Martyre de saint Macaire, le fils du ministre Basile - Martyre de saint Léonce.
1. Martyre de saint Macaire, le fils du ministre Basile.
En ce jour de l’an 20 des martyrs (304 après Jésus Christ) eut lieu le martyre de saint Macaire, le fils du ministre Basile (مكاريوس بن واسيليدس الوزير). Ce saint était un chrétien d’Antioche en Syrie. Il rejeta les ordres de Dioclétien concernant l’adoration des idoles. Quand l’empereur apprit cela, il l'exila à Alexandrie. Macaire fit alors ses adieux à sa mère lui recommandant de s'occuper des pauvres et des faibles puis partit avec la garde. Le Christ lui apparut en vision, l'encouragea et le prévint de ce qui allait lui arriver. Arrivé à Alexandrie, il fut présenté au gouverneur Armanius (أرمانيوس) qui, sachant qu'il était le fils du ministre Basile, commença par l’amadouer. Mais voyant que Macaire ne cédait pas, il le fit torturer. En désespoir de cause, Armanius l'envoya auprès de son homologue de Niquious (نقيوس)[1] qui lui fit subir d'autres tortures et le mutila.
Dieu réalisa de nombreux miracles par son intermédiaire. Un jour, un cortège funéraire passa près de lui. Saint Macaire pria alors le Seigneur afin qu'Il manifeste Sa gloire. Par conséquent, le mort se leva instantanément, raconta qu'il avait aperçu l'enfer et déclara que le Christ est le Seigneur de tous. Ceci provoqua la conversion d'un grand nombre qui furent immédiatement décapités, et qui obtinrent ainsi la couronne du martyre.
Or, Arien le gouverneur d'Antinoë, qui était de passage emmena le saint avec lui, lors de son voyage de retour. Quand ils parvinrent à hauteur de la ville de Chatanouf (شطانوف)[2] le navire s'arrêta et personne ne fut capable de le bouger. Le gouverneur ordonna alors aux gendarmes que l'on fasse descendre le saint du navire et ils le décapitèrent sur la berge. Saint Macaire obtint ainsi la couronne du martyre.
Plus tard, au cours du règne de l’empereur Constantin le saint apparut en songe au prince Eulogius (الأمير أولوجيوس) et lui indiqua le lieu où se trouvait sa dépouille. Alors il fit construire une église en son honneur et y fit déposer ses reliques. Dieu fit apparaitre de nombreux miracles par l’intermédiaire de son corps.
Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !
[1] Actuellement, le village de Zaweyat-Razine (زاوية رزين) au gouvernorat de Ménoufieh (المنوفية).
[2] Un village du district d’Achmoun (أشمون) du gouvernorat de Ménoufieh.
2. Martyre de saint Léonce.
En ce jour de l’an 19 des martyrs (303 après Jésus Christ) eut lieu le martyre de saint Léonce (لاونديوس). Ce saint naquit à Tripoli de Syrie (Liban طرابلس الشام de parents chrétiens. Il avait une conduite parfaite, se comportait bien envers autrui et lisait perpétuellement les saintes Ecritures. Lorsqu'il s'enrôla dans l'armée, il enseigna ses compagnons en leur montrant perversité de l'idolâtrie et leur conseillant de croire en Jésus Christ, le vrai Dieu. le commandant le convoqua et lui demanda de s'expliquer, celui-ci lui répondit en reprenant la parole de l'apôtre saint Paul : « Qui pourra nous séparer de l'amour du Christ ? la détresse ? l'angoisse ? la persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger ? le supplice ? »[1] Le commandant se mit alors en colère et le fit mettre en prison.
Le lendemain, il le fit venir et lui demanda : « Comment oses-tu désobéir à l’empereur et détourner les gens de l’adoration des dieux ? » Le saint lui répondit : « Il est vrai que je souhaite que tous connaissent le Christ et croient en Lui. Et, toi, si tu retrouves le droit chemin et adore Dieu, tu hériteras le Royaume des Cieux. Le commandant se mit en colère et ordonna alors qu’on le torture cruellement. Son sang se répandit sur le sol mais, le saint, continuait à louer et sanctifier Dieu. Finalement il rendit l’âme et reçut la couronne du martyre.
Une riche fidèle qui était l’épouse d’un commandant de l’armée prit le corps du saint puis l’ensevelit et le mit dans un cercueil qu’elle garda chez elle. Elle déposa devant lui une lampe à huile (قنديل). Dieu délivra son mari de la tyrannie de Dioclétien par les prières de ce saint. Lorsque l’époque de la persécution fut révolue, une église fut construite en son honneur et sa dépouille y fut transférée le 1er Paoni.[2]
Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur, éternellement. Amen !