Décès du prophète Amos - Décès de saint Jacques – évêque du Caire - Décès du pape Jean XV, le 99ème patriarche de la prédication de saint Marc - Décès de saint Barsouma el-Iryân (le nu).

1.     Décès du prophète Amos.

Nous commémorons aussi aujourd'hui le décès du prophète Amos (عاموس النبي), l'un des douze petits prophètes. Il était originaire de Teqoa[1] (تقوع) une ville du royaume de Juda, au sud de Jérusalem. Il était berger[2] et il cueillait des mûres[3]. Il prophétisa au temps d'Ozias (عزيا), roi de Juda, et au temps de Jéroboam (يربعام), fils de Joas (يوآش), roi d'Israël. Il était contemporain du prophète Osée qui lui succéda.

Dieu l'envoya avertir et conseiller les fils d'Israël afin qu'ils se repentent avant que ne vienne le jour de la vengeance. Il prophétisa de la passion du Seigneur et de l'obscurité qui se produisit ce jour-là. Il prédit aussi ce que subiront les fils d'Israël comme douleur et tristesse et comment leurs fêtes se transformeront en deuil et tous leurs chants en lamentation. Il les avertit qu'ils seront dispersés dans tous les pays et qu’ils seront privés de l'aide de Dieu.

Il fut surnommé le prophète des malédictions car il faisait des reproches sévères aux pécheurs. Il précéda la venue du Christ d'environ 800 ans et décéda en paix.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !



[1] Orthographe de la Bible de Jérusalem, de la nouvelle traduction liturgique et de la TOB. On retrouve aussi Thécué (Traduction de la Septante par P. Giguet) et Tekoa (Louis Segond). 

[2] Am 1 : 1.

[3] Am 7 : 14.

 

2.     Décès de saint Jacques – évêque du Caire.

En ce jour de l’an 804 des martyrs (1088 après Jésus Christ) décéda abba Jacques (Jacob – أنبا يعقوب), l’évêque du Caire (أسقف مصر).

Dès sa jeunesse ce saint eut le désir de la vie monastique. Il alla au désert de Scété et devint moine au monastère de saint Macaire (برية القديس مكاريوس). Plus tard il fut ordonné diacre pour le monastère de saint Jean (دير الأنبا يحنس). En raison de sa bonne conduite, sa grande vertu et sa piété, il fut consacré évêque sur la ville du Caire. Il intensifia alors sa vie de piété et d'ascétisme. Il persista à enseigner et à guider son peuple pendant tout le restant de sa vie. Lorsqu'il eut accompli son combat, il tomba légèrement malade et décéda en paix.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !

 

3.     Décès du pape Jean XV, le 99ème patriarche de la prédication de saint Marc.

En ce jour de l’an 1346 des martyrs (1629 après Jésus Christ) décéda le pape Jean XV (يوأنس الخامس عشر) le quatre-vingt-dix-neuvième patriarche de la prédication de saint Marc. Il était de la ville de Mallawi de parents chrétiens qui lui donnèrent une bonne éducation. Il s'enrôla au monastère saint Antoine où il mena une vie vertueuse en se consacrant à la lecture des livres et des manuscrits.

Après le décès du pape Marc V (مرقس الخامس) il fut choisi par les évêques, les prêtres et le notables pour lui succéder et fut consacré patriarche le 7 Tout 1336 des martyrs (1619 après Jésus Christ). Ce pape avait une forte personnalité et ne favorisait personne. Il fut surnommé le juge juste (القاضي العادل). Il était affectueux pour les prêtres, tendre avec les pauvres, et ne demandait jamais rien à qui que ce soit.

A son époque, il y eut une grande épidémie qui provoqua la mort de nombreuses personnes. Il visita la haute Egypte plusieurs fois. Sur le chemin du retour de sa dernière visite, il s’arrêta à Abnoub (بنوب) pour y passer la nuit. Il tomba malade et voulut poursuivre la route en bateau. Il décéda en chemin et ils l’emmenèrent à al‑Bayadiyya (ﺍﻟﺒﻴﺎضية) proche de Mallawi (ملوي) où furent célébrées ses funérailles. Il fut enterré au monastère d’abba Pichoï (دير الأنبا بيشوي) qui est situé à Deir-el-Bercha (دير البرشا).

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !

 

4.     Décès de saint Barsouma el-Iryân (le nu).

En ce jour de l’an 1346 des martyrs (1629 après Jésus Christ), décéda le grand saint, abba Parsouma el-Iryân (le nu) (أنبا برسوم العريان) dont l’amour de Dieu atteignit la perfection. Ce saint naquit au Caire. Son père était le secrétaire de la reine Chagarat-el-dorr (شجرة الدر) et se nommait al-Waguih (ﺍﻟﻭﺠﻴﻪ). Lorsque ses parents furent décédés, son oncle mit la main sur tout ce qu'ils lui avaient légué. Il ne voulut pas se quereller avec lui à cause de cela mais quitta la monde et mena une vie d'ermite hors de la ville pendant cinq ans, subissant le froid de l'hiver et la chaleur de l'été. Il ne portait qu'un manteau de laine et s'enferma dans une grotte à l’intérieur de l'église saint Mercure pendant vingt ans pendant lesquels il approfondit la vie de prière et de jeûne. En entrant dans cette grotte il y trouva un grand serpent. Il fit une prière puis, s'étant signé, il s'avança vers le serpent en disant :

Sur l’aspic et le basilic[1] tu marcheras,
et tu fouleras le lion et le Dragon.
[2]

Puis il dit au serpent : " Ô béni, reste à ta place ". Il fit le signe de la croix et demanda à Dieu d'ôter à cette bête son caractère sauvage. Dès qu'il eut terminé sa prière, le serpent se calma et devint domestique. Le saint lui dit alors : "Dès maintenant, tu n'auras plus la force de faire du tort à qui que ce soit. Tu seras sociable et obéira à tout ce que je te dirai." Le serpent devint docile et se conduisit avec le saint comme le lion de la fausse avec Daniel.

Puis il monta sur le toit de l'église où il résida 15 ans. Il supporta la chaleur de l'été et le froid de l'hiver. Sa peau devint noire à cause de l'intensité de son ascétisme.

A cette époque, les chrétiens subirent une grande persécution. Le roi fit arrêter Abba Parsouma, le fit fouetter et le mit en prison. Après avoir été libéré, Abba Parsouma alla au monastère de Chahrân (شهران) et s'installa sur le toit de l'église et intensifia son ascétisme et sa prière. En raison de sa réputation et de ses vertus, les princes et les juges lui rendaient visite pour recevoir sa bénédiction. Ce saint priait et implorait Dieu sans cesse jusqu'à ce que Dieu ait levé sa colère de son peuple et qu’Il ait mis fin aux persécutions.

Lorsqu’il eut accompli son bon combat, il décéda à soixante ans et fut enterré au monastère de Chahrân situé à el-Maassara de Helouân (معصرة حلوان). Plus tard ce monastère prit le nom de saint Parsouma.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur, éternellement. Amen !



[1] Le basilic est une bête légendaire, souvent présenté comme un reptile, mentionné dès l'antiquité gréco-romaine comme étant un petit serpent au venin

[2] Psaume 90 (Traduction de la Septante par le R.P. Placide Deseille).