Décès de sainte Marie l’égyptienne, l’anachorète.

Décès de sainte Marie l’égyptienne, l’anachorète.

En ce jour de l’an 137 des martyrs (421 après Jésus Christ) décéda sainte Marie-la-copte (مريم القبطية), l’anachorète (السائحة). Cette sainte naquit à Alexandrie vers l’an 61 des martyrs (345 après Jésus Christ) de parents chrétiens. A l’âge de 12 ans, elle fut tentée par le démon qui fit d’elle un piège par lequel un grand nombre d’âmes fut égaré.

Elle mena une vie de péché pendant 17 ans. Puis, à cette époque-là, elle fut touchée par la grâce Divine et s’embarqua pour Jérusalem avec un groupe de pèlerins. Arrivée là-bas, elle continua à mener sa vie de pécheresse. Un jour, voulant entrer à l'église de la Résurrection, elle ressentit une puissance invisible qui l'empêchait de le faire. Elle réalisa sur le champ que cela était dû à son impureté. Alors, elle leva les yeux vers l’icône de la sainte Vierge et l’implora d’intercéder pour elle afin que le Seigneur lui remette les péchés en promettant de ne plus recommencer. Par conséquent, elle put pénétrer dans l’église sans difficulté et elle versa beaucoup de larmes puis, elle pria Dieu pour qu’Il la guide sur le bon chemin. Ensuite, elle se tint devant l’icône de la sainte Vierge et lui demanda d’intercéder en sa faveur. Elle entendit alors une voie émanant de l’icône lui dire : « Traverse le Jourdain et tu trouveras un endroit pour obtenir le Salut. » Après s’être confessée et avoir communié aux Saints Sacrements, elle quitta l’église et se mit en route. En chemin, elle rencontra quelqu’un qui lui donna trois pièces d’argent avec lesquelles elle acheta trois pains. Ensuite elle traversa le Jourdain et pénétra au cœur du désert. Pendant dix-sept ans elle combattit les désirs comme s’il s’agissait de monstres visibles jusqu’à la victoire. Pendant ce temps sa nourriture se limitait à de l’herbe.

Après quarante-cinq années d’errance dans le désert, un prêtre nommé Zosime (زوسيما)[1] se rendit à cet endroit pendant le carême pour y faire une retraite selon la coutume des moines. Sur le chemin du retour, il vit cette sainte de loin et crut, en premier lieu, que c’était un mirage. Il pria, alors, Dieu pour qu’Il lui fasse savoir ce dont il s’agissait puis il comprit qu’il s’agissait d’un être humain. Il voulut la rejoindre mais elle fuyait et se cacha derrière un rocher. Alors, elle l’interpella en disant : « Père Zosime, si tu veux t’entretenir avec moi, lance-moi d’abord un vêtement pour que je puisse couvrir ma nudité. » Il fut surpris qu’elle l’appelle par son nom et il lui jeta son manteau pour qu’elle se protège. Enfin, elle lui demanda de la bénir car il était prêtre. Cependant il fut surpris qu’elle sache sa qualité de prêtre et il lui demanda aussi qu’elle le bénisse.

Après cela, Zosime la questionna au sujet de sa vie et elle lui raconta son parcours depuis le début jusqu’à cet instant. Ensuite elle le pria de ne rien dire à personne à son sujet et de lui porter l’année suivante les saints Sacrements afin qu’elle puisse y communier. L’année suivante, elle retrouva Zosime au bord du Jourdain et traversa le fleuve en marchant sur l’eau après avoir fait le signe de la Croix. Il en fut surpris et la fit communier. Ensuite, elle lui demanda de revenir un an plus tard.

L'année d'après, Zosime revint et trouva qu’elle était décédée en étant prosternée. se Il trouvât près d’elle une inscription disant : « Père Zosime, enterre ici le corps de la pauvre Marie. Laisse à la terre ce corps qui a péché et prie pour moi. » Après l’avoir enterrée, il retourna à son monastère et raconta aux moines le beau parcours de cette sainte. Saint Zosime se rendait chaque année dans la grotte de sainte Marie l’égyptienne. Elle vécut soixante-seize années dont quarante-sept qu’elle passa au désert.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à Notre-Dame Seigneur, éternellement. Amen !

 


[1] Commémoré le 9 Parmouté.