Donnez Moi Un Coeur Nouveau

  

Présentation

 

Quand Jean Bâptiste commença son service, il appelait : « Convertissez-vous : le Règne des cieux s'est approché ! » (Matthieu 3 :2). Quand le Seigneur Jésus vint à notre monde, il commença à prêcher disant : « Convertissez-vous : le Règne des cieux s'est approché. » (Matthieu 4 :17). Et, quand Il envoya ses disciples au service, il leur commanda de proclamer, disant : « Le Règne des cieux s'est approché. » (Matthieu 10 :7), (Luc 10 :11).

 

Le repentir est, alors, la clé du Règne des cieux, et il fait de l'homme un homme spirituel. L'homme spirituel - d'après une belle définition par sa Sainteté Pape Chénouda III - est celui dont l'esprit conduit le corps, et l'Esprit de Dieu conduit son esprit.

 

Le repentir est la porte des vertus, le secret du changement, l'esprit de témoignage journalier au Christ, et une attitude intérieure et extérieure qui annonce notre appartenance au Seigneur et à la vie de sainteté, sans laquelle personne ne verra le Seigneur (Hébreux 12 :14)

 

De là, le Seigneur nous institua le mystère du repentir (quand Il lava les pieds de ses disciples), et la chance de confesser (quand Il leur donna le pouvoir de pardonner ou de ne pas pardonner). Il remit tout cela dans l'église, pour qu'elle soit l'hopital de l'esprit et du corps.

 

Même dans l'onction des malades, il faut qu'il y ait le repentir et la confession (Jacques 5 :14,15). Combien de maladies physiques y a-t-il qui ont pour origine une maladie spirituelle ou psychologique. Notre Christ est « Le vrai médecin de nos âmes, nos esprits et nos corps. » (Oraison des malades)

 

Le péché, dans la langue Grècque originallement veut dire « Amartia », c'est à dire « manquer son but ». Pour cela, qu'ils sont heureux, les repentis, car ils ont bien visé, alors ils sont arrivés au but, par la grâce de Christ. Et le but est le Règne des cieux.

 

Que le Seigneur bénisse ces pages spirituelles, calmes, écrites par les pères, pour qu'elles soit utiles à tous :

 

- Quel est le repentir ?

- Quel est le rôle de l'homme dans le repentir ?

- Comment repentir ?

- Quelle est sa relation avec le baptême ?

- Quel est le rôle de la grâce divine ?

- Pourquoi la confession ? et, comment ?

 

Que le Seigneur récompense le Père bien-aimé Antonios le Baramusien pour la fatigue de son amour, par la prière de notre berger bien-aimé, l'instituteur des générations, sa Sainteté Pape Chénouda III, et que la grâce du Seigneur nous enveloppe tous.

 

Anba Mousa,
Evêque Général.

Préface de la Seconde Edition

 

Le Seigneur de gloire, Jésus, dit : « Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. » (Luc 13 :3). Car le repentir est essentiel à la délivrance du croyant… Cette vérité n'est pas contestée entre deux Chrétiens…

 

Ceux qui s'attachent à la source des pères de l'église, et vivent la soumission apostolique, voient le repentir comme un travail divin, miraculeux, dont ceux qui « ont résisté jusqu'au sang dans leur combat contre le péché » (Hébreux 12 :4) jouissent. Ils croient aussi qu'ils reçoivent le pardon de leurs péchés à travers l'acceptation de l'église de leur repentir, quand ils le déclarent pendant leur confession.

 

Quant à ceux qui vivent, dans l'église, guidés par des méthodologies mentales, qui ne sont pas liées à la Source, apart de la soumission apostolique, même s'ils croient au repentir comme étant un travail divin miraculeux, ils ne voient aucune nécessité à lutter, ou à la médiation de l'église pour qu'ils reçoivent le pardon…

 

Entre ces deux groupes, il se trouve deux autres… Le premier de ces deux autres groupes provient de groupe 1, et est fanatique à propos de la méthode de ce groupe-ci, sans en avoir fait l'expérience. Il augmente beaucoup, alors, le rôle humain dans la conversion, au dépend de la grâce. Le second groupe provient de groupe 2, et il limite la réalisation du repentir à ce que l'homme subit comme stimulations psychologiques qui sont, à l'avis de ce groupe, le fruit de la grâce. Malheureusement, comme ce groupe s'arrête à cette opinion, elle l'empêche d'avoir le vrai repentir. Car, il ne voit aucune nécessité à lutter parce qu'il se remplit d'une joie fausse causée par une délivrance imaginaire…

 

A tous ceux-ci, je présente ce livre, qui est le premier de la chaîne de « Jésus, Ma Vie », pour qu'il leur parle, à tous, à propos du repentir dans les renseignements des pères de l'église, qui ont dépassé les limites du temps tout en étant toujours dans ce corps, sous le pouvoir du temps, ont vu l'éternité et se sont assurés du repentir tout au fond d'eux-mêmes, à travers la conversion continuelle dans une vie écclésiastique, remplie de mystères saints…

 

Ce livre a aussi une autre intention : c'est de commencer cette chaîne par parler du repentir et de la confession. Car ces deux sont le début de la voie de connaître le Seigneur, et ils sont le combustible de l'amour par lequel nous bougeons au long de la route, vers la connaissance complète, dans la gloire éternelle…

 

Je demande au Seigneur, à travers l'intercession de la Vièrge, Sainte Marie, à travers les prières de mes pères les saints, de mon père bien-aimé, le vénéré Pape Anba Chénouda III, et son partenaire dans le service apostolique notre évêque bien-aimé Anba Isothoros, d'accompagner d'une grâce spéciale chaque mot de ce livre, jusqu'au plus profond de chaque lecteur, pour qu'il soit la raison de conversion qui conduit à la délivrance, qui réjouit le coeur du Seigneur.

 

 

L'Ecrivain

Hygoumène Antonios le Baramusien.

 

Dû Remerciment

 

Je présente toute ma gratitude à son Eminence, l'évêque vénéré Anba Mousa, Evêque des Jeunes, qui m'envahit toujours de son amour et de sa paternité. Il m'a donné, malgré son temps limité et ses engagements nombreux, la grâce de reviser ce livre et de le présenter.

 

L'Ecrivain.

Introduction

 

L'amour du Christ les a réunis, et ils vivèrent à la même demeure, pendant plus de deux ans.

 

Un jeune homme orthodox, au commencement de ses études univercitaires, et un jeune homme non orthodox, fils d'un serviteur célèbre entre les serviteurs de son sect, qui a dépassé la moitié des ses études. Ils vivèrent ensemble en fraternité et amour, échangeant des discours amicaux, surtout quand ils mangeaient, car chacun d'eux essayait, autent que possible, de ne manger qu'avec l'autre… Si leur discours s'étendait à des différences de dogme entre leurs deux églises, ils s'appliquaient avec amour à ce que leurs pensées soient rapprochées, ou, au moins, à ne pas perdre leur amour mutuel s'ils leurs pensées ne sont pas d'accord…

 

Un soir, le frère orthodox s'attardait du temps habituel où il rentrait, la nuit. Il était sorti pour atteindre une réunion des jeunes à son église. Son ami alors s'inquiéta pour lui et sortit pour le chercher. Il se dirigea d'abord à l'église. L'intérêt divin voulut qu'il le rencontre juste quand ils sortait de l'église…

 

Le frère non orthodox fut très heureux de rencontrer son ami. Mais, quand il regarda son visage en l'embrassant, il eut une surprise. Tout surpris, il ne put cacher ses sentiments. Il lui demanda la raison de son retard à l'église, et ce qu'il faisait pendant tout ce temps, car il s'était attardé plus de deux heures, à peu-près…

 

Son ami répondit en le remerciant, mais il ne dit pas la raison de son retard. L'autre alors insista à savoir la raison, disant : Je te vois tout renouvelé, en tout aspect. Ton visage montre de la paix, du calme et de la joie… Je le vois comme le visage d'un ange. Je souhaite, mon cher, en l'amour qui nous a réunis, que tu me déclares le secret de ce changement. Car, les traits de ton visage montrent une beauté extrême que je n'ai jamais vue auparavant… Peut-être c'est la beauté du Seigneur Jésus…

 

Le frère orthodox lui réalisa son voeux, disant : « Pour la première fois de ma vie, j'ai pratiqué le mystère de la confession. Je remercie Dieu, car il m'a donné la grâce de la vraie conversion, que j'espère durera, par tes prières. »

 

Cher lecteur, le mystère de la confession ne fut plus une raison de désaccord entre eux, bien que le sect du jeune homme non orthodox ne croit pas à la pratique du mystère du repentir. Et, chaque fois que leur discours se développait à parler de la confession, le frère orthodox terminait la conversation en diant : « Tu as vu de tes propres yeux, mon frère, les résultats du mystère de la confession. »…

 

Cher lecteur, tels sont les résultats de la pratique juste du mystère de la confession. Pour cette raison, nous avons décidé de te présenter, pratiquement, dans ce livre, le repentir et la confession, pour que tu vois la façon par laquelle tu peux les pratiquer, en atteignant le bénéfice voulu de la confession. Le Seigneur le voulant, ce livre sera suivi d'une chaîne où nous présenterons toutes les pratiques spirituelles nécessaires à la délivrance de ton âme, d'une façon pratique, loin des disputes de pensées. Le Seigneur est capable, par les prières de la Vièrge, Mère de la Lumière, et de tous les saints, de nous guider à Le connaître, dans ces pratiques.

Première Partie

 

Le Repentir

 

 

Quel est le repentir ? Et comme il est magnifique !

 

Le repentir est-il un renouvellement ? Et, s'il est ainsi, quelle est sa relation avec la seconde naissance ?

 

Est-il seulement une action divine ? Ou bien, l'homme y a-t-il un rôle ? Et, quel est ce rôle ?

 

Alors, comment me repentirais-je ?

 

Y a-t-il un exemple pratique que je puisse suivre ? Y a-t-il des signes par lesquels je puisse reconnaître mon repentir ?

 

Le repentir, est-il réalisé au moment où on le veut ? Ou bien est-il une vie nécessaire tant qu'on est dans ce corps ?

 

Sûrement il y a plusieurs obstacles sur sa route, alors, comment les affronter ?

 

La vie des pères de l'église est du repentir continuel, qui travaille en eux à travers les mots de l'évangile. Cette vie est le meilleur exemple qui te répondra à toutes ces questions, dans cette partie.

Le Repentir :

Le repentir… quel est-il ?

Le repentir veut dire, en grec, « metania », ce qui veut dire en Anglais : « a change of mode of thought and feeling or practical reformation ».

En Français : un changement de méthode de la pensée et du sentiment, ou bien une transformation pratique. Tel est le sens que le christianisme désigne par le repentir. Il est un changement du coeur et une transformation pratique de la conduite en renouvelant l'intelligence, comme Paul l'apôtre nous a conseillé : « Soyez transformés par le renouvellement de votre intelligence, pour discerner quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bien, ce qui lui est agréable, ce qui est parfait. » (Romains 12 :2). Pour cette raison, le repentir, en ce sens, devient une action qui dépasse la capacité et le pouvoir humain…

· Il est une action divine ! Nous pouvons dire, en toute vérité, et par tous les mesures humains que nous possédons, que le repentir est un miracle… Le prophète Jérémie constata ce concept, et dit : « Fais-moi revenir, que je puisse revenir, car toi, Seigneur, tu es mon Dieu. » (Jérémie 31 :18)

Ce renouvellement est un signe puissant qui prouve absolument que le Seigneur a pardonné les péchés du repenti, et a éliminé tous les obstacles qui l'ont séparé du Seigneur.

· Le repentir donc ouvre devant Dieu la route au coeur du repenti. Autrement dit, par le repentir, le repenti devient illuminé et retrouve le sentiment de l'existance de Dieu dans son coeur et sa pensée… Il est une reconciliation avec Dieu et un retour à Lui.

· Le repentir est la route du pécheur vers la gloire, et son moyen efficace pour le renouvellement de son intelligence et la purification de son coeur, par laquelle il verra Dieu…

· Le repentir est la route du pécheur vers les bras de l'amour divin, pour qu'il jouisse de l'amour et possède la tranquillité et la paix…

· Le repentir, dans tous ces sens, est considéré une détermination, claire et puissante, de la mort en toutes ses formes… Il est un renouvellement de notre association dans la mort du Christ et sa résurrection. Il est une déclaration - dans la joie qui ne peut être exprimée et qui est glorieuse - de la gloire divine qui se répand dans le coeur du repenti… Il est une déclaration puissante et claire du Royaume de Dieu qui a été fondé dans le coeur du repenti par le baptême.

Le Concept du Renouvellement:

L'homme ne jouit du renouvellement de sa nature que par la mort du Christ et sa résurrection… L'acceptation du Seigneur Jésus de la mort sur la croix signifie l'entrée de l'humanité, morte par le péché, dans le cercle de Sa mort vivifiante. Car, la nature humaine qui s'était séparée de Dieu (ou bien la nature gâtée) peut mourir pour que le croyant accepte la force de la résurrection du Seigneur, qui le ressuscite dans une nature nouvelle, le prépare pour la vie d'association avec Dieu et déclare Son Royaume qui s'est fondé dans le coeur…

Ceci est ce qui arrive à chaque croyant dans le baptême. « Ou bien ignorez-vous que nous tous, baptisés en Jésus Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés ? Par le baptême, en sa mort, nous avons donc été ensevelis avec lui, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous menions nous aussi une vie nouvelle. » (Romains 6 :3, 4)

Si le baptême est un renouvellement de la nature humaine, le repentir est ce qui assure la continuité de ce renouvellement…

Si nous voyons le baptême comme une participation dans la mort du Christ et sa résurrection, le repentir signifie une acceptation continuelle de cette mort, et une déclaration claire de la force de la résurrection qui travaille dans le repenti…

Et, si le baptême représente le reniement de Satan et de ses actions méchantes par le croyant, le repentir représente la continuation du croyant dans ce reniement, et une déclaration continuelle du Royaume de Dieu…

Si, dans le baptême, le croyant porte Christ, par le repentir il présente l'oppotunité de déclarer Christ dans sa vie…

Si le baptême illumine le croyant, le repentir représente la poursuite de la voie de lumière par le croyant, comme un fils de lumière…

Si le baptême consacre l'autel du croyant, et le rend un membre dans le corps de Christ, pour que l'Esprit Saint de Dieu habite en lui, le repentir, pour le croyant, représente sa soumission continuelle au travail du Saint Esprit, pour mortifier les membres de son propre corps et pour vivre en Christ…

Le Repentir D'Après Les Pères De L'Eglise:

Saint Makarius dit : « Comme l'eau, si elle devient plus forte que le feu, elle l'éteint et lave ce qu'il a mangé, aussi, le repentir que le Seigneur Jésus nous a donné comme don lave tous les péchés, les peines et les désirs de l'âme et du corps. » Tel est le renouvellement, et qui se manifeste clairement dans l'acte de renoncer au péché, sans y retourner, comme Anba Byman répondit quand on lui a demandé : Quel est le repentir ?

