Décès de saint Joseph, le juste, le fiancé de la sainte Vierge Marie - Décès de saint Timothée, le 22ème patriarche de la prédication de saint Marc.

1.     Décès de saint Joseph, le juste, le fiancé de la sainte Vierge Marie.

En ce jour de l’an 16 après Jésus Christ décéda saint Joseph le juste (يوسف البار), le fiancé de la sainte Vierge Marie. Il est le fils de Jacob fils de Matthan (يعقوب بن متّان)[1] selon la nature, et fils d'Héli, fils de Matthat (هالي بن متثات)[2] selon la loi. Il fait partie de la descendance de David.

Saint Joseph le charpentier naquit à Bethléem mais il vécut à Nazareth jusqu’à ce qu’il devint un vénérable vieillard. Le Seigneur le choisit pour être le fiancé de la sainte Vierge Marie parce qu’il avait fait preuve de sa sainteté et de sa justice (برّه). En effet le sort était tombé sur lui et saint Zacharie, le prêtre, la lui confia en lui demandant d’en prendre soin. Joseph obéit en se prosternant devant Dieu et emmena la sainte Vierge dans sa maison. C’est là qu’elle reçut l’annonce de l’archange Gabriel qui lui dit : « Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu l'appelleras du nom de Jésus. Il sera grand, et sera appelé Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père ; il régnera sur la maison de Jacob pour les siècles et son règne n'aura pas de fin. »[3]

Lorsqu’il se rendit compte que la sainte Vierge était enceinte, « Joseph qui était un homme juste et ne voulait pas la dénoncer publiquement, résolut de la répudier sans bruit. Alors qu'il avait formé ce dessein, voici que l'Ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit: ‘Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ta femme: car ce qui a été engendré en elle vient de l'Esprit Saint’ »[4].

Lorsque parut l’édit de César Auguste, ordonnant le recensement de tout le monde habité, saint Joseph monta dans sa ville d’origine, Bethléem, pour s’y faire recenser. C’est là que la sainte Vierge Marie enfanta Jésus Christ, le Fils de Dieu, le Verbe.

Après la visite des mages (المجوس), l’ange du Seigneur apparut en songe à Joseph et lui dit : « ‘Lève-toi, prends avec toi l'enfant et sa mère, et fuis en Egypte ; et restes-y jusqu'à ce que je te dise. Car Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr.’ Il se leva, prit avec lui l'enfant et sa mère, de nuit, et se retira en Egypte. »[5]

« Quand Hérode eut cessé de vivre, voici que l'Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph, en Egypte, et lui dit: ‘Lève-toi, prends avec toi l'enfant et sa mère, et mets-toi en route pour la terre d'Israël; car ils sont morts, ceux qui en voulaient à la vie de l'enfant.’ Il se leva, prit avec lui l'enfant et sa mère, et rentra dans la terre d'Israël. ...  Averti en songe, il se retira dans la région de Galilée et vint s'établir dans une ville appelée Nazareth.[6] »

Saint Joseph eut de nombreux soucis pendant ce voyage mais il se consolait par la vision du Seigneur Jésus et la bénédiction de la sainte Vierge Marie.

Marie et Joseph se rendaient chaque année à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Et lorsque Jésus eut douze ans, ils y montèrent, comme c'était la coutume pour la fête. Une fois les jours écoulés, alors qu'ils s'en retournaient, l'enfant Jésus resta à Jérusalem à l'insu de ses parents. ... ils se mirent à le rechercher ... et au bout de trois jours, ils le trouvèrent dans le Temple. ... Sa mère lui dit : ‘Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois ! Ton père et moi, nous te cherchons, angoissés.’ ... Il redescendit alors avec eux et revint à Nazareth ; et il leur était soumis.[7]

Saint Joseph poursuivit son travail de charpentier en prenant soin de la sainte famille et, après qu’il eut accompli son bon combat ; il s’endormit dans le Seigneur avant la Crucifixion du Christ à Qui nous devons toute gloire. C’est pour cela que le Seigneur confia sa mère, la sainte Vierge, à saint Jean, l’apôtre.

Que la bénédiction des prières de saint Joseph le charpentier qui se mit au service du mystère de la sainte Incarnation, soit avec nous. Amen !



[1] Mt 1 : 15, 16.

[2] Lc 3 : 23, 24. Dans la version arabe il est écrit par erreur (متان).

[3] Lc 1 : 31 – 33.

[4] Mt 1 : 19, 20.

[5] Mt 2 : 13 – 15.

[6] Mt 2 : 19 – 23.

[7] Lc 2 : 40 – 51.

 

2.     Décès de saint Timothée, le 22ème patriarche de la prédication de saint Marc.

En ce jour de l’an 101 des martyrs (385 après Jésus Christ) décéda le pape Timothée 1er (البابا تيموثاوس الأول), le 22ème patriarche de la prédication de saint Marc. Ce père était un disciple de saint Athanase l’apostolique (أثاناسيوس الرسولي), le 20ème patriarche. Il était surnommé « le pauvre » (الفقير) car il avait vendu tout ce qui lui appartenait et distribué le revenu aux pauvres. Saint Athanase l’ordonna prêtre et il faisait partie des professeurs de l’école d’Alexandrie. Il accompagna le pape au concile de Tyr (مجمع صور) et révéla le piège qui était tendu à ce dernier par ses adversaires. Ceux-ci l’accusaient d’avoir péché avec une femme et lorsque celle-ci voulut se plaindre, saint Timothée se leva et lui dit : « Est-ce moi qui ait fait cela avec toi ? » Celle-ci lui répondit : « Oui, c’est toi Athanase. » Ainsi l’innocence de saint Athanase fut prouvée grâce à la sagesse de ce père.

Après le décès du pape Pierre II (بطرس الثاني)[1], les évêques, les prêtres et les notables le choisirent pour lui succéder. Il fut consacré le 17 Paramhat 95 des martyrs (379 après Jésus Christ). Il prit soin de son peuple et leur prodiguant ses enseignements et en les mettant en garde contre l’hérésie d’Arius. Il écrivait des lettres pastorales et réhabilita des églises.

Ce père se rendit au concile de Constantinople en 381 après Jésus Christ pour le jugement de Macédonius (مقدونيوس), l’ennemi du Saint Esprit, ainsi que Sabellius (سابليوس) et Apollinaire (أبوليناريوس). L’empereur Théodose le grand l’appela « saint ».

Et lorsqu’il accomplit son bon combat, il décéda en paix après avoir siégé sur le trône de saint Marc pendant sept années, quatre mois et six jours. Il fut pleuré par l’ensemble des fidèles. Ils prière sur son corps et l’enterrèrent avec beaucoup de respect.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur, éternellement. Amen !



[1] 21ème patriarche (373 – 380).