Décès de saint Parsouma, le père des moines syriens - Martyre de saint Paul le syriaque - Martyre de saint Siméon - Décès de sainte Euphrosiné.

1.     Décès de saint Parsouma, le père des moines syriens.

En ce jour de l’an 174 des martyrs (458 après Jésus Christ) décéda Abba Parsouma (أنبا برسوما), le père des moines des syriens (أب رهبان السريان). Ce saint naquit à Samosate en Syrie (ساموساط بالشام). Avant sa naissance un saint homme avait prédit à ses parents que l’enfant qu’ils engendreront sera un bon fruit dont la réputation s’étendra sur toute la terre et cette prédication se réalisa. En effet, lorsque Parsouma grandit, il quitta ses parents et se rapprocha de l’Euphrate où il demeura quelques temps chez un homme pieux nommé Abraham (ابراهيم). Plus tard il s’isola dans la montagne pour adorer Dieu, le prier et jeûner en se pratiquant une grande ascèse. Il fut rapidement entouré d’un grand nombre de disciples. L’eau qui était dans ce lieu était salée mais, grâce aux prières de ce saint, elle devint douce. En effet, Dieu réalisa de nombreux miracles par son intermédiaire. Il était contemporain de saint Siméon le stylite (سمعان العمودي). Celui-ci lui rendit visite et ils se bénirent mutuellement.

Saint Parsouma est réputé pour sa lutte contre le Nestorianisme (بدعة نسطور) et il participa au concile d’Ephèse qui se tint en 431 après Jésus Christ à la demande de l’empereur Théodose le jeune (تاؤدوسيوس الصغير) qui le reçut avec beaucoup d’honneur.

Lorsque l’empereur Marcien (مرقيان) convoqua le concile de Chalcédoine (المجمع الخلقيدوني), certains pères lui demandèrent de ne pas y inviter Parsouma car ils connaissaient la grâce qui l’habitait. Lorsque ce concile décréta que le Christ avait deux natures, saint Parsouma combattit ces enseignements erronés. En conséquence, il subit de grandes épreuves qui lui furent imposées par ses adversaires.

Ce saint connut par avance le moment de son décès. Il convoqua, alors, ses disciples, les bénit et leur demanda de demeurer fermes dans la Foi orthodoxe. Puis il décéda en paix. A son décès, une colonne lumineuse apparut sur le seuil de sa cellule. Les moines l’ensevelirent et l’enterrèrent avec beaucoup de respects.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !

 

2.     Martyre de saint Paul le syriaque.

En ce jour de l’an 21 des martyrs (305 après Jésus Christ) eut lieu le martyre de saint Paul le syriaque (بولس السرياني). Les parents de ce saint étaient des syriens qui s’installèrent à al-Achmounayn (الأشمونين) et acquirent une grande fortune grâce à leur commerce. En conséquence, ils lui donnèrent une bonne éducation qui le fit grandir dans la vertu et l’amour de Dieu.

Après le décès de son père, il pria Dieu pour qu’il le guide sur la voie qui lui plaira. Le Seigneur lui envoya alors son ange en songe pour l’informer qu’il allait obtenir la couronne du martyre. Ceci le réjouit. En effet, il distribua sa fortune aux pauvres et aux nécessiteux puis se présenta devant le gouverneur d’Antinoë (أنصنا) pour confesser sa Foi en Jésus Christ. Celui-ci ordonna qu’on lui fasse subir de nombreuses tortures mais il ne fut pas déstabilisé. Puis le gouverneur voulut le corrompre avec de l’argent mais saint Paul lui dit : « Mes parents m’ont légué une grande fortune que j’ai dédaigné à cause de mon amour pour Jésus Christ, mon Roi et mon Dieu, comment pourrais-je maintenant être tenté par ton argent ? » Ceci mit le gouverneur de mauvaise humeur et il le fit torturer de plus belle mais le Seigneur le consolait et le guérissait.

Le gouverneur partit pour Alexandrie et emmena le saint avec lui. Il le fit mettre dans les prisons de cette ville où il rencontra ses amis les 2 saints Aissé (ايسي) et sa sœur Thècle (تكله)[1]. Ils se réjouirent de cette rencontre. Avant de rentrer à Antinoë, le gouverneur fit décapiter saint Paul et il obtint la couronne du martyre. Des fidèles prirent alors son corps, l’ensevelirent et l’enterrèrent avec grand respect.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !



[1] Le martyre de ces deux saints est célébré le 8 Koyak.

 

3.     Martyre de saint Siméon.

Nous commémorons aussi en ce jour le martyre de saint Siméon.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !

 

4.     Décès de sainte Euphrosiné.

Nous commémorons également en ce jour le décès de sainte Euphrosiné[1] (القديسة إفروسينا). Cette sainte vécut vers la fin du treizième siècle et le début du quatorzième. Elle fut orpheline très jeune et une famille pieuse la prit en charge pour l’éduquer. Elle grandit dans la piété et l’amour de l’ascétisme. Lorsqu’elle eut le sentiment qu’un jeune homme allait se présenter pour la demander en mariage, elle se tondit le crâne. Le jeune homme fut tellement impressionné par cela qu’il se consacra à l’ascétisme et voua sa vie à Dieu. Lorsque la famille qui l’avait éduquée vit son insistance pour la vie monastique, Ils l’emmenèrent au monastère. En conséquence elle progressa dans l’ascétisme et dans les veilles de prière comme il convient pour le vêtement monastique qu’elle avait reçu. Dieu lui accorda le don de faire des miracles.

Après le décès de l’abbesse du monastère (رئيسة الدير), les moniales se mirent d’accord pour qu’Euphrosiné lui succède à cause de sa sagesse combinée avec l’humilité. Toutes recherchaient sa fréquentation et ses conseils. Dans la direction du monastère elle fut caractérisée par son sourire et son grand amour. Les moniales trouvaient le repos véritable en Jésus Christ par son intermédiaire.

A son époque, l’Eglise subit de grandes difficultés. En effet, les chrétiens furent écartés de l’administration. Cette sainte devint un soutien pour toutes les familles qui furent affectées. Par son sourire et son grand cœur rempli d’amour elle les aida et ramena à la Foi un grand nombre.

Finalement, elle tomba malade pour une longue durée et s’endormit dans le Seigneur le 9 Méchyr 1024 des martyrs à l’âge de 80 ans. Ceci eut lieu à l’époque du pape Jean XIII, le quatre-vingtième patriarche d’Alexandrie.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur, éternellement. Amen !



[1] Orthographe reprise phonétiquement de l’arabe.