Saint Makarius, pour éclaircir la relation entre le baptême et le repentir, ajoute :

« Les âmes ne peuvent vivre que si elles renaissent une seconde fois dans la terre des vivants (par le baptême), y grandissent par l' Esprit et s'épanouissent devant le Seigneur d'un épanouissement spirituel (par le repentir et la confession), et s'habillent, par la divinité, des habits de la beauté célèste qui dépasse toute description. Sans cette force, les âmes ne peuvent pas vivre consolées et satisfaites, car la nature divine contient, en vérité, le pain de vie, comme dit le Seigneur : « C'est moi qui suis le pain de vie. » (Jean 6 :35), « l'eau vive » (Jean 4 :10), le vin qui réjouit le coeur de l'homme (Psaume 105 :25), l'huile de réjouissance (Psaume 45 :4), et tous les genres de nourriture célèste de l'esprit, et les habits célèstes de lumière qui viennent de Dieu.

Saint Mar Isaïe lie le repentir au baptême, disant :

« Le baptême est la première naissance de Dieu, le repentir est la seconde naissance. Il est l'auteur de la vie, car la grâce du baptême que nous perdîmes à cause de l'impotence de notre conduite, est renouvelée en nous par le repentir… Nous avons porté le Christ quand nous naquîmes de l'eau et de l'Esprit. Par le repentir, nous sentons cette gloire et nous entrons dans sa félicité… Car celui qui n'a pas de repentir manque la félicité qui viendra.

Le vieillard spirituel (Al Chikh Al Rouhani) parle de l'effet du repentir sur le croyant, après le baptême, disant :

« Celui qui a gâté sa pureté, après le baptême, par l'action de Satan, et qui s'est sali par les blessures impures du péché, sort, par la naissance d'entre les bras du repentir triste et obscur, à la lumière du monde de l'Esprit dont il a pris le mystère par le baptême saint. Comme Adam le charnel a, par Ève, des fils qui lui ressemblent, dans le monde charnel, aussi, Christ, le père du monde spirituel, a des fils par le baptême et le repentir, qui Lui ressemblent dans le monde spirituel. »

Il montre aussi que le repentir reçoit son effet sur le croyant de la grâce du baptême, disant :

« Le repentir rend la vie du baptême au pardon. Comme le fluide épais qui vient de l'homme, lorsqu'il rencontre l'ovule dans le ventre obscur de la mère, produit un enfant semblable à l'homme, aussi, l'homme, impur par le péché, s'il entre dans le sphère bouillant du repentir, devient pur et possède, par la grâce toujours renouvelée, une ressemblance à la beauté du Christ, rayonnement du Père. »

Comme le vieillard spirituel jouit de la pitié divine dans sa vie de repentir, il parle à cette pitié par des phrases éloquentes et puissantes, disant :

« Pitié débordante, comme tu es abondante. Toi qui nous a donné, à nous les morts par les péchés, un ovaire saint, qui est le repentir, qui donne naissance à des enfants nouveaux au lieu d'anciens, purs au lieu d'impurs et lumineux au lieu d'obscurs. Qui n'admirerait pas Ta pitié, notre Dieu, et qui ne confesserait pas à Ta grâce… Toi qui es né pour nous donner naissance du ventre du repentir, à Ta ressemblance.

Louanges à Toi, Père de tous. Toi qui nous a donné une nouvelle mère, par la nouvelle naissance. Même si nous nous sommes gâtés en toute pourriture, le repentir nous rend brillants, purifie, nettoie, et protège sous ses ailes, comme une nourrice, ceux qui sont nés de lui, jusqu'à ce qu'ils arrivent à Toi, aimés et bien-aimés. »

La Grandeur Du Repentir :

La grandeur du repentir se trouve dans son travail et son effet dans la vie du repenti. (Ce qui a été clairement mentionné dans le sens du repentir et le concept de renouvellement). Une preuve suffisante de sa grandeur est que le Seigneur l'a mis comme une condition essentielle pour le salut du pécheur. « Non, je vous le dis, mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. » (Luc 13 :3).

Le repentir, dans les temps anciens, dès la chute d'Adam dans le péché, était le sujet que prêchaient les prophètes et le sujet de leur appel. Le premier qui a prêché le repentir était Noé, suivit par plusieurs prophètes comme Esaïe le prophète (Esaïe 1), Ezéchiel (Ezéchiel 18), Jérémie (Jérémie 31), Jonas (Jonas 3) et Joël (Joël 2). Comme de paroles sont venues sur la langue des prophètes, appelant au repentir, que nous ne pouvons les mentionner toutes dans ce livre !

Jean Baptiste, l'ange qui est venu préparer le chemin devant le Seigneur, était la voix criant dans le désert disant : « Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers… Convertissez-vous : le Règne des cieux s'est approché… Produisez donc du fruit qui témoigne de votre conversion… Moi, je vous baptise dans l'eau en vue de la conversion. » (Matthieu 3 :1-12).

Dans le Nouveau Testament, nous trouvons que le repentir est l'offrande du christianisme pour mériter le sang qui a coulé sur la croix pour l'humanité en chute, déchirée par le péché. Le Seigneur Jésus a clarifié l'essence de sa mission et le but de sa venue sur terre quand Il a dit : « Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. » (Marc 2 :17). Le repentir était le sujet qu'Il prêchait : « A partir de ce moment, Jésus commença à proclamer : Convertissez-vous : le Règne des cieux s'est approché. » (Matthieu 4 :17). « Le temps est accompli, et le Règne de Dieu s'est approché : convertissez-vous et croyez à l'Evangile. » (Marc 1 :15). Et, quand le Seigneur a envoyé ses disciples pour prêcher, « Ils partirent et ils proclamèrent qu'il fallait se convertir. » (Marc 6 :12). Avant son Ascension, Il ordonna qu' « on prêchera en son nom la conversion et le pardon des péchés à toutes les nations, à commencer par Jérusalem. » (Luc 24 :47).

Le Vieillard Spirituel parle de la grandeur du repentir, disant :

+ Le repentir est la mère de la vie. Heureux est celui qui est né d'elle. Il ne mourra jamais. Comme Christ appelle les siens au repentir, Satan s'applique à les éloigner et les empêcher d'écouter cet appel.

+ Le repentir est l'antidote des peines du péché tuant, et il est une grande souffrance pour Satan, son enemi. Le repentir sauve ceux que Satan a emprisonnés par sa méchanceté, et perd, en un seul moment, toute la fatigue de Satan avec eux pendant plusieurs années…

+ Le repentir rend les adultères chastes. Il entre dans les chambres des femmes adultères, et attire les hommes adultères , et il leur redonne naissance, à tous, d'entre ses bras, comme des enfants chastes, pour Christ.

+ Le repentir est debout à la porte de l'Epoux du ciel. Tous ceux qui passent par lui voient le visage de l'Epoux, et reçoivent la couronne du mariage. Tous ceux qui se réjouissent de lui et l'accèptent sont installés par lui dans la maison où est le mariage.

+ Le repentir est la mère de la lumière. Celui qui nait d'elle possède , par elle, des ailes de feu, et vole là-haut avec les spirituels.

+ Le repentir est l'antidote de la vie, qui vient de la main de Dieu. Celui qui a bu de la coupe de l'Assassin, s'il se présente et boit de la coupe du repentir, il ne mourra pas, car le repentir visite les morts et les réssuscite.

+ Le repentir est une mer où tous les impurs se lavent. Il est du feu qui brûle les mauvaises herbes, et la vie qui fait croître les herbes saintes. Il est la trésorerie des enfants de notre Sauveur. Dans le repentir, par la grâce, tous les trésors de leurs actions sont gardés.

 

Comment Repentir :

Cher lecteur, après cette simple introduction à propos de la grandeur du repentir, son efficacité et son caractère essentiel pour le salut de ton âme, nous nous attendons à ce que tu présenteras, avec amour et envie, cette question : « Comment repentir ? »

+ Sois tranquille. La réponse de cette question est notre sujet dans tout ce que nous écrivons la. Nous aimerons que tu participes avec nous dans la prière que le Saint Esprit donne à ces mots la force, et qu'ils guident tous ceux qui les lisent vers le repentir.

+ Partant de cette pensée « que le repentir est une action divine », nous disons que Dieu n'a pas besoin de déterminer un temps précis pour offrir le don du repentir au repenti. Le repentir arrive au moment où le repenti s'élève, par sa propre volonté, au niveau de la volonté de Dieu. « La volonté de Dieu, c'est votre sanctification. » (I Thessaloniciens 4 :3). Comme l'Homme est faible et est exposé, à chaque moment, à faire des fautes, il a continuellement besoin du repentir. Donc, celui qui cherche le salut doit vivre dans le repentir. « Avec crainte et tremblement, mettez en oeuvre votre salut. » (Philippiens 2 :12).

+ Si le repentir est un miracle divin, qui n'a pas besoin d'un temps précis où Dieu l'accomplira, aussi, le repenti a besoin d'un temps, long ou court, dépendant de son application à chercher le repentir… Un temps où il luttera, avec Dieu, pour que sa volonté, comme être humain, soit soumise à la volonté du Saint Esprit qui habite en lui et qui travaille au fond de lui pour atteindre le repentir… En ce qui suis, nous te parlerons, notre lecteur, des étapes par lesquelles celui qui cherche le repentir doit absolument passer.

 

I. Une Séance Tranquille Avec Soi-Même :

L'épouse du Cantique dit :

« A son ombre, selon mon désir, je m'assieds ; et son fruit est doux à mon palais. » (Cantique des Cantiques 2 :3).

Assieds-toi, mon frère, dans l'ombre de l'Epoux. Fais attention de ne jamais t'asseoir sans Lui… Donne au Saint Esprit de Dieu la chance de travailler au fond de toi, car si l'Esprit ne te guide pas au repentir, tu ne te repentiras pas. Ce qui nous console est que le Seigneur Jésus, avant de s'élever de nous par le corps, a dit : « Moi, je prierai le Père : il vous donnera un autre Paraclet qui restera avec vous pour toujours. C'est lui l'Esprit de vérité, celui que le monde est incapable d'accueillir parce qu'il ne le voit pas et qu'il ne le connaît pas. Vous, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous et il est en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins. » (Jean 14 :16-18).

Comment m'asseoir dans l'ombre de l'Epoux, et donner la chance à l'Esprit de travailler au fond de moi ?

En vérité, mon fils, c'est une séance autant difficile et dure que consolante et émerveillante… Ce sont des moments où les sentiments de tristesse et les larmes de regret du péché, se mêlent aux sentimens de joie à cause du salut et aux larmes qui résultent de cette joie.

Ne trouve pas difficile, mon cher, d'entrer dans ces moments bénis… L'Esprit est celui qui t'appelle à ces moments, et c'est Lui qui fait avec toi la conversation qui t'aide à faire la décision, alors, tu accèptes avec joie le miracle divin.

Mon cher, le Saint Esprit examine tes profondeurs, et sait comment agir avec toi de la façon qui t'est convenable… Seulement, tu dois regarder, voir et obéir. En ce qui suit, nous mentionnerons les lignes principales, inspirées par la Bible et la pensée des pères de l'église, lesquelles, si tu les suis quand tu t'assieds avec toi-même, tu sentiras définitivement le travail du Saint Esprit, et comment Il te guide au repentir et à la rencontre avec l'Epoux du Ciel.

 

II. La Foi En L'Appel :

Accèpte - dans la foi dans le travail de Dieu et la confiance dans les résultats émerveillants de s'asseoir avec soi-même - l'appel du Saint Esprit : « L'Esprit et l'épouse disent : Viens ! Que celui qui entend dise : Viens ! Que celui qui a soif vienne ; Que celui qui le veut reçoive de l'eau vive, gratuitement. » (Apocalypse 22 :17)

+ Le Saint Esprit t'appelle en plusieurs instants, de façons proclamées dans l'église sur la langue de ses serviteurs. Ou bien, Il te fait écouter plus d'une fois les paroles de l'inspiration divine et les paroles encourageantes des pères. Parfois, Il t'appelle de façons cachées dans les circonstances qui t'entourent, soi celles qui sont dures ou celles qui sont réconfortantes. Chaque circonstance par laquelle tu passes porte un appel spécial pour toi.

+ Une belle parole a été dite par Saint Antoine à propos du fait que le Saint Esprit est le premier à nous appeler au repentir : « Avant tout, le Saint Esprit les appelle, et leur rend tout facile, pour que l'action d'entrer dans le repentir leur devienne bonne. Il leur montre les chemins du repentir, d'une façon réelle, pour qu'ils repentissent dans leurs âmes avec force, et soumettent le corps et l'esprit pour qu'ils soient purifiés tous les deux, et deviennent les héritiers de la vie éternelle. »

 

III. Ferme Ta Porte :

Entre dans ta chambre (aux profondeurs de ton âme), et ferme ta porte (tes sens), tel que rien ne t'occupe ou interrompe ta pensée. Les moyens les plus importants qui t'aident à entrer dans tes profondeurs sont :

1) Choisis un lieu où se trouve le calme, et où les possessions et les changements sont peu… Le désert, dans les monastères, et les lieux qui en ont le même caractère, sont probablement les lieux les plus convenables.

2) Ecoute un hymne, ou un chant religieux qui a une certaine force à t'émouvoir, ou que le Saint Esprit utilise pour découvrir l'amour du Christ, et la richesse de Sa gloire, et enflamme ton coeur avec le désir pour Lui.

3) Lis des passages spéciaux et courts de la Bible, dont tu sens l'effet, ou bien, la vie d'un saint où il nous a donné un exemple que nous pouvons suivre dans le repentir.

4) Répète la prière de Jésus : « Mon Seigneur Jésus Christ, ait pitié du pécheur que je suis. »

 

IV. Avec L'Esprit De Dieu :

Plus les obstacles qui te séparent de tes profondeurs s'annulent, et tes profondeurs se découvrent à la vue de ton coeur, cesse d'écouter ou de lire ou de faire nulle chose, et regarde avec les yeux de ton coeur l'Esprit de Dieu, et écoute ses conseils… Ceux-ci sont les moments bénis et sacrés où tu rencontre l'Esprit de Dieu, et Il travaille au fond de toi pour le repentir et la joie de rencontrer l'Epoux, qui t'a aimé et s'est sacrifié pour toi… Là, je le trouve nécessaire de te mentionner, mon cher, en ce qui suit, le travail du Saint Esprit pour ton repentir…

1) Il découvre les places où la faiblesse se cache, et la demeure du péché au fond de toi, utilisant en cela la parole de Dieu qui est : « Vivante, en effet, … énergique et plus tranchante qu'aucun glaive à double tranchant. Elle pénètre jusqu'à diviser âme et esprit, articulations et moelles. Elle passe au crible les mouvements et les pensées du coeur. » (Hébreux 4 :12)

2) Il te reproche le péché. « Et lui, par sa venue, il confondra le monde en matière de péché, de justice et de jugement » (Jean 16 :8).

