Fête de la circoncision de Notre Seigneur Jésus Christ - Commémoration de l’enlèvement du prophète Elie - Martyre des quatre notables d’Esna - Décès du pape Marcien, huitième patriarche de la prédication de saint Marc - Décès du pape Marc III, 73ème patriarche de la prédication de saint Marc - Décès du pape Gabriel III, 77ème patriarche de la prédication de saint Marc - Décès de saint Basile le grand, archevêque de Césarée en Capadoce - Consécration de l’église du martyr Isaac al-Dafrawi.

1.     Fête de la circoncision de Notre Seigneur Jésus Christ.

L’Eglise célèbre en ce jour la circoncision de notre Seigneur Jésus Christ le huitième jour après sa naissance selon la Loi juive. Ceci eut lieu afin que s’accomplisse la Loi comme l’a dit l’apôtre saint Paul dans son épître : « Car je vous le déclare : le Christ s’est fait le serviteur des Juifs, en raison de la fidélité de Dieu, pour réaliser les promesses faites à nos pères. » [1] Il nous a donné le signe de la nouvelle alliance, le baptême, comme l’a encore dit saint Paul : « En lui, vous avez reçu une circoncision qui n’est pas celle que pratiquent les hommes, mais celle qui réalise l’entier dépouillement de votre corps de chair ; telle est la circoncision qui vient du Christ. Dans le baptême, vous avez été mis au tombeau avec lui et vous êtes ressuscités avec lui par la foi en la force de Dieu qui l’a ressuscité d’entre les morts. Vous étiez des morts, parce que vous aviez commis des péchés et n’aviez pas reçu de circoncision dans votre chair. Mais Dieu vous a donné la vie avec le Christ : il nous a pardonné toutes nos fautes. » [2] Ayant reçu cette grâce, nous devons donc observer cette circoncision spirituelle, celle du cœur, par le repentir afin que nous vivions dans la justice et la sainteté.

 La fête de la circoncision est l’une des sept fêtes mineures du Seigneur par laquelle l’Eglise célèbre le Christ Jésus, à Qui est due la gloire éternellement. Amen !



[1] Ro 15 : 8 (nouvelle traduction liturgique).

[2] Co 2 : 11 – 13 (nouvelle traduction liturgique légèrement modifié).

 

2.    Commémoration de l’enlèvement du prophète Elie.

L'Eglise commémore aussi aujourd'hui l’enlèvement du prophète Élie (إيلي) vivant au ciel. En effet, lorsqu’Élie sût qu’il allait être enlevé, il partit de Guilgal (جلجال) pour se rendre à Béthel (بيت إيل) avec son disciple Élisée (أليشع). Ensuite, ils se rendirent ensemble au bord du Jourdain. Élie prit son manteau, le roula et en frappa les eaux, qui s’écartèrent de part et d’autre. Ils traversèrent tous deux à pied sec. Ils étaient en train de marcher tout en parlant lorsqu’un char de feu, avec des chevaux de feu, les sépara. Alors, Élie monta au ciel dans un ouragan. Élisée le vit et se mit à crier : « Mon père !... Mon père !... Char d’Israël et ses cavaliers ! » Puis il cessa de le voir. Il ramassa le manteau qu’Élie avait laissé tomber, puis il revint et s’arrêta sur la rive du Jourdain. Ensuite avec le manteau d’Élie, il frappa les eaux, qui s’écartèrent, et il traversa. Alors il revint là d’où il était venu.[1]

Que la bénédiction d’Élie et de son disciple Élisée soit avec nous. Amen !

 


 

[1] 2 Roi 2 : 1 – 15.

 

3.    Martyre des quatre notables d’Esna. 

En ce jour de l’an 19 des martyrs (303 après Jésus Christ) eut lieu le martyre de quatre notables d’Esna[1] (أسنا). En effet, lorsqu’Arien (أريانوس) revint à Esna une seconde fois, il rencontra ces quatre notables qui se prénommaient : Eussaphios (أوسافيوس), Samân (سامان), Harwag (هرواج) et Bakhouch[2] (باخوش). Ceux-ci faisaient partie des dirigeants de cette ville, de ses scribes et de ses administrateurs et ils étaient miséricordieux envers les pauvres, les misérables, les veuves et les orphelins. Ils confessèrent courageusement leur Foi en Jésus Christ devant le gouverneur faisant fi des menaces et des tortures sauvages que leur faisait subir Arien. Finalement, il les fit décapiter et ils obtinrent la couronne du martyre. 

Que la bénédiction de leurs prières soit avec nous. Amen !

 


 

[1] Cette ville fut appelée par les grecs Latopolis.

[2] Ces quatre noms ont été repris phonétiquement.

 

4.    Décès du pape Marcien, huitième patriarche de la prédication de saint Marc. 

En ce jour de l’an 152 après Jésus Christ décéda saint Marcien (مركيانوس) le huitième patriarche du trône de saint Marc. Ce saint naquit à Alexandrie et y fut éduqué. Il fut choisi pour diriger l’école théologique d’Alexandrie à cause de l’étendue de ses connaissances. Puis il succéda au pape Eumenius (أومانيوس) en l’an 141 et réalisa les souhaits de ceux qui l’avaient choisi. En effet, il se préoccupa de l’enseignement des fidèles et les incitaient à la fermeté face à la persécution des païens. Il demeura sur le siège apostolique dix ans et deux mois puis décéda en paix et il fut enterré à l’église saint Marc à Alexandrie. 

