Décès de sainte Elisabeth, mère de saint Jean le Baptiste - Décès du pape Michel III, le 92ème patriarche de la prédication de saint Marc - Décès de saint Michel al-Beheiry, l’hygoumène, du monastère al-Mouharrak.

1.     Décès de sainte Elisabeth, mère de saint Jean le Baptiste.

Nous commémorons aujourd’hui le décès de la vertueuse sainte Elisabeth (أليصابات), la mère de Jean le Baptiste (يوحنا المعمدان). Cette sainte naquit à Jérusalem. Son père se prénommait Matthate (متثات) ou Matthieu (متى) et était de la tribu de Lévy (سبط لاوي), de la famille d’Aaron (بيت هارون). Quant à sa mère, elle se prénommait Sophie (صوفية). Elle était pieuse et elle était parente de la sainte Vierge Marie par leurs mères. L’Evangile témoigne que son mari et elle étaient l’un et l’autre des justes devant Dieu et qu’ils suivaient les commandements et les préceptes du Seigneur d’une manière irréprochable[1].

Elisabeth était stérile et elle implorait Dieu sans cesse, avec son époux,  d’avoir un enfant. Ils demeurèrent dans cette état pendant de longues années jusqu’à ce qu’ils soient avancés en âge. Dieu, dans Sa sagesse, mit un certain temps à exaucer leurs prières afin que s’accomplisse le temps de l’Incarnation du Verbe de Dieu, notre Seigneur Christ, le Fils de Dieu et Son Verbe afin que leur enfant Jean soit l’ange qui prépare le chemin du Seigneur.

Lorsque vint la plénitude des temps, Dieu envoya son ange Gabriel pour annoncer à Zacharie qu’Elisabeth sera enceinte et pour lui expliquer ce qu’accomplira saint Jean le baptiste. Cette annonce réjouit tout le monde et la Vierge Marie rendit visite à Elisabeth pour la féliciter et la servir dans sa vieillesse. « Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Elisabeth. Or quand Elisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Elisabeth fut remplie de l’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : ‘Tu es bénis entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. ... Marie resta avec Elisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle. [2]

« Quand fut accompli le temps où Elisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. »[3] L’enfant reçut le nom de Jean comme l’ange l’avait ordonné. Lorsque ses jours furent accomplis, sainte Elisabeth décéda en paix. 

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !


 

[1] Lc 1 : 6 (nouvelle traduction liturgique).

[2] Lc 1 : 40 – 56 (nouvelle traduction liturgique).

[3] Lc 1 : 57 – 58 (nouvelle traduction liturgique).

 

2.     Décès du pape Michel III, le 92ème patriarche de la prédication de saint Marc.

En ce jour de l’an 1194 des martyrs (1478 après Jésus Christ) décéda le pape, saint Michel III (البابا القديس ميخائيل الثالث), le quatre-vingt-douzième patriarche de la prédication de saint Marc.

Ce saint naquit à Samallout (سمالوط) du gouvernorat de Minieh en Egypte. Ses parents étaient chrétiens et lui enseignèrent la théologie. Il souhaita mener une vie monastique et il eut une bonne conduite dans le monastère où il s’était installé. Après le décès du pape Gabriel VI (غبريال السادس), les évêques et les notables choisirent ce moine pour lui succéder. Il fut consacré patriarche le 13 Méchyr 1193 des martyrs (1477 après Jésus Christ). Mais il ne demeura sur le siège apostolique que pendant une année et trois jours, puis il décéda en paix. Il fut enterré avec beaucoup de respect à l’église de la Vierge située à Babylone-aldarag (بابلون الدرج) dans le vieux Caire.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !

 

3.     Décès de saint Michel al-Beheiry, l’hygoumène, du monastère al-Mouharrak.

En ce jour de l’an 1639 des martyrs (1923 après Jésus Christ) décéda saint Michel al-Béheiry, l’hygoumène du monastère al-Moharrak (القديس القمص ميخائيل البحيري المحرقي) qui était le disciple d’abba Abraham (أنبا أبرام), l’évêque de Fayoum et Guizeh.

Ce saint naquit en 1847 à Echnîne-el-Nassara (إشنين النصارى)[1] de parents pieux qui lui donnèrent une bonne éducation chrétienne. Il fut surnommé al-béheiry car sa famille qui était originaire du gouvernorat de Béhéira (محافظة الباحيرة) s’appelait al-Bahaourah (البحاورة).

Lorsqu’il eut douze ans, son père tomba très malade. Sa mère craignit qu’il ne soit présent lorsque son père décèdera et elle l’envoya chez un de ses parents. Alors qu’il s’était installé sur la terrasse, il vit l’âme de son père qui montait au ciel entourée d’anges lumineux qui chantaient des hymnes. Immédiatement il se mit à l’appeler : Père, père ... . Alors un ange lui dit : « prie pour que ta fin soit semblable à la sienne. »

A cette époque, Michel fit la connaissance d’un moine du monastère al-Moharrak nommé l’higoumène Théodore (Tawadros – تاوضروس) qui s’entretenait souvent avec lui de la grandeur de la vie monastique qui ressemble à celle des anges. Il eut envie de mener cette vie et commença à s’y entrainer. Plus tard, il s’installa dans ce monastère à l’époque de l’higoumène Paul (Boulos) al-Dalaguawi (القمص بولس الدلجاوي المحرقي) qui devait devenir le grand saint abba Abraham (أنبا أبرآم), l’évêque de Fayoum et Guizeh. Après sa période de probation (الإختبار), l’abbé du monastère et les moines constatèrent son humilité et son obéissance, alors il fut consacré moine et prit le nom de Michel. Il fut confié à un ancien appelé l’higoumène Salib al-‘Alwani (القمص صليل العلواني) qui était un saint homme pour qu’il le conduisit sur le chemin du monachisme.

Le moine Michel évolua dans la vertu et l’ascétisme et il fut ordonné prêtre en 1874 après Jésus Christ. Plus tard il fut promu higoumène et devient le guide spirituel et le père confesseur de tous les moines du monastère. Dieu lui accorda le don de guérir les malades. En conséquence, un grand nombre de personnes venait le retrouver et Dieu se glorifiait par son intermédiaire en les guérissant. Ce saint fut réputé par sa charité et son affection envers les pauvres et les nécessiteux à l’instar de son maitre abba Abraham. Il distribuait le peu qu’il avait avec beaucoup d’amour. Vers la fin de sa vie, il perdit la vue mais poursuivait ses prières en rendant grâce à Dieu.

Toute sa vie fut remplie de bonnes œuvres, de sainteté, d’ascétisme, de pitié et de chasteté. Il enseigna par les exemples et la parole puis s’endormi dans le Seigneur à l’âge de 76 ans dont il passa 20 ans dans le monde et 56 années au monastère en menant un combat dur qui l’éleva au niveau du chœur des saints.

Après son décès, un moine éthiopien qui résidait au monastère vit son âme monter vers le ciel accompagnée par les anges qui chantaient et louaient Dieu. En 1707 des martyrs (1991 après Jésus Christ), à l’époque de sa sainteté le pape Chénouda III, et le jour anniversaire de son décès, ses reliques furent déposées avec beaucoup de respect dans un sanctuaire (مقصورة) qui fut préparer spécifiquement afin que les fidèles puissent recevoir sa bénédiction. Ceci eut lieu en présence de quatorze évêques.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur, éternellement. Amen !



[1] Un village du district de Maghagha (مركز مغاغة) du gouvernorat de Minieh.