Décès de saint Paphnouté, le moine - Martyre du saint prophète Zacharie fils de Bérékya, fils de Iddo - Martyre d’abba Pigol, le prêtre - Consécration de la 1ère église en l’honneur des quarante martyrs de Sébaste.

1.     Décès de saint Paphnouté, le moine.

Nous commémorons aujourd'hui le décès d'abba Paphnouté (الأنبا بفنوتيوس), le moine. Il s’était enrôlé dans un monastère de haute Egypte, y mena une vie de sainteté au point qu’on le comparait aux anges. Il se complaisait dans la fréquentation des esprits purs et ses prières étaient acceptées par Dieu. Il fit venir un grand nombre au monachisme.

Par inspiration divine, il pénétra dans le désert intérieur pour rechercher les pères anachorètes et connaître leurs vies. Après avoir marché pendant plusieurs jours et subit en chemin de nombreuses difficultés qu’il surmonta grâce au secours de l’ange du Seigneur, il retrouva l’endroit où ils se trouvaient et rencontra un grand nombre d'entre eux dont saint Timothée (تيموثاوس)[1] et saint Onuphre ou Abou-Nofr (أبو نفر)[2] qu’il a ensevelit et enterrer.

 La fréquentation de ces saints lui donna l’envie de les imiter et il voulut s’installer là où avait vécu saint Onuphre. Néanmoins, celui-ci lui expliqua qu’il n’était pas dans les desseins de Dieu qu’il en fasse ainsi, mais qu’il devait revenir à son monastère pour informer les frères de ce qu’il avait vu et entendu et qu’ils en soient édifiés. En effet, après le décès de saint Onuphre, le palmier qui le nourrissait sécha et la source d’eau dont il s’abreuvait se tarie.

Saint Paphnouté retourna à son monastère où il poursuivit une vie de prière et de jeûne et finalement l’ange du Seigneur lui apparut et l’invita dans les demeures éternelles. Les frères se réunirent autour de lui et il leur donna un dernier enseignement édifiant puis son âme le quitta.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !


 

[1] Voir le Synaxaire du 23 Koyak.

[2] Voir le Synaxaire du 16 Paoni.

 

2.     Martyre du saint prophète Zacharie fils de Bérékya, fils de Iddo.

L'Eglise commémore aussi aujourd'hui le martyre du prophète Zacharie fils de Bérékya[1], fils de ‘Iddo (زكريا بن بَرَاخِيَّا بن عِدُّو) qui fait partie des douze prophètes mineurs. Il naquit à Galaad (جلعاد) et il était issu de la tribu de Lévi (سبط لاوي). Comme son père était mort jeune il fut nommé fils de ‘Iddo.

Il fut déporté dans le pays des Chaldéens (أرض الكلدانيين). Puis il commença à prophétiser au cours du huitième mois de la seconde année du règne de Darius (داريوس), après le retour d’exil, vers 520 avant Jésus Christ. En conséquence, son message était concentré sur l’encouragement du peuple afin qu’ils reconstruisent le temple. Après la destruction de Jérusalem et des villes de Judée pendant la période d’exil qui dura soixante-dix ans, il répandit l’espérance parmi eux en annonçant l’avenir glorieux du Christ.

Il annonça que le Verbe de Dieu sera incarné au milieu de Sion[2], qu’il entrera triomphalement à Jérusalem[3] et qu’Il sera vendu trente pièces d'argent[4]. Il prédit aussi que ses mains seront percées[5], que l’obscurité devait se faire[6] pendant la crucifixion [7], qu’Il sera transpercé par une lance[8], que ses disciples se disperseront[9] et qu’Il répandra sur eux le Saint Esprit[10].

Les reproches de ce prophète irritèrent les juifs qui se liguèrent contre lui et l’assassinèrent entre le sanctuaire et l’autel. C’est de lui que parlait le Sauveur lorsqu’il dit aux scribes et aux pharisiens : « ainsi, sur vous retombera tout le sang des justes qui a été versé sur la terre, depuis le sang d’Abel le juste jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez assassiné entre le sanctuaire et l’autel. »[11]

Que la bénédiction des prières de ce prophète soit avec nous. Amen !



