوس) apprirent ce que faisaient les fils d’Israël, ils montèrent pour les combattre. Samuel pria le Seigneur alors, celui-ci tonna d’une grande voix contre les Philistins et ils furent confondus devant les fils d’Israël et ils ne les attaquèrent plus tous les jours de Samuel.[8] « Et Samuel jugeait Israël tous les jours de sa vie. Et il allait, année après année, faire le circuit de Baithêl (بيت إيل) Galgala (الجلجال) et Massêphath, et il jugeait Israël dans tous les lieux sanctifiés. Puis il retournait à Armathaïm (الرامة) car c’est là qu’était sa maison, et il jugeait là Israël et il bâtit là un autel au Seigneur.[9]

Lorsque Samuel fut devenu vieux, il établit ses fils juges pour Israël. Mais ceux-ci ne se conduisirent pas comme lui recherchant le gain facile et ils détournèrent les règles du droit. Alors, le peuple demanda à Samuel de leur choisir un roi et il oignit Saül (شاول)[10] que le Seigneur lui avait désigné. Samuel et tout le peuple célébrèrent l’installation de Saül comme roi et il offrit des sacrifices et des offrandes de paix devant le Seigneur.[11] Puis il leur recommanda de suivre les commandements de Dieu. Et tout le peuple craignit fortement le Seigneur et Samuel [12]et ils lui demandèrent de prier pour eux. Il leur répondit : « Quant à moi, pas question de pécher contre le Seigneur, de cesser de prier pour vous. »[13] Lorsque Saül offrit un holocauste à Makhemas[14] (مخماس), Samuel le lui reprocha et prédit la fin de sa royauté[15]. Il lui refit des reproches lorsqu’il préserva du bétail d’Amalek (عماليق) pour les offrir en holocauste. Il lui dit : « La docilité vaut mieux que les offrandes ; l’obéissance vaut mieux que la graisse des béliers. La désobéissance est un péché comme la divination ; le theraphim (الترافيم) amènent peines et douleurs. Parce que tu as dédaigné la parole du Seigneur, le Seigneur te rejettera du trône d’Israël. »[16]

Puis Samuel oignit David fils de Jessé comme roi d’Israël[17]. « Et Samuel mourut. Et tout Israël se rassemble et, pour lui, ils se frappent la poitrine et ils l’enterrent chez lui à Armathaïm (الرامة). »[18]

Samuel est compté parmi les hommes de Foi.[19]

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !



[1] Orthographe de la collection « la Bible d’Alexandrie », premier livre des règnes (1 Samuel) 1 : 1. On retrouve aussi Armathaïm de Sipha (Traduction de la Septante par P.Guiguet, Ramatayim-Çofim (TOB) et Rama (nouvelle traduction liturgique).

[2] 1 Samuel 1 : 1

[3] Orthographe de la collection « la Bible d’Alexandrie », premier livre des règnes (1 Samuel) 1 : 1. On retrouve aussi Elcana (Traduction de la Septante par P.Guiguet, nouvelle traduction liturgique), Elqana (Bible de Jérusalem, TOB).

[4] 1 Samuel 3 : 1 – 18.

[5] Cette orthographe est majoritaire dans les traductions françaises (nouvelle traduction liturgique, Bible de Jérusalem, TOB, Traduction de la Septante par P.Guiguet, Louis Segond). La collection « la Bible d’Alexandrie » l’a orthographié Sêlôm.

[6] 1 Samuel 3 : 19 – 21. Collection « la Bible d’Alexandrie », premier livre des règnes.

[7] Orthographe de la collection « la Bible d’Alexandrie ». On retrouve Mispa (nouvelle traduction liturgique), Miçpa (Bible de Jérusalem, TOB), Masphath (Traduction de la Septante par P.Guiguet), Mitspa (Louis Segond).

[8] 1 Samuel 7 : 3 – 14.

[9] 1 Samuel 7 : 15 – 17. (Collection « la Bible d’Alexandrie »)

[10] 1 Samuel 8 – 10.

[11] 1 Samuel 11 : 14 & 15.

[12] 1 Samuel 12 : 18. Collection « la Bible d’Alexandrie », premier livre des règnes.

[13] 1 Samuel 12 : 23. Collection « la Bible d’Alexandrie », premier livre des règnes.

[14] Orthographe de la Collection « la Bible d’Alexandrie ». On retrouve aussi Machmas (Traduction de la Septante par P.Guiguet), Mikmas (nouvelle traduction liturgique, Bible de Jérusalem, TOB) et Micmasch (Louis Segond).

