Martyre d’abba Kaou - Martyre de saint Clément, l’évêque d’Ankara - Martyre de saint Phylias, l’évêque de Tamyel-Amdid.

1.    Martyre d’abba Kaou.

En ce jour de l’an 21 des martyrs (305 après Jésus Christ) eut lieu le martyre des saint Kaou[1], l’ermite (القديس كاؤو الناسك). Ce saint naquit à Dimouchyyah (ديموشيه)[2] en Egypte vers la fin du troisième siècle. Il était miséricordieux envers les pauvres et aimait méditer la sainte Bible. Alors, il s’installa au désert dans une grotte de cette région.

Lorsque la persécution fut déclenchée contre les chrétiens, l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Pourquoi restes-tu assis alors que les couronnes sont apprêtée ? Lève-toi maintenant et va à El-Lahoun (اللاهون)[3] où tu confesseras ta Foi en Jésus Christ.

Rapidement, il se leva et se rendit dans la ville et il y trouva le messager du gouverneur qui fut surpris par sa prestance et sa présentation. Il le reçut avec respect et le fit assoir. Puis sortit de sa poche une idole en or incrustée de pierre précieuse et lui dit : « voici le cadeau du roi au gouverneur d’Antinoë (أنصنا). » Le saint la prit en main, admira la beauté de sa confection puis la jeta par terre et le brisa. Le messager se mit en colère, ordonna qu’il soit arrêté et l’emmena avec lui à Antinoë. Il raconta au gouverneur ce qui s’était passé. Ce dernier le fit torturer cruellement puis l’envoya au gouverneur de Bahnassa (البهنسا) qui le tortura à son tour mais le Seigneur le guérissait.

Comme il refusait toujours d’adorer les idoles, le gouverneur de Bahnassa le fit décapiter et il obtint ainsi la couronne du martyre. Quelques fidèles prirent son corps et l’emmenèrent à l’endroit où le saint s’était installé pour adorer Dieu et ils l’enterrèrent.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !



[1] Orthographe utilisée par René Basset.

[2] Village de la région du Fayoum.

[3] El-Lahoun est un village d'Égypte dans le Fayoum, à mi-chemin du Bahr Youssouf (canal Joseph) et de la ville de Médinet el-Fayoum, à environ 90 km au sud du Caire. (El-Lahoun. (2013, mars 16). Wikipédia, l'encyclopédie libre. Page consultée le 2 octobre 2015 à partir de http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=El-Lahoun&oldid=90381652.)

 

2.    Martyre de saint Clément, l’évêque d’Ankara.

En ce jour de l’an 25 des martyrs (309 après Jésus Christ) eut lieu le martyre de saint Clément (اكلمنضوس)[1], l’évêque d’Ankara (Ancyre – أنقرة)[2]. Ce saint naquit dans cette ville en 257 après Jésus Christ. Son père était païen et il mourut alors qu’il était encore un nourrisson. Alors, sa mère qui était chrétienne, s’occupa de son éducation en lui inculquant la Foi chrétienne. Il aimait les pauvres et les nécessiteux et se préoccupait de leurs besoins spirituels et matériels. Comme il progressait dans la vertu, il fut ordonné diacre. En conséquence, il progressa dans la piété et l’ascétisme, ce qui conduisit l’évêque à l’ordonné prêtre. Plus tard il devint évêque d’Ankara. Alors il se mit à lutter pour le bien de son troupeau avec un amour et un zèle très dévoués.

La renommée de saint Clément se répandit au point que l’empereur Dioclétien en entendit parler et demanda au gouverneur de cette région de le faire arrêter. Ce dernier lui proposa d’adorer les idoles mais le saint évêque refusa. En conséquence il le fit torturer et lapider mais sans obtenir le résultat escompté. Alors, il fut mis en prison. Lorsque le gouverneur se lassa, il envoya le saint à l’empereur qui tentât de l’amadouer pour le conduire à renier sa Foi mais ne put pas le détourner du Christ. Alors, il poursuivit sa torture mais le Seigneur le guérissait au point qu’un grand nombre de païens se convertirent. Un grand nombre de personnes se succédèrent pour le torturer sans pouvoir le faire plier. Il comparut devant sept tribunaux et, à chaque fois, il était plus ferme dans sa Foi. Finalement, il fut décapité et il obtint la couronne du martyre.

Une fidèle nommée Sophie recueillit sa dépouille et l’enterra avec beaucoup de respect. 

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen ! 



[1] Dans la littérature française on retrouve ce saint sous le nom Saint Clément d'Ancyre.

[2] De la région de Galatie. C’est l’actuelle capitale de la Turquie. Dans l’ancienne version il était écrit (أنقورا).

 

3.    Martyre de saint Phylias, l’évêque de Tamyel-Amdid. 

En ce jour de l’an 26 des martyrs (310 après Jésus Christ) eut lieu le martyre de saint Phylias (القديس فيلياس)[1], l’évêque de Tamyel-Amdid (تمي الأمديد)[2]. Ce saint naquit dans une ancienne famille de cette ville et fut instruit dans la philosophie, les sciences et les lettres et il excella dans tout ce qu’il apprit. En conséquence il fut nommé gouverneur de cette région par l’empereur. En raison de sa piété et sa sainteté, il quitta son poste et il fut sacré évêque de ce diocèse (Eparchie – الإبارشية). En conséquence, il se préoccupa de l’enseignement de ses fidèles et les visitait pour les conduire sur le chemin de la sainteté en les affermissant dans la Foi.

Le saint se rendit à Alexandrie pour recevoir la bénédiction du pape Pierre, le sceau des martyrs (البابا بطرس خاتم الشهداء), et il y vit les tortures que subissaient les martyrs de cette ville. Il se mit à les encourager et les affermir. Le gouverneur le fit arrêter. De sa prison, le saint adressa une lettre à ses fidèles pour les inciter à demeurer fermes dans la Foi et à supporter les tortures qu’ils auront à subir pour le Nom du Christ afin qu’ils obtiennent la Vie éternelle.

Ensuite, il fut conduit sur la place des exécutions, il tendit les bras sous forme de croix et pria à haute voix. Les soldats lui tranchèrent la tête et il obtint la couronne du martyre. 

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur éternellement. Amen ! 



[1] Orthographe reprise phonétiquement de l’arabe. Dans l’exemplaire utilisé par René Basset ce nom était orthographié فافيلاس et ce dernier l’avait transcrit en français : Babylas.

[2] acutellement, un village du district d’el-Sénbélawein (مركز السنبلاوين) du gouvernorat de Dakahlia.