3) Il fait bouger en toi les sentiments de la nature nouvelle. Autrement dit, Il pousse les forces spirituelles de l'Homme nouveau, pour qu'elles opposent et résistent le péché, alors qu'Il te soutient par les promesses honnêtes du Seingeur pour celui qui se repentit.

4) Il présente à ta pensée les commandements du Seigneur, par lesquels tu atteints la perfection. « Le Paraclet, L'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et vous fera ressouvenir de tout ce que je vous ai dit. » (Jean 14 :26).

5) Il te rappelle de tous les dons spirituels qui t'ont été donnés en Christ Jésus, pour te préparer à l'héritage éternel avec Jésus Christ. Le Saint Esprit a collectivement mentionné ces dons spirituels dans l'épitre aux Ephésiens (Eph. 1 :3-14).

6) Il répète à tes oreilles les paroles réconfortantes et très encourageantes du Seigneur Jésus, desquelles nous mentionnons, par exemple :

« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous donnerai le repos. » (Matthieu 11 :28)

« Celui qui vient à moi, je ne le rejetterai pas. » (Jean 6 :37)

7) Il te rappelle la justice de Dieu, [car celui qui méprise la richesse de la bonté de Dieu, de sa patience et de sa générosité, sans reconnaître que cette bonté te pousse à la conversion , il amasse contre lui-même un trésor de colère pour le jour de la colère où se révèlera le juste jugement de Dieu, « qui rendra à chacun selon ses oeuvres. »] (Romains 2 :4,5,6).

 

V. Avec Lui A Gethsémani :

Il te conduit au jardin de Gethsémani, où tu vois le Seigneur Jésus, portant en son corps toute l'humanité, luttant dans une prière forte et chaleureuse jusqu'à ce que sa sueur coule en gouttes de sang, pour soumettre l'humanité, en Lui, pour qu'elle obéisse à son Père, et pour qu'elle accèpte, en Lui, la mort, pour avoir la vie par Lui.

« Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Pourtant, non pas comme je veux, mais comme tu veux ! » (Matthieu 26 :39).

 

VI. Avec Lui A Golgotha :

Il te fait monter à Golgotha, où tu vois l'amour incarné en la personne du Seigneur Jésus, suspendu sur la croix, acceptant toute la colère de Dieu annoncée contre tous les péchés des gens et leurs offenses. Il boit alors la coupe de la mort, seul, pour te donner la vie. Il est plus fort que la mort. Et, tu verras, mon cher, la victoire du Seigneur, par la croix, contre Satan et toutes les forces du mal… Que tu écoutes certains de ses mots qu'Il a dits sur la croix, pour proclamer sa victoire à tout le monde…

1) « Après quoi, sachant que dès lors tout était achevé, pour que l'Ecriture soit accomplie jusqu'au bout, Jésus dit : 'J'ai soif.' « (Jean 19 :28). As-tu pensé, mon cher, de quoi Jésus eut soif ! Il eut soif de ton salut.

2) « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font. » (Luc 23 :34)… Ainsi, il annonça son droit, par le sang, de pardonner les péchés.

3) « Père, entre tes mains, je remets mon esprit. » (Luc 23 :46)…

Le Seingeur annonça, dans cette phrase, qu'Il a annulé le pouvoir de Satan sur les esprits de ses enfants. Il ouvrit devant eux la porte du paradis. Et le malfaiteur de droite fut le premier dont l'esprit entra au paradis, quand le Seigneur lui dit : « En vérité, je te le dis, aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis. » (Luc 23 :43)

 

VII. Ta Route Au Sanctuaire :

La chose la plus puissante qui se passa sur la croix et qui nous assure de la victoire du Seigneur sur le péché et la mort, est que « le voile du Sanctuaire se déchira en deux du haut en bas. » (Matthieu 27 :51). C'est-à-dire que l'enmité fut annulée et la route s'ouvrit devant les fidèles, en Christ Jésus, vers le Sanctuaire éternel. « Mais par son propre sang, qu'il est entré une fois pour toutes dans le Sanctuaire et qu'il a obtenu une libération définitive. » (Hébreux 9 :12). « Nous avons ainsi, frères, pleine assurance d'accéder au sanctuaire par le sang de Jésus. Nous avons là une voie nouvelle et vivante, qu'il a inaugurée à travers la voile, c'est-à-dire par son humanité. » (Hébreux 10 :19,20)

 

VIII. Avec Lui En Ce Qui Est Célèste :

Le Saint Esprit ouvrira les yeux de ton coeur pour que tu vois le Seigneur Jésus réssuscité d'entre les morts, ayant brisé l'aiguillon de la mort et triomphé contre elle, ensuite montant au ciel pour te faire asseoir avec lui, à la droite du Père… Mon Cher, le centre de ta vie est devenu dans la main droite du Père. Est-il alors possible que tu diriges ta vie de nouveau vers la terre, et que tu accèptes le péché et alors te sépares du Seigneur ?

Tu sentiras que le Seigneur t'a sanctifié, et t'a rendu un temple où son Esprit Saint habite… Est-il donc convenable que tu accèptes le péché et que tu profanes ce temple qui est maintenant au Seigneur ? Je suis tout sûr, mon cher, que celui qui vit dans ces dons spirituels n'accèpteras aucune rechute spirituelle qui lui causera la chute dans le péché et son l'esclavage au péché.

 

IX. Les Fruits :

Ne vois-tu pas, mon cher, que ce que nous venons de dire à propos du travail du Saint Esprit en toi pour le repentir est une lutte certaine, où tu entreras chaque fois que tu t'assieds avec toi-même ? Cette lutte peut devenir dure et atteindre son sommet en toi, dépendant de la quantité de peines et de désirs impurs qui se trouvent au fond de toi… Mais ce qui te réconforte à propos du travail du Saint Esprit en toi est ce qui suis :

1) Ne perds pas la paix et la consolation de l'Esprit de Dieu, qui échangera l'amertume de cette lutte avec la douceur du salut et la liberté de la gloire des enfants de Dieu.

2) Tu seras triste peut-être, et tes larmes couleront de regret pour tes péchés. Mais, tu sentira que tout cela est par la volonté de Dieu, car la tristesse selon Dieu produit un repentir qui conduit au salut et ne laisse pas place au regret… (2 Corinthiens 7 :10).

3) Ton coeur se remplira d'espoir dans le Seigneur, et tu auras confiance en son pouvoir énorme par lequel tu te lèveras pour vivre les gloires qui conviennent aux enfants de Dieu.

4) A la fin de la lutte, si ton coeur et ta pensée s'inclinent au travail du Saint Esprit pendant la période de lutte, et si ta conscience devient impatiente pour ce travail, tu trouveras nécessaire de prendre un parti fort contre le péché. Ou bien, tu répèteras la même parole que le fils prodigue dit, après être revenu à lui-même : « Combien d'ouvriers de mon père ont du pain de reste, tandis que moi, ici, je meurs de faim ! » (Luc 15 :17).

 

X. Faire Une Décision :

A cette occasion bénie, où tu t'assieds avec toi-même, où tu entres dans tes profondeurs pour rencontrer l'Esprit de Dieu et écouter ses conseils, ensuite tu luttes contre toi-même en une prière forte et chaleureuse, jusqu'à ce que tu te soumettes, avec ton coeur et ta pensée, à la volonté du Seigneur qui s'annonce en toi, c'est-à-dire en ta sanctification « La volonté de Dieu c'est votre sanctification. » (I Thessaloniciens 4 :3)… tu toucheras, clairement, ce qui suit :

1) Les yeux de ton coeur s'ouvriront pour que tu regardes et vois les gloires du Seigneur Jésus, comme son Esprit Saint te les annonce : « Lorsque viendra le Paraclet que je vous enverrai d'auprès du Père, l'Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra lui-même témoignage de moi. » (Jean 15 :26).

2) Tu te souviendras, avec tous tes sens et ton existance, de l'amour extème du Seigneur Jésus qui est annoncé sur la croix… L'Esprit de Dieu t'accordera de vivre cet amour avec ton coeur et ton existance, comme Jean le Bien-Aimé a indiqué dans ses épitres.

3) Le monde deviendra très petit dans tes yeux, les forces du péché s'affaibliront, et même perdront leur pouvoir sur toi devant la force de Celui qui est réssuscité d'entre les morts. En ce moment, tu répéteras ce qu'Osée le prophète dit : « Mort, ou sont tes calamités ? Séjour des morts, ou est ton fléau ? » (Osée 13 :14), et la parole de Paul l'apôtre : « Il s'agit de le connaître, Lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion à ses souffrances, de devenir semblable à lui dans sa mort. » (Philippiens 3 :10).

4) Tu ne trouveras aucune ressemblance entre ta condition dans le péché et ce que tu peux atteindre par le repentir. Il suffit ce que le fils prodigue dit : « Combien d'ouvriers de mon père ont du pain de reste, tandis que moi, ici, je meurs de faim. » (Luc 15 :17).

5) Tu toucheras à la vérité que toutes les bénédictions du salut que le Seigneur a accompli sur la croix, sont économisées pour toi pour le moment où tu prendras la décision. Te rappelles-tu de ce que le malfaiteur a dit sur la croix : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras comme roi. » Et le Seigneur Jésus lui répondit tout de suite : « En vérité, je te le dis, aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis. » (Luc 23 :42).

6) Le Saint Esprit travaillera en tout ce que nous avons dit et appuyera, avec une force spéciale à Lui, l'Homme intérieur, et te facilitera l'action de faire la décision de se lever et de retourner aux bras de l'amour paternel. « qu'il daigne, selon la richesse de sa gloire, vous aimer de puissance, par son Esprit, pour que se fortifie en vous l'homme intérieur. » (Ephésiens 3 :16). « Selon le dessein de Dieu le Père, par la sanctification de l'Esprit, pour obéir à Jésus Christ et avoir part à l'aspersion de son sang. Que la grâce et la paix vous viennent en abondance ! » (I Pierre 1 :2).

7) Le miracle aura lieu et ton âme sera purifiée de l'impureté du péché, pour que tu vives dans l'obéissance à la vérité et que ton coeur soit rempli de l'amour fraternel, sans hyporcisie. « Vous avez purifié vos âmes, en obéissance à la vérité, pour pratiquer l'amour fraternel sans hypocrisie. » (I Pierre 1 :22).

Les Signes du Repentir :

1) Le repenti sent sa faiblesse et le fait qu'il est exposé continuellement à faire des fautes. Saint Jean le Bien-Aimé dit à propos de ceci : « Si nous disons 'Nous n'avons pas de péché' nous nous égarons nous-mêmes et la vérité n'est pas en nous. » (I Jean 1 :8). L'un des vieillards a aussi dit : « Si tu te présentes pour prendre l'Eucharist, ne pense pas que tu le mérites. Mais, considère-toi un pécheur et garde cette pensée en toi que si le pécheur se présente au Sauveur avec de la foi, et d'après la force de sa foi, il méritera de recevoir le pardon de ses péchés. Alors, présente-toi avec foi. Crois, au fond de toi que tu es malade et pas méritant, et même comme un blessé qui a besoin de guérir. Aie de la foi que tu te sanctifies en prenant l'Eucharist, si tu es repenti. Car tous ceux qui s'y présentent avec foi guérissent. »

2) Le repenti sent la force de la grâce divine qui le soutient et le fortifie à affronter le péché. Ou bien, il sent le pouvoir qui lui a été donné en Christ, pour piétiner les serpents, les scorpions et tous les pouvoirs de l'Ennemi. Alors, il dit avec le Chanteur d'Hymnes : « Même si je marche dans un ravin d'ombre et de mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi » (Psaume 23 :4), et avec Michée le prophète : « Ne ris pas de moi, ô mon ennemie. Si je suis tombée, je me relève, si je demeure dans les ténèbres, le Seigneur est ma lumière. » (Michée 7 :8). Paul l'apôtre montre aussi que même si le péché prolifère en affrontant le repenti, la grâce du Seigneur augmentera encore plus pour soutenir le repenti à se débarasser du péché. « Là où le péché a proliféré, la grâce a surabondé. » (Romains 5 :20)

3) Le repenti se sent sûr que le péché est étranger pour lui, et que Satan a invadé sa vie avec le péché, par ressentiment et envie, pour le séparer du Seingeur et le conduire à la mort. Ceci correspond à ce qui se trouve dans la prière de réconciliation dans la Messe Basilienne. « O Dieu, grand et éternel, qui a créé l'homme sans corruption. Et la mort, qui est entrée au monde à cause de l'envie de Satan, vous l'avez détruite. »

4) Il sent de la hardiesse inaccoutumée en s'affrontant lui-même avec ses péchés et en les confessant à Dieu devant notre père le prêtre, cherchant le pardon et le soutient pour atteindre la réforme, et se rappelant ce que Saint Jean le Bien-Aimé a dit : « Si nous confessons nos péchés, fidèle et juste comme il est, il nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de toute iniquité. » (I Jean 1 :9)

5) Il se juge lui-même à propos de ses péchés et accèpte le jugement de l'église, pour être sauvé de la punition éternelle. Le père des moines de Mont Nitria (comme prononcé en arabe) a dit au Pape Saint Théophile : « Croyez-moi, mon père, qu'il n'y a de plus grand que cette action que l'Homme dirige tous les reproches vers lui-même, en toutes choses. » Ceci es ce qui est arrivé avec le collecteur d'impôts quand il est monté au temple pour prier. Il s'est même frappé la poitrine disant : « O Dieu, prends pitié du pécheur que je suis. » Alors, il est sorti justifié. (Luc 18 :10-14)

6) Le repenti possède la douceur du coeur, l'amour des autres et l'indulgence pour eux en leurs péchés. Il les lamente pour leurs faiblesses et leur trouve des excuses pour leurs fautes. Il les soutient aussi, chaque foi qu'il en a l'occasion, dans leur lutte pour se débarasser du péché, comme dans la déclaration de Paul l'apôtre : « Qui est faible que je ne sois faible ? Qui tombe, que cela ne me brûle ? » (2 Corinthiens 11 :29)

7) Le repentir donne l'occasion au repenti de goûter la pureté, par laquelle il pourra voir Dieu. Ceci le pousse à lutter continuellement pour atteindre la perfection de la pureté. Plus le coeur du repenti se purifie du péché, plus il s'approche du Seigneur et plus il voit le Seigneur clairement. Ceci lui donne de la modestie, de la pénitance et un coeur plein d'indulgence pour les autres. Ceci est ce qui est arrivé au prophète Esaïe. Il a vu le Seigneur dans sa gloire, alors il a crié disant : « Malheur à moi ! Je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j'habite au milieu d'un peuple aux lèvres impures » (Esaïe 6 :5). Vraiment « le Seigneur est près des coeurs brisés. » (Psaume 34 :19)

8) L'ouverture du coeur du repenti au Seigneur et l'illumination de sa pensée. Ceci a des signes clairs que nous citons en ce qui suit :

· Un appétit inhabitué pour les pratiques spirituelles et le sentiment de la profondeur de leur influence et leur effet sur le repenti.

