Martyre de saint Alladius, l'évêque - Décès de saint Abraham, l'évêque de Fayoum et de Guizeh - Décès de sainte Marthe, l'ermite.

1. Martyre de saint Alladius, l'évêque.

Nous commémorons aussi aujourd’hui le martyr de saint Alladius (اللاديوس), l’évêque d’une contrée d’orient. Alors qu’il reprochait au gouverneur « Juliukus » (يوليكوس) d’adorer les idoles, celui-ci lui répondit : tu me considères comme un infidèle parce que je n’adore pas le crucifié ? Je ferai en sorte que toi aussi tu ne l’adores plus. » Il le remit alors à l’un de ses adjoints qui le tortura sans aucune pitié durant toute une année. Puis le gouverneur fit allumer un feu dans une fosse dans laquelle il le jeta. Mais le feu ne lui fit aucun tort. En conséquence, un grand nombre crut et le gouverneur les fit décapiter et ils obtinrent la couronne du martyre. Alors, on fit sortir le saint de la fosse et le gouverneur ordonna qu’on lui tranche la tête. Ainsi, saint Alladius fut décapité et il obtint la couronne des martyrs. 

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !

 

2. Décès de saint Abraham, l'évêque de Fayoum et de Guizeh.

En ce jour de l’an 1630 des martyrs (10 juin 1914) décéda le grand saint, Abba Abraham (أنبا أبرآم), l’évêque de Fayoum et de Guizeh. Ce saint naquit en 1545 des martyrs (1829) à Délga[1]. Ses parents étaient pieux et ils le prénommèrent Paul Gabriel (Boulos Ghobrial بولس غبريال). Ils lui donnèrent une éducation chrétienne et lui enseignèrent les sciences religieuses. Il apprit les psaumes et les louanges de l’Eglise et étudia la sainte Bible. En conséquence, il fut ordonné diacre pour l’église de Délga par abba Youssab, l’évêque de Sanbo. Ayant été attiré par le monachisme, il se rendit au monastère al-Moharraq où il fut fait moine sous le nom de Paul (Boulos) el-Meharraki (ألمحرقى غبريال بولس) à l’âge de 19 ans.

Ce saint était humble calme et s’isolait pour la prière. A cause de cela il était aimé par tous les moines. Abba Yakobos (Jacob) (أنبا ياكوبوس) de Minieh entendit parler de lui et le fit venir auprès de lui pour servir dans l’évêché pendant un certain temps, puis il l’ordonna prêtre en 1863. Plus tard, ce saint retourna à son monastère où il fut fait higoumène et nommé abbé du monastère. A cette époque il s’occupa des pauvres et s’efforçait d’améliorer l’état spirituel et matériel du monastère. De plus, il augmenta les revenus du monastère en bonifiant ses terres agricoles.

Cependant certains moines considéraient qu’il gaspillait les biens du monastère en s’occupant des pauvres et des nécessiteux. Ils le dénoncèrent à Abba Marcos (أنبا مرقس), l’évêque d’al-Béhéra (البحيرة), qui assurait l’intérim (قائم مقام) du patriarche à la suite du décès d’abba Dimitrios II (الأنبا دمتريوس الثاني). Celui-ci accepta leur plainte et le démit de la fonction d’abbé du monastère. Quelque temps plus tard, l’higoumène Paul quitta ce monastère et se rendit, accompagné de certains de ses disciples, au monastère el-Baramous (البرموس) dont l’abbé était l’higoumène Youhanna (Jean) el-Nasikh (القمص يوحنا الناسخ) qui devint plus tard le pape Cyrille V (Kyrillos البابا كيرلس الخامس).

En 1881 il fut choisi plus tard par le pape Cyrille V pour devenir l’évêque de Fayoum et de Guizeh puis fut sacré sous le nom d’abba Abraham (أنبا أبرآم). Pendant son épiscopat il fut réputé pour 2 choses :

1° Les nombreux dons qu’il faisait pauvres et aux nécessiteux.

2° La prière dite avec Foi qui provoqua de nombreux miracles dont la réputation se propagea dans toute l’Egypte..

Abba Abraham était un savant qui avait une connaissance approfondie de la Bible. De plus il menait une vie d’ermite, s’habillant simplement et se nourrissant sobrement. Il avait pris l’habitude de faire la prière de la onzième heure (vespéral الغروب) à l’église avec les fidèles puis il leur donnait son enseignement en leur expliquant les Saintes Ecritures et aussi en répondant à leurs questions.

Après qu’il eut pris grand soin de ses fidèles, il décéda en paix. La procession qui le conduisit à son tombeau était constituée d’une grande foule de chrétiens et de musulmans. Il fut enterré dans le caveau qui lui s’était préparé au monastère de saint Mercure le détenteur des deux épées (أبو سيفين) à el-‘Azab (العزب) au Fayoum. De nombreux miracles émanèrent de son corps.

A l’époque du pape Chénouda III, alors qu’abba Abraham était évêque du Fayoum depuis 1985, lorsque le Seigneur voulut que ses reliques soient honorées, il fut transféré dans un nouveau sanctuaire. Dans ce but, il fut extrait de son tombeau au milieu du mois de Mai 1987 pour être déposé dans un nouveau cercueil devant la porte du maître-autel. Il demeura à cet endroit jusqu’au 2 Juin 1987 puis il fut déposé dans un nouveau sanctuaire en présence de nombreux évêques.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !



[1] Village du district de Deir-Mawwas (مواس) du gouvernorat de Minieh.

 

3.     Décès de sainte Marthe, l'ermite.

Nous commémorons aussi aujourd’hui le martyre de sainte Marthe l’ermite. Cette sainte est née en Egypte et ses parents étaient de riches notables. Quand elle grandit, elle eut une mauvaise vie.

Un jour de Noël, elle voulut se rendre à l’église mais le diacre chargé de garder la porte lui en interdit l’accès à cause de sa conduite. Leur accrochage fut tellement bruyant que l’évêque l’entendit et vint voir ce qui se passait. Il lui dit alors : « ne sais-tu pas que la maison de Dieu est sainte et que seuls les saints y ont accès ? »

Elle se mit alors de pleurer et dit : « Accepte-moi, père, car à partir de cet instant je me repens et je suis décidée de ne plus commettre le péché. » Il lui répondit alors : « Si tel est le cas, alors ramène-moi tes vêtements en soie et tes bijoux en or et reviens ici. » Elle s’empressa à faire tout ceci et remit toutes ses affaires à l’évêque qui les vendit et distribua le revenu aux pauvres. Puis il la revêtit du Schème des moines (الإسكيم) et l’envoya à un monastère de vierges.

Sainte Marthe lutta durant vingt-cinq ans sans sortir de ce monastère puis elle mourut en paix.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur, éternellement. Amen !