Martyre de saint Ananie, le disciple - Martyre de saint Thomas de Chânedalâte - Décès de saint Jean fils d’al-Abah.

1. Martyre de saint Ananie, le disciple.

En ce jour de l’an 70 après Jésus Christ eut lieu le martyre de saint Ananie (حنانيا), l’un des soixante-dix disciples de notre Seigneur et l’évêque de Damas. Ce saint proclama la parole de Vie dans cette ville et dans ses environs, convertit un grand nombre et les baptisa. Il baptisa aussi l’apôtre saint Paul, lorsque le Seigneur le lui envoya.

« Il y avait à Damas un disciple du nom d'Ananie. Le Seigneur l'appela dans une vision : "Ananie" - "Me voici, Seigneur", répondit-il. -- "Pars, reprit le Seigneur, va dans la rue Droite et demande, dans la maison de Judas, un nommé Saul de Tarse. Car le voilà qui prie et qui a vu un homme du nom d'Ananie entrer et lui imposer les mains pour lui rendre la vue. ... ... Alors Ananie partit, entra dans la maison, imposa les mains à Saul et lui dit : "Saul, mon frère, celui qui m'envoie, c'est le Seigneur, ce Jésus qui t'est apparu sur le chemin par où tu venais ; et c'est afin que tu recouvres la vue et sois rempli de l'Esprit Saint." Aussitôt il lui tomba des yeux comme des écailles, et il recouvra la vue. Sur-le-champ il fut baptisé ; puis il prit de la nourriture, et les forces lui revinrent. Il passa quelques jours avec les disciples à Damas, »[1]

Durant le séjour de Paul à Damas, Ananie l’accompagna et le guida dans ses déplacements et pour les services qu’il faisait aux disciples. Il évolua dans les vertus notamment celle de l’humilité et il avait un désir ardent de propager l’Evangile. Dieu fit de nombreux miracles par l’intermédiaire de ce saint et un grand nombre furent convertis par lui.

Le gouverneur Lucien (لوكيانوس) le fit arrêter puis le tortura et, enfin, le fit lapider hors les murs de la ville jusqu’à ce qu’il rendit l’âme entre les mains du Seigneur et il obtint la couronne du martyre.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !



[1] Actes 9 : 10 – 19.

 

2. Martyre de saint Thomas de Chânedalâte.

En ce jour de l’an 20 des martyrs (304 après Jésus Christ) eut lieu le martyre de saint Thomas de Chéndélâte (توماس الذي من شندلات)[1]. L’archange Michel apparut à ce saint tandis qu’il dormait dans son champ et lui demanda de confesser sa Foi en Jésus Christ. Il se rendit à Alexandrie et proclama sa Foi devant le gouverneur qui le fit torturer cruellement. Saint Babnouda (ببنودة) qui était originaire de Bandarah (البندرة) et abba Chénoussi (شنوسي) de Belkîme (بلكيم) partagèrent ses souffrances et tous trois s’encourageaient mutuellement. Après de nombreuses tortures, le gouverneur envoya Thomas auprès d’Arien (أريانوس) le gouverneur d’Antinoë (أنصنا) et qui le fit décapiter. Ainsi il obtint la couronne du martyre en compagnie de sept cents autres hommes et neuf femmes.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !



[1] Village du district d’al-Senta (السنطة) du gouvernorat de Gharbia.

 

3. Décès de saint Jean fils d’al-Abah.

En ce jour de l’an 761 des martyrs (1045 après Jésus Christ) décéda saint Jean fils d’al-Abah (يوحنا بن الأبح). Ce saint était un ministre du calife fatimide al-Moustânsir bi-l-lah (المستنصر بالله الفاطمي) et il était un de ses proches. Le calife l’appréciait et l’honorait à cause de sa fidélité et de sa science et il lui donna autorité sur toute la terre d’Egypte. Jean tomba dans un piège qui lui avait été dressé au point que le calife voulut le faire décapité. Il se mit à prier avec sa femme en demandant l’intercession de sainte Barbara (Barbe) (بربارة) jusqu’à ce que Dieu révèle la vérité et le coupable fut puni par le calife. Le fidèle ministre fut libéré et le calife lui promit de réaliser n’importe quelle demande qu’il ferait. Jean lui dit alors qu’il souhaiterait construire une église proche de chez lui pour pouvoir y prier ainsi que sa famille et ses voisins. En conséquence le calife lui permit de construire une seule église.

 Saint Jean amena tous les matériaux nécessaires en grande quantité et, au lieu de construire une église, il en réhabilita deux côte-à-côte : l’église de saint Serge (أبي سرجة) et l’église de sainte Barbara dans le vieux Caire. La construction fut terminée dans le calme et le patriarche les consacra. Ce jour fut celui d’une grande joie parmi les coptes.

 Toutefois le calife apprit que son ministre avait construit deux églises alors qu’il n’en avait autorisé qu’une seule. Il lui ordonna alors d’en détruire une et envoya avec lui des soldats et des ouvriers équipés pour la destruction. Le ministre s’y rendit très triste et affligé et se déplaçait d’une église à l’autre en priant dans son cœur car il ne pouvait pas se résigner à choisir celle qui devra être détruite. Il finit par tomber de fatigue à cause de sa tristesse ainsi que de la faim et la soif. Alors, s’appuyant contre un mur, il demanda un peu d’eau mais, lorsqu’on le lui apporta, on le trouva mort. Lorsque ces évènements furent rapportés au calife, il fut attristé de la perte d’un bon ministre et d’un bon conseiller. Alors, il ordonna de maintenir les deux églises : l’une car il l’avait autorisée et l’autre à cause du décès de Jean fils d’al-Abah.

Alors il fut ensevelit et enterré dans l’église de sainte Barbara. Après l’enterrement, une lumière resplendissante descendit du ciel au-dessus de son tombeau. Son tombeau se trouve toujours dans cette église jusqu’à nos jours. Ce saint est surnommé : le martyr des deux églises.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur, éternellement. Amen !