Décès de saint Nicolas, évêque de Myre - Martyre de saint Choura d’Akhmîm - Transfert des reliques de saint Sévère, patriarche d’Antioche.

1.    Décès de saint Nicolas, évêque de Myre.

En ce jour de l’an 58 des martyrs (342 après Jésus Christ) décéda saint Nicolas évêque de Myre (القديس نيقولاوس أسقف مورا). Son père se nommait Epiphane (أبيفانيوس) et sa mère Touna (تونة). Ils étaient riches et craignaient Dieu. Lorsqu’ils devinrent âgés, Dieu eut pitié d’eux et leur donna ce fils qui fut rempli de la grâce divine dès son enfance. Lorsqu’il grandit, il montra, dans l’apprentissage, des qualités intellectuelles qui indiquèrent qu’il était inspiré par le Saint Esprit. Il apprit les enseignements de l’Eglise dès son jeune âge et fut ordonné diacre menant une vie d’ascétisme et de vertu. Lorsqu’on constata la grâce dont il était doté, il fut ordonné prêtre. En effet, Dieu lui accorda le don de faire des miracles, de guérir des malades et de chasser les démons.  

Dans la ville de Myre se trouvait un homme qui fut riche puis a perdu tous ses biens au point qu’il n’arrivait plus à se nourrir. Cet homme avait trois filles ayant dépassé l’âge de se marier. Personne ne les avait épousées à cause de leur pauvreté et Satan lui suggéra de les faire travailler dans des lieux de mauvaises mœurs. Dieu fit connaître à saint Nicolas les intentions de cet homme. Alors, il prit une bourse contenant cent dinars et la lança par la fenêtre dans la maison de cet homme. L’homme fut très surpris et put, avec cet argent, marier sa fille aînée. Une autre fois il fit de même et l’homme put marier sa seconde fille. Mais l’homme voulut savoir qui était le généreux donateur et veilla jusqu’à ce qu’il entendit tomber la troisième bourse. Il sortit promptement et sut que c’était saint Nicolas. Il se jeta à ses pieds pour le remercier d’avoir sauvé ses filles de la pauvreté et de la déchéance.

Après le décès de l’évêque de Myre, saint Nicolas fut choisi pour lui succéder et il devint le bon berger qui se consacre au bien de ses fidèles.

Peu après, Dioclétien déclencha la persécution des chrétiens en emprisonnant un grand nombre d’entre eux et en fermant les églises. Saint Nicolas encourageait les chrétiens à supporter les tortures et à s’attacher à leur Foi. Il fut arrêté pour être torturé par les soldats et demeura en prison jusqu’à ce que Constantin monte sur le trône. Celui-ci libèra ceux qui étaient en prison à cause de leur Foi, parmi eux se trouvait ce saint qui retourna sur son trône épiscopal.

Par la suite, saint Nicolas participa au concile de Nicée qui s’est réuni en 325 pour juger Arius.

 Lorsqu’il eut accompli son bon combat, il mourut octogénaire après avoir siégé sur le trône épiscopal un peu plus de 40 ans.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !

 

2.    Martyre de saint Choura d’Akhmîm.

En ce jour de l’an 20 des martyrs (304 après Jésus Christ) eut lieu le martyre de saint Choura (القديس شورة) qui habitait Akhmîm (أخميم). Ce saint naquit du côté de Chénechef (شنشيف)[1] des dépendances d’Akhmîm et il travaillait comme berger. Lorsqu’Arien (أريانوس) le gouverneur d’Antinoë (أنصنا) se rendit à Akhmîm cet enfant lui fut amené. Il lui demanda son nom et celui de son village. Choura lui répondit : « Je suis chrétien, je travaille comme berger. Je suis originaire du village de Tanaï (طناي) et j’habite à Chénechef. » Le gouverneur lui demanda d’encenser les idoles mais le jeune garçon refusa en disant qu’il n’adorait que le Seigneur Jésus Christ quoique lui fasse le gouverneur. Alors, ils le torturèrent cruellement en utilisant toutes les méthodes à leur disposition mais il supporta tout cela en rendant grâce au Seigneur. Ensuite, ils le jetèrent en prison où l’ange du Seigneur lui apparut pour le réconforter et l’encourager. Il lui précisa qu’il obtiendra le lendemain la couronne de gloire. 

Le lendemain, le gouverneur fit venir un magicien qui lui prépara un verre de poison. Le verre glissa des mains de l’enfant et se brisa sur le sol. Des vipères sortirent d’entre les débris et l’enfant les écrasa. Alors le magicien dit au gouverneur : « Je ne peux rien faire à celui-ci car son Dieu est puissant. » Ne pouvant pas lui faire changer d’avis Arien ordonna qu’il soit décapité et que sa tête soit accrochée au mur de son village. C’est ce que firent les soldats et Choura obtint la couronne du martyre.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen ! 



[1] Il s’agit du village actuel de ‘Arab-Béni-Wassel’ (عرب بنى واصل) dans le district de Sakalta (مركز ساقلتة) du gouvernorat de Sohag (سوهاج). On y trouve le monastère saint Thomas l’anachorète (دير القديس أنبا توماس السائح).

 

3.    Transfert des reliques de saint Sévère, patriarche d’Antioche.

En ce jour de l’an 255 des martyrs (539 après Jésus Christ) eut lieu le transfert des reliques de saint Sévère (القديس سويرس), le patriarche d’Antioche au monastère Al-zogag (دير الزجاج). Ce saint décéda à la maison d’un notable aimant Dieu dans la ville de Sakha (سخا)[1] nommé Dorothée (دوروثاؤس).  Celui-ci l’envoya avec un groupe de personnes de confiance vers le monastère Az-zogag situé à l’ouest de la ville d’Alexandrie pour qu’il y soit enterré. En chemin ils trouvèrent que l’eau du Nil n’était pas assez profonde pour leur navire. Ils furent troublés et inquiets. Néanmoins Dieu permit que le navire passe malgré le peu d’eau et ils avancèrent une distance de six miles jusqu’à ce qu’ils atteignent la mer méditerranée. Ensuite ils voguèrent vers l’ouest et arrivèrent au monastère qui était situé en bord de mer. Ils y portèrent le corps de saint Sévère avec beaucoup d’honneur et l’installèrent dans le mausolée qu’avait érigé Dorothée pour lui. Dieu exalta le saint après sa mort bien plus que de son vivant en réalisant beaucoup de miracles à partir de son corps.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur éternellement. Amen !

 


 

[1] Sakha est une grosse bourgade située à quatre kilomètres au sud de Kafr el-Cheikh.