Martyre de saint Psoté, l'évêque de Psoï.
Martyre de saint Psoté, l'évêque de Psoï.
En ce jour de l’an 20 des martyrs (304 après Jésus Christ) eut lieu le martyre de saint Psoté[1] (بساده), l'évêque de Psoï (أبصاي)[2] en haute Egypte. Ce saint naquit dans cette ville de parents chrétiens qui étaient agriculteurs et bergers. Ils l’élevèrent dans la crainte de Dieu et lui donnèrent une instruction chrétienne. Lorsqu’il devint adolescent, Psoté gardait les moutons avec son père et passait son temps à réciter les psaumes. Il était aussi assidu à la lecture de la sainte Bible, au jeûne et à la pratique de l’ascétisme. Plus tard, alors qu’il était jeune homme, Dieu lui fit savoir ce qui adviendra pour l’Eglise sous le règne de Dioclétien. L’évêque du lieu l’ordonna diacre, puis, ayant constaté la fidélité de son cœur, son amour de Dieu et son souci pour le salut de toutes les âmes, il suggéra que Psoté puisse lui succéder comme évêque. Après le décès de cet évêque, les fidèles furent unanimes pour que ce saint soit consacré comme évêque et le patriarche réalisa leur vœu. Après sa consécration, saint Psoté poursuivit la pratique intense de l’ascétisme ainsi que l’adoration et l’humilité. Dieu lui accorda beaucoup de dons parmi lesquels celui de faire des miracles qu’il utilisa pour conduire ses fidèles sur le chemin de la sainteté, de la reconversion et de l’endurance.
Lorsque Dioclétien (دقلديانوس) abjura sa Foi, il écrivit à Arien (أريانوس) le gouverneur d’Antinoë (أنصنا) pour lui suggérer de demander à abba Psoté d’adorer les idoles. Au cas où celui-ci obéirait, il le ferait grand prêtre des idoles, sinon il ne lui restait plus que la mort. Lorsqu’il reçut la lettre, Arien fit convoquer l’évêque. Celui-ci demanda un répit d'un jour avant d'être présenté au gouverneur, ce qui lui fut accordé. Il le mit à profit pour rassembler les prêtres et les fidèles. Il célébra la divine liturgie eucharistique, les fit communier aux saints sacrements et les incita à demeurer fermes dans la Foi orthodoxe (الإيمان المستقيم). Lorsqu’il eut terminé la prière, son visage était illuminé ce qui remplit le cœur de ceux qui étaient présents de quiétude et les consola. Il leur fit ses adieux et quitta l’église en gardant les vêtements blancs. Lorsque le diacre lui demanda pourquoi il n’a pas changé de vêtements il lui expliqua qu’il se rendait à une fête. Il lui dit aussi qu’il avait passé de nombreuses années à offrir le Christ comme oblation et que cette fois-ci il allait s’offrir lui-même en sacrifice pour Lui.
Lorsqu’il fut présenté à Arien, celui-ci lui présenta la lettre de l’empereur mais le saint évêque refusa d’encenser les idoles. Alors le gouverneur le fit jeter en prison pendant dix jours sans nourriture. En effet, il pensait que la faim et la mauvaise odeur le tueront. Lorsqu’ils le sortirent de prison, le gouverneur lui offrit à nouveau d’adorer les idoles sans plus de succès. Alors il le fit mettre en prison pour cinq jours qu’il prolongea au fur et à mesure. Au bout de vingt-et-un jour sans nourriture, le gouverneur trouva qu’il avait l’apparence de quelqu’un qui venait de faire un festin. Il demanda au saint si quelqu’un lui apportait de la nourriture. Celui-ci lui répondit que dans la Bible il est écrit que l’homme ne vit pas seulement de pain. Alors, le gouverneur ordonna qu’on le décapite. Alors il fit une prière puis les soldats lui tranchèrent de cou et il obtint la couronne du martyre. Sa dépouille se trouve actuellement au monastère qui porte son nom et qui est situé à environ vingt-cinq kilomètres au sud d’Akhmîm.
Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur éternellement. Amen !
[1] J'ai trouvé d'autres noms en français pour ce saint. Sauf erreur de ma part il apparaît sous le nom de saint Pichoté ainsi que saint Beshada.
[2] Ville antique située en Haute-Égypte à environ 120 km au Nord de Thèbes. Elle fut connue à l’époque des Ptolémée sous le nom de Ptolémaïs (بتولومايس). A son emplacement se trouve aujourd’hui le village de Menshiyeh (المنشأة) du gouvernorat de Sohag.