Décès de l’empereur Constantin le grand - Décès du pape Pierre (Boutros) VII, le 109ème patriarche de la prédication de saint Marc - Commémoration d’Abba Sarabamôn, surnommé abou Tarha (le voilé).

1.      Décès de l’empereur Constantin le grand.

En ce jour de l’an 53 des martyrs (337 après Jésus Christ), décéda Constantin le grand (قسطنطين الكبير). Son père était Constance Ier "Chlore" (قونسطا) et sa mère Hélène (هيلانة). Ce dernier régnait sur Byzance (بيزنطية) tandis que Maximien (مكسيميانوس) régnait sur Rome et Dioclétien (دقلديانوس) sur Antioche et l’Egypte. Son père, Constance, était païen ce qui ne l’empêchait pas d’être bon et miséricordieux. Il se rendit à Edesse (ألرُها) où il rencontra et épousa Hélène. Cette dernière était chrétienne et ils eurent un fils, Constantin. Elle lui donna une bonne éducation et lui inculqua la bonté et la compassion envers les chrétiens. Lorsqu’il grandit, il épousa en 306 la fille de Maximien qui le nomma César[1]. Alors il prit en charge l’empire et propagea partout la justice et l’équité. En conséquence il fut aimé et respecté par tout le monde.

Il combattit Maxence (مكسنديوس), le roi d’Italie, et demanda aux chrétiens de prier pour lui. Au cours de cette bataille, il vit en plein jour une croix resplendissante plus que le soleil constituée d’étoiles au-dessous de laquelle était inscrit en grec « Par ce signe, tu vaincras. »[2] Il montra ce signe à ses ministres et aux chefs de son armée, puis ordonna qu’on fasse un grand drapeau sur lequel il dessina une croix puis partit combattre. Maxence fut défait et il se noya dans le Tibre (نهر التيبر) avec un grand nombre de ses soldats. Constantin entra alors dans Rome où il fut accueilli avec joie par la population et il devint l’empereur de l’orient et de l’occident.

Quand il eut affermi sa présence dans la ville, il ordonna de libérer tous les chrétiens qui avaient été mis en prison à cause de leur Foi dans tout l’empire et décréta que personne ne travaille pendant la semaine de Pâques selon les commandements des apôtres. Ensuite il envoya sa mère la reine Hélène à Jérusalem où elle trouva la sainte Croix et édifia la basilique de la Résurrection.

Pendant la dix-septième année de son règne se tint le concile de Nicée où se réunirent trois cent dix-huit pères en 325 après Jésus Christ. Ce concile mit fin à l’hérésie d’Arius et rédigea l’acte de Foi. D’autres canons qui mirent de l’ordre dans les affaires de l’Eglise furent promulgués.

Constantin réhabilita Byzance (مدينة بيزنطية), lui donna le nom de Constantinople. Il y construisit de nombreuses églises dans lesquelles il rassembla les reliques de nombreux apôtres et d’autres saints. Lorsqu’il eut achevé son bon combat, il décéda à Nicomédie (نيقوميديا) et fut mis dans un cercueil en or et transporté à Constantinople où il fut reçu par le patriarche et les prêtres avec des prières, des lectures et des cantiques. Sa dépouille fut déposée sous l’autel de l’église des saints apôtres où il s’était préparé un tombeau.

 Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !


 

[1] Sur certains sites historiques il semblerait que Constantin ait été nommé César par Galère puis reconnu Auguste (c’est-à-dire empereur) par Maximien.

[2] En latin : In hoc signo vinces.

 

2.     Décès du pape Pierre (Boutros) VII, le 109ème patriarche de la prédication de saint Marc.

En ce jour de l’an 1568 des martyrs (1852 après Jésus Christ) eut lieu le décès du pape Pierre VII (Boutros – بطرس السابع) le 109ème patriarche de la prédication de saint Marc. Ce père est né au village d’al-Gawli (الجاولى)[1]. C’est pour cette raison qu’il fut surnommé Boutros-el-Gawli. Il se fit moine au monastère de saint Antoine où il fut ordonné prêtre puis higoumène à cause de sa bonne conduite et ses nombreuses vertus.

Lorsque sa réputation parvint au pape Marc VIII, celui-ci le fit venir auprès de lui dans le but de le sacrer métropolite sur l’Ethiopie. Toutefois il le nomma comme métropolite général pour l’Eglise (أسقف عام للبشارة) sous le nom d’Abba Théophile (ثاوفيلس) en le gardant auprès de lui pour organiser les affaires de l’Eglise.

