Décès de saint Jean, l’higoumène de Scété - Adoration de notre Seigneur par les mages - Martyre de saint Michel de Toukh - Martyre de l’enfant Zacharie et ses compagnons à Akhmîm.

1.    Décès de saint Jean, l’higoumène de Scété.

 

En ce jour de l’an 391 des martyrs (675 après Jésus Christ) décéda saint Jean (يؤنس), l’higoumène de Scété (شيهيت). Ce saint naquit en 585 après Jésus Christ à Choubramanso (شبرا منصو) qui faisait partie des dépendances de Sa-al-hagar (التابعة لصا الحجر)[1] de parents chrétiens qui l’élevèrent dans la piété et la vertu. Lorsqu’il grandit, il voulut devenir moine et se rendit au monastère de saint Macaire à Scété en l’an 603 après Jésus Christ. Quelques temps plus tard, il fut ordonné prêtre puis higoumène, en 641 après Jésus Christ. Alors, la vallée de Scété fut éclairée par ses enseignements et il devint un père pour de nombreux saints. Parmi ses disciples nous pouvons citer abba Abraham (أنبا ابرآم) et abba Georges (أنبا جاورجى), abba Menas (أنبا مينا) l’évêque de Thmoui (تمى) ainsi qu’abba Zacharie (أنبا زخاريوس) l’évêque de Sakha (سخا) et abba Isaac (أنبا إسحاق) le 41ème patriarche, et beaucoup d’autres qui furent ses disciples. Saint Jean était tellement pieux et rempli de la crainte de Dieu qu’il détectait ceux qui étaient indignes de recevoir l’Eucharistie pendant la communion des fidèles. Quelquefois il contemplait le Christ entouré des anges au-dessus de l’autel.

 

 Ce saint fut capturé trois fois par les berbères qui le traitèrent comme un esclave et l’humilièrent. Lors de sa dernière déportation il y rencontra saint Samuel le confesseur (القديس صموئيل المعترف) l’abbé du monastère d’el-Qalamôn (دير القلمون). Par la grâce de Dieu, il finit par revenir à son monastère et à ses enfants spirituels.

 

Un jour, il apprit par un songe que le moment où il quittera ce monde était proche. Alors il réunit les moines et leur recommanda de se conformer aux commandements du Seigneur et de suivre les chemins qui ont été tracés par les pères afin qu’ils partagent avec eux l’héritage du royaume de la joie. Puis, il tomba légèrement malade et vit un groupement de saints qui vinrent pour accompagner son âme et il la rendit entre les mains du Seigneur qu’il avait tant aimé. Les moines firent les prières de ses funérailles puis l’enterrèrent avec beaucoup de respect. En raison de leur grand amour pour lui, ils conservèrent un morceau de son vêtement qui devint une source de nombreuses guérisons.

 

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !

 



[1] Un village du district de Basyoun (مركز بسيون) du gouvernorat d’al-Gharbieh (محافظة الغربية).

 

2.    Adoration de notre Seigneur par les mages.

 

En ce jour de la seconde année après Jésus Christ les mages arrivèrent d’orient et ils se prosternèrent devant Lui. Ils Lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. L’or symbolisait sa royauté, l’encens signifiait qu’Il était Dieu que l’on encense et Le prie tandis que la myrrhe indiquait la mort vivifiante qu’Il allait subir pour le Salut du monde. Puis, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.[1] Ils proclamèrent la venue du Dieu incarné pour le salut de l’humanité.

 

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !

 



[1] Mt 2 : 9 – 12.

 

3.    Martyre de saint Michel de Toukh.

 

En ce jour de l’an 1240 des martyrs (1524 après Jésus Christ) eut lieu le martyre de l’higoumène Michel de Toukh (القمص ميخائيل الطوخي). Ce saint était originaire de Toukh-el-Nassara (طوخ النصارى) du gouvernorat de Ménoufieh (المنوفية). Il apprit la sainte Bible et les sciences de l’Eglise dès son plus jeune âge. Plus tard, il devint un serviteur à l’église (شمَّاس). Après son mariage, il fut choisi par le peuple pour être ordonné prêtre. Ensuite il devint higoumène et il guidait ses fidèles.

 

 Quelques calomniateurs le dénoncèrent au gouverneur d’Egypte. Celui-ci ordonna qu’on l’arrête. Il fut amené menotté et emprisonné. Ensuite ils creusèrent un trou dans lequel il fut crucifié la tête en bas. Toutefois le saint ne cessait jamais de louer Dieu et de Lui rendre grâce. Après cela le gouverneur ordonna qu’on l’exhibe dans les rues de la ville en l’humiliant et en l’insultant. Lorsque le pape abba Gabriel V (أنبا غبريال الخامس) apprit ce qui se passait il se mit à prier pour lui pendant trois jours d’affiler et demandait à la sainte Vierge Marie de lui venir en aide afin qu’il puisse accomplir son combat. Lorsqu’il apprit que le pape priait pour lui, le père Michel se réjouit et fut consolé des mauvais traitements qu’il subissait. Quand le gouverneur lui proposa de renier sa Foi, il rejeta cette proposition avec courage. Alors, on alluma une fournaise similaire à celle de Babylone et on le jeta dedans mais le feu ne le brûla pas et n’affecta pas ses vêtements. Dans sa fournaise, il contemplait la sainte Vierge Marie entourée de quatre anges. Finalement, un soldat le transperça avec sa lance, il rendit l’âme et il obtint la couronne du martyre.

 

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !

 

4.    Martyre de l’enfant Zacharie et ses compagnons à Akhmîm.

 

En ce jour de l’an 20 des martyrs (304 après Jésus Christ), eut lieu le martyre de l’enfant saint Zacharie (القديس زكريا الطفل) et de son père saint Fag[1] (القديس فاج) ainsi que 604 autres personnes.

 

En effet, le lendemain de la tuerie qui eut lieu à Akhmîm (أخميم), alors que les soldats jetaient les dépouilles des martyrs dans le feu, cet enfant vit les anges qui entouraient ceux-ci et déposaient les belles couronnes sur leurs têtes. Alors, il s’écria à haute voix pour raconter à son père ce qui se passait et la foule, qui les entourait, entendit son cri. Les gens vinrent aux nouvelles et lui demandèrent de leur dire ce qu’il avait vu. Dès que le gouverneur vit l’attroupement qui s’était formé, il s’enquit sur la cause. Lorsqu’il eut l’explication, le gouverneur convoqua l’enfant et il ordonna de lui couper la langue alors qu’il était porté par son père. A l’instant l’archange Michel le guérit et l’enfant se mit à parler et à louer Dieu. Alors le gouverneur ordonna qu’on le jette dans le feu. Ces évènements provoquèrent la conversion d’un grand nombre de personnes qui proclamèrent leur Foi publiquement. Alors le gouverneur s’empressa de les condamner à mort par l’épée et les lances. Il y eut ce jour 604 personnes qui obtinrent la couronne du martyre.

 

Que la bénédiction de leurs prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur éternellement. Amen !

 



[1] Orthographe reprise phonétiquement de l’arabe.