· L'aspiration à l'éternité et la lutte, avec patience, pour l'atteindre.

· La croissance de l'amour et la possession de la sagesse qui rend le repenti capable de distinguer les sujets qui sont opposés.

· Les larmes de joie d'avoir le salut et de rencontrer le Seigneur.

Des Obstacles Que Tu Rencontreras, Peut-Etre, Quand Tu Penseras Au Repentir :

Le repentir est un élément essentiel et très nécessaire pour le salut de l'Homme. Toutes les pratiques spirituelles deviendraient sans sens et seraient en vain si le repentir ne s'y trouve pas. Par exemple, quelle est la valeur de la confession et quel bénéfice porte-t-elle au confesseur sans repentir ?… Et, est-il possible pour celui qui ne vit pas dans le repentir de se présenter pour communier des Mystères Sacrés ?… Ne serait-il pas criminel en prenant le Corps du Seigneur et son Sang ! ! Le repentir est un des motifs les plus encourageants aux pratiques spirituelles. De même, toutes les autres pratiques spirituelles fortifient le repentir et le le font croître.

Le repentir, ainsi, présente un danger énorme à Satan et son royaume. Ou bien, d'après l'expression du Vieillard Spirituel, « il est un grand supplice pour Satan, son opposé. » Pour cette raison, il n'y a rien que Satan puisse combattre comme le repentir. Combien d'obstacles nous rencontrons chaque fois que nous nous décidons à nous repentir ! Par exemple, nous citons en ce qui suit quelques-uns de ces obstacles :

1) La répétition de la chute dans le péché, surtout les péchés qui prennent la forme d'une habitude, et qui laissent une trace perceptible dans le système nerveux de l'Homme qui agit comme une alerte de l'existance ce cette répétition de la chute dans ces péchés.

+ Ceci est la raison la plus importante que Satan utilise pour pousser le repenti au désespoir de pouvoir se repentir. Mon cher, je veux te soulager. La répétition de ta chute dans les péchés auquels tu t'es habitué peut ne pas vouloir dire que tu ne t'es pas repenti, ou que ton repentir n'a pas été accepté… La raison de la répétition de la chute peut être organique ou psychologique, ou bien sociale, c'est-à-dire à cause de l'influence du milieu où tu vis, ou des gens auquels tu es lié par une relation de parenté ou d'amitié… Ce sujet a besoin de sagesse spéciale et de distinction par ton père de confession, pour qu'il te donne de l'espoir et de la confiance dans la grâce du Seigneur et qu'il te prenne la main, sur le chemin du repentir, jusqu'à ce qu'il guérisse ces causes organiques, psychologiques, ou sociales.

 

2) La perte de ce sentiment qu'on a besion de repentir. Ceci est à cause des raisons suivantes :

· Peut-être la personne qui veut se repentir a été élevée dans un milieu de morales et un bon environnement qui lui ont appris de bonnes morales, dont elle se sent satisfaites et ne sent pas un besoin de rien d'autre. Une telle personne doit devenir convaincue que le repentir n'est pas seulement une action passive, c'est-à-dire simplement de renoncer au péché. Mais, il est plutôt une action active, car il est considéré le moyen efficace par lequel le pécheur retourne aux bras de l'amour divin, pour vivre en communion avec Dieu et goûter la bonté de la vie avec Lui. Sans doute, ceci est un don divin qui dépasse le niveau des morales dont les humains sont capables et qu'ils possèdent à travers la pratique, l'éducation ou l'exercise, …etc.

· Le fidèle aussi, peut-être, regarde le monde, où la vie dans le péché est presque générale. Quand il se compare au monde, il justifie ses fautes et se craie beaucoup d'excuses qui lui font perdre le sentiment d'avoir besion de repentir… Mon cher, au lieu de regarder les gens du monde dans leurs péchés, regarde-toi toi-même comme un enfant de Dieu et regarde les dons spirituels que tu as reçus du Seigneur en Christ Jésus, pour que tu vives dans la sainteté… Accepterais-tu, mon cher, de te dégrader du niveau des enfants au niveau des servants ?

 

3) L'offense à cause des autres, surtout ceux qui font le service dans l'église. Ceci est quand tu ne vois pas en eux les fruits qui conviennent à la vie du repentir, tandis qu'ils sont diligents à faire toutes les pratiques spirituelles… Mon cher, réfléchis bien. Peut-être tu trouveras dans ta propre vie les mêmes péchés qui t'offensent dans les autres. Ou bien, peut-être ton jugement des autres provient de la réalité des péchés que tu vis, c'est-à-dire que tu laisses tomber tes propres péchés sur eux… Tu as donc plus besoin du repentir. Il vaut mieux que tu regardes comment sera la fin de leur vie. Et, surtout, regarde le Chef de la foi et Celui qui la complète, le Seigneur Jésus.

 

4) La négligence de la loi spirituelle entraîne l'Homme à une condition où il trouve le repentir très lourd… Sache, mon cher, que la prière est une rencontre avec le Seigneur qui t'amènera surement au repentir. Aussi, le Saint Esprit utilise la parole de Dieu quand tu la lis avec diligence, avec soumission et obéissance, pour te découvrir tes propres faiblesses et te conduire au repentir.

 

5) Beaucoup d'activités, même charitables, de façon que la personne devient privée d'occasions de retourner à elle-même… Fais attention, mon cher, à ce que tu fasses entrer le Seigneur dans toutes tes activités et que le Seigneur soit ton occupation principale. Alors, tu ne perdras pas ta capacité d'être prêt à repentir.

 

6) L'Homme peut être atteint de déception et de désespoir de pouvoir se repentir à cause de la propagation du péché dans le monde et la tyranie de Satan sur plusieurs… Pense, mon cher, que le Seigneur Jésus a piétiné la mort par sa mort. Il a vaincu Satan par la croix et a triomphé pour toi… Pourquoi ne pas être sûr de la victoire par le Seigneur Jésus ?

 

Quelques sont les obstacles que tu rencontres, mon cher, n'aie pas peur, mais sois sûr que Celui qui s'est sacrifié pour ton salut ne te quittera jamais, ni te négligera.

« Mon Chéri avance la main par le trou ; et mon ventre s'en émeut. »

Un Exemple Pratique du Repentir :

Un passage du Cantique des Cantiques (Chapitre 5)

 

1 Je viens à mon jardin, ma soeur, ô fiancée ; je récolte ma myrrhe avec mon baume ; je mange mon rayon avec mon miel ; je bois mon vin avec mon lait !

« Mangez, compagnons ; buvez, enivrez-vous, chéris ! »

2 Je dormais mais je m'éveille : j'entends mon chéri qui frappe !

« Ouvre-moi, ma soeur, mon compagne, ma colombe, ma parfaite ; car ma tête est pleine de rosée ; mes boucles, des gouttes de la nuit. »

3 « J'ai enlevé ma chemise : comment ! je la revêtirais ?

J'ai lavé mes pieds : comment ! je les salirais ? »

4 Mon chéri avance la main par le trou ; et mon ventre s'en émeut.

5 Moi, je me lève pour ouvrir à mon chéri. Et mes mains distillent de la myrrhe, et mes doigts de la myrrhe fluide, sur les paumelles du verrou.

6 Moi, j'ouvre à mon chéri ! Mais mon chéri s'est détourné, il a passé. Hors de moi je sors à sa suite : je le cherche mais ne le rencontre pas ; je l'appelle mais il ne me répond pas.

7 Ils me rencontrent, les gardes qui font le tour de la ville ; ils me frappent, ils me blessent ; ils enlèvent de dessus moi ma houppelande, les gardes des remparts.

8 Je vous en conjure, filles de Jérusalem : Si vous rencontrez mon chéri, que lui expliquerez-vous ? Que je suis malade d'amour !

9 Celui que tu chéris, qu'a-t-il de plus qu'un autre, ô la plus belle des femmes ? Celui que tu chéris, qu'a-t-il de plus qu'un autre, pour qu'ainsi tu nous conjures ?

10 Mon chéri est clair et rose, il est insigne plus que dix mille.

11 Sa tête est un lingot d'or fin. Ses boucles sont des panicules, noires comme un corbeau.

12 Ses yeux sont comme des colombes sur des bassins à eau, se lavant dans du lait, se posant sur des vasques.

13 Ses joues sont comme un parterre embaumé produisant des aromates. Ses lèvres sont des lis distillant de la myrrhe fluide.

14 Ses mains sont des bracelets d'or remplis de topazes. Son ventre est une plaque d'ivoire couverte de saphirs.

15 Ses jambes sont des piliers d'albatre fondés sur des socles d'or fin. Son visage est comme le Liban : c'est l'élite, comme les cèdres.

16 Son palais est la douceur même ; et tout son être est l'objet même du désir. Tel est mon chéri, tel est mon compagnon, filles de Jérusalem !

 

Ce passage est considéré un enrégistrement magnifique et puissant, par le Saint Esprit, clarifiant le travail du Seigneur à guider l'âme humaine dans toutes les phases par lesquelles elle passe, jusqu'à ce qu'elle accomplisse le repentir et rencontre le Seigneur, se réjouissant alors de sa gloire et se sanctifiant par sa sainteté. En ce qui suit, nous te présenterons, cher lecteur, le rapport entre ce que nous avons écrit concernant la façon d'arriver au repentir, et ce qui a été enrégistré là, à propos du repentir de l'épouse (l'âme humaine)…

L'épouse a fait l'expérience de la paresse et de la lassitude, ce qui l'a conduite au sommeil… Chacun de nous peut passer par cette expérience. Mais, quelles sont les raisons qui ont poussé l'épouse à cette paresse, bien qu'elle ait reçu plusieurs grâces et dons et ait possédé plusieurs des fruits réjouissants de l'Esprit ?…

Peut-être que ceci est parce que l'épouse s'est occupée des fruits réjouissants plus que du Seigneur Jésus, qui les lui a donnés…

Ou bien, peut-être l'épouse a senti le réveil de son coeur, quelque chose comme le pharisaïsme…

Ou peut-être qu'elle a donné l'occasion à son corps de se reposer, et n'a pas combattu pour être en sécurité contre le mal des dangers qui la guettent, sous prétexte qu'elle est capable de se lever quand elle voudra…

Nous présenterons, en ce qui suit, comment le Seigneur l'a conduite au repentir :

1. L'épouse confesse que l'Epoux n'a pas cessé de l'appeler. « J'entends mon chéri qui frappe ! » Il ne cesse pas de frapper, de plusieurs façons. Il suffit qu'Il a continué à frapper toute la nuit, au point que ses boucles se sont remplies de rosée, appelant l'épouse par des mots consolant et très encourageants : « ma soeur, ma compagne, ma colombe, ma parfaite » (Cantique 5 :2)

2. L'épouse lui a répondu par des prétextes qui sont regrettables à mentionner, bien que souvent nous créions ces prétextes et nous nous privons de rencontrer l'Epoux… J'ai lavé mes pieds, comment ! Je les salirais ? J'ai enlevé ma chemise : comment ! Je la revêtirais ? Je me suis préparée pour dormir. Comment ! Je me lèverais ?… Quand nous nous abondonnons, de notre propre volonté, au sommeil qui nous prive de la rencontre avec l'Epoux, se lever devient alors difficile. (Cantique 5 :3)

3. Quand l'Epoux a trouvé que frapper, avec des appels encourageants, n'a pas eu de résultat avec l'épouse, Il a commencé à frapper d'un aspect pratique. Il a alors avancé sa main par le trou, avec les traces des clous sur elle. Il a voulu que l'épouse regarde sa main, avec les blessures de l'amour sur elle. Peut-être se rappèlerait-elle comment Il a été fixé sur la croix pour son salut. Il a voulu qu'elle regarde l'amour, incarné en Lui sur la croix.

4. L'Epoux a réussi de cette façon. Tout de suite, le coeur de l'épouse s'est ému pour Lui… Elle n'a pas supporté de Le voir blessé pour ses désobéissances, et broyé pour ses péchés. Elle s'est alors levée, ses mains distillant de la myrrhe, et ses doigts de la myrrhe fluide (signe de l'amertume du combat à travers lequel l'épouse s'est soumise à la volonté du Seigneur) sur les paumelles du verrou. C'est à dire qu'elle a accepté de porter la croix, au sens qu'elle a refusé les demandes de son corps et d'avoir de la sypmathie pour elle-même. (Cantique 5 :4,5)

5. Quand l'épouse a ouvert, l'Epoux a refusé d'entrer, car Il s'était détourné et a passé… L'Epoux, en toute sa sagesse extrème, a voulu faire entrer l'épouse à la croix, pour qu'elle fasse part, avec Lui, au jugement de ses péchés à elle. Ce qui est très nécessaire pour qu'elle soit ferme dans son repentir, et qu'elle voit l'Epoux plus clairement et vienne en contact avec Lui, avec de nouvelles qualités qu'elle n'a jamais touchées avant cela, car la croix enlèvera de son coeur tous les obstacles qui obscurcissent sa vue. (Cantique 5 :6)

6. La voix de l'Epoux, par la croix, est devenue une force magnifique que je n'ai pas pu supporter, car je suis devenue hors de moi et je suis sortie à sa suite… Vraiment, la croix est une source de plusieurs forces pour le repentir, comme est venu sur la langue de Zacharie le prophète « Et je répandrai sur la maison de David et sur l'habitant de Jérusalem un esprit de bonne volonté et de supplication. Alors ils regarderont vers moi, celui qu'ils ont transpercé. Ils célébreront le deuil pour lui, comme pour le fils unique. Ils le pleureront amèrement comme on pleure un premier-né. » (Zacharie 12 :10), (Cantique 5 :6)

7. L'Epoux a disparu et n'a pas écouté son appel, pour qu'elle sente l'amertume de son éloignement de Lui, et qu'elle ait la chance de mettre à l'épreuve l'autenticité de son amour. (Cantique 5 :6)

8. L'épouse n'a pas pu supporter l'attente et est sortie chercher l'Epoux dans les rues… Il parait qu'elle a perdu la tête, car comment n'a-t-elle pas vu le Bien-Aimé ? Les gardes qui font le tour de la ville l'ont rencontrée. Ils l'ont beaucoup frappée, l'ont blessée et ont enlevé de dessus d'elle sa houppelande, comme s'ils voulaient lui dire : pourquoi te couvres-tu faussement de cette houppelande, alors que tu marches toute seule tard, pendant la nuit. L'Epoux a permi que son épouse porte cette croix pour la débarasser de toute fausseté dans son amour. (Cantique 5 :7)