Après le décès du pape Marc VIII ce père fut choisi pour lui succéder. Il fut intronisé trois jours plus tard dans la cathédrale saint Marc sous le nom de Pierre VII en 1810. Il mena une vie d’ascète tant dans sa manière de se nourrir que dans ces vêtements. De plus il était humble et lisait beaucoup. A son époque la paix et la quiétude comblèrent l’Eglise. Il méprisait la simonie (السيمونية)[2] et était très strict dans le choix des personnes auxquelles il conférait une quelconque ordination.

Une année où la crue du Nil n’arrivait pas le gouverneur d’Egypte lui demanda de prier pour la montée de l’eau. Le pape fit dresser une tente sur les rives du Nil pour y célébrer la liturgie eucharistique avec les évêques, les prêtres et les fidèles. Lorsqu’il eut finit, il lava les vases de l’autel puis versa l’eau dans le Nil en utilisant les ustensiles de l’autel. L’eau se mit immédiatement à gonfler et atteint rapidement la tente qu’il avait dressée.

Ibrahim pacha (إبراهيم باشا), fils de Mohammad Ali pacha (محمد علي باشا) qui était gouverneur de la Syrie (الشام) apprit qu’une lumière sacrée apparaissait du tombeau de notre Seigneur le samedi saint. Voulant s’assurer de la véracité de ces faits, il convoqua le pape Pierre à Jérusalem. Ayant constaté ce phénomène personnellement, il honora le pape et le ramena au Caire avec beaucoup de respect.

A cette époque aussi, l’empereur de Russie envoya en délégation des membres de sa famille pour proposer au pape de prendre l’Eglise copte sous sa protection. Mais le pape déclina cette proposition avec tact en lui demandant : « Est-ce que votre roi va mourir ? » Lorsque le prince lui répondit par l’affirmative il lui dit : « Nous sommes sous la protection d’un Roi immortel, le Seigneur Jésus Christ. » Lorsque Mohammad Ali apprit ce qui s’était passé, il le respecta de plus en plus et s’assura de son patriotisme et de celui d’ l’Eglise copte.

Après avoir accompli son bon combat, il décéda en paix et fut enterré à la cathédrale saint Marc à el-Azbakia (الأزبكية) au Caire.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !


 

[1] Village du district de Manfalout (مركز منفلوط) du gouvernorat d’Assiout.

[2] Pratique caractérisée par l’achat et la vente de biens spirituels, tout particulièrement d'un sacrement et, par conséquent, d’une charge ecclésiastique. Elle doit son nom à Simon le Magicien qui voulut acheter à saint Pierre son pouvoir de faire des miracles (Actes, 8 : 9 – 21).

 

3.     Commémoration d’Abba Sarabamôn, surnommé abou Tarha (le voilé).

En ce jour de l’an 1569 des martyrs (1853 après Jésus Christ) eut lieu le décès d’abba Sarabamôn (الأنبا صرابامون), l’évêque de Ménoufieh (المنوفية), surnommé abou Tarha (le voilé – أبو طرحة). Ce saint naquit dans le gouvernorat d’el-Charkia (الشرقية) de parents chrétiens pieux qui l’appelèrent Salib (صليب) et lui donnèrent une bonne éducation conforme à leur Foi. Lorsqu’il grandit il travailla dans le commerce de l’huile. Une femme de mauvaises mœurs porta plainte contre lui prétendant qu’il avait tué son fils. Salib pria Dieu pour qu’il démontre son innocence de ce crime. Lorsqu’il fut devant le juge, l’enfant se leva et témoigna publiquement que Salib ne lui avait rien fait. Après ce miracle, Salib se fit moine au monastère de saint Antoine.

Dans le monastère, il progressa dans la vertu et fut choisi contre son gré pour être évêque de Ménoufieh. Dieu lui avait accordé le don de guérir les malades et de chasser les esprits impurs. Par la puissance de la Croix, il chassa un esprit impur qui tourmentait la princesse Zohra (زهرة) la fille de Mohammad Ali pacha ainsi que d’autres personnes.

De plus, ce saint fut réputé par sa simplicité et sa sagesse et il aimait faire des dons en cachette. En effet il prenait un panier et distribuait le contenu aux pauvres qui en avaient besoin sans que personne ne le reconnaisse. Ses prières étaient souvent reçues par le Seigneur surtout en faveur de ceux qui demandaient au Seigneur de leur donner des enfants. Il avait une telle spiritualité qu’il pouvait prévoir ce qui devait arriver. Après avoir accompli son bon combat, il décéda en paix.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur, éternellement. Amen !