Décès de Gédéon le juste, l’un des juges des fils d’Israël - Martyre des saints Harouâdj, Ananias et Khouzi d’Akhmîm - Martyre des saints Euloge et Arsène du monastère el-Hadid à Akhmîm - Martyre de saint Emsah de Qift - Consécration de l’église de saint Jacques le persan, surnommé l’intercis.

1.    Décès de Gédéon le juste, l’un des juges des fils d’Israël.

En ce jour de l’an 1349 avant Jésus Christ décéda Gédéon, le juste, l’un des Juges d’Israël. Ce saint était issu de la tribu de Manassé (سبط منسى) et son père se nommait Yoash[1] (يوآش). L’ange du Seigneur lui apparut, alors qu’il battait le blé dans le pressoir, et lui dit : « Le Seigneur est avec toi vaillant guerrier (جبار البأس) ! » Gédéon lui répondit : « Pardon, mon Seigneur ! Si le Seigneur est avec nous, pourquoi tout ceci nous est-il arrivé ? Que sont devenus tous ces prodiges que nous ont racontés nos pères ? Ils nous disaient : “Est-ce que le Seigneur ne nous a pas fait monter d’Égypte ?” Mais aujourd’hui le Seigneur nous a abandonnés, en nous livrant au pouvoir de Madiane… » Alors le Seigneur regarda Gédéon et lui dit : « Avec la force qui est en toi, va sauver Israël du pouvoir de Madiane. N’est-ce pas moi qui t’envoie ? » [2]

Après s’être assuré que cette demande venait bien de Dieu, il leva une armée pour combattre Madiane mais le Seigneur lui demanda de diminuer le nombre pour qu’Israël ne puisse pas dire : « C’est ma main qui m’a sauvé. »[3] Alors, il en diminua le nombre par étapes successives et il n’en resta plus que trois cents combattants et, avec ce petit nombre, Gédéon put battre les Madianites et il amassa un grand butin. Gédéon devint juge pour Israël pendant quarante ans et Dieu était avec lui pour tout ce qu’il faisait. Puis il décéda en paix et il fut enseveli dans le tombeau de ses pères.  

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen !



[1] Orthographe de la Bible de Jérusalem. On retrouve aussi Joas (Nouvelle traduction liturgique, traduction de la Septante par P. Giguet, Louis Segond.), Iôas (La Bible d’Alexandrie).

[2] Juges 6 : 11 – 14 (Nouvelle traduction liturgique).

[3] Juges 7 : 2 (Nouvelle traduction liturgique).

 

2.    Martyre des saints Harouâdj, Ananias et Khouzi d’Akhmîm 

Nous commémorons aussi aujourd'hui saints Harouâdj[1] (هرواج), Ananias4 (حنانيا) et Khouzi4 (خوزي).

Que la bénédiction de leurs prières soit avec nous. Amen ! 



[1] Orthographe de la traduction de René Basset.

 

3.    Martyre des saints Euloge et Arsène du monastère el-Hadid à Akhmîm. 

En ce jour de l’an 20 des martyrs (304 après Jésus Christ) eut lieu le martyre des saints Euloge[1] (أولوجيوس) et Arsène5 (أرسانيوس) du monastère el-Hadid[2] (دير الحديد) à Akhmîm (أخميم).  Ces deux saints étaient originaires de Syrie et s’installèrent dans la montagne qui est proche d’Akhmîm en Egypte. Lorsque le gouverneur Arien (إريانوس) se rendit dans cette ville, ils confessèrent leur Foi en Jésus Christ. En conséquence, Il ordonna qu’ils soient suspendus la tête en bas puis on lia des pierres à leur pieds et ils furent jetés à l’eau mais le Seigneur les sauva de la noyade et ils revinrent au bord sains et saufs. Après cela ils furent présentés trois fois pour être jugés et le gouverneur tenta de leur faire changer d’avis tantôt par des promesses et tantôt par des menaces mais il ne parvint pas à les détourner de leur Foi. Finalement ils furent décapités et ils obtinrent la couronne du martyre. Les fidèles enterrèrent leurs dépouilles avec beaucoup de respect et de nombreux miracles eurent lieu par l’intermédiaire de leurs reliques. Le monastère el-Hadid fut édifié à cet endroit.   

Que la bénédiction de leurs prières soit avec nous. Amen !

 


 

[1] Orthographe de la traduction de René Basset.

[2] Il s’agit du monastère saint Georges aux environs d’al-‘Assawiyya (العسوية) à l’est d’Akhmîm. Orthographe de la traduction de René Basset.

 

4.    Martyre de saint Emsah de Qift.

Nous commémorons aussi en ce jour le martyre de saint Emsah[1] de Qift (القديس إمساح القفطي). En effet lorsque le gouverneur Arien arriva à Qift (Coptos – قِفط) les prêtres païens de cette ville vinrent à sa rencontre et se vantèrent que nul dans leur ville n’invoque le Christ. Alors il leur fit beaucoup de dons.

Or, il y avait dans cette ville un enfant nommé Emsah et sa sœur s’appelait Théodora (ثاؤدورة). Tous les deux vivaient dans un petit jardin et ils faisaient l’aumône avec ce qui leur restait. Lorsqu’Emsah entendit ce que les païens avaient dit au gouverneur, il se rendit immédiatement à Qaw (قاو)[2] et il y trouva le gouverneur qui persécutait les chrétiens. Alors, il proclama publiquement qu’il était chrétien. Ceci mit le gouverneur en colère et il ordonna qu’on le fouette jusqu’à l’écoulement de son sang puis il le fit jeter en prison. Le lendemain, ils le trouvèrent en prière. Alors le gouverneur le fit rouler dans un paillasson puis le jeta dans le Nil et il obtint la couronne du martyre. Mais le Seigneur ramena son corps emmitouflé dans le paillasson jusqu’à Qift par l’intermédiaire d’un crocodile qui le laissa sur le bord du fleuve.

L’ange du Seigneur apparut à la sœur du martyr et l’informa de la gloire qu’avait obtenue son frère. Il lui demanda de se rendre au bord du fleuve pour récupérer le corps de son frère qui se trouvait dans le paillasson. Elle fit ce qui lui était demandé et enterra son frère avec beaucoup de respect.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous. Amen ! 



[1] Orthographe reprise phonétiquement de l’arabe.

[2] La ville de Kaw servait de résidence au gouverneur Arien en haute Egypte. Il s’agit du village actuel de Kaw-el-Nawawra (قاو النواورة) au district d’el-Badary (مركز البداري) du gouvernorat d’Assiout.

 

5.    Consécration de l’église de saint Jacques le persan, surnommé l’intercis.

Nous commémorons aussi la consécration de l’église de saint Jacques le persan appelé l’intercis (يعقوب الفارسي الشهير بالمقطع).[1] Cette église se trouve à côté de celle de saint Mercure le détenteur des deux épées et le martyr (الشهيد مرقوريوس أبي سيفين) dans le vieux Caire. Son martyre est commémoré le 27 Athor.

Que la bénédiction de ses prières soit avec nous et gloire soit à notre Seigneur éternellement. Amen !

 


 

[1] Voir 27 Athor.