Découverte de la tête de saint Jean le baptiste - Décès du pape Cyrille (Kyrillos) VI, le 116ème patriarche de la prédication de saint Marc.

1.    Découverte de la tête de saint Jean le baptiste.

Nous commémorons aujourd’hui découverte de la tête de saint Jean le baptiste (يوحنا المعمدان). Ceci eut lieu dans la ville de Homs en Syrie (حمص بالشام). En effet, saint Jean le baptiste apparut à saint Martien (مرتيانوس), l’évêque de Homs, et lui indiqua l’emplacement où se trouvait la tête. Il la trouva, s’en réjouit et la célébra avec beaucoup de respect.

En effet, après qu’Hérode (هيرودس) eut décapité saint Jean le baptiste, il l’a conserva dans sa maison et elle y fut oubliée. Plusieurs années plus tard, deux fidèles de la ville de Homs (حمص) voulurent passer le carême à Jérusalem pour recevoir la bénédiction des lieux saints. Comme la nuit tombait alors qu’ils étaient à proximité de la maison d’Hérode, ils y dormirent. L’un d’entre eux vit en songe saint Jean qui se fit connaître à lui puis l’informa de l’endroit où se trouvait sa tête et lui demanda de l’emporter chez lui. A leur réveil, ils creusèrent à l’endroit indiqué et Ils trouvèrent la sainte tête dans un pot de terre duquel se dégagea une odeur agréable. Celui qui avait eu la vision l’emporta chez lui et alluma devant ce pot une lampe à huile (kandil – قنديل). Après son décès, la tête fut transportée d’une maison à une autre dans la ville de Homs jusqu’à la fin du quatrième siècle.  A cette époque, Saint Jean le baptiste apparut à saint Martien (مرتيانوس), l’évêque de Homs, et lui indiqua l’emplacement où se trouvait la tête. Il la trouva et la célébra avec beaucoup de respect. Ceci eut lieu le 30 Méchyr.

Que la bénédiction de saint Jean le baptiste soit avec nous. Amen !

 

2.     Décès du pape Cyrille (Kyrillos) VI, le 116ème patriarche de la prédication de saint Marc.

L'Eglise commémore aussi en ce jour le décès du pape saint Cyrille (Kyrillos) VI (كيرلس السادس), le 116ème patriarche de la prédication de saint Marc.

Ce pape naquit à Damanhour le 8 Août 1902 d’une famille pieuse. Son père était un diacre réputé pour sa bonne conduite et sa belle voix et sa mère était une femme vertueuse. Ils lui donnèrent le nom d’Aazer (عازر) et l’élevèrent dans l’amour de l’Eglise, des saints et de la Bible. Sa famille se déplaça à Alexandrie où il acheva ses études secondaires et travailla dans une compagnie de navigation.

Le jeune Aazer voulut devenir moine. Il démissionna et rencontra abba Youannes (Jean – أنبا يوأنس) le métropolite d’al-Béheira (البحيرة) qui était sécrétaire de la prédication de saint Marc (وكيل الكرازة المرقسية). Ce dernier était installé dans les locaux du patriarcat de la ville d’Alexandrie et supervisait les monastères de la vallée de Scété. Il apprécia la requête du jeune homme et l’envoya au monastère al-Baramous (البراموس). Il y fut admis moine le 25 Février 1928 sous le nom de Mina al-Baramoussy (الراهب مينا البرموسي). A cet endroit il poursuivit son combat spirituel et s’attacha à lire la Bible, les livres spirituels et les écrits des pères de l’Eglise suivant l’exemple de saint Isaac le syrien (مار إسحاق السرياني) et d’autres.

Le 18 Juillet 1931 il fut ordonné prêtre par abba Dimitrios (أنبا ديمتريوس), le métropolite d’al-Ménouféyah (المنوفية). Dès ce moment il célébra la sainte liturgie eucharistique quotidiennement tout le long de sa vie.

Il fit des études à la faculté théologique des moines qui était basée à Helouân (حلوان) et, lorsqu’il apprit que le pape Jean (Youannes – يوأنس) voulait le sacrer évêque, il s’échappa au monastère d’abba Chénouté (أنبا شنوده) à Sohag (سوهاج). Sur l’ordre du pape, il revint et lui fit connaitre son désir de s’isoler. Il l’autorisa à le faire sous la conduite spirituelle de l’higoumène Abd-el-Messih el-Mas’oudi (عبد المسيح المسعودي) qui était un moine adorateur (عابد). Alors, il s’installa dans une grotte qui était à 1 heure de marche du monastère et y demeura de 1932 jusqu’à 1936. A cette date, il s’installa dans un moulin (طحونة) abandonné situé sur la colline d’al-Moukattam (جبل المقطم) où il célébrait la divine liturgie tous les jours selon son habitude. Vers la fin de 1941, il se rendit au vieux Caire et s’installa au monastère de l’ange (دير الملاك القبلي) ainsi que dans d’autres églises de cet endroit puis, en 1943, il lui fut confié la direction du monastère d’abba Samuel le confesseur (أنبا صموئيل المعترف) au mont al-Kalamoun (جبل القلمون) à Maghagha (مغاغة). Il le repeupla, réhabilita son église et construisit des cellules pour les moines. Abba Athanase (أنبا أثناسيوس), le métropolite de Béni-Souef (بني سويف), le fit higoumène et le revêtit du Schème (الاسكيم) puis, en 1947, il édifia l’église saint Ménas (مار مينا) dans le vieux Caire. Certains moines, qui devinrent par la grâce de Dieu évêques, y furent ses disciples. Plus tard, en 1949, il y adjoignit un foyer pour les étudiants qui n’était pas originaires du Caire. Il fut réputé par sa Foi puissante et sa prière permanente. Les malades venaient le voir de tout le pays, il priait pour eux et ils guérissaient à cause de sa Foi.

