Décès de saint Jean Kamé, le prêtre - Décès de saint Pichaï au mont al-Tôd.
1. Décès de saint Jean Kamé, le prêtre.
En ce jour de l’an 575 des martyrs (859 après Jésus Christ) eut lieu le décès de saint Jean Kamé, le prêtre (يوحنا كاما القس). Ce saint habitait à Choubramanso (شبرا منصو) qui faisait partie des dépendances de Sa-al-hagar (التابعة لصا الحجر)[1]. Il était fils unique de parents chrétiens craignant Dieu qui l’élevèrent chrétiennement, et le marièrent contre son gré.
Lorsque Jean entra dans la chambre nuptiale avec sa jeune épouse, ils prièrent longuement puis il dit à la jeune fille : « Tu sais, ma sœur, que ce monde est périssable ainsi que ses convoitises, alors accepteras-tu que nous maintenions nos corps chastes ? ». Elle lui répondit : « Mon frère, ceci est aussi mon désir et le Seigneur m’a accordé ce que je lui demandais de tout mon cœur. » Ils s’entendirent à préserver leur virginité et lorsqu’ils dormaient côte à côte, un ange du Seigneur les recouvrait de l’ombre de ses ailes. Leurs vertus étaient si nombreuses que le Seigneur fit pousser une vigne qui recouvrait leur demeure de son ombre en signe de leur pureté.
Un jour Jean dit à son épouse : « Ma sœur, je souhaite aller me faire moine au désert mais je ne peux pas le faire sans ton consentement. » Elle accepta sa demande et il la plaça dans un monastère de vierges où elle se distingua et en devint la mère supérieure.
Dès que Jean quitta son village, un ange le guida vers la vallée de Scété (برية شهيت) où il s’installa comme moine dans la cellule du père Darudi (درودي) dans le monastère de saint Macaire. Il demeura auprès de ce père jusqu’au décès de ce dernier. L’ange lui demanda d’aller à l’ouest du monastère de saint Jean Colobos (abba Iwannyc pikoloboc – أبو يحنس القصير) et de se construire un monastère à cet endroit. Il fit ce qui lui était demandé et près de trois cent moines s’assemblèrent autour de lui. Le saint leur apprit à prier et à louer Dieu ainsi que les vertus monastiques.
Une nuit saint Athanase l’apostolique lui apparut pour l’encourager. Une autre fois, la sainte vierge lui apparut et lui dit : « Ceci restera ma demeure pour l’éternité. Je serai toujours avec tes enfants spirituels comme j’étais avec toi et mon nom sera donné à ce monastère. » Puis elle lui donna trois dinars en or et lui dit : « Prends-les et garde-les, ainsi la bénédiction de mon fils Jésus Christ sera avec vous pour toujours. »
Lorsqu’il eut achevé son combat spirituel, il décéda en paix. Les moines l’enterrèrent avec les honneurs qui lui sont dus dans son monastère. Par la suite ses reliques furent transférées au monastère de la sainte Vierge, al-Souryan[2] où il se trouve jusqu’à présent. Il reste toujours une source de bénédictions pour les moines et les visiteurs.
Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !
[1] Un village du district de Basyoun (مركز بسيون) du gouvernorat d’al-Gharbieh (محافظة الغربية).
[2] Voir le synaxaire du 21 Athor.
2. Décès de saint Pichaï au mont al-Tôd.
Nous commémorons aussi aujourd'hui le décès d’abba Pichaï (أنبا بشاي) au mont al-Tôd (جبل الطود)[1]. Ce saint était un ermite qui adorait Dieu depuis son enfance et il lisait souvent les prophéties de Jérémie (أرميا النبي) au point qu’il lui arrivait de le voir. A force de prières et de génuflexions (مطانيات), il ne s’octroyait aucun repos.
Lorsqu’il eut achevé son bon combat, il décéda en paix et son corps fut enterré dans l’église du monastère. Dans cette église il y avait un puits et Dieu faisait de nombreux miracles pour ceux qui utilisaient son eau. Ce monastère se trouve toujours à al-Tôd à l’est d’Armânt (أرمنت) et il est connu de nos jours sous le nom du monastère des saints (دير القديسين). On y trouve aussi les reliques d’abba Pisentius (أنبا بسنتاؤس).
Que la bénédiction de leurs prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur éternellement. Amen !