9. L'épouse a pu, en portant la croix pendant sa recherche de l'Epoux, de le rencontrer et d'accepter de Lui le mystère du miracle du repentir… Son coeur s'est ouvert et elle est venu en contact avec Lui à de nouveaux horizons de son amour qu'elle n'a jamais touchés avant cela… Ce qu'elle a avoué quand elle a rencontré les filles de Jérusalem. Elle les a conjuré d'expliquer au Bien-Aimé, si elles le rencontraient, qu'elle est malade d'amour, c'est à dire qu'elle est limitée, faible et ne possède pas la capacité ou la force de comprendre complètement Son amour illimité. (Cantique 5 :8)

10. Le travail secret de l'Epoux aux profondeurs de l'épouse s'est reflété sur ses traits. Alors son visage s'est couvert d'une beauté extème, ce qui a causé l'étonnement des filles de Jérusalem. Elles lui ont alors demandé : Qui est ton bien-aimé pour qui tu supportes tant de peines en le recherchant, tandis que nous te voyons d'une beauté unique, et rien ne te manque ? (Cantique 5 :9)

11. L'épouse a trouvé alors l'occasion qui se présente pour qu'elle parle de son Epoux comme elle l'a vu, et comme elle a fait l'experience de son amour dans cette experience, jusqu'à ce que le miracle du repentir s'est accompli dans sa vie. Alors, elle a dit :

+ Mon Bien-Aimé s'est incarné pour porter ma nature. Et, comme Il a accepté la mort pour moi, je me suis justifiée et sanctifiée en Lui. Ainsi, Il a annoncé son amour absolu au Père, sur la croix. (Cantique 5 :10)

+ Le Bien-Aimé est venu à moi, portant la pensée du Père Célèste. Comme il m'a emprisonnée par son amour, Il a soulevé ma pensée à la pensée de son Père Célèste. (Cantique 5 :11)

+ J'ai vu dans mon Bien-Aimé l'énergie et la jeunesse renouvelée, qui a renouvelé ma vie et m'a rendu mon premier amour. (Cantique 5 :11)

+ Les yeux du Bien-Aimé reflètent la simplicité de son coeur, et découvrent sa paix et sa confiance dans son pouvoir salvateur par le sang. (Cantique 5 :12)

+ Mon Bien-Aimé a accepté tout ce que j'ai mérité à cause de mes péchés, et l'a transmis, à cause de son amour, sur Lui-même, le parfum doux. (Cantique 5 :13)

+ Les mots du Bien-Aimé sont célèstes et résistent les souhaits terrestres et les désirs charnels. Il a le pouvoir de faire entrer tous ceux qui croient en Lui à l'éternité. (Cantique 5 :13)

+ Le Bien-Aimé est caractérisé par l'amour et la tendresse, ce qui l'a poussé à accepter la mort pour mon salut. (Cantique 5 :13)

+ Toutes ses belles qualités s'appuient, en leur effet, sur la force et la pureté du Bien-Aimé. Leur beauté vient de la beauté du Bien-Aimé, dans sa justice et sa gloire. (Cantique 5 :14)

+ Son aspect est beau par la justice, la sainteté et la force de la droiture, comme les cèdres du Liban. (Cantique 5: 15)

+ Lorsque l'épouse a fait finalement contact avec l'Epoux dans sa vie interne, par la croix, elle a résumé ses sentiments dans sa parole : Son palais est la douceur même ; et tout son être est l'objet même du désir. (Cantique 5 :16)

 

12. Dans cette analyse du repentir de l'épouse que nous venons de faire, comme ce repentir est dans le Cantique, nous trouvons que tout le travail pour le repentir de l'épouse est concentré dans l'Epoux Célèste. Naturellement, il n'est pas dissimulé du lecteur que l'Epoux travaille en nous pour le repentir, par son Esprit Saint qui habite en nous.

Deuxième Partie

 

La Confession

 

 

La confession est-elle autre chose que le repentir ?

 

Ou bien, est-elle la même chose ? Et pourquoi ?

 

Pourquoi confesser ? Le repentir n'est-il pas suffisant ?

 

La confession est-elle à Dieu ou au prêtre ?

 

Ou bien, la confession est-elle à Dieu en présence du prêtre ?

 

Le père de confession, qui est-il ? C'est-à-dire comment le choisirais-je ? Et, quel est le sens de la paternité spirituelle ?

 

Y a-t-il une relation entre la paternité du prêtre et celle de Dieu à nous ? La paternité du prêtre est-elle nécessaire ?

 

Plusieurs choses représentent des obstacles à la confession de plusieurs. Y a-t-il une solution ?

 

Mon cher, tu trouveras des réponses réconfortantes à toutes ces questions dans l'expérience des pères de l'église, qui ont enrégistré pendant leur vie des victoires magnifiques contre Satan et le monde. Ces victoires ont été écrites dans cette partie.

La Confession:

En parlant maintenant de la confession, nous ne voulons pas dire qu'elle est un sujet indépendent du repentir, ou qui le complète. Mais, nous voulons parler spécifiquement du côté annoncé du repentir…

Si le repentir s'accomplit dans la chambre du repenti, quand il ferme la porte sur lui-même, entre à ses profondeurs pour rencontrer l'Esprit de Dieu qui habite en lui, et se repentit, la confession, elle, est l'acte d'annoncer ce repentir, devant l'église.

Et si le repentir veut dire la réconciliation, basée sur un renouvellement de la pensée, alors le repenti vit en association avec Dieu pour se sanctifier, la confession, elle, donne au repenti l'acceptation de l'église pour lui, ce qui le rend qualifié pour jouir de tous les dons spirituels qui appartiennent aux enfants de Dieu, et qui sont réservés dans les mystères écclésiastiques.

Brièvement, nous pouvons dire que la confession est une affirmation publique du repentir, devant l'église.

Le repentir, à son côté dissimulé, n'est généralement pas contesté par deux Chrétiens, soi en ses résultats ou en sa nécessité pour le salut. Quant à la confession, parce qu'elle représente le côté annoncé du repentir, il se trouve plusieurs questions autour d'elle et les opinions diffèrent à son propos.

Il se trouve un groupe qui se retient de pratiquer la confession, se suffisant du côté dissimulé du repentir seulement. Ceci montre que, bien que ce groupe tient au côté dissimulé, il n'en profite pas comme il faut. Un autre groupe néglige la confession et n'y est pas diligent, à cause de l'embaras qu'il éprouve en la pratiquant. Ceci provient d'une compréhension fausse de la façon profitable dont il faut pratiquer la confession. Pour un autre groupe, la pratique de la confession se transforme en une routine sèche, qui lui fait perdre l'essence du repentir et la profondeur de la vie spirituelle. Surement, il se trouve un autre groupe qui pratique la confession diligement, par conviction et par expérience, étant confiant qu'elle est la raison principale de l'épanouissement de sa vie spirituelle. De tous ces groupes, excepté le dernier, nous sommes confrontés par ces deux questions : Pourquoi confesser ? Comment profiter de la confession ?

En ce qui suit, nous te présentons, cher lecteur, la réponse à ces deux questions, car elles sont le but essentiel de ce sujet dont nous t'écrivons.

Pourquoi Confesser ?

1. Le Seigneur a institué la confession dès la chute de l'Homme :

Quand Adam est tombé dans le péché, le Seigneur a vite travaillé pour son salut. La confession fut alors l'une des plus importantes règles que le Seigneur institua, comme règle principale pour le confort de l'Homme et pour le service de son salut. Ceci eut lieu quand le Seigneur, dans son amour et tendresse, chercha Adam et eut une conversation avec lui, avec l'intention de lui faire sentir son péché, pour qu'il le confesse et reçoive le pardon. Mais le coeur d'Adam s'endurcit et il dirigea la reproche de sa chute vers sa femme, et d'une façon indirecte vers Dieu Lui-même…

 

· La confession alors n'est pas un sujet moderne introduit par le Christianisme, mais elle est là dès la chute de l'Homme dans le péché. En vérité, le Seigneur l'institua et l'exigea en plusieurs façons pratiques, après la chute d'Adam.

 

Le Seigneur mit la Loi à travers Moïse, qui commande au peuple tout ce qu'ils doivent pratiquer, pour que se réalise pour eux la liaison avec le Seigneur. La chose la plus importante qui a été commandée par la Loi est d'élever des prêtres pour faire le service de ces pratiques. Le rôle du prêtre dans le service de la confession était de se tenir pour prier pour les péchés de son peuple, et pour demander le pardon pour eux. Le Seigneur dit à propos de ceci, par la langue de Moïse : « Quand un individu est coupable en l'un de ces cas, il doit confesser en quoi il a péché, puis amener, à titre de réparation, pour le Seigneur, à cause du péché qu'il a commis, [un] sacrifice pour le péché ; alors le prêtre fera sur lui le rite d'absolution de son péché. » (Lévitique 5 :5-10)

 

« Aaron impose les deux mains sur la tête du bouc vivant : il confesse sur lui toutes les fautes des fils d'Israël et toutes leurs révoltes, c'est à dire tous leurs péchés, et il les met sur la tête du bouc, puis il l'envoie au désert sous la conduite d'un homme tout prêt. » (Lévitique 16 :21). « Ceux d'entre vous qui subsisteront dépériront à cause de leur faute… mais également, c'est à cause des fautes de leurs pères, en plus des leurs, qu'ils dépériront. Mais ils confesseront leur faute… Je me souviendrai de mon alliance avec Jacob… etc. » (Lévitique 26 :39-45) « Dis aux fils d'Israël : Lorsqu'un homme ou une femme se rend infidèle au Seigneur en commettant l'un des péchés qui sont le fait de tout être humain, cette personne est coupable. Ils confesseront le péché qu'ils ont commis. » (Nombres 5 :6,7) Il y a tellement de textes bibliques qui affirment la pratique de la confession dans l'Ancient Testament, qu'il n'y a pas d'occasion de les mentionner ici. Peut-être, mon cher, te rappelles-tu avec moi, par exemple, comment Josué fils de Noun conduit, sous la direction du Seigneur, Akân fils de Karmi, quand il a commis la trahison, à confesser son péché. Il lui dit : « expose-moi ce que tu as fait. » (Josué 7 :19) Aussi peut-être te rappelles-tu comment le prophète Natan écouta la confession du roi David et lui dit : « Le Seigneur, de son côté, a passé sur ton péché. Tu ne mourras pas. » (2 Samuel 12 :13) La preuve la plus importante de la pratique de la confession autrefois est que Jean Bâptiste, le dernier des prophètes de l'Ancient Testament, aussi un prêtre, est venu préparer la voie devant le Seigneur Jésus par le repentir. La Bible mentionne en ce qui suit, à propos de lui, que Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain se rendaient auprès de lui, « ils se faisaient bâptiser par lui dans le Jourdain en confessant leurs péchés. » (Matthieu 3 :5)

 

A cause de l'importance de la confession, le Seigneur la commanda dans le Nouveau Testament. Ceci est quand il mit dans l'église, son représentant à travers nos pères les apôtres, l'autorité de remettre ou de retenir. Ceci est clair dans Ses mots à eux, quand Il souffla sur leurs visages après la résurrection, et dit : « Recevez l'Esprit Saint ; ceux à qui vous remettez les péchés, ils leurs seront remis. Ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. » (Jean 20 :22-23) Lisez aussi (Matthieu 16 :19), (Matthieu 18 : 17,18)

 

2. Elle convient à la nature humaine :

L'Homme est un corps et un esprit unis ensemble en une seule existance. Pour cette raison, le Seigneur présente à l'Homme les dons spirituels qui le préparent à l'héritage éternel, à travers des pratiques tangibles et réalisées par les sens humains. La confession est une de ces pratiques que les successeurs ont hérité de leurs prédécesseurs, soit oralement ou de façons pratiques que le Seigneur a mises, pour mettre des lois à ces pratiques.

 

A ce propos, monsieur Nazir Gayyed (Sa Saintété Pape Chénouda III) dit, expliquant comment la confession convient à la nature humaine…

 

Le pécheur va au père de confession et avoue ses péchés, puis le père de confession prie l'absolution pour lui. Le pécheur alors sort réconforté, tout à fait sûr qu'il a reçu le pardon, sentant que le fardeau lourd qui le fatiguait et le tourmentait a été enlevé finalement, et Christ notre Maître l'a porté à sa place. Ainsi, le coeur du pécheur se sent tranquille, et il reçoit de la confession une paix intérieure, dont il a très besoin.

 

Quant à celui qui ne confesse pas devant le prêtre, il entre peut-être en lutte avec ses pensées et ses doutes, et reste avec un coeur ébranlé, tantôt étant sûr du pardon de ses péchés, ayant confiance dans l'amour de Dieu et sa miséricorde, et tantôt son péché s'agrandit devant lui, alors il croit que son offense est plus grande que d'être pardonnée. Peut-être Satan entrerait en lutte avec lui de ce côté, pour le réduire au désespoir, ou, au moins, le doute le ferait souffrir.

 

Ne trouves-tu pas, mon cher frère, que c'est par la miséricorde de Dieu qu'Il nous a mis ce mystère sacré… Combien a-t-on besoin de ce mystère…

 

Il ajoute aussi, pour éclaircir l'effet de ce mystère à traiter l'âme humaine contre la suppression et le refoulement….

 

Les fautes que l'Homme commet, et qu'il supprime des gens, continuent à tourmenter ses pensées. Son coeur devient comprimé par ces fautes, et il sent un besoin d'une personne avec qui partager ses secrets cachés, pour que leur poids diminue de sur lui. De là est venu le besoin que l'âme a d'un ami. Mais, quoique l'ami soit fidèle, tu ne peux pas lui confier tes secrets, surtout ceux qui sont dangeruex ou terribles ou bas. Il est difficile de confier à un ami - quelqu'il soit - ce qui embarasse ou invite l'abaissement ou le dégoût. De même, tu ne peux guarantir que l'ami gardera tes secrets. Quant au prêtre, il est un ami honnête qui ne se dégoûte pas d'écouter tes péchés, car il a été habitué à écouter les péchés, et car il trouve le repentir et non pas la fièreté en les écoutant. Et, car il est un père, et il est tendre, et il gardera le secret plus que tout autre homme par vertu de son emploi, car il s'expose à être excommuniqué de l'église s'il avoue le secret.

 

A ce propos, Job le vertueux dit : « Car je suis plein de mots et le souffle de mon ventre me presse. En mon ventre, c'est comme un vin qui ne trouve pas d'issue, comme des outres neuves qui vont éclater ! Que je parle donc pour respirer à l'aise. J'ouvrirai les lèvres et je répliquerai. » (Job 32 :18-20) Et le Sage dit : « Qui cache ses fautes ne réussira pas, qui les avoue et y renonce obtiendra miséricorde. » (Proverbes 28 :13)

 

3. Elle annule l'orgueil :

La confession, au sens que nous avons mentionné auparavent : « admission du repentir », produit un sentiment de faiblesse, et il se crée dans la personne des émotions pénitents, non pas parce qu'elle est pécheresse, mais parce que l'amour de Dieu embrasse sa faiblesse et la relève pour marcher dans la sincérité de la vie… La confession est donc une pénitence positive, remplie d'espoir, qui préserve l'Homme de la petitesse de l'âme et lui épargne les dangers de l'orgueil, car l'âme ne trouve pas en elle-même de la justice dont elle deviendrait fière et se séparerait de Dieu, source de la justice….

