Consécration de l’église de l’archange Raphaël à Constantinople - Martyre de saint Barsanuphius - Décès du pape Marc VIII, le 108ème patriarche de la prédication de saint Marc - Décès de saint Apraxios - Décès de saint Elie, l’anachorète - Consécration de l'église de saint Missaïl l'anachorète.

1.    Consécration de l’église de l’archange Raphaël à Constantinople.

L'Eglise commémore aujourd’hui la consécration de l’église de l’archange Raphaël (رئيس الملائكة رافائيل), celui qui réjouit les cœurs. Cette église fut édifiée par l’empereur Théodose (ثيئودوسيوس)[1] à Constantinople après que ce vénérable archange ait réalisé de grands miracles en sa faveur. Elle fut consacrée en ce jour.  

Que l’intercession de l’archange Raphaël soit avec nous. Amen !


 

[1] Empereur romain de 379 à 395 après Jésus Christ.

 

2.    Martyre de saint Barsanuphius.

Nous commémorons aussi aujourd'hui le martyre de saint Barsanuphius le moine (برشنوفيوس الراهب) au début de l'aire musulmane au milieu du septième siècle. Ce saint résidait à l'église de saint Ménas à Fam-el-khaligue (فم الخليج) au Caire. Il priait ardemment et en faisant beaucoup de génuflexions. Il fut dénoncé par quelques malfaisants comme ayant insulté les juges. Ceux-ci le persécutèrent durement puis, finalement, le décapitèrent et il obtint ainsi la couronne du martyre. 

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !

 

3.    Décès du pape Marc VIII, le 108ème patriarche de la prédication de saint Marc.

En ce jour de l’an 1526 des martyrs (1809 après Jésus Christ) décéda le pape Marc VIII (البابا مرقس الثامن), le 108ème patriarche de la prédication de saint Marc. Ce père naquit au village de Téma[1] (طما) du gouvernorat de Sohag et il reçut une éducation chrétienne. lorsqu’il grandit, il devint moine au monastère de saint Antoine (دير القديس الأنبا أنطونيوس) puis il fut choisi par le pape Jean XVIII (يوأنس الثامن عشر)[2] pour le seconder au patriarcat. Après le décès de ce dernier, ce père fut choisi pour lui succéder. Alors, il se préoccupa d’enseigner ses fidèles et de les affermir dans la Foi orthodoxe (الإيمان المستقيم). Il prit aussi soin de la réhabilitation des églises et des monastères et sacra plusieurs évêques parmi lesquels on retrouve abba Macaire (الأنبا مكاريوس) le métropolite d’Ethiopie.

Ce pape fut réputé pour ses bonnes œuvres et il ne cessait jamais de pratiquer l’ascèse. Il s’habillait et se nourrissait très simplement. Au cours de son pontificat le siège du patriarcat fut transféré de Hârât-el-Roum (حارة الروم) pour l’installer à la grande cathédrale saint Marc à al-Azbakiah (الأزبكية) après que celle-ci ait été consacrée en 1517 des martyrs (1801 après Jésus Christ).

Ce père aimait chanter les louanges (التسابيح) et jouissait du don de rédiger des hymnes dont nous profitons toujours lors des veillées du mois de Koyak. Enfin, lorsqu’il eut achevé son bon combat, il décéda en paix. 

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen ! 



[1] Ville du gouvernorat de Sohag (سوهاج) en haute Egypte.

[2] 107ème patriarche de 1769 à 1796 après Jésus Christ.

