Décès de saint Abraham, le compagnon d’abba Gawarguy - Décès d’abba Phîs.

1.    Décès de saint Abraham, le compagnon d’abba Gawarguy.

En ce jour de l’an 409 des martyrs (693 après Jésus Christ) décéda le saint ascète, abba Abraham (أنبا أبرآم), le compagnon d’abba Gawarguy (Georges أنبا جاورجي). Ce saint naquit de parents chrétiens qui l’éduquèrent dans la justice (البر) et la piété. Ils lui apprirent à pratiquer les bonnes œuvres envers tous sans exception. Son père décéda alors qu’il était encore jeune. Lorsqu’il grandit, il voulut devenir moine et fit part de son vœu à sa mère. Celle-ci bénit ce souhait et pria Dieu en lui demandant d’accepter cette offrande de sa part.

 Abraham se rendit au monastère saint Macaire à Scété (دير القديس مكاريوس ببرية شهيت), se mit sous la direction de saint Jean l’higoumène de cette vallée (القديس يؤنس قمص البرية) et occupa son temps dans la prière, le jeune et l’isolation. Par conséquent il put atteindre un haut degré de sainteté.

Dieu voulut qu’il fasse la connaissance de saint Gawarguy et ils se lièrent d’amitié. Puis ils s’installèrent ensemble dans une cellule[1] connue sous le nom de Bajij[2] (قلاية بجيج) proche de la cellule de saint Jean.

Saint Abraham eut une longue maladie qui dura 18 ans. Il supporta avec patience en rendant grâce à Dieu. A l’approche de sa dernière heure, il communia aux Saints Sacrements puis il eut une vision dans laquelle il vit saint Macaire le grand et saint Jean l’higoumène, son père spirituel, ensuite il remit son âme entre les mains du Seigneur qu’il a tant aimé. 

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !



[1] Il s’agirait plutôt d’un ermitage.

[2] Orthographe reprise de « The Coptic Encyclopedia », Vol. 2, p.12. Article de René-Georges Coquin.

 

2.    Décès d’abba Phis. 

Nous commémorons aussi aujourd'hui le décès de saint abba Phîs[1] (أبافيس). Ce saint était du village d’Odna des dépendances d’al-Achmounayn[2] (أُدنا التابعة للأشمونين). Ses parents lui donnèrent une éducation chrétienne et, après leur décès, il traversa le Nil et se rendit auprès de saint abba Hor[3] (أباهور) à la montagne de la colonne (جبل العمود)[4]. Ce dernier le reçut avec joie et le revêtit du Schême des moines (إسكيم الرهبان). Abba Phîs pratiqua une grande ascèse sans se lasser et pour cela il fut surnommé le patient. Après le décès de son père spirituel il revint à l’ouest du Nil et s’installa au bord du fleuve où il s’isola pour adorer Dieu. Un jour le Christ lui apparût et lui fixa l’emplacement de l’église et celui du cloître des moines (مجمع الرهبان) puis lui ordonna de commencer la construction. Une centaine de frères se réunirent autour de lui, se mirent sous sa direction spirituelles et entamèrent la construction. Il dût supporter les attaques du démon qu’il arrivait à vaincre par la puissance de Dieu. Vers la fin de sa vie il s’isola avec un disciple dans un lieu nommé le mont du sel (جبل الملح) où il acheva son combat spirituel et décéda en paix. Son disciple emporta son corps au cloître des moines qui l’y enterrèrent avec de grands honneurs. De nombreux miracles de guérison se produisirent de son corps. Ce lieu s’appelait Minyet-béni-Kjassyb (منية بني خصيب) puis devint Minyet-abou-Phys (منية أبو فيس). Il s’agit de l’actuelle ville de Minyeh (المنيا). 

Que la bénédiction des prières d’abba Phys soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur éternellement. Amen ! 



[1] Orthographe reprise de « The Coptic Encyclopedia », Vol. 4, p.1255. Article de René-Georges Coquin. On retrouve aussi l’orthographe « Phîs » dans le Vol. 4, p.1116.

[2] Achmounayn aussi appelée par les grecs Hermopolis est actuellement un village dépendant du district de Mallawi (مركز ملوي) du gouvernorat de Minieh.

[3] Orthographe reprise de « The Coptic Encyclopedia », Vol. 4, p.1255. Article de René-Georges Coquin.

[4] Appelé aussi montagne de Sawada (جبل سوادة) en référence à la tribu du même nom qui y a vécu un certain temps. Elle se trouve à l’est de Minieh.