 

Saint Augustine dit à ce propos :

 

Veux-tu que Dieu te pardonne ? Confesse. Tu pourras alors dire : « Devant mes péchés, détourne-toi. » (Psaume 51 :9)

 

Dis Lui aussi : « Car je reconnais mes torts. » (Psaume 51 :3) « Si nous confessons nos péchés, fidèle et juste comme il est, il nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de toute iniquité. » (1 Jean 1 :9)

 

Et Saint Philoxinus dit :

 

Celui avec qui Satan fait la guerre, qui obéit aux pensées du mal et qui ne les expose pas ni ne les découvre devant le père de confession qui a l'expérience de lutter et n'ignore pas les trucs de Satan, le Satan de l'orgueil le possède à la fin de la lutte et le jette loin de la foi en la vérité.

 

Saint Dorotius dit :

 

« Malheur à celui qui est seul ! S'il tombe, il n'a pas de second pour le relever. » (Ecclésiaste 4 :10) ni pour l'assister, de peur qu'il tombe. Et, il n'a pas quelqu'un pour lui tendre la main d'aide pour le relever. Au contraire, il n'y a rien qui fait peur aux démons et les ennuie comme quand leur malice apparaît en découvrant les pensées, car l'espoir de Satan dans la victoire contre cet Homme se coupe, et il s'enfuie.

 

4. Elle annule l'autorité du péché et dissipe son obscurité :

Le péché est de l'obscurité, et il n'y a pas d'association entre l'obscurité et la lumière. Le péché n'a pas la force d'affronter la lumière, et n'y est jamais ferme. Le plus important moyen de s'en débarasser est de le découvrir à la lumière et de démasquer ses méthodes devant le père de confession. Comme exemple de ceci, un frère parle d'une expérience à laquelle il a été exposé, disant…

 

Quand j'étais un compagon du père Théophas, je m'étais habitué à cacher une pièce de pain pour la manger plus tard, sans que personne n'en sache rien. Ainsi, je commettais le péché du vol. Chaque fois, après la chute, je retournais à moi-même, me reprochant le vol que j'avais commis d'une façon qui dissipait la délice que j'éprouvais en mangeant. Malgré ma tristesse après chaque chute, cette tristesse ne m'a pas libéré de la tyranie du péché. Malheureusement, le péché en moi était comme Pharaon qui ordonne le peuple de Dieu de construire les briques par esclavage, sans pouvoir s'échapper…

 

J'étais embarassé de découvrir ce fait à mon père de confession. Mais, l'intérêt divin a voulu me libérer du despostisme du péché…

 

Je me suis assis, une fois, avec quelques frères, écoutant le discours de mon père avec eux. Heureusement, le discours était à propos du Satan de la gloutonnerie, et combien est l'autorité du péché et son effet déstructif sur l'Homme, s'il dissimule du père de confession les mauvaises pensées que le péché enfante en lui.

 

Ces mots ont pénétré mes profondeurs comme une flèche, et ma conscience s'est révolté contre moi, d'une révolte violente que je n'ai pu supporter. J'ai senti que les yeux de mon père pénétraient mes profondeurs et me voyaient enchaîné, esclave, impuissant…

 

Devant l'amour divin qui m'enveloppe dans l'intérêt de mon père pour moi, je n'ai pu supporter les soupirs de mon coeur, qui se sont groupés avec force et se sont annoncés à travers des larmes qui ont commencé à couler de mes yeux, en accompagnant la confession publique de ce péché abominable, en leur demandant à tous de prier pour moi pour que le Seigneur défasse mes chaînes et me libère de l'esclavage du péché.

 

Mon père me répondit alors :

 

Ait de la foi, mon fils, qu'à l'instant de ta confession, et avant que je te donne un conseil, tu as déjà été libéré de cet esclavage. Tu as triomphé aujourd'hui contre ton ennemi, car, par ta confession, tu as fait que sa chute est plus que sa victoire sur toi à cause de ton silence passé. Pour cela, après l'avoir démasqué ainsi, cet esprit mauvais ne pourra pas t'ennuyer, et il est impossible à ce serpent profane de trouver pour lui une place obscure en toi. La lumière est entrée à tes profondeurs…

 

Ainsi, je me suis libéré de la tyranie du péché par la force de cette confession…

 

Le livre d'Ecclésiaste exprime ce qui est arrivé avec moi, disant : « Si le serpent mord faute d'être charmé, pas de profit pour le charmeur. » (Ecclésiaste 10 :11) Il veut dire par ceci que la morsure du serpent sans charmant (le père de confession) est dangereuse. Le danger se trouve dans le fait que le pécheur ne découvre pas devant son père les pensées du péché qui travaillent en lui…

 

Je vous mentionnerai, en ce qui suit, quelques-unes des paroles des pères à propos de ce sujet.

 

+ La mauvaise pensée s'affaiblit à l'instant où elle est découverte… Par la force de la confession, le serpent profane se retire de sa cave obscure et cachée, et parfois il apparaît et s'évade, tout démasqué…

 

Car les pensées sataniques ont de l'autorité sur nous autant qu'elles se cachent dans nos coeurs.

 

+ Comme le serpent demeurant dans son nid ou sous une pierre, quand il est découvert s'échappe rapidement, ainsi, Satan, le serpent ancien, quand il est découvert, il s'échappe, car il est le père de l'obscurité et ne peut supporter la lumière. Aussi, comme il est orgueilleux, quand sa tromperie et sa malice ensevelies sont faites publiques, il ne supporte pas de rester, et il s'évade…

 

La chose qu'on est embarassé de découvrir et faire paraître est un signe qui nous apprend qu'elle est mauvaise et qu'elle est une tentation satanique.

 

5. La confession est être disciple :

Le Seigneur a commandé Ses disciples disant : « Allez donc : de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, leur apprenant à garder tout ce que je vous ai préscrit. » (Matthieu 28 :19-20)

 

Le Christianisme est être disciple. Etre disciple est basé principalement sur l'acte de conformer la volonté et la conduite à la volonté du Seigneur. Et être disciple, bien qu'en apparence au père spirituel, est une liaison secrète avec le Seigneur Jésus, à travers les conseils et la direction du père spirituel…

 

Pour cela, le père spirituel est celui qui vit la paternité de Christ pour lui, et cette paternité s'étend en lui à ses disciples. Elle leur donne naissance pour le Seigneur et les accouche jusqu'à ce que l'image de Christ paraisse en eux…

 

La paternité spirituelle est un remplissement de Christ, qui enveloppe le père et devient en lui une source vivante, qui coule et déborde en vie eternelle sur les disciples.

 

Pour cela, l'Epoux célèste a conseillé l'épouse, disant : « Si tu ne le sais pas, toi, la plus belle des femmes, toi, sors sur les traces du bétail et fais paître tes biquettes près des demeures des pâtres. » (Cantique 1 :8)

 

Il veut lui dire : si tu ne connais pas mon amour et si tu ne réalises pas ma paternité, car tu ne possèdes pas encore les sens spirituels formés par cette connaissance, sors sur les traces du bétail, ceux-ci sont les empreintes de mon amour en eux, et elles te sont toutes apparentes, et fais paître tes biquettes près des demeures des pâtres, c'est-à-dire, fais paître tes sens où Je te rencontrerai, en eux, et ils s'ouvriront par mon amour qui te garde, en eux.

 

Voici, en ce qui suit, certains des enseignements des pères sur ce sujet.

 

Le disciple d'Anba Bévnotius a dit : Si tu n'habites pas avec un paysan, d'où sauras-tu ce que comprend l'agriculture comme labour, ensemencement, garde, irrigation, récolte, …etc. ?

 

J'ai dit : Que veut dire cela ?

 

Il a dit : Si tu n'habites pas avec un vieillard qui a de l'expérience, pour qu'il t'apprenne le monasticisme, comment l'apprendras-tu ? Si tu te déplaces de lieu en lieu, ou si tu restes seul, ou si tu deviens un père (à l'église) avant d'être prêt à cela par Dieu, tu passes ton temps ne savant point comment récolter le fruit de la vertu. En plus, tu perds même les plantes qui sont l'enseignement de la voie de Dieu. Et Saint Antoine le Grand dit :

 

Mes bien-aimés dans le Seigneur, aux coeurs droits, si vous voulez avancer, s'épanouir en excès et devenir inagités dans vos coeurs, et les démons ne pouvant pas se moquer de vous en rien, écoutez vos pères et obéissez leur. Alors, vous ne tomberez jamais.

 

Ne dis pas toutes tes pensées à n'importe qui, de peur que tu ne lui sois une offense… Garde ceci en ton coeur : que tu obéisses à ton père pour que la bénédiction de Dieu descende sur toi…

 

Et Saint Mar Philoxinus dit :

 

Mémorisez la parole qui vient de la bouche du Seigneur, et qui vous est dite à travers la bouche de vos pères spirituels. Ne désobéissez pas à leurs conseils en ramassant pour vous des avantages en excès, (comme le peuple a ramassé de la manne en excès, au désert). Alors, vos âmes pourriraient par la peine qui provient des compliments faux. Mais, comme votre guide, que vous vous êtes choisi, vous dit, croyez que vous l'entendez de la bouche de Dieu. Alors, la grâce de Dieu vous aidera…

 

Jean Cassien dit :

 

Car si tu as recours à ton père spirituel qui a l'expertise et l'expérience en cela, il (Satan), que Dieu l'embarasse, ne pourra pas te décevoir, même si tu étais ignorant.

 

Si tu veux tenir à une façon facile de posséder la vertu de discerner, libères-toi de tes soucis en les disant à ton père de confession, en suivant son opinion, demandant sa direction, et rendant son discernement et sa sagesse les tiens.

 

Nous concluons de tout cela qu'être disciple est la mission du Christianisme. Tout Chrétien qui veut le salut de son âme, doit se conduire en cet esprit. Le Seigneur Jésus l'a commandé à ceux qui le suivaient : « Allez, faites des disciples… Qui veut être mon disciple… » et ceci a été établi comme concept dans la pensée de l'église. Te rappelles-tu ce qu'Il a fait avec Saul de Tarse quand Il le rencontra sur la route de Damas ? Dans la soumission du repenti et son obéissance, Saul a demandé : Que voulez-vous, Seigneur, que je fasse ? Le Seigneur lui répondit : Vas à Ananias (Il veut dire à l'église, représentée par Ananias) et il te dira tout…

 

Et, à Corneille, à qui le Seigneur a annoncé, à travers l'ange, l'acceptation de ses prières et de son aumône, le Seigneur a demandé d'appeler Pierre et d'apprendre de lui…

 

6. La confession est une réconciliation avec soi-même et avec l'église :

· Le croyant est un membre du corps de l'église. Pour cela, n'importe quelle faute qu'il commet a comme résultat les reproches et l'offense par les autres, pas seulement envers lui-même mais envers toute l'église. Ce qui est encore plus sérieux est que le péché est considéré comme une trahison de Christ et un mépris de l'adhésion à l'église. Pour cela, le croyant, comme il s'occupe de se corriger des traces du péché dans le repentir, aussi il doit se réconcilier avec l'église à travers la confession, cherchant son acceptation et son approbation.

· La confession fait que le confesseur est sûr que ses péchés ont été en fait pardonnés. Alors, il se sent réconforté et en paix, surtout quand le prêtre met la main sur sa tête et prie l'absolution.

· La confession aide le confesseur à vider tout ce qu'il y a à l'interieur de lui comme pression que le péché a fait en ses profondeurs… Il se soulage par la confession, alors il ne se sent pas comprimé par un péché quelconque.

 

7. La confession fait brûler l'amour dans le coeur :

La confession, comme nous l'avons expliqué, est un avouement du repentir, par lequel la pensée est renouvelée et devient spirituelle. Alors, elle retrouve la force par l'amour divin, pour vivre la vie d'association avec le Seigneur… Dans cette vie d'association, elle s'attache au Seigneur par une relation d'amour qui atteint le niveau de l'unité. L'amour possède alors le coeur du confesseur, et son coeur devient comme une source d'amour qui coule et déborde vers une vie éternelle…

 

Dieu est amour, et la confession, dans la prière d'absolution par la bouche du prêtre, porte cet amour au coeur du pécheur. Il se lave alors et s'illumine et voit la lumière de l'amour divin. Alors, sa vie annonce la gloire du Seigneur et devient une louange pour Lui.

 

Pour cela, le Saint Esprit nous appelle, sur la langue du prophète Joël, disant : « Dès maintenant, oracle du Seigneur, revenez à moi de tout votre coeur avec des jeûnes, des pleurs, des lamentations. Déchirez vos coeurs, non vos vêtements et revenez au Seigneur, votre Dieu : il est bienveillant et miséricordieux, lent à la colère et plein d'une bonté fidèle. Il regrette le malheur. » (Joël 2 :12,13)

 

La confession fortifie la volonté du pécheur et lui apprend à se conduire d'après la volonté de Dieu. Il vit alors la profondeur et la beauté des mots du Seigneur Jésus qu'Il a dits la nuit de sa passion : « Que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui se réalise. » (Luc 22 :42). Comme l'âme s'humilie, elle réalise l'amour… Et l'amour est un feu qui l'enveloppe et devient son combustible, non pour la dévorer ou pour se transformer en cendre en elle (c'est-à-dire lui faire perdre ses qualités dont elle se distingue), mais pour qu'elle possède l'amour dans sa nature même, alors ses qualités annonceront qu'elles sont Amour, et à quel degré elles partagent la nature divine…

 

Saint Augustin dit :

 

L'amour couvre une multitude de péchés. (1 Pierre 4 :8) L'amour seul efface les péchés. Mais, l'orgueil enlève l'amour, tandis que l'humilité le fortifie, alors il efface les péchés.

Comment profiter de la confession :

Rappelle-toi, mon cher, qu'en confessant, tu t'assiéras avec the Seigneur Jésus en présence de ton père de confession… Le Seigneur Jésus écoutera tes péchés par les oreilles de ton père de confession, et, dans les mérites de Son sang, tu obtiendras le pardon de tes péchés et l'acceptation du Père célèste de toi.

 

+ La Sainte Trinité travaille dans cette réunion. Le Père accorde le pardon et l'acceptation, dans les mérites du Fils, par le Saint Esprit qui examine tes profondeurs et complète ton repentir… Ton père de confession (comme représentant de l'église) te rend concret le travail de la Sainte Trinité, en t'écoutant et te guidant, et, finalement, quand il met sa main sur ta tête, priant le Seigneur de t'absoudre de tes péchés…

 

+ Cette réunion alors, de même qu'elle est pour le jugement, est aussi pour la déclaration de l'amour divin à travers le pardon et son goût glorieux…

 

+ De même qu'elle est pour le chagrin qui est conforme à la volonté de Dieu, elle est aussi pour la joie à cause du salut.