 

4.    Décès de saint Apraxios.

Nous commémorons aussi en ce jour le décès de saint Apraxios[1] (القديس إبراكيوس) qui habitait en haute Egypte. Ce saint devint moine à l’âge de vingt ans et mena le bon combat de manière parfaite ce qui embarrassa satan. Celui-ci voulant le détourner de son combat lui apparut et lui dit : « Il te reste encore cinquante années dans ce monde. Aie pitié de toi-même. » Dans sa sagesse l’ancien lui répondit : « Tu m’as attristé, je pensais qu’il me restait cent ans à vivre et j’ai été négligent. Il faut donc que j’intensifie mon combat avant mon décès. » De cette manière il put vaincre la ruse du démon. La même année il décéda en paix après avoir vécu soixante-dix années d’adoration.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen ! 



[1] Orthographe de la traduction de René Basset. On retrouve aussi les orthographes Aprax et Abrace. 

 

5.    Décès de saint Elie, l’anachorète.

Nous commémorons aussi le décès de saint Elie, l’anachorète (القديس إيليا السائح) au mont Semhôout[1] (جبل سمهود). Ce saint naquit dans la région du Fayoum (الفيوم) de parents chrétiens qui faisaient chaque année un festin à l’occasion de la fête du prophète Elysée (أليشع النبي). Au cours de ses festins ils voyaient les prophètes Elie et Elysée son disciple. Comme ils avancèrent en âge sans avoir d’enfant, le Seigneur leur envoya l’archange Michel qui leur dit : « Le Seigneur a agréé vos demandes et vos aumônes et Il vous donnera un fils que vous appellerez Elie. Il sera grand et habitera dans le désert. » Ils furent heureux et rendirent grâce au Seigneur pour l’annonce qui leur avait été faite puis ils continuèrent leurs bonnes œuvres en les intensifiant. Lorsque l’enfant naquit, ils firent un grand festin auquel ils convièrent les pauvres et les nécessiteux. Ensuite ils l’éduquèrent chrétiennement et lorsqu’il grandit en âge et en vertu il souhaita devenir moine. En conséquence, il se rendit au monastère de saint Pacôme (دير القديس باخوم)[2] au sud de la haute Egypte. Il revêtit le Schème monastique (إسكيم الرهبنة) puis il se rendit au mont Chama (جبل شامة) où il demeura pendant deux ans. Ensuite il se déplaça d’un lieu à un autre et finalement il s’installa au mont Semhôout. Après un long combat il décéda en paix.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !

 


 

[1] Orthographe de la traduction de René Basset.

[2] Il existe toujours un monastère portant le nom de saint Pacôme (أنبا باخوميوس) à Hager-Edfou (حاجر إدفو) du gouvernorat d’Aswan en Haute Egypte.

 

6.    Consécration de l'église de saint Missaïl l'anachorète. 

Nous commémorons aussi la consécration de l'église de saint Missaël[1] l'anachorète (ألقديس ميصائيل ألسائح) au monastère de saint Samuel le confesseur (دير الأنبا صموئيل المعترف) situé au mont el-Qalamoun (جبل ألقلمون). Ce saint naquit de riches parents chrétiens. Lorsqu’il eut six ans, ses parents décédèrent et il fut élevé par l’évêque du lieu. Lorsqu’il grandit, il voulut devenir moine et se rendit auprès d’abba Isaac (ألأنبا اسحاق) l'abbé du monastère.

L’abbé le revêtit du Schème monastique (إسكيم الرهبنة) et, à partir de ce moment, il vécut isolé, s'adonnant à la prière et à l'ascétisme. . Puis, des pères anachorètes vinrent et emmenèrent saint Missaël avec eux.  Quelque temps plus tard, saint Missaël revint, accompagné d’un groupe d’anachorètes, et il dit à abba Isaac : « Va auprès de l'évêque de la ville où j'ai grandi, donne-lui de mes nouvelles et demande-lui de te remettre les biens de mon père. Avec cette somme tu construiras une église à mon nom » Abba Isaac fit ce qui lui avait été demandé et, tandis que l’évêque consacrait la nouvelle église, abba Missaël revint avec quelques autres anachorètes pour participer à la prière. 

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur éternellement. Amen !  



[1] Orthographe de la traduction de René Basset.