[15] 1 Samuel 13 : 8 – 15.

[16] 1 Samuel 15 : 1 – 23. (Traduction de la Septante par P.Guiguet).

[17] 1 Samuel 16 : 1 – 13.

[18] 1 Samuel 25 : 1.

[19] Hébreux 11 : 32.

 

2. Martyre de saint Lucilianus et quatre autres personnes avec lui.

Nous commémorons aussi en ce jour le martyre de saint Lucilianus (لوكيليانوس) et de quatre autres personnes avec lui. Ce saint était un prêtre païen à l’époque de l’empereur Aurélien (اوريليانوس قيصر). Il vit toutes les tortures que subissaient les martyrs ainsi que les miracles qui se produisaient devant lui. Alors, il se rendit compte que les idoles n’étaient pas capables de réaliser ces choses-là qui ne peuvent être faites que par le vrai Dieu. Alors, il proclama immédiatement qu’il était chrétien. Dès lors, les soldats l’arrêtèrent et le présentèrent au roi qui le fit mettre en prison puis ordonna qu’on le jette dans la fournaise avec quatre autres personnes. Mais, Dieu fit qu’il pleuve et le feu fut éteint. Finalement il le fit crucifier alors que les quatre autres furent décapités. Ils reçurent tous la couronne du martyre. 

Que la bénédiction de leurs prières soit avec nous. Amen !

 

3. Martyre de saint Apamôn et saint Serna.

En ce jour de l’an 20 des martyrs (304 après Jésus Christ) eut lieu le martyre de saint Apamôn (أبامون) et saint Serna (سرنا).

Apamôn était natif du village de Basta (بسطا) proche d’al-Achmounayn (الأشمونين). Celui-ci désira offrir sa vie en sacrifice d’amour pour Dieu et chercha Arien (أريانوس) le gouverneur d’Antinoë (أنصنا). En chemin il croisa un jeune homme nommé Serna qui avait le même but. Ils poursuivirent leur route en discutant des grandeurs de Dieu et arrivèrent au village de Missara (ميسارة) où ils rencontrèrent saint Claude (إقلاديوس) accompagné de six soldats. Ils se joignirent à eux avec joie et, finalement, arrivèrent à Assiout où ils furent mis en prison.

Le lendemain, Apamôn fut présenté à Arien qui tenta de le soumettre aux idoles sans y parvenir. Il le fit torturer de diverses manières sans pouvoir atteindre son but mais, au contraire, Dieu utilisait toutes ces tortures pour attirer à Lui un grand nombre qui devenaient martyrs. Ceci poussa le gouverneur à quitter Assiout et emmena avec lui ceux qui confessaient la Foi en Jésus Christ. Finalement, il ordonna qu’Apamôn et Serna soient décapités et ils obtinrent la couronne du martyre.

Que la bénédiction de leurs prières soit avec nous. Amen !

 

4.     Translation des reliques de saint Mercure au Caire.

En ce jour de l’an 1204 des martyrs (1488 après Jésus Christ) les reliques de saint Mercure le titulaire des deux épées (مرقوريوس أبو سيفين) furent transférées dans son église située au vieux Caire (مصر القديمة). Ceci eut lieu à l’époque du pape Jean XIII (يوأنس الثالث عشر)[1] le 94ème patriarche de la prédication de saint Marc.

En effet, le métropolite du monastère arménien de saint Jacques (دير مار يعقوب) à Jérusalem nommé abba Makroni (أنبا مكروني) vint en Egypte pour célébrer la fête de l’archange Michel à son église de Fam-el-Khalig (فم الخليج). Il était accompagné d’une personne nommée Constantin (قسطنطين). Après la liturgie, il eut une discussion avec le pape Jean et mentionna l’existence du corps de saint Mercure en Césarée de Cappadoce (قيصرية الكبادوك). Le pape lui demanda donc de faire tout ce qui était en son pouvoir pour qu’une relique soit transférée dans l’église édifiée au vieux Caire en son honneur afin qu’elle soit une source de bénédiction pour les fidèles orthodoxes.

Ceci fut fait grâce à Dieu et les reliques furent ramenées par Constantin et remises au pape qui les porta au cours de grandes festivités et les déposa dans un reliquaire dans l’église du martyr saint Mercure.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur, éternellement. Amen !



[1] Dans la version arabe, il est écrit par erreur Jean VI (يوأنس السادس), le 74ème patriarche, qui fut pape de 1189 après Jésus Christ jusqu’en 1216. Voir le Synaxaire du 11 Méchyr.