 

+ De même qu'elle est pour avouer le repentir des péchés, elle est aussi pour la décaration de l'acceptation et l'approbation du Père célèste.

 

Ne perçois-tu pas, mon cher, que cette réunion, autant qu'elle est épouvantable et redoutable, est aussi une source de joie et un moyen de posséder la paix et la tranquilité en Seigneur Jésus… Elle a besoin de préparation spéciale pour que le but du Seigneur par la confession se réalise pour toi. En ce qui suit, nous te citons les étapes de la confession, avec les conditions qui te sont profitables :

 

1. Avant la Confession :

· Applique-toi beaucoup dans la prière, pour que le Seigneur te donne la grâce, réalise ton but pour toi pendant cette séance, et que tu sois joyeux de la rencontre avec le Seigneur Jésus pour le pardon et pour goûter la gloire.

· Donne beaucoup d'importance à t'asseoir avec toi-même à l'ombre du Seigneur Jésus… Entre dans tes profondeurs à la lumière du commandement divin, pour découvrir les demeures du péché en toi, et pour tenir, tout en combattant et luttant avec le Seigneur Jésus, à ce qu'Il renouvelle ton coeur et ta pensée par son Esprit qui demeure en toi… La confession n'est point utile si elle n'est pas une admission honnête du repentir.

· Prie beaucoup que le Seigneur parle sur la langue de ton père de confession, de tout ce dont ton âme a besoin pour que ton repentir soit complet, et pour que tu vives par l'Esprit, non par le corps.

 

2. Pendant la Confession :

+ Fais attention de ne pas oublier que tu es assis devant le Seigneur Jésus, présentant ton jugement pour toi-même à propos de tes péchés. Il serait bien aussi que tu L'admires, fixé sur la Croix, acceptant à ta place et à la place de toute l'humanité la colère divine annoncée par le ciel sur toute l'immoralité des gens et leurs péchés. En ceci, il se trouve plusieurs bénéfices dont nous mentionnons ce qui suit :

· Tu toucheras, avec amertume, combien tu as trahi, avec chaque péché que tu mentionnes, cet amour divin annoncé sur la Croix.

· Tu ne supporteras pas la présence du péché en tes profondeurs. Tu exposeras tout mal qui se cache en toi devant Celui dont les yeux pénètrent les voiles de la nuit, et qui a le pouvoir d'examiner les reins et les coeurs.

· Les bras ouverts avec amour et tendresse sur la Croix brûleront ton coeur avec le désir pour la vie de sainteté et pour l'installation dans la personne du Bien-Aimé.

· Les larmes couleront de tes yeux, causées par un mélange de sentiments de tristesse à cause du péché, et de joie à cause du salut annoncé sur la Croix.

 

+ En ce qui suit, nous te citerons les conditions, si tu tiens auquelles pendant ta confession, tu en réaliseras le but :

 

1. Donne de l'importance, dans la confession, à ce que tu sois lié au prêtre que tu sens porte tous les éléments de la paternité pour toi, et qui est capable de conduire ton âme aux sources du salut.

2. Fais attention à ce que ton père de confession ait toujours dans ton coeur de la crainte et du respect spécial. Prends garde qu'il ne se trouve de la familiarité entre vous, de peur que tu perdes les sentiments de repentir et de regret dans ta séance de confession et que tu sortes sans profiter dutout.

3. Il faut que ta confession comprenne non seulement les côtés négatifs, c'est-à-dire les péchés dont tu souffres, mais aussi les côtés positifs, c'est-à-dire ta relation avec le Seigneur et combien tu es sérieux dans ton attachement à Lui.

4. Prends garde des ruses du « Moi » …

· Ne dis pas ta confession en forme de longues histoires, au but que ton père de confession t'excuse dans ta chute.

· Ne te justifie pas et ne fais pas de reproches à quelqu'un d'autre en mentionnant tes fautes.

· Donne de l'importance à mentionner les péchés, même si tu en sais le remède, ou aussi les péchés qui se répètent beaucoup dans ta vie.

· Ne mentionne pas le nom de quelqu'un qui a participé avec toi dans le péché ou qui t'a encouragé à y tomber.

· Ne mets pas sur le péché un autre habit qui cache sa laideur, par pitié pour toi-même.

· Mentionne les détails du péché pour que la réalité de ton âme apparaîsse toute claire devant ton père de confession. Il t'est aussi profitable de mentionner la durée de la répétition de ta chute dans le péché, le lieu du péché et tes sentiments en le commettant.

5. Sois franc dans ta confession, et mentionne chaque faiblesse avec laquelle le commandement de Dieu n'est pas d'accord et que ta conscience, soumise à l'Esprit de Dieu, n'accèpte pas, même si cette faiblesse est liée à ton père de confession.

6. Confesse tous les genres de péché, soi de la parole, de la pensée, des sens ou de l'action. Sois confiant que chaque péché que tu n'admets pas continuera à attrister ton coeur et à t'inquiéter, et ta chute en lui se répétera.

7. Tu peux enrégistrer tout ce dont tu veux confesser en points brefs, ou d'une façon que personne d'autre ne comprendrait. Ceci serait pendant les moments de préparation avant la confession, pour que tu n'oublies rien.

8. Ecoute les conseils de ton père de confession et comprends bien tout ce qu'il te demande, en faisant très attention à obéir. Il est aussi profitable pour toi que ton père de confession sache ton attitude envers ses conseils et le degré auquel tu es diligent à les suivre.

 

3. Après la confession :

1. Remercie le Seigneur pour son amour et son acceptation de toi.

2. Accepte les conseils de ton père de confession, avec certitude qu'ils sont du Seigneur. Et, lutte beaucoup avec ton âme pour être diligent à les suivre.

3. Ne te desespère pas à cause de la répétition de ta chute dans certains péchés. Ceci peut être naturel à cause de ta faiblesse humaine et de la cruauté de Satan dans sa guerre contre toi… Sois confiant que le Seigneur ne te quittera pas, mais, au contraire, Il travaillera avec une force merveilleuse pour te faire sortir de cette guerre encore plus fort.

4. Sois diligent dans la loi de ta vie et fais attention à être disciple par la parole de Dieu, et à communier des mystères sacrés.

5. Sois diligent dans la confession, et fais attention à ne pas laisser passer beaucoup de temps entre une confession et une autre.

Mon Père de Confession, Qui Est-Il ?

 

La paternité de Dieu :

 

Le Seigneur Jésus nous appelle disant : « Vous donc, priez ainsi : Notre Père qui es aux cieux. » (Matthieu 6 :9) La paternité spirituelle est donc à Dieu le Père, et nous la prenons en Christ Jésus qui nous dirige et nous commande comme Fils de Dieu le Père. Alors, Il dit, par exemple, ce qui suit : « pour qu'en voyant vos bonnes actions ils rendent gloire à votre Père qui est aux cieux. » (Matthieu 5 :16) « Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux. » (Matthieu 5 : 44, 45) « Gardez-vous de pratiquer votre religion devant les hommes pour attirer leurs regards ; sinon, pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux. » (Matthieu 6 :1) …etc.

 

Christ, notre Maître, est le Fils de Dieu par essence, c'est-à-dire d'une façon qui n'est pas concrète et qui dépasse la réalisation de la pensée. Cette paternité est annoncée dans la paternité de notre père le prêtre… La paternité de notre père le prêtre n'est pas indépendante de la paternité de Dieu, et n'existerait pas sans elle. Pour cela, elle ne peut pas remplacer la paternité de Dieu. Le Seigneur Jésus nous a commandé disant : « N'appelez personne sur la terre votre 'Père', car vous n'en avez qu'un seul, le Père céleste. »… Par ce commandement, Il n'annule pas la paternité du prêtre, mais il l'empêche de pouvoir remplacer la paternité de Dieu…

 

La relation entre la paternité de Dieu et celle du prêtre :

 

Pour clarifier, nous disons que la relation entre la paternité du prêtre et celle de Dieu est comme la relation entre l'Homme, comme personne, et son propre corps… L'Homme est une personne, non seulement un corps, et le corps est le lieu de présence de la personne et de son annoncement, et aussi le moyen de la rencontrer et de s'entretenir avec elle… Pourtant, le corps ne peut pas remplacer la personne… De même, la paternité du prêtre est le domaine de la présence de la paternité de Dieu et le moyen par lequel nous connaissons celle-ci et nous nous entretenons avec elle. Aussi, il est impossible que la paternité du prêtre puisse remplacer celle de Dieu…

 

Saint Jean le Bien-Aimé montre cette idée dans ses mots : « Car la vie s'est manifestée, et nous avons vu et nous rendons témoignage et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était tournée vers le Père et s'est manifestée à nous -, ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous. Et notre communion est communion avec le Père et avec son Fils Jésus Christ. » (1 Jean 1 :2,3)

 

Il est clair dans ce texte que Saint Jean le Bien-Aimé et nos pères les apôtres, comme pères à nous, nous apprennent ce qu'ils ont vu et entendu, pour que, nous aussi, nous entrions en communion avec le Père et le Fils à travers leur communion avec le Père et le Fils…

 

Notre instituteur Paul l'apôtre dit : « mes petits enfants que, dans la douleur, j'enfante à nouveau, jusqu'à ce que Christ soit formé en vous. » (Galates 4 :19) Qui est-ce donc qui met l'image du Christ en nous ? Ou, qui imprime Ses qualités en nous ? Il est clair que l'apôtre ne se désigne pas lui-même, mais il désigne le Père, car « nul ne connaît qui est le Fils, si ce n'est le Père. » (Luc 10 :22)

 

Même les douleurs d'enfanter, par lesquelles l'image du Christ est imprimée en nous, ne peuvent être les douleurs de l'apôtre séparé du Seigneur Jésus. Mais, elles sont les douleurs du Seigneur Jésus, qu'Il accèpte dans le corps de Paul l'apôtre comme membre de son propre corps. L'apôtre a exprimé cette idée avec précision et clarté dans sa parole : « Je trouve maintenant ma joie dans les souffrances que j'endure pour vous, et ce qui manque aux détresses du Christ, je l'achève dans ma chair en faveur de son corps qui est l'Eglise. » (Colossiens 1 :24)

 

Principe existant dès les temps anciens :

 

Il est clair, en tout ce que nous venons de dire, que le lien entre la paternité de Dieu et celle du prêtre est un lien cordial et essentiel dans la relation qui lie Dieu à son peuple. Il n'est pas quelque chose de nouveau que la clergé a introduite, comme certains le prétendent pour étendre leur pouvoir sur le peuple…

 

+ Dès les temps anciens, le principe de la paternité spirituelle existe, car il a été dit d'Abraham qu'il est « notre père à tous. » (Romains 4 :16) pas seulement pour ceux qui sont de la loi, ou de la descendance d'Abraham, mais aussi pour ceux qui sont de la foi d'Abraham. Il est aussi écrit : « J'ai fait de toi le père d'un grand nombre de peuples. » (Romains 4 :17) Cette paternité n'était pas seulement pour ceux qui sont de sa descendance, mais aussi pour ceux qui sont des croyants incirconcis. « Ainsi devint-il à la fois père de tous les croyants incironcis. » (Romains 4 :11) Même pur les cironcis, la paternité d'Abraham ne veut pas dire seulement la paternité physique, mais la paternité spirituelle, comme l'inspiration sainte l'a dit : « et père des circoncis, de ceux qui non seulement appartiennent au peuple des circoncis, mais marchent aussi sur les traces de la foi de notre père Abraham. » (Romains 4 :12) « Comprenez-le donc : ce sont les croyants qui sont fils d'Abraham. » (Galates 3 :6,7)

 

Elisée a aussi dit à Elie au moment de son ascension : « Mon père ! Mon père ! Chars et cavalerie d'Israël ! » (2 Rois 2 :12) Aussi, le prophète David a considéré Saül, le consacré du Seigneur, un père pour lui, disant : « Regarde, ô mon père, oui, regarde dans ma main le pan de ton manteau. » (1 Samuel 24 :12) Et Job le pieux a dit de lui-même : « Pour les indigents, j'étais un père. » (Job 29 :16)

 

Mais, l'existance de cette paternité n'a pas annulé la paternité de Dieu. Car, dès avant le déluge, il a été dit : « les fils de Dieu… » (Génèse 6 :2) Dans les Proverbes, il se trouve un appel de Dieu à tous, où Il dit : « Mon fils, donne-moi ta confiance. » (Proverbes 23 :26)

 

Et combien de passages y a-t-il dans le Nouveau Testament à propos de la paternité spirituelle ! Nous en mentionnons, comme exemple, ce qui suit :

 

Paul l'apôtre appelle Timothée, Tite et Onésime ses enfants. Il dit : « à Timothée, mon enfant bien-aimé. » (2 Timothée 1 :2) Et à propos de Tite : « mon véritable enfant dans la foi. » (Tite 1 :4) Et il dit à Philémon : « je te prie pour mon enfant, … Onésime. » (Philémon 10) Il dit aussi à Timothée : « Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce. « (2 Timothée 2 :1) En plus, il appelle des peuples ses enfants. Il dit : « mes petits enfants que, dans la douleur, j'enfante… » (Galates 4 :19) Il ajoute aussi dans un autre passage : « En effet, quand vous auriez dix mille pédagogues en Christ, vous n'avez pas plusieurs pères. C'est moi qui, par l'Evangile, vous ai engendrés en Jésus Christ. » (1 Corinthiens 4 :15)

 

Et Saint Jean le Bien-Aimé dit : « Mes petits enfants, je vous écris cela pour que vous ne péchiez pas. » (1 Jean 2 :1) « Ma plus grande joie, c'est d'apprendre que mes enfants marchent dans la lumière de la vérité. » (3 Jean 4)

 

Saint Pierre l'apôtre dit de Marc qu'il est son fils : « La communauté des élus qui est à Babylone vous salue, ainsi que Marc, mon fils. » (1 Pierre 5 :13)

 

Les fautes du prêtre ne gênent pas le travail de la paternité de Dieu :

 

La paternité de Dieu, comme nous l'avons expliqué plus haut, travaille secrètement en nous. Son travail est annoncé dans la paternité de nos pères les prêtres… La paternité de Dieu nous enveloppe avec amour et travaille en nous pour nous réaliser la grâce de la filiation, qui est devenue à nous par notre naissance d'en haut à travers l'eau et l'Esprit. La grâce ne travaille pas en nous à cause de la sainteté du prêtre, et ses fautes n'arrêtent pas son travail en nous…

 

Nous avons dit que la relation entre les deux est comme la relation entre la personne et le corps qui l'annonce. Tous savent que la déformation du corps ne déforme pas l'image de la personne comme elle est annoncée en lui… Ainsi, les fautes du prêtre ne déforment pas la paternité de Dieu et ne gênent pas son travail en nous…

 

Saint Jean le Bien-Aimé, qui parle de sa paternité pour nous, nous appelle à la communion avec le Père et le Fils, à travers sa paternité pour nous, lui qui dit : « Si nous disons : 'Nous n'avons pas de péché, nous nous égarons nous-mêmes et la vérité n'est pas en nous.' »

 

A ce propos, les saints disent ce qui suit, par exemple :

 

Saint Grégoire le Théologien dit : « Observez, vous, comment il faut que vous pensiez : j'ai deux bagues, l'une en or et l'autre en fer. Sur chacune, il se trouve la même image royale. J'imprime alors avec chacune une empreinte sur la cire. En quoi l'empreinte de l'une se distingue-t-elle de celle de l'autre ? Elle ne se distingue en rien. Si tu te caractérise par l'intelligence, juge par l'empreinte du métal sur la cire et dis moi quelle image de ces deux est celle de la bague en or, et laquelle est celle de la bague en fer, et, pourquoi les deux images se ressemblent-elles.

