Réunion d’un concile dans l’île de béni-omar - Martyre de saint Hanolious, le prince.

1.      Réunion d’un concile dans l’île de béni-omar.

En ce jour nous commémorons la réunion d’un concile dans l’île de béni-omar (بني عمر) pour juger un groupe qui fut nommé les « quartodécimans[1] » (الاربعتعشرية). Ce groupe fêtait Pâques le quatorzième jour du mois hébreux de Nissan, en même temps que les Juifs, quel que soit le jour de la semaine où il pouvait tomber. L’évêque de l’île les excommunia et écrivit à Sérapion (سيرابيون)[2], le patriarche d’Antioche, Dimocratos[3] (دمقراطس) le patriarche de Rome, Démétrios (ديمتريوس)[4], le patriarche d’Alexandrie et Symmaque[5] (سيماخس) le patriarche de Jérusalem pour porter à leur connaissance cette hérésie. Chacun d’entre eux écrivit une lettre dans laquelle il prescrivait que la fête de Pâques ne devait être fêtée que le dimanche qui suit la fête juive. Ils ordonnèrent que tous ceux qui feraient autrement soient excommuniés.

Un concile de 18 évêques se réunit et prit connaissance de ces lettres. Ils convoquèrent ceux qui les contrevenaient et les leurs lurent. Certains revinrent à de meilleurs dispositions mais d’autres demeurèrent dans leur erreur. Ceux-ci furent excommuniés et il leur a été interdit l’accès aux saints sacrements. Les pères conciliaires[6] décidèrent que la fête de Pâque sera toujours célébrée un dimanche conformément aux instructions des apôtres qui disaient que quiconque la célébrait un autre jour s’associait aux fêtes des juifs et se séparait des chrétiens.

 Que le Seigneur nous affirme dans la Foi orthodoxe reçue des apôtres et que la bénédiction des prières de ces pères conciliaires soit avec nous. Amen !

 


 

[1] Nom venant du latin « quartodecimus » – 14ème [14 nissan].

[2] 8ème patriarche d’Antioche entre 191 et 211.

[3] Nom repris phonétiquement de l’arabe. Cette orthographe est utilisée aussi dans la traduction de René Basset.

[4] 12ème patriarche d’Alexandrie entre 188 et 230.

[5] Orthographe reprise de la traduction de René Basset.

[6] Ajouté à la traduction.

 

2.     Martyre de saint Hanolious, le prince.

Nous commémorons aussi le martyre de saint Hânoulyous (هانوليوس)[1], le prince, à l’époque de Dioclétien (دقلديانوس). Ce saint naquit en Pamphylie (مدينة بمفيلة)[2] de parents chrétiens qui lui donnèrent une éducation conforme à leur Foi. En conséquence il aima le Seigneur et lutta pour pratiquer la piété et l’adoration. Puis il fut prince de Pergé.

 Lorsque Dioclétien apprit qu’il était chrétien, il envoya le prince Bârinakhas (باريناخس) à qui il ordonna d’emprisonner le saint. Lorsque celui-ci se retrouva en la présence du représentant de l’empereur, il proclama sa Foi chrétienne. Alors, Bârinakhas ordonna qu’il soit crucifié mais le Seigneur l’encourageait et lui prodiguait de la force. Finalement il décéda en paix et obtint la couronne du martyre.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur, éternellement. Amen !

 


 

[1] Dans la version utilisée par René Basset ce nom était orthographié Hâboulyous (هابوليوس).

[2] Pergé en Pamphylie (Actes 13 : 13 & 14 : 25). C’est une ville au sud de l’Asie mineure (Turquie).