Martyre de saint Philémon, de sainte Apphia et de leur fils Archippus - Martyre de saint Quona à Rome - Martyr de saint Ménas à Qos - Décès de saint Fana au mont Délga.

1.     Martyre de saint Philémon, de sainte Apphia et de leur fils Archippus.

L'Eglise commémore aujourd'hui le martyre de saint Philémon (فليمون), de sainte Apphia (أبفية), son épouse, et de leur fils Archippus (أرخِبُّس). Ceci eut lieu en l’an 65 après Jésus Christ alors qu’ils vivaient à Colosses (كولوسي), ville de Phrygie (فريجية) en Asie mineure (آسيا الصغرى). Ils furent convertis par l’apôtre saint Paul et lui furent associés dans son ministère. Saint Paul écrivit une lettre à saint Philémon dans laquelle il transmettait ses salutations apostoliques à tous les membres de la famille[1] ainsi que son amour à son ami Philémon[2].

Dans sa lettre, il l’invite à recevoir Onésime, cet esclave qui, après l’avoir volé et s’était échappé, s’était repentit devant saint Paul. Philémon reçut cette lettre dans la joie et accueillit son serviteur Onésime comme un frère et non plus comme un esclave comme l’apôtre le lui avait recommandé.

Les apôtres l’installèrent comme évêque de Colosses et il prit soin de ses fidèles dans la justice et la pureté. Les païens l’arrêtèrent avec toute sa famille et leur firent subir le fouet avec cruauté. Ensuite, ils les mirent dans une fosse et les lapidèrent jusqu’à ce qu’ils rendent l’âme entre les mains du Christ qu’ils ont tant aimé et servi. Ainsi ils obtinrent la couronne du martyre.

Que la bénédiction de leurs prières soit avec nous. Amen !


 

[1] Phm 1 : 1 – 3.

[2] Phm 1 : 4 – 7.

 

2.     Martyre de saint Quona à Rome

Nous commémorons aussi aujourd'hui le martyre de saint Quona, le diacre, (القديس قونا أو الشماس قزماس) à Rome. Ce saint naquit de parents chrétiens qui lui donnèrent une bonne éducation liée à l’Eglise. Lorsqu’il grandit, ses parents le marièrent contre sa volonté. Lorsqu’il fut isolé avec son épouse il éteint la lumière puis la ralluma et lui dit : « Qu’est-ce qui est meilleur, la lumière ou l’obscurité ? Elle lui répondit : la lumière. Alors elle fut saisie par la grâce et ils vécurent comme frère et sœur dans la chasteté. Ils s’adonnèrent au jeûne et à la prière et à servir leur prochain. Ils guidèrent un grand nombre de leurs concitoyens à la Foi chrétienne et Dieu lui accorda le don de faire les miracles et de chasser les démons.

Un gouverneur qui poursuivait les chrétiens et les torturait arriva dans cette ville et arrêta Quona. Il lui fit subir le fouet cruellement puis, devant sa fermeté dans la Foi, il le fit décapiter. Ainsi saint Quona obtint la couronne du martyre.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !

 

3.     Martyr de saint Ménas à Qos.

En ce jour nous commémorons aussi le martyre de saint Ménas (مينا) de la ville de Qous (قوص)[1].

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !



[1] Dans la version précédente du Synaxaire ainsi que dans la version utilisée par René Basset il s’agissait de Chypre (قبرص).

 

4.     Décès de saint Fana au mont Délga.

Nous commémorons aussi le décès de saint Fana (Abou-Fana أبو فانا) à l’époque de l’empereur Théodose le grand. Ce saint naquit de parents chrétiens qui l’éduquèrent dans la crainte de Dieu et lui apprirent à garder ses commandements. En conséquence il grandit en aimant la solitude et la méditation. Il était aussi miséricordieux envers les pauvres et les nécessiteux.

Lorsqu’il grandit, le jeune homme s’enrôla dans un monastère proche d'al-Achmounayn (الأشمونين) où il mena une vie d’ermite vendant les objets qu’il fabriquait pour se nourrir avec une partie du revenu et faisait la charité avec le restant. Comme il progressait dans l’adoration et la piété, il voulut s’isoler pour se rapprocher encore plus de son Christ et son Seigneur. Alors, il prit l’autorisation de l’abbé du monastère et s’installa dans une grotte qui se trouvait dans le désert occidental à l’ouest du village d’Abou-Seir (أبو صير) où Dieu fit jaillir une source d’eau pour qu’il puisse se désaltérer. Le saint jeûnait en été jusqu’au soir et en hiver il jeûnait deux jours d’affiler tout en priant sans cesse et en se prosternant (ميطانيات) avec assiduité. Par conséquent il n’avait plus que la peau sur les os.

Son amour pour l’isolation ne l’empêchait pas d’aimer ses frères. Sa demeure devint un centre de rayonnement spirituel et les moines venaient lui demander conseil. Pour cela Dieu lui donna le pouvoir de guérison.

A l’approche de sa dernière heure, l’ange du Seigneur l’informa qu’il devait quitter ce monde. Il demanda au prêtre de la région de le faire communier aux Saints Sacrements qu’il prit debout malgré l’inflammation de ses jambes et il fit ses adieux aux moines. Il les bénit et leur demanda de prier pour lui puis remit son âme à Dieu. Les pères l’ensevelirent et l’enterrèrent avec beaucoup de respect. Un monastère fut construit en son nom à l’ouest du village de Béni-Khaled (بني خالد)[1].

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur, éternellement. Amen !



[1] Le monastère d’abou-Fana se trouve toujours à l’ouest de la ville de Mallawi (ملوي) dans le désert occidental.