 

Appliquez à cet exemple chacun des prêtres qui vous ont baptisés. L'un peut s'élever au dessus l'autre par sa vie spirituelle. Mais, la force du baptême est la même. Et, Le même qui est capable de vous apprendre l'une et la seule foi, est aussi capable de vous guider à la perfection. »

 

Saint Augustin dit : « Le mystère est lié à Dieu. L'Homme n'est qu'un simple serviteur. Si l'Homme est pieux, il est convenable à Dieu et travaille par Dieu. S'il est mauvais, Dieu donne toujours, par lui, sa grâce imperceptible, comme par une machine. Ne croyez pas que les mystères sont liés à la conduite des Hommes et à leurs actions. Les mystères sont sacrés et proviennent de Dieu tout saint. »

 

Il dit aussi : « Il n'y a pas de différence si les mystères sont distribués par des serviteurs pieux ou pécheurs. Ils sont comme les graines jettées sur terre par la main du paysan. Que sa main soit propre ou sale, le fruit vient en tout cas. Et, si l'effet des mystères était lié à la sainteté du serviteur ou à son manque de sainteté, notre salut serait donc lié à la liberté des serviteurs ! »

 

Saint Cyrille de Jérusalem dit : « La grâce n'est pas des Hommes, mais de Dieu, à travers les Hommes. »

 

Et Saint Athanasius l'Apostolique dit : « Le prêtre ne consacre pas l'eau, mais il accomplie le service dû. Et, pour ce service, il a reçu une grâce de Dieu. » Et il dit : « Si nous baptisons, ou confirmons, ou pardonnons, Christ est la raison de tout ceci, et Il en est le faiseur. »

 

Aussi, notre père le prêtre prie, avant la communion, et dit : « A cause de mes péchés personnels et de l'impureté de mon coeur, ne retient pas de ton peuple la grâce de ton Esprit Saint… »

 

Comment choisir mon père de confession :

 

Après notre discours à propos de la paternité de Dieu à nous, et son travail secret en nous dans la paternité des pères, pour notre salut, … te demandes-tu, mon cher lecteur, comment choisir mon père de confession ?

 

Je te dis : demande à Dieu de te donner de l'humilité et de la foi que c'est Lui qui s'occupe de toi à travers ton père de confession… Tu es né de Dieu, et « quiconque est né de Dieu ne pèche plus, mais l'Engendré de Dieu le garde, et le Mauvais n'a pas prise sur lui. » (1 Jean 5 :18)

 

Prie que le Seigneur te guide au père en qui Dieu annoncera sa paternité pour toi, et t'enveloppera en lui, et te guidera à l'épanouissement dans Sa connaissance, toujours.

 

Le Dorguy dit : Quand nous voulons, par humilité et par recherche du salut, soumettre notre personne à quelqu'un d'autre, et lui faire confiance dans le Seigneur, examinons d'abord avec précision, et même testons notre guide, s'il est permis de dire cela, sutout si nous avons en nous quelque malice et orgueil.

 

Regarde donc, l'examen avec précision est permis dans le choix du père de confession, si celui qui veut choisir a un peu de malice et d'orgueil. Applique-toi donc à vivre en soumission et obéissance, car l'obéissance te délivre de la responsabilité de la route…

 

Tu ne peux pas savoir qui est le père qui te convient. Comment donc pourrais-tu te faire juge, examinant et choisissant… Ne sais-tu pas que tes jugements sur n'importe quelle personne proviennent de tes profondeurs… Quelle est donc l'état de pureté de ces profondeurs, pour que tes jugements soient tous purs et justes…

 

Observe ce que dit Saint Grégoire le Théologien : « Vous, qui cherchez la guérison, ne jugez pas vos juges, et ne cherchez pas à savoir le mérite de ceux qui vous purifient. Car ceci vous aide peu : que celui-ci soit mieux ou que celui-la soit plus bas. »

 

Le Dorguy, qui a permis l'examen et la précision dans le choix à celui qui a un peu de malice et d'orgueil, dit : « Fuis la pensée qui t'inspire d'examiner ton père de confession ou de le juger, comme tu fuirais la pensée de l'adultère. Ne fais pas de place, dutout, à ce serpent pour qu'il t'entre. Mais dis à ce dragon : O malicieux, je n'ai pas de pouvoir pour juger mon maître, mais lui, il a le pouvoir de me juger. Je ne suis pas son juge, mais lui, il est le mien.

 

Demande, mon cher, à Dieu de te guider dans le choix et de t'adopter en celui qu'Il te choisira comme père… Demande que ton entretien avec ton père de confession soit une vraie rencontre avec la personne du Seigneur Jésus, qu'Il entre avec sa lumière dans ton coeur. Et, comme Il te découvrira les demeures du péchés, Il te donnera la force de te lever d'entre eux et de triompher sur eux.

Les obstacles à la confession :

 

1. La honte :

 

Plusieurs se réservent de la confession pour plusieurs raisons, dont la plus importante est la honte. Es-tu de ceux qui ont honte ? Mais, pourquoi as-tu honte ?

 

Ne crois-tu pas, mon cher, que le péché est étranger de toi ? ! Et, qu'il n'y avait aucun mal dans l'origine de ta création ? ! Tu as été créé à l'image de Dieu et à sa ressemblance… Ne sens-tu pas que le péché arrête ton épanouissement spirituel, et gêne ton attachement au Seigneur ? ! !

 

Peux-tu supporter la révolte du bien, origine de ta création, contre le mal qui a invadé ta vie ? N'as-tu pas de la foi que, pendant la confession, tu t'assieds avec le Seigneur Jésus. C'est Lui qui écoute ta confession à travers les oreilles de ton père de confession, et te donne la solution à travers sa langue...

 

Si tu ne confesses pas par honte du Seigneur, tes péchés seront-ils cachés de Lui, « Lui dont les yeux pénètrent les voiles des ténèbres et qui examine les reins et les coeurs »… Il voit tes profondeurs et sait de toi ce que tu ne sais pas de toi-même.

 

Mon cher, si tu connaissais le concept de la confession, tu réaliserais que la confession ne contient pas de honte, mais de l'extermination du péché honteux… Le Sage, fils de Sira, nous conseille : « n'aie pas honte de toi-même. Car il y a une honte qui conduit au péché, une autre qui est gloire et grâce. N'aie pas honte d'avouer tes péchés. » (4 : 24, 31)

 

Mon cher, celui qui sent l'amertume du péché, et qui souffre sous son poids, s'applique à s'en débarasser. Et, il n'y a de débarassement de lui qu'en le découvrant et en exposant ses manières devant le père de confession…

 

Ton père de confession est un Homme comme toi, ayant ses faiblesses à lui. Pour cela, il a pitié de ta faiblesse, et s'applique à te servir et à soulever ta faiblesse de toi, imitant Paul l'apôtre qui a dit : « Qui est faible, que je ne sois faible ? Qui tombe, que cela ne me brûle ? » (2 Corinthiens 11 :29)

 

Chaque fois que ton père de confession offre le Sacrifice, il prie disant : Accepte, ô Seigneur, ce Sacrifice pour mes péchés et l'ignorance de ton peuple.

Saint Jean au Lèvres d'Or nous conseille aussi : Soyons semblables à la Samaritaine, et n'ayons pas honte de confesser nos péchés. Car, celui qui a honte de confesser ses péchés pour être sauvé, sera exposé ce jour-là, pas seulement devant une seule personne, mais devant le monde entier…

 

Saint Irinimus dit, décrivant le repentir de Phobiola : « Elle a découvert ses plaies devant tous… Elle ne s'est pas hâtée d'entrer à l'église, entre les rangs des croyants, mais, a imité Miryam, la soeur de Moïse, qui s'est assise hors du camp jusqu'à ce que le prêtre qui l'a fait sortir la rende au camp, comme une nouvelle Miryam. » (Nombres 12 :14)

 

Elle a été Babylone qui est descendue du trône de ses délices et s'est affalée dans la poussière, et a passé, pieds nus, les fleuves de ses larmes. (Esaïe 47 :1,2)

 

Le savant Tertullien a aussi prononcé une belle parole : « Est-ce vrai que par votre honte vous devenez honorables, vous qui n'avez pas honte de commettre le péché, mais êtes honteux de demander le pardon de vos péchés ? ! ! Moi, je n'utilise pas la honte là où je bénéficie de sa perte, car la honte me dit : « Ne t'occupe pas de moi, car il est mieux pour moi de mourir par toi, que de te tuer à cause de moi. »

 

2. L'orgueil :

 

Crains, mon cher, que ta honte soit causée par ton orgueil, en trouvant que tu es plus grand que de tomber dans le péché… Je te dis que ceci n'est pas d'accord avec la faiblesse de ta nature. Il n'y a personne qui n'a jamais péché. Saint Jean le Bien-Aimé dit : « Si nous dison : 'Nous n'avons pas de péché', nous nous égarons nous-mêmes et la vérité n'est pas en nous. » (1 Jean 1 :8)

 

Aussi, le prêtre prie, pendant les litanies des décédés, disant : « Car personne n'est sans impureté, même si sa vie est un seul jour sur terre. »

 

Là, je voudrais te dire que comme tu t'assieds avec le Seigneur Jésus pendant la confession, et que Lui seul est Saint et Parfait en tout, que peux-tu voir en toi-même autre que l'impureté et la profanation. Rappelle-toi de ce que le prophète Esaïe a dit quand ses yeux se sont ouverts et il a vu la gloire du Seigneur : « Malheur à moi ! Je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j'habites au milieu d'un peuple aux lèvres impures. » (Esaïe 6 :5)

 

Car, la nature humaine est de la poussière et de la cendre. Comment donc peut-elle vivre en piété, et, a-t-elle le pouvoir, en elle-même, d'être semblable à Dieu ?

 

La piété est le don de grâce pour les Hommes. Pour cela, le Seigneur Jésus nous a commandé, disant : « De même, vous aussi, quand vous avez fait tout ce qui vous était ordonné, dites : 'Nous sommes des serviteurs quelconques.' » (Luc 17 :10)

 

Observe ce que Saint Caprianus a dit, pour savoir qui tu es devant Dieu : « Plus nous nous élevons de plus en plus haut, degré par degré, vers la hauteur de la connaissance de Dieu, nous Le trouvons plus haut que là où nous nous somme élevés. Alors, quoique tu t'élèves dans la connaissance de Dieu, et le feu de son amour brûle dans ton coeur, il te restera toujours des degrés sans fin, plus élevés que la hauteur à laquelle tu t'es élevé en connaissance, et plus élevés que l'amour que tu as atteint…

 

Vraiment, plus tu t'approches de Dieu, plus ton ignorance de Lui augmente. Et, plus tu t'épanouis en sainteté, plus ton sentiment de ta faiblesse augmente. »

 

3. La répétition de la chute :

 

Peut-être la raison de ta honte est la répétition de ta chute, et ton sentiment de ne pas s'épanouir… Si ceci est en fait la raison, sois sûr que tu te concentres en toi-même, et que tu te rends gloire à toi-même pour l'épanouissement dans ta vie. Tel est la chute même et le meilleur exemple du mensonge de Satan : « vous serez comme des dieux possédant la connaissance de ce qui est bon ou mauvais. » (Genèse 3 :5)

 

Mon cher, discutons, dans l'esprit de l'amour. L'Homme pécheur, peut-il savoir les mesures de l'épanouissement, ou possède-t-il, en lui-même, dans sa chute, la capacité de s'épanouir ?… Vraiment « Si le Seigneur ne bâtit la maison, ses bâtisseurs travaillent pour rien. Si le Seigneur ne garde la ville, la garde veille pour rien. » (Psaume 127 :1)

 

La répétition de la chute est une leçon utile pour toi. Elle est la meilleure preuve de ta faiblesse, et elle est la meilleure à t'assurer que la piété est un don de grâce de Dieu qui n'est reçue que par l'écrasé en esprit… Te rappelles-tu que le peuple Juif, quand il s'est suffit de la piété de la loi, n'a pas atteint la piété du Christ, et a perdu la route vers Lui ? !

 

4. La connaissance de soi :

 

Te réserves-tu de pratiquer la confession parce que tu ne trouves rien d'essentiel dans sa pratique, surtout parce que Satan te bat avec la connaissance et tu crois, peut-être, que tu as plus de connaissance que ton père de confession ?!

 

Mon cher, j'aimerais te dire que, si tu as la foi que Dieu est celui qui dispose ta vie, et si tu Lui demandes de te guider sur la langue de ton père de confession, Satan, te battra-t-il par la connaissance ? Et, pourquoi limites-tu le rôle du père de confession à guider seulement ?

 

Mais, il annonce aussi l'acceptation de l'église de ton repentir, et il annonce le pardon du Seigneur Jésus à toi dans la prière d'absolution, ce qui est le plus important…

 

5. Le faux repentir :

 

Je crains, mon cher, que tu te réserves de confesser parce que tu limites ton repentir à ce qui t'arrive comme excitation mental, où tu te vois atteindre la piété que tu cherches et pour laquelle tu luttes… J'aimerais te dire : Fais attention des coups de Satan, qui n'ont aucune pitié. Le repentir est un travail divin miraculeux, qui renouvelle ta pensée et change ton coeur. Les larmes, si elles n'expriment pas ce changement, elles aveuglent tes yeux par le pharisaïsme qui met un obstacle entre toi et le Seigneur ton Dieu.

 

6. L'offense par ton père de confession :

 

Te réserves-tu de la confession parce que tu t'offenses par ton père de confession ? !

 

Je te dis : examine-toi bien… Tu trouveras dans tes profondeurs tout ce qui t'offense dans ton père de confession, et tu trouveras que, malheureusement, tu lui es soumis et que tu juges par sa loi, comme c'est exprimé par Paul l'apôtre : « car, en jugeant autrui, tu te condamnes toi-même, puisque tu en fais autant, toi qui juges. » (Romains 2 :1)

 

Mon cher, le Seigneur Jésus est celui qui donne le pardon, et ton père de confession est un Homme comme toi, qui voit ses fautes dans les fautes que tu cites. Et, quand il pose sa main sur ta tête, il prie d'abord l'absolution pour lui-même, ensuite il la prie pour toi… Sois confiant que ta confession est aussi une occasion de repentir pour ton père de confession…