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !

 

5.    Décès du pape Marc III, 73ème patriarche de la prédication de saint Marc.

En ce jour de l’an 905 des martyrs (1189 après Jésus Christ) décéda le pape Marc III, le 73ème patriarche de la prédication de saint Marc. Il était un commerçant d’origine syrienne et s’appelait, auparavent, le diacre Abou-l-Farga ben Abi-l-Saad (الشماس أبو الفرج بن أبي السعد). Il était réputé pour sa pureté, sa chasteté et son ascétisme et fut choisi en 1166 pour être patriarche. Dès qu’il fut intronisé, il prit soin de ses fidèles de la meilleure des façons en priant et en versant des larmes à cause des grandes difficultés qu’ils subissaient en raison des croisades. Lorsque Salah-l-dîn al-Ayoubi (Saladin – صلاح الدين الأيوبي) gouverna l’Egypte, la situation des coptes s’améliora et le patriarche fit un voyage pastoral à travers le pays. Il décéda en paix après avoir siégé sur le trône apostolique vingt-deux ans et sept mois. Il fut enterré au monastère de saint Mercure le titulaire des deux épées (دير الشهيد مرقوريوس أبي سيفين). 

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !

 

6.    Décès du pape Gabriel III, 77ème patriarche de la prédication de saint Marc.

En ce jour de l’an 987 des martyrs (1271 après Jésus Christ) décéda le pape Gabriel III, le 77ème patriarche de la prédication de saint Marc. Pendant son cour pontificat qui ne dépassa pas deux ans, ce pape consacra le saint Chrême (Myron الميرون المقدس). Cette consécration eut lieu à l’église suspendue de la sainte Vierge (ألمعلقة) dans le vieux Caire. Puis, il décéda en paix et ils l’enterrèrent au monastère de saint Mercure. 

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !

 

7.    Décès de saint Basile le grand, archevêque de Césarée en Capadoce. 

Nous célébrons aussi aujourd’hui, le décès en l’an 95 des martyrs (379 après Jésus Christ) de saint Basile le grand, archevêque de Césarée en Cappadoce (الأنبا باسيليوس أسقف قيصرية بالكبادوك). Ce saint naquit en l’an 329 à Sébastée[1] (سبسطية) en Cappadoce d’une famille pieuse. Il avait deux frères Grégoire évêque de Nysse (غريغوريوس أسقف نيصص) et Pierre évêque de Sébastée (بطرس أسقف سبسطية). Il étudia la philosophie, la physique et la rhétorique en Césarée de Palestine (قيصرية فلسطين) puis poursuivit ses études à Constantinople et à Athènes. Il se lia d’amitié avec saint Grégoire le Théologien (غريغوريوس الناطق بالإلهيات أو الثيئولوغوس) ainsi que Julien qui devint par la suite empereur et apostasiât sa Foi en Jésus Christ. Puis Basile poursuivit ses études auprès d’un philosophe d’Antioche nommé Libanios[2] d’Antioche (ليبانيوس الأنطاقي) et exerça durant quelque temps la profession d'avocat.

En 358, il renonça au monde et se rendit en Egypte où il se déplaça dans le désert et put rencontrer les moines qui lui apprirent la piété, la vertu et l’ascétisme. De retour chez lui il se retira dans le désert du Pont (برية بنطس) où il pratiqua l’adoration et l’ascétisme. A cause de sa bonne réputation et sa sainteté, nombreux étaient ceux qui l’entouraient. En conséquence il leur installa un monastère dont il établit les règles nécessaires pour les guider vers une vie parfaite selon l’Evangile. Ainsi il était le premier à établir le monachisme dans la région du Pont et de Cappadoce.

 En 362, il est ordonné prêtre et poursuit l’enseignement des croyants en affermissant la Foi orthodoxe et en ramenant les égarés. En 370 il est consacré archevêque de Cappadoce à cause de son excellente conduite et sa grande science. Il subit de nombreux tourments de la part de l’empereur Valens l’arien (فالنس الأريوسي) mais il les supportait en rendant grâce à Dieu. Le Seigneur fit un grand nombre de miracles par son intermédiaire.

Ce père rédigea la liturgie eucharistique connue sous son nom et toujours utilisées par l’Eglise de nos jours ainsi que de nombreux articles et des sermons et il commenta de nombreux passages de l’ancien et du nouveau testament. Il établit des règles qui sont toujours suivies.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen ! 



[1] Connue aussi sous le nom de Sébaste. Il s’agirait de l’actuelle Sivas, une préfecture de Turquie.

[2] On retrouve aussi l’orthographe Libanius.

 

8.    Consécration de l’église du martyr Isaac al-Dafrawi. 

L’Eglise commémore aussi aujourd’hui la consécration de l’église de saint Isaac de Tiphré[1] (إسحاق الدفراوي), le martyr. En effet, après son martyre, les fidèles recueillirent son corps, l’ensevelirent dignement et l’envoyèrent dans son village de Tiphré. Une église fut édifiée à l’endroit où il avait vécu et elle fut consacrée par l’évêque du lieu en ce jour. Le corps du saint martyr y fut déposé. Le Seigneur fit apparaitre de nombreux miracles et de guérisons dans cette église. 

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur éternellement. Amen ! 



[1] L’Eglise commémore son martyre le 6 Pachons.