Martyre de saint Siméon l’arménien, évêque de Perse - Martyre du bienheureux Jean Abou-Nagah le grand et du notable Abou-l-‘Ala Fahd fils d’Ibrahim ainsi que de leurs compagnons - Martyre de David, le moine, le fils de Gabriel el-Borgui.

1.     Martyre de saint Siméon l’arménien, évêque de Perse.

Nous commémorons aujourd’hui le martyre de saint Siméon l’arménien (القديس سمعان الأرمني), l’évêque de Perse (أسقف بلاد الفرس). Ce saint vécut à l’époque du roi Sapor II fils de Hormizd II (سابور بن هرمز) qui persécutait les chrétiens et les traitait avec cruauté.

Lorsque la Providence voulut que saint Siméon soit évêque, il prit soin de ses fidèles et les affermissait dans la Foi en les visitant et en leur prodiguant ses enseignements pour les guider sur le chemin de la sainteté. Dès que Sapor entendit parler de lui, il lui écrivit une lettre dans laquelle il l’invitait à se détourner de sa Foi pour adorer les idoles. Le saint lui répondit en disant : « Ceux que le Christ a racheté par son Sang ont été délivrés de l’esclavage des hommes et il n’est plus permis d’adorer des idoles fabriquées par les hommes. »

Cette lettre mit le roi en colère et, par conséquent, il le fit comparaitre devant lui charger de chaines puis le mit en prison. Saint Siméon y trouva des adorateurs du soleil à qui il enseigna le christianisme. Ils crurent en Jésus Christ et proclamèrent leur Foi devant le roi qui les fit décapiter. Enfin il fit venir saint Siméon de sa prison ainsi que 150 personnes que le saint avait convertis à cet endroit. L’un d’entre eux faiblit et voulut parjurer mais l’évêque le sermonna et l’encouragea à supporter les souffrances. Il fut, alors, torturé puis décapiter et il obtint la couronne de la Vie. Par la suite, le roi fit décapiter aussi les cent-quarante-neuf autres[1] et ils obtinrent la couronne du martyre. Après que toutes ses tentatives de détourner saint Siméon de sa Foi eurent échouées, le roi ordonna qu’il soit aussi décapité et il obtint la couronne du martyre alors qu’il avait atteint l’âge de cent-vingt ans.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !



[1] Ces saints sont commémorés le 8 Parmouté. 

 

2.     Martyre du bienheureux Jean Abou-Nagah le grand et du notable Abou-l-‘Ala Fahd fils d’Ibrahim ainsi que de leurs compagnons.

En ce jour de l’an 719 des martyrs (1003 après Jésus Christ) eurent lieu les martyres de saint Abou-Nagah (القديس أبو النجاح) ainsi que celui du notable (الرئيس) Abou-l-‘Ala Fahd fils d’Ibrahim (أبو العلا فهد بن ابراهيم) et d’autres personnes avec eux.

Jean Abou-Nagah (يوحنا ابو نجاح) était l’un des plus importants notables coptes qui vécurent au dixième siècle après Jésus Christ à l’époque du calife fatimide al-Hakim bi-amr Allah (الحاكم بأمر الله الفاطمي). Il était pieux, attaché à sa Foi orthodoxe et à son Eglise, et il faisait la charité aux pauvres et aux nécessiteux. Le calife le convoqua avec neuf autres personnes et lui demanda de renier sa Foi pour se convertir à l’Islam en lui promettant d’en faire son vizir (وزير) et de lui confier la conduite des affaires du royaume. Jean lui demanda un délai de réflexion jusqu’au lendemain ce qui lui fut accordé. Il rentra chez lui et convia ses amis à qui il raconta ce qui s’était passé avec le calife. Puis leur dit qu’il était prêt à donner sa vie pour le nom du Christ et leur donna ce conseil : « Ne recherchez pas la gloire vaine de ce monde qui vous fera perdre la gloire éternelle du Christ. » Le lendemain il se rendit chez al-Hakim à qui il confirma avec courage son refus de renier sa Foi. Le calife se mit en colère et il ordonna qu’on lui donne 1000 coups de fouet. Lorsqu’il eut reçu 300 autres coups, il dit « J’ai soif. » Les tortionnaires consultèrent al-Hakim qui leur dit de lui donner à boire après lui avoir demandé de renier sa Foi. Mais il leur répondit avec fierté : « Reprenez l’eau car mon Maître Jésus Christ m’a donné à boire et m’a désaltérer. » Ayant dit cela, il rendit l’âme et obtint la couronne du martyre. Lorsqu’on apprit au calife son décès, il ordonna qu’on complète les 1000 coups de fouet.

Après cela, le calife convoqua Abou-l-‘Ala fils d’Ibrahim (أبو العلا بن ابراهيم) qui était fidèle à son Eglise et charitable envers les pauvres. Il faisait partie des grands de l’état. Le calife lui dit : « Tu sais que je t’ai mis à rang supérieur à celui de tous ceux qui sont dans mon administration (دولتي). Si tu écoutais mes paroles et te convertissait à ma religion, je t’élèverai encore plus et tu seras comme mon frère. » Comme il ne recevait pas de réponse positive, le calife ordonna qu’il soit décapité et que son corps soit brûlé. Le feu demeura allumé trois jours sans que le corps ne soit brûlé. De plus sa main droite qu’il utilisait pour faire la charité demeura intacte. Ainsi, il obtint la couronne du martyre. Ceux qui l’avaient dénoncé auprès du calife furent punis par Dieu.

En ce qui concerne huit autres personnes qui avaient été arrêtés avec les deux saints, l’un d’entre eux fut tué et quatre autres faiblirent mais revinrent plus tard à leur Foi. Les trois derniers finirent par être libérés et revinrent à la vie chrétienne.

Que la bénédiction de leurs prières soit avec nous. Amen !

 

3.     Martyre de David, le moine, le fils de Gabriel el-Borgui.

En ce jour de l’an 1099 des martyrs (1383 après Jésus Christ) eut lieu le martyre du moine David fils de Ghobrial al-Bargui (داود الراهب بن غبريال البرجي) à Birkat Karmout (بركة قرموط). Celui-ci fut torturé longuement sans jamais renier sa Foi. Finalement, on le décapita et il obtint la couronne du martyre. Ceci eut lieu à l’époque du pape Matthieu 1er, le 87ème patriarche.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur, éternellement. Amen !