Martyre de saint Jacques, le soldat.

Martyre de saint Jacques, le soldat.

En ce jour de l’an 20 des martyrs (304 après Jésus Christ) eut lieu le martyre de saint Jacques, le soldat (القديس يعقوب الجندي). Ce saint naquit à Mengoug (منجوج)[1] de parents chrétiens. Ceux-ci avaient eu trois filles avant la naissance de Jacques qu'ils firent entrer dans un couvent pour leur donner une bonne éducation et pour qu'elles grandissent dans la crainte de Dieu. Quand leur père voulut qu'elles rentrent à la maison, elles refusèrent et voulurent rester au couvent et offrirent leur vie au Christ. Les parents furent très attristés mais Dieu les consola en leur donnant un fils qui reçut une bonne éducation et une instruction parfaite.

Ce saint s’occupait du troupeau de son père en compagnie d’un berger vertueux qui pratiquait le jeûne et la prière et il l'avait pris comme modèle à suivre. Lorsque les persécutions furent déclenchées contre les chrétiens, ce berger remit le troupeau au père de saint Jacques et partit pour confesser sa Foi et obtenir la couronne du martyre. Jacques l’accompagna après avoir obtenu la permission de son père. Arrivés à Antinoë (أنصنا), ils virent les tortures que faisaient subir le gouverneur Arien (أريانوس) à saint Juste (يسطس) fils de l'empereur Numérien (نورماريوس). Le vieillard dit au jeune homme : « Regarde mon fils, cet homme qu’on est en train de torturer est un fils d’empereur ; il a quitté le monde et ses gloires pour suivre le Christ. A plus forte raison nous, les malheureux, devons-nous offrir nos vies au Seigneur. » Puis il lui demanda d’être patient et de ne pas craindre de quitter ses parents et ils se présentèrent au gouverneur et confessèrent leur Foi en Jésus Christ. Ils furent torturés mais le Seigneur les guérissait et leur donnait de la force. Finalement le vieux berger fut décapité et il obtint la couronne du martyre.

Mais saint Jacques continua à subir des persécutions puis il fut mis dans un sac et jeté dans la mer mais l’ange du Seigneur le sauva. Le saint retourna devant le gouverneur pour témoigner sa Foi à nouveau. Celui-ci l’envoya à Péluse[2] (الفرما) dont le gouverneur s’ingénia à le torturer de toutes les manières.  Perdant patience, le gouverneur finit par le décapiter en compagnie de deux autres martyrs nommés Abraham (إبراهيم) et Jean (يوحنا) qui étaient originaires de la ville de Samannoud (سمنود) et ils obtinrent la couronne du martyre.

Que la bénédiction de leurs prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur, éternellement. Amen !

 


 

[1] Village du district de Menshiyeh (المنشأة) du gouvernorat de Sohag.

[2] Actuellement Tell el-Farama non loin de Port-Saïd.