Il fut choisi par Dieu pour être le 116ème pape d’Alexandrie par le tirage au sort qui eut lieu sur l’autel selon la coutume et il fut sacré pape le dimanche 10 Mai 1959. Le 28 Juin 1959 il sacra le premier patriarche catholicos (بطريرك جاثليق) d’Ethiopie, et un accord entérinant les liens d’amitié entre les Eglises d’Egypte et d’Ethiopie fut signé entre eux.

En novembre 1959 il déposa la première pierre du monastère du grand martyr saint Ménas (ألشهيد مار مينا الهجائبي) à Mariout (مريوط), y ramena une partie de ses saintes reliques et y construisit des églises ainsi qu’une cathédrale aussi prestigieuse que celle qu’édifia le pape Théophile (ثاؤفيلس), le 23 pape d’Alexandrie, au 5ème siècle dans la cité historique de Mariout. Alors les chants et la vie monastique revinrent en ce lieu.

En Janvier 1965, sa sainteté Cyrille VI présida le congrès des Eglise orthodoxes orientales qui se tint à Addis-Abeba. Ce congrès est considéré comme le premier concile des Eglises non-chalcédoniennes des temps modernes. Il y fut discuté de nombreux sujets importants se rapportant au ministère et à la prédication à l’époque actuelle ainsi que les relations entre ces Eglises et les autres Eglises chrétiennes.

En 1967, Il consacra le saint chrême (الميرون المقدس). Ceci fut un évènement historique car c’était la 30ème fois que cela se pratiquait dans l’Eglise copte orthodoxe.

Le 2 avril 1968 la très sainte Vierge Marie est apparue sur les coupoles de son église à Zeitoun, une banlieue du Caire. Cet évènement était un signe céleste important sans précédent depuis que le Saint Esprit s’est répandu sur les apôtres le jour de la Pentecôte. Elle apparut entourée d’un halo de lumière céleste d’une beauté indescriptible par les êtres humains. Ces apparitions durèrent plusieurs mois s’accompagnant de colombes lumineuses ainsi que d’odeur d’encens. Un grand nombre de malades, de différentes ethnies et religions, furent guéris, des aveugles ont recouvré la vue et des paralysés purent remarcher.

En juin 1968, sa sainteté Cyrille VI reçut les reliques de saint Marc après une absence d’environ 11 siècles de la terre d’Egypte. Il l’installa dans un sanctuaire amménagé sous les autels de la nouvelle grande cathédrale saint Marc qu’il avait édifiée sur les terrains d’abba Rouweis (ارض الانبا رويس) dans le quartier d’al-Abbassyeh (العباسية) au Caire. Il l’inaugura dans de grandes festivités où étaient présents le président de la république Gamal Abd-el-Nasser (جمال عبد الناصر) et l’empereur d’Ethiopie Haïlé Sélassié 1er (هيلاسلاسي الأول) ainsi que des délégations des différentes Eglises et une grande foule de fidèles.

Le pape Cyrille VI persévérait dans la prière des louanges de minuit qu’il commençait avant le lever du soleil et, qu’il poursuivait par la divine liturgie. Il traversa de nombreuses épreuves mais as toujours été soutenu par le Seigneur et aucun de ceux qui s’opposaient à lui ne réussit. Il accomplit de nombreux miracles avec des chrétiens et des non-chrétiens en Egypte et ailleurs car il était un homme de prière et de miracles. Il devint une borne importante dans l’histoire de l’Eglise copte orthodoxe. Pendant son pontificat, il consacra plus de vingt évêques et métropolites ainsi que le patriarche catholicos d’Ethiopie.

Lorsque Dieu voulut l’appeler à Lui, il en fut inspiré dans plusieurs visions. Il en parla avec sagesse à ses proches. Après une courte maladie, il décéda à un âge avancé le 9 Mars 1971 après Jésus Christ, le 30 Méchyr 1687 de l’ère des martyrs et fut enterré dans la cathédrale saint Marc qu’il avait édifiée.

Le 23 Novembre 1972, 14 Athor 1689, la veille de la fête du martyre de saint Ménas, sa dépouille fut transférée au monastère de saint Ménas à Mariout par sa sainteté le pape Chénouda III qui se conformait ainsi à ses volontés, afin d’être auprès de son saint patron (شفيعه). Il y demeure toujours dans un sanctuaire installé sous l’autel de la cathédrale du monastère où un grand nombre de fidèles se rendent. On y constate de nombreux miracles.

Le saint synode reconnut la sainteté de notre père le pape Cyrille VI lors de sa réunion du 20 Juin 2013 sous la présidence de sa sainteté le pape Tawadros II.

La première église édifiée à son nom fut consacrée le dimanche 23 Méchyr 1730 (2 Mars 2014) dans le monastère qu’il avait édifié à Mariout.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur, éternellement. Amen !