[1] En français on retrouve aussi l’orthographe : Barachie.

[2] Za 2 : 10. « Réjouis-toi, tressaille d'allégresse, Sion, ma fille ; car voilà que j'arrive, et je placerai ma tente au milieu de toi, dit le Seigneur. » (Traduction de la Septante par P. Guiguet, Vol. 3).

[3] Za 9 : 9. « Réjouis-toi grandement, Sion, ma fille, annonce à haute voix, Jérusalem, ma fille : Voilà que ton roi vient à toi, juste et sauveur, et il est plein de douleur, il est monté sur un âne, et sur un ânon, petit de l’ânesse. » (Traduction de la Septante par P. Guiguet, Vol. 3).

[4] Za 11 : 12. « Et ils ont pesé pour mon salaire trente sicles d'argent. » (Traduction de la Septante par P. Guiguet, Vol. 3).

[5] Za 13 : 6. « Et je lui dirai : Qu'est-ce que ces plaies que tu as au milieu des mains ? » (Traduction de la Septante par P. Guiguet, Vol. 3).

[6] Za 14 : 6. « Et voici ce qui arrivera : en ce jour-là il n’y aura point de lumière » (Traduction de la Septante par P. Guiguet, Vol. 3).

[7] Précision ajoutée lors de la traduction.

[8] Za 12 : 10.

[9] Za 13 : 7.

[10] Za 14 : 8 – 11.

[11] Mt 23 : 35.

 

3.      Martyre d’abba Pigol, le prêtre.

En ce jour de l’an 21 des martyrs (305 après Jésus Christ) eut lieu le martyre d’abba Pigol, le prêtre (أبا بيجول القس). Ce saint naquit en haute Egypte et il fut ordonné prêtre à cause de sa piété et sa bonne conduite. Il se préoccupa de l’enseignement des fidèles et de leur affermissement dans la Foi. Lorsqu’il apprit que les chrétiens étaient torturés, il se rendit à Alexandrie où il rencontra son homonyme, saint Pigol le soldat[1] qui y subissait la torture. Alors il fut arrêté et présenté au gouverneur de cette ville, Culcianus (كلوسيانوس)[2] qui le fit torturé et emprisonné. Lorsqu’Armanius (أرمانيوس) devint gouverneur d’Alexandrie, saint Pigol le prêtre lui fut présenté, alors, celui-ci confessa sa Foi et démontra une grande fermeté.

 Alors le gouverneur le fit torturer de différentes manières mais le saint supportait tous ces tourments avec calme et sérénité. Dieu fit par son intermédiaire quelques miracles que le gouvernorat attribua à de la sorcellerie. Mais le saint lui rétorqua : « Jusqu’à quand mépriseras-tu l’Esprit de Dieu ? » Alors le gouverneur le fit torturer de plus-belle et enfin ordonna qu’il soit décapité. Alors le saint s’écria : « Maintenant ma joie a atteint son apogée et j’ai accompli mon sacerdoce. » Enfin le bourreau lui trancha le cou et il obtint la couronne du martyre.

Il existe de nos jours une église édifiée à son honneur dans le village de Télah (تلة) à l’ouest de la ville de Minieh[3].

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !


 

[1] Voir le Synaxaire du 13 Pachôns.

[2] Il s’agirait de Clodius Culcianus préfet d’Egypte de 303 à 306.

[3] Cette église est au nom des deux saints : abba Pigol le prêtre et abba Pigol le soldat car tous les deux sont originaire de ce village.

 

4.     Consécration de la 1ère église en l’honneur des quarante martyrs de Sébaste.

Nous commémorons aussi la consécration de l’église des Quarante martyrs de Sébaste (سبسطية) qui furent persécutés sur l'ordre de l'empereur Lucinius (ليكينيوس قيصر)[1]. Cette église est la première qui fut construite à leur honneur et elle contient leurs reliques. Elle se trouve dans la ville de leur martyre et fut consacrée par saint Basile le grand qui établit un jour pour les commémorer.

Que la bénédiction de leurs prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur éternellement. Amen !



[1] La commémoration de leur martyre a lieu le 13 Paramhat.