Décès de saint Jacques d’orient, le confesseur - Martyre de saint Pifâm - Martyre de saint Pichaï et saint Pierre - Commémoration de la consécration de l’église de saint Victor dans la région de Cho.

1. Décès de saint Jacques d’orient, le confesseur.

Nous commémorons aujourd’hui le martyre de saint Jacques d’orient (يعقوب المشرقي), le confesseur. Ce saint était contemporain des empereurs Constance II[1] (قسطنطينوس) fils de Constantin le grand (قسطنطين الكبير), Julien l’apostat[2] (يوليانس المعاند) et Jovien[3] (يوبيانس المؤمن) qui fut succédé par Valens (فالنز) après son assassinat. Ce dernier, qui était arien, fit ouvrir les églises des adeptes d’Arius et fermer les églises orthodoxes. Animé par la grâce divine, saint Jacques se rendit à Constantinople et interpela l’empereur qui partait en guerre en lui disant : « Je te demande d’ouvrir les églises des croyants pour qu’ils prient en ta faveur et que Dieu te rende vainqueur contre tes ennemis. Si tu ne le fais pas, Dieu t’abandonnera. » Cette déclaration mit l’empereur en colère et il ordonna d’emprisonner le saint et de le frapper. Celui-ci lui rétorqua : « Sache que tu seras vaincu par tes ennemis et que tu mourras brulé. » La colère de l’empereur s’amplifia et il ordonna qu’on le garde en prison jusqu’à son retour de la guerre. Le saint lui répondit : « Si tu revenais sain et sauf, ma parole ne serait pas venue de Dieu. »

L’empereur partit en guerre, fut vaincu et mourût brûlé ; ainsi la prédiction du saint se réalisa. Lorsque les soldats survivants revinrent à Constantinople et qu’ils apprirent l’histoire du saint, ils le libérèrent avec beaucoup de respect. Ceux d’entre eux qui étaient adeptes d’Arius revinrent de leur égarement et confessèrent que le Fils de Dieu et son Verbe et consubstantiel au Père.

 Saint Jacques poursuivit sa vie en combattant et en pratiquant l’ascèse puis décéda en paix.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !

 


[1] 337 - 361

[2] 360 - 363

[3] 363 - 364

 

2. Martyre de saint Pifâm.

En ce jour de l’an 20 des martyrs (304 après Jésus Christ) eut lieu le martyre de saint Pifâm, (القديس بيفام) l’oncle de saint Jean d’Héraclée (القديس يوحنا الهرقلي). Ce saint était très proche de son neveu et il constata les tortures que ce dernier avait subies de la part d’Arien (أريانوس) le gouverneur d’Antinoë (أنصنا). Après le martyre de saint Jean, il se lamentait en disant : « Malheur à moi, mon neveu et ami Jean, car je suis très triste depuis notre séparation puisque je suis seul à présent. Lorsque tu étais vivant, ta présence me consolait et ta vision m’affermissait. » Alors une voix sortit du corps de saint Jean et lui dit : « Mon oncle et ami Pifâm, si tu veux devenir martyr va retrouver le gouverneur à Assiout. Voici que le Seigneur a ordonné que ton corps soit à côté du mien. De plus, ton âme sera proche de moi. Je l’accueillerai avec le chœur des saints. » Alors, Pifâm se rendit dans cette ville et proclama sa Foi devant le gouverneur. Celui-ci le fit torturer puis décapiter et il obtint la couronne du martyre.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !

 

3. Martyre de saint Pichaï et saint Pierre.

En ce jour de l’an 20 des martyrs (304 après Jésus Christ) eut lieu le martyre de saint Pichaï et saint Pierre (القديسين بشاي وبطرس).

Pichaï était natif du village de Faw (فاو) de parents chrétiens. Son père se prénommait Théopestos (ثيؤبسطس) et sa mère Kharys (خاريس). Celle-ci était la fille d’un prêtre nommé Jean (يوحنا). Ce dernier avait prédit à ses deux filles, Kharys et Marie (مريم) qu’elles auraient une descendance bénie ; il s’agissait de Pichaï et de Pierre. Il leur avait prédit que ceux-ci verseraient leur sang pour le nom du Christ. L’ange du Seigneur apparut au père de Pichaï et lui confirma cette prédication.

Cette prédication se réalisa par la naissance de Pichaï à Faw et celle de Pierre à Boha (بوها). Marie, la mère de ce dernier, décéda après sa naissance. En conséquence il fut éduqué par sa tante Kharis avec son cousin. A l’âge de sept ans, ils furent instruits et éduqués sous la direction d’un maître vertueux de la ville d’Akhmîm (أخميم). Celui-ci les entraina à la lecture de la sainte Bible, aux prières de l’église et à l’apprentissage des psaumes. En conséquence ils furent ordonnés diacres par abba Myssâsse (أنبا ميساس) et ils pratiquaient l’ascèse et l’adoration en permanence. Pour cela, ils furent connus pour leur bonne réputation.

A l’adolescence, ils furent convoqués par Arien, le gouverneur d’Antinoë, qui les emprisonna. Très vite l’ambiance dans la prison devint semblable à celle d’une église et des miracles se réalisèrent. A cause de cela, Arien les fit torturer mais l’archange Gabriel les encourageait et les guérissait de leurs blessures. Après cinq mois, Arien vint à Faw et convoqua les deux jeunes gens. Ils confessèrent leur Foi devant lui alors il fit décapiter Pierre et il fut suspendu sur un poteau dans un lieu élevé afin qu’il soit la proie des oiseaux. Rapidement quelques fidèles prirent son corps et l’enterrèrent.

Quant à Pichaï, il demeura en prison puis fut envoyé à Alexandrie où il fut torturé et emprisonné par le gouverneur de cette ville. Il demeura en prison jusqu’à la venue de l’empereur Maximien (مكسيميانوس) qui l’emmena à Antioche où il fut décapité. Quelques chrétiens ramenèrent son corps à Alexandrie puis dans son village de Boha.

A l’époque de l’empereur Constantin (قسطنطين), les villageois de Boha édifièrent une église et y déposèrent les reliques des deux martyrs. Cette église se trouve actuellement dans la ville de Sadfa (صدفا) du diocèse d’Abou-Tig (أبو تيج) du gouvernorat d’Assiout.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !

 

4. Commémoration de la consécration de l’église de saint Victor dans la région de Cho.

Nous commémorons aussi en ce jour la consécration de l’église de saint Victor (القديس بقطر) dans la région de Cho (شو) à l’est de Khossous (الخصوص)[1] qui fait actuellement partie du diocèse d’Abnoub (أبنوب).

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur, éternellement. Amen !



[1] Gouvernorat d’al-Qualyoubiya (محاقظة القليوبية) au nord du Caire.