Euthanasie est un mot grec qui signifie mort heureuse.

 

Ce mot désigne l’intervention médicale qui a pour but d’interrompre la vie des patients souffrant de maladies complexes ou de malades souffrant cruellement, et pour qui aucun traitement n’a été trouvé.

Cette intervention se veut motivée par la pitié qu’éprouveraient les médecins envers ces malades. L’euthanasie voudrait aussi s’appliquer aux enfants ou nourrissons atteints de retard mental ou de maladies complexes, par pitié pour eux et pour leur épargner une vie de souffrance.

Les Partisans de l’euthanasie sont divisés en deux catégories

1. Ceux qui posent comme condition préalable l’approbation claire et franche du patient, avant l’intervention médicale qui supprimera sa vie. C’est « l’euthanasie volontaire ».

2. Ceux qui estiment que l’avis médical est, à lui seul, suffisant pour décider de l’intervention qui supprimera la vie du patient. Ceux-ci pensent qu’il est de l’intérêt du patient de se voir délivrer de la douleur, et de la souffrance, même sans son autorisation. Il s’agit là de « l’euthanasie involontaire ».

Cette seconde catégorie tient compte des situations où le patient est incapable de donner son approbation. Elle présuppose que, si on état le permettait, le patient aurait accepté l’euthanasie.

 

Les Partisans de l’euthanasie basent leur argumentation sur les trois considérations

1. Le désir du patient

Certaines personnes considèrent que le désir du patient d’en finir avec le la vie justifie l’intervention médicale qui réalisera ce désir.

Ils se basent sur l’idée que seul le patient a le droit de choisir la mort. Ils rejettent l’euthanasie lorsque le patient ne l’approuve pas. Ils n’admettent donc que l’euthanasie volontaire.

2. La dignité de la vie humaine

Certaines personnes prônent l’euthanasie dans le but de préserver la dignité de la vie humaine.

Par conséquent, ils acceptent l’idée d’une intervention qui supprimerait cette vie lorsqu’elle atteint un état incompatible avec la dignité humaine.

Ces personnes prennent en considération certains cas de maladies complexes et les facteurs qui les accompagnent tels que la douleur, la porte de lucidité, les cas de délire et l’incapacité à contrôler les fonctions naturelles du corps.

Ces facteurs font partie des cas qu’ils considèrent comme incompatibles avec la dignité d’une vie humaine.

Ils estiment que l’intervention qui supprimera la vie du patient dans de telles circonstances est non seulement un acte de miséricorde, mais aussi un acte qui préserve la dignité du patient.

Il est évident que ceux qui prônent cette intervention ne visent pas tous les cas de maladies répondant à ces critères, mais uniquement les maladies complexes telles que le SIDA ou autres maladies qui se prolongent sans espoir de trouver de remède et où le malade désire en finir avec la vie.

3. L’intérêt du malade

Certains pensent que, puisque l’euthanasie va dans l’intérêt du patient, elle n’est pas un acte répréhensible, même si l’état du malade ne lui permet pas de donner son accord pour un tel acte.

En fait, l’euthanasie est une pratique qui a l’apparence de la pitié et de la miséricorde, mais en réalité, elle est la négation des vérités fondamentales de la foi.

Par conséquent, l’euthanasie est rejetée, du point de vue religieux, et tout chrétien doté d’une conscience vivre doit résister aux projets de lois dans certaines sociétés occidentales, visant à instaurer l’euthanasie.

L’euthanasie est rejetée pour les raisons suivantes

1. La vie humaine est un don de Dieu

« Le Seigneur Dieu forma l’homme de la poussière de la terre. Il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint un être vivant. » (Genèse 2:7)

L’homme n’a pas le droit de mettre un terme à sa vie s’il le désire. Le souhait d’une personne de mettre fin à sa vie, quelles qu’en soit les raisons, ne justifie aucunement la mise à exécution de ce souhait par d’autres personnes en particulier dans le corps médical.

Accepter le principe qu’un patient a le droit de supprimer sa vie s’il le désire, conduit à accepter aussi le suicide qui est, sans aucun doute un acte volontaire de la personne qui se suicide.

2. La dignité de la vie humaine réside dans la vie elle-même

Quels que soient les apparences de cette vie, aucune maladie, aucune douleur physique ne peut détruire la dignité d’une personne. Seul le péché détruit la nature humaine, la prive de dignité et la conduit vers la déchéance.

La maladie ne fait pas partie de la nature humaine que Dieu créa saine. C’est pourquoi l’homme lutte pour éviter et soigner les maladies.

L’apparition des maladies, qu’elles qu’en soit la gravité, ne justifient pas une intervention médicale visant à supprimer la vie du malade. Et le rôle de la médecine est de préserver la vie, et non de la supprimer sous prétexte qu’il n’existe pas de remède.

3. Dieu souhaite le bien de l’homme et permet la maladie pour son bien

Souvent la maladie mène à la repentance et purifie l’âme et l’esprit dans le creuset de la souffrance.

La maladie peut aussi comporter un message pédagogique qui nous sensibilise à la vanité des choses terrestres passagères et éphémères.

Il nous est difficile de savoir, avec nos critères humains, ce qui est bénéfique aux malades.

Pour cela, tout en nous efforçant d’alléger leurs souffrances par nos soins et nos prières en vue de leur guérison, nous nous en remettons à notre Seigneur en ce qui concerne la vie ou la mort, avec foi et une soumission totale, car Lui seul sait ce qui est bon pour les malades.

Il faut souligner la différence entre l’euthanasie et l’arrêt de l’acharnement thérapeutique qui consiste à débrancher les appareils qui maintiennent en vie des personnes en état de mort cérébrale.

Dans le cas de l’euthanasie, la personne est toujours vivante, son cerveau fonctionne encore, même si l’espoir de guérison est inexistant. Dans ce cas l’intervention arrête la vie.

C’est pour cela que cet acte est considéré comme un crime et un meurtre qui n’est justifié ni par l’accord du malade, ni par l’absence de remède, ni par prétendue pitié pour le malade.

Dans le cas de mort cérébrale, le patient a déjà quitté la vie comme le prouve l’arrêt des fonctions du cerveau.

L’apparence de respiration et de pulsations est provoquée artificiellement par des appareils reliés au malade. Le débranchement de ces appareils est un acte qui ne porte pas atteinte à la dignité du défunt